Yémen: l'activité reprend à l'aéroport d'Aden après une attaque meurtrière

Des gens se tiennent à l'extérieur du bâtiment de l'aéroport à Aden, dans le sud du Yémen, le 3 janvier 2021, alors que l'activité reprend après les explosions qui ont secoué le bâtiment le 30 décembre, tuant ou blessant des dizaines de personnes. (AFP)
Des gens se tiennent à l'extérieur du bâtiment de l'aéroport à Aden, dans le sud du Yémen, le 3 janvier 2021, alors que l'activité reprend après les explosions qui ont secoué le bâtiment le 30 décembre, tuant ou blessant des dizaines de personnes. (AFP)
Le personnel de contrôle des passeports attend dans leurs gares à l'aéroport d'Aden, dans le sud du Yémen. (AFP)
Le personnel de contrôle des passeports attend dans leurs gares à l'aéroport d'Aden, dans le sud du Yémen. (AFP)
Un véhicule de lutte contre les incendies est stationné sur le tarmac de l'aéroport d'Aden, dans le sud du Yémen. (AFP)
Un véhicule de lutte contre les incendies est stationné sur le tarmac de l'aéroport d'Aden, dans le sud du Yémen. (AFP)
Des gens se tiennent à l'extérieur du bâtiment de l'aéroport à Aden, dans le sud du Yémen. (AFP)
Des gens se tiennent à l'extérieur du bâtiment de l'aéroport à Aden, dans le sud du Yémen. (AFP)
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Publié le Dimanche 03 janvier 2021

Yémen: l'activité reprend à l'aéroport d'Aden après une attaque meurtrière

  • Un vol de Yemen Airways a atterri dimanche après-midi à l'aéroport d'Aden en provenance de Khartoum
  • Les traces de vitres brisées et des dégâts provoqués par au moins deux explosions ayant tué 26 personnes à l'aéroport mercredi avaient disparu

YEMEN : L'activité a repris dimanche à l'aéroport d'Aden, quatre jours après une attaque meurtrière ayant secoué son bâtiment principal peu après l'atterrissage des membres du nouveau gouvernement d'union dans cette grande ville du sud du Yémen, capitale provisoire du pays en guerre.

Un vol de Yemen Airways a atterri dimanche après-midi à l'aéroport d'Aden en provenance de Khartoum. 

Les traces de vitres brisées et des dégâts provoqués par au moins deux explosions ayant tué 26 personnes à l'aéroport mercredi avaient disparu, a constaté un correspondant de l'AFPTV sur place. 

L'attaque spectaculaire, qui n'a pas été revendiquée, a visé l'aéroport à l'arrivée des nouveaux ministres mais aucun d'entre eux n'a été atteint. Le gouvernement a accusé les rebelles Houthis d'être derrière l'attaque. 

Le gouvernement et ses partisans ont été par le passé pris pour cible par les rebelles mais aussi par les organisations jihadistes Al-Qaïda et Etat islamique.

Après cette attaque, le nouveau gouvernement, fruit d'un partage du pouvoir entre les différentes factions hostiles aux Houthis, a promis de «stabiliser» le pays en guerre depuis 2014.

«L'aéroport a repris et les activités se déroulent normalement», a assuré à l'AFP, Adel Hamrane, responsable de la communication à l'aéroport d'Aden.

Le Programme saoudien de développement et de reconstruction du Yémen (SDRPY) a dit avoir exécuté les travaux de réparation d'«urgence» à l'aéroport.

Ces travaux ont notamment porté sur «le déblaiement des décombres, la réfection des sols et sur l'électricité et les canalisations», a précisé ce Programme sur Twitter.

Déclenché en 2014 par une offensive des Houthis qui se sont emparés de vastes pans du territoire principalement dans le Nord, y compris la capitale Sanaa, le conflit au Yémen a fait des dizaines des milliers de morts selon des ONG internationales. 

Les rebelles résistent depuis mars 2015 à l'intervention militaire d'une coalition menée par l'Arabie saoudite voisine qui soutient le gouvernement yéménite du président Abd Rabbo Mansour Hadi.

Le conflit a plongé le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, dans la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU, avec également des millions de déplacés et une population au bord de la famine.

Les démarches de l'ONU visant à trouver une solution politique au conflit n'ont pas abouti jusqu'à présent.

 


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.


Série de raids israéliens sur le Liban, Israël dit viser le Hezbollah

Des soldats libanais sécurisent le site d'une frappe israélienne par drone qui a visé un camion dans le village de Jadra, au sud de Beyrouth, au Liban. (AFP)
Des soldats libanais sécurisent le site d'une frappe israélienne par drone qui a visé un camion dans le village de Jadra, au sud de Beyrouth, au Liban. (AFP)
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  • Israël a mené des raids aériens contre le sud et l’est du Liban, affirmant viser des infrastructures militaires du Hezbollah
  • Ces frappes surviennent à la veille d’une réunion du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, toujours fragile

BEYROUTH: L'aviation israélienne a lancé jeudi matin une série de raids contre le sud et l'est du Liban, selon l'agence de presse officielle libanaise, Israël affirmant viser des infrastructures du Hezbollah pro-iranien.

Ces frappes interviennent à la veille d'une réunion du groupe de surveillance du cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre 2024, qui comprend, outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, l'ONU et la France.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), des raids ont visé plusieurs régions du sud du Liban, frontalier d'Israël, ainsi que des zones montagneuses de la Békaa (est), un bastion du Hezbollah.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé "plusieurs structures militaires du Hezbollah où des armes étaient stockées, et à partir desquelles les terroristes du Hezbollah ont continué d'opérer récemment".

Deux personnes avaient été tuées mardi dans deux frappes israéliennes qui avaient visé une camionnette au sud de Beyrouth et une voiture dans le sud du Liban. L'armée israélienne avait affirmé avoir visé des membres du Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin il y a plus d'un an à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier poursuit ses frappes au Liban, qui ont fait environ 340 morts selon une compilation de l'AFP sur la base des chiffres du ministère de la Santé.