L'intervention militaire israélienne à Rafah présente un «risque désastreux»

Des enfants palestiniens reçoivent de la nourriture préparée par une cuisine caritative en pleine pénurie de nourriture à Rafah, le 13 février 2024 (Photo, AFP).
Des enfants palestiniens reçoivent de la nourriture préparée par une cuisine caritative en pleine pénurie de nourriture à Rafah, le 13 février 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 15 février 2024

L'intervention militaire israélienne à Rafah présente un «risque désastreux»

  • Israël et les dirigeants du Hamas à Gaza sont en guerre depuis quatre mois et la menace d'une opération terrestre dans cette localité suscite une inquiétude mondiale quant au risque de pertes civiles massives
  • Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a averti que les hostilités accrues à Rafah représentent «un risque désastreux pour les vies civiles et les infrastructures»

GENEVE: L'offensive militaire annoncée d'Israël contre Rafah, au sud de Gaza, pourrait avoir un impact désastreux, a prévenu mercredi la Croix-Rouge, exigeant que "le principe fondamental d'humanité" soit respecté.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a averti que les hostilités accrues à Rafah, où plus de 1,4 million de Palestiniens sont piégés, représentent "un risque désastreux pour les vies civiles et les infrastructures".

Israël et les dirigeants du Hamas à Gaza sont en guerre depuis quatre mois et la menace d'une opération terrestre dans cette localité suscite une inquiétude mondiale quant au risque de pertes civiles massives.

"Nous renouvelons notre appel aux parties en conflit, et à tous ceux qui ont une influence sur elles, à épargner et à protéger les vies civiles et les infrastructures", a déclaré dans un communiqué Fabrizio Carboni, directeur du CICR pour le Moyen-Orient.

"En vertu du droit international humanitaire, les parties en conflit doivent veiller à ce que (..) les garanties nécessaires soient prises pour préserver la vie de la population civile", a-t-il déclaré.

Interdits par le droit international

L'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre a fait environ 1 160 morts en Israël, pour la plupart des civils, selon un bilan de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Au moins 28 576 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées lors de la réponse israélienne, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé de Gaza.

Notant qu'une "nouvelle phase du conflit est en train de se dérouler", le CICR insiste sur le fait que "même au milieu du carnage et de la polarisation extrême, le principe fondamental d'humanité doit être respecté".

Selon M. Carboni, en tant que puissance occupante, Israël a la responsabilité, en vertu du droit international, de garantir que les besoins fondamentaux de la population civile soient satisfaits.

Le CICR souligne que les "déplacements forcés" sont explicitement interdits par le droit international humanitaire, tout comme l'utilisation de boucliers humains et les attaques aveugles qui causent un nombre disproportionné de morts, de blessés et de destructions parmi les civils.

Par ailleurs, toute évacuation planifiée avant une incursion implique une longue liste de responsabilités.

"Les évacuations doivent garantir que les civils arrivent en toute sécurité et bénéficient de conditions d'hygiène, de santé, de sécurité et de nutrition satisfaisantes, et que les membres d'une même famille ne sont pas séparés", a déclaré le CICR, ajoutant qu'ils "doivent également pouvoir retourner dans leurs maisons dès que les hostilités auront cessé".


Le Liban plaide pour une prolongation du mandat de la force de paix de l'ONU

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
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  • L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat
  • La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait"

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a plaidé mardi pour une prorogation du mandat de la force de maintien de la paix de l'ONU dans le sud du Liban (Finul), en cours d'examen au Conseil de sécurité.

L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat.

La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait".

Selon plusieurs médias, Israël et les Etats-Unis s'opposent toutefois à l'extension du mandat de la mission déployée pour faire tampon à la frontière libanaise avec Israël depuis 1978.

Ces débats interviennent alors que les autorités libanaises se sont engagées à désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année, sous pression de Washington et dans le cadre de l'application du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël en 2024.

"Toute limitation temporelle du mandat de la Finul (...) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu'Israël continue d'occuper certaines portions du territoire libanais", a déclaré M. Aoun, selon un communiqué de la présidence.

Le Liban a "mené des contacts (...) afin de garantir la prorogation du mandat de la Finul".

Lors d'un entretien avec le commandant de la Finul, le général Diodato Abagnara, il a ajouté que ces efforts visaient à "préserver la sécurité et la stabilité dans le sud (du Liban), parallèlement au redéploiement de l'armée".

"Notre étroite coordination avec les forces armées libanaises demeure essentielle pour contribuer au rétablissement de la stabilité", a déclaré le général Abagnara sur X.

L'accord de cessez-le-feu prévoit que la formation chiite retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays, où l'armée libanaise et les Casques bleus doivent se déployer complètement.

Il prévoit également un retrait israélien de la zone, mais Israël, dont les forces ont connu plusieurs accrochages avec les Casques bleus, maintient des troupes dans des positions frontalières jugées stratégiques et mène régulièrement des frappes chez son voisin.

Israël menace de lancer une nouvelle offensive militaire si le Hezbollah, soutenu par l'Iran, n'est pas désarmé.

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois.


Vladimir Poutine informe le prince héritier saoudien de ses entretiens avec Trump

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
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  • Le président russe a réitéré ses remerciements pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix

RIYAD : Le président russe Vladimir Poutine a informé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane des résultats de ses récents entretiens avec l’ancien président américain Donald Trump, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de cet échange téléphonique, Poutine a également réitéré ses remerciements et sa reconnaissance pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix.

Le prince héritier a de son côté réaffirmé le soutien continu du Royaume au dialogue diplomatique comme moyen de résoudre les différends internationaux.

Les deux dirigeants ont également évoqué les domaines de coopération existants entre le Royaume et la Russie, ainsi que les opportunités pour les renforcer davantage.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre israélien de la Défense approuve le plan de conquête de Gaza-ville, rappelle 60.000 réservistes

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  • Le ministre Israël Katz "a approuvé le plan d'attaque de l'armée israélienne à Gaza-ville", la plus grande du territoire palestinien, dans le nord, a indiqué le ministère à l'AFP
  • M. Katz a également "approuvé l'émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission" pour environ 60.000 hommes

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense a approuvé le plan pour la prise de la ville de Gaza par l'armée, et ordonné le rappel de 60.000 réservistes pour prendre part à l'opération, a-t-on appris mercredi auprès de son ministère.

Le ministre Israël Katz "a approuvé le plan d'attaque de l'armée israélienne à Gaza-ville", la plus grande du territoire palestinien, dans le nord, a indiqué le ministère à l'AFP.

M. Katz a également "approuvé l'émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission" pour environ 60.000 hommes.

Le ministre a par ailleurs approuvé "les préparatifs humanitaires pour l'évacuation" des populations de la ville de Gaza.

Israël a dit début août se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins avec pour but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages enlevés durant l'attaque du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre.

Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait annoncé en fin de semaine dernière avoir adopté ce nouveau plan, approuvé par son cabinet de sécurité, pour cette nouvelle phase des opérations dans la bande de Gaza.