La France et l'Allemagne gravent dans le marbre leur soutien dans la durée à l'Ukraine

Le président français Emmanuel Macron serre la main du président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à l'Elysée, à Paris, le 16 février 2024 (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron serre la main du président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à l'Elysée, à Paris, le 16 février 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 17 février 2024

La France et l'Allemagne gravent dans le marbre leur soutien dans la durée à l'Ukraine

  • Face à ce tableau sombre, les accords de sécurité signés par la France et l'Allemagne, après celui du Royaume-Uni en janvier, doivent graver dans le marbre le soutien civil et militaire dans la durée à Kiev
  • Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky ont aussi signé un accord de sécurité qualifié d'«historique» par le chancelier allemand

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé vendredi à Berlin puis Paris des accords de sécurité bilatéraux inscrivant dans la durée l'aide de l'Allemagne et de la France à l'Ukraine, avec une dizaine de milliards de soutien militaire promis pour 2024.

Son homologue français Emmanuel Macron, qui s'est engagé à fournir cette année "jusqu'à trois milliards d'euros" d'aide militaire "supplémentaire" à Kiev, a dénoncé avec vigueur un "changement de posture" de la Russie qui "exige un sursaut collectif".

Alors que la guerre lancée le 24 février 2022 par le président russe Vladimir Poutine contre l'Ukraine s'apprête à entrer dans sa troisième année, "c'est une nouvelle phase qui s'ouvre", a-t-il prévenu aux côtés de Volodymyr Zelensky.

Le "régime du Kremlin" a "franchi plusieurs seuils" en termes de campagnes de désinformation et de cyberattaques, a-t-il ajouté, évoquant une "volonté d'agression" à l'encontre des "démocraties européennes". Moscou doit aussi "sans tarder donner des explications" sur les craintes d'un déploiement "d'armes nucléaires dans l'espace", a martelé Emmanuel Macron.

Ce "durcissement" est rappelé "de la plus tragique des manières" par l'annonce de la mort en prison d'Alexeï Navalny, opposant numéro un à Vladimir Poutine, venue assombrir la tournée européenne du dirigeant ukrainien.

Ce décès qui exacerbe encore les tensions avec l'Occident, "dit la faiblesse du Kremlin et la peur de tout opposant", a estimé le président français. Plus tôt à Berlin, Volodymyr Zelensky avait affirmé que Vladimir Poutine devait "rendre des comptes pour ses crimes".

Face à ce tableau sombre, les accords de sécurité signés par la France et l'Allemagne, après celui du Royaume-Uni en janvier, doivent graver dans le marbre le soutien civil et militaire dans la durée à Kiev en attendant une éventuelle future adhésion à l'Otan. Autant de soutiens très attendus alors que l'armée ukrainienne est à la peine face aux Russes et l'aide américaine gelée.

«Sans précédent»

Le président ukrainien a d'ailleurs a estimé que cela donnerait "une impulsion aux Etats-Unis", où une aide de 60 milliards de dollars est bloquée par les républicains à la Chambre des représentants.

Dans son texte conclu pour "une durée de dix ans" et "tant que l'Ukraine n'aura pas rejoint l'Otan" comme l'espère la France, cette dernière prévoit "une assistance globale" et notamment un renforcement de la coopération dans le domaine de l'artillerie.

Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky ont aussi signé un accord de sécurité qualifié d'"historique" par le chancelier allemand qui a assuré sa détermination à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire" contre l'agresseur russe.

"Deux ans après le début de cette guerre épouvantable, nous envoyons aujourd'hui un message très clair au président russe: nous ne relâcherons pas notre soutien à l'Ukraine", a averti le dirigeant allemand.

Illustration de cet engagement: le document signé contient une aide militaire supplémentaire et immédiate d'un montant de 1,1 milliard d'euros, qui est une tranche des sept milliards de soutien déjà annoncés par l'Allemagne pour 2024.

France et Allemagne prévoient également de soutenir l'Ukraine après la guerre pour qu'elle se dote d'une armée moderne capable de repousser d'éventuelles futures attaques de la Russie.

"Notre accord de sécurité est un document bilatéral vraiment sans précédent", a souligné le président ukrainien à Berlin.

Cette échappée diplomatique est cruciale pour M. Zelensky au moment où la situation s'est considérablement dégradée sur le front ukrainien.

Dans l'est du pays, Avdiïvka est l'épicentre de "combats acharnés" et menace désormais de tomber après des mois d'assauts russes. L'armée ukrainienne a annoncé vendredi s'être retirée d'une position qu'elle tenait au sud de cette ville face à la multiplication des assauts russes.

Hypothèque Trump

Les troupes russes sont à l'offensive, nombreuses, quand l'armée ukrainienne manque d'hommes, d'armes, de munitions.

L'aide américaine fait aussi cruellement défaut.

Et le possible retour au pouvoir à la fin de l'année de Donald Trump, qui a menacé de ne plus soutenir certains Alliés face à la Russie s'ils ne payaient pas plus au sein de l'Otan, suscite aussi toutes les inquiétudes.

"Nous nous adapterons à tous les scénarios", car "l'avenir de l'Europe ne peut pas être contingent à l'élection américaine", a assuré Emmanuel Macron, qui doit se rendre en Ukraine "avant la mi-mars".

Lors du dernier sommet de l'Alliance atlantique à Vilnius en juillet 2023, les pays membres de l'organisation, Etats-Unis et Allemagne en tête, avaient déçu les attentes de l'Ukraine -et de nombreux pays d'Europe orientale- en ne fixant pas de calendrier pour une adhésion du pays.

Les puissances du G7 avaient donc décidé de négocier avec Kiev des partenariats bilatéraux. Vingt-cinq autres Etats se sont joints à cette initiative, comme la Pologne.

Concrètement, ces accords de sécurité peuvent porter sur l'octroi d'équipements militaires, interopérables avec ceux de l'Otan, la formation des forces ukrainiennes et le renforcement de l'industrie de défense de l'Ukraine.

Volodymyr Zelensky poursuivra samedi sa mini-tournée diplomatique à la Conférence sur la sécurité de Munich (MSC), le rendez-vous annuel de l'élite de la géopolitique dans le sud de l'Allemagne, qui se tient jusqu'à dimanche.


Affaires de corruption en Espagne: Pedro Sánchez devant une commission d'enquête

Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez comparaît jeudi devant une commission d'enquête sénatoriale afin de s'expliquer sur un scandale de corruption dont les principaux protagonistes ont longtemps été ses hommes de confiance. (AFP)
Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez comparaît jeudi devant une commission d'enquête sénatoriale afin de s'expliquer sur un scandale de corruption dont les principaux protagonistes ont longtemps été ses hommes de confiance. (AFP)
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  • L'objectif du PP est de montrer que le Premier ministre était au courant des malversations révélées par l'enquête sur l'affaire Koldo et qu'il y était même impliqué
  • Face à ce séisme, Pedro Sánchez a demandé pardon à plusieurs reprises aux Espagnols, assurant qu'il ignorait tout de l'affaire et que le Parti socialiste, dont il est secrétaire général depuis 2017, n'avait jamais bénéficié de financements illégaux

MADRID: Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez comparaît jeudi devant une commission d'enquête sénatoriale afin de s'expliquer sur un scandale de corruption dont les principaux protagonistes ont longtemps été ses hommes de confiance.

Connue sous le nom d'"affaire Koldo", du nom de Koldo García Izaguirre, l'assistant d'un ancien ministre des Transports et ex-bras droit de M. Sánchez, José Luis Ábalos, cette affaire est l'un des scandales qui éclaboussent depuis plus d'un an l'entourage du Premier ministre.

Sa comparution devant cette commission sénatoriale se produira dans un climat de polarisation politique extrême, le Parti populaire (PP, opposition de droite), majoritaire à la chambre haute, ayant fait de la corruption l'axe principal de son offensive contre le gouvernement de gauche dirigé par M. Sánchez.

"Pensez-vous dire la vérité demain (jeudi) devant la commission?", lui a ainsi demandé le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, mercredi matin au Congrès des députés.

"Vous mentirez de nouveau" 

M. Feijóo a ajouté que sa question était "rhétorique", dans la mesure où il est, selon lui, exclu que Pedro Sánchez puisse dire la vérité sur cette affaire, de peur de s'incriminer.

"Vous mentirez de nouveau, parce que vous savez que la vérité entraînerait votre chute" a lancé le chef du premier parti d'opposition, accusant M. Sánchez d'avoir menti "à tous" et sur tous les sujets.

L'objectif du PP est de montrer que le Premier ministre était au courant des malversations révélées par l'enquête sur l'affaire Koldo et qu'il y était même impliqué.

Ce scandale a éclaté au grand jour en février 2024 avec l'arrestation de Koldo García Izaguirre, soupçonné d'être au cœur d'une énorme escroquerie ayant permis à une petite société d'obtenir entre mars et juin 2020 - au plus fort de la pandémie de Covid-19 - des contrats d'un montant de 53 millions d'euros pour fournir des masques à diverses administrations. Ces contrats avaient dégagé des commissions illégales de plusieurs millions d'euros.

La justice est vite remontée jusqu'à José Luis Ábalos, le juge chargé de l'enquête considérant qu'il avait joué un rôle d'"intermédiaire" dans la combine.

Outre son poste de ministre, M. Ábalos était surtout secrétaire à l'Organisation du Parti socialiste, poste clé qui en faisait l'homme de confiance de M. Sánchez.

Il a été expulsé du Parti socialiste, mais l'affaire n'a fait ensuite que s'aggraver pour le Premier ministre.

Car le successeur de M. Ábalos comme secrétaire à l'Organisation du Parti socialiste, Santos Cerdán, a à son tour été mis en cause en juin dernier, après la publication d'un rapport de police selon lequel il était au cœur du réseau de corruption et avait touché des pots-de-vin en échange de contrats publics.

Il a été placé en détention provisoire en juillet.

Englué 

Face à ce séisme, Pedro Sánchez a demandé pardon à plusieurs reprises aux Espagnols, assurant qu'il ignorait tout de l'affaire et que le Parti socialiste, dont il est secrétaire général depuis 2017, n'avait jamais bénéficié de financements illégaux.

Il a redit en septembre qu'il ne disposait d'"aucune information" sur les délits reprochés à José Luis Ábalos, Santos Cerdán et Koldo García Izaguirre, et a rejeté toute "corruption systémique" au sein de son parti.

Il reprendra cette ligne de défense jeudi devant la commission sénatoriale, mais il est certain qu'il ne convaincra pas la droite, qui se dit assurée qu'il était au courant et l'accuse d'avoir tenté d'étouffer le scandale.

Outre cette tentaculaire affaire Koldo, M. Sánchez est englué dans d'autres affaires judiciaires qui le touchent de près: son épouse, Begoña Gómez, devrait être jugée pour une affaire de corruption et trafic d'influence, son frère David le sera également pour trafic d'influence et le procureur général de l’État, Álvaro García Ortiz, qu'il a nommé, sera jugé à partir de lundi pour violation du secret judiciaire.

L'audition de Pedro Sánchez, qui doit débuter à 09H00 (08H00 GMT), devrait durer plusieurs heures.


Elon Musk lance Grokipedia pour concurrencer Wikipédia qu'il juge orienté à gauche

Le PDG de Tesla, Elon Musk, assiste à la cérémonie de commémoration de l'activiste d'extrême droite Charlie Kirk au State Farm Stadium à Glendale, Arizona. (AFP)
Le PDG de Tesla, Elon Musk, assiste à la cérémonie de commémoration de l'activiste d'extrême droite Charlie Kirk au State Farm Stadium à Glendale, Arizona. (AFP)
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  • Elon Musk et xAI ont lancé Grokipedia, une encyclopédie en ligne concurrente de Wikipédia, générée par intelligence artificielle et présentée comme “plus objective” selon Musk, avec déjà 885.000 définitions
  • Grokipedia est critiquée pour un biais idéologique apparent dans certains articles, notamment ceux sur Musk, Black Lives Matter ou Tucker Carlson, tandis que Wikipédia revendique un point de vue neutre

NEW YORK: Elon Musk et son entreprise xAI ont mis en ligne lundi Grokipedia, présenté comme le concurrent de l'encyclopédie en ligne Wikipédia, accusée de biais idéologique par une partie des républicains aux États-Unis.

La version a été numérotée 0.1 et comptait déjà lundi soir plus de 885.000 définitions, contre plus de 7 millions en anglais pour Wikipédia.

Dans un message posté sur X, Elon Musk a promis l'arrivée prochaine d'une version 1.0, "dix fois meilleure" que la 0.1, qui est déjà "meilleure que Wikipédia à (son) avis".

Il y a une semaine, l'entrepreneur avait décidé de reporter de quelques jours le lancement de Grokipedia, annoncé fin septembre, un délai justifié par la nécessité d'effectuer "un travail supplémentaire pour purger la propagande".

A l'image de responsables républicains, Elon Musk critique régulièrement Wikipédia depuis plusieurs années. En 2024, il avait taxé le site d'être "contrôlé par des activistes d'extrême gauche" et appelé à ne plus faire de don à la plateforme.

"Le but de Grok et de (Grokipedia) est la vérité, toute la vérité, rien que la vérité", a affirmé l'homme le plus riche du monde, qui a précisé que le programme informatique de l'encyclopédie était en accès libre (open source). "Tout le monde peut donc l'utiliser pour n'importe quoi gratuitement."

- "Biais systémiques" -

Le contenu de certains articles de Grokipedia témoigne d'une orientation des résultats, à l'image de la page consacrée à Elon Musk.

Dans les premiers paragraphes de résumé, la plateforme indique que le patron de Tesla et SpaceX a "influencé le débat" sur plusieurs sujets, ce qui lui a valu "des critiques des médias traditionnels qui font preuve de penchants à gauche dans leur couverture".

Concernant le mouvement des droits civiques "Black Lives Matter", Grokipedia écrit qu'il a "mobilisé des millions de personnes".

"Cependant, ces manifestations ont entraîné des émeutes, (...) les plus coûteuses de l'histoire des assurance pour les dommages aux biens", poursuit l'encyclopédie, sans mentionner, comme le fait Wikipédia, que "la grande majorité des manifestations de 2020 se sont déroulées dans le calme".

Autre exemple, la page consacrée à l'éditorialiste conservateur Tucker Carlson, qui souligne son "rôle (...) dans la dénonciation des biais systémiques du journalisme traditionnel". Elle renvoie à un article du site du magazine Newsweek qui ne mentionne ces biais que dans des citations de Tucker Carlson lui-même.

Créé en 2001, Wikipédia est une encyclopédie collaborative gérée par des bénévoles, largement financée par des dons, et dont les pages peuvent être écrites ou modifiées par les internautes.

Elle revendique un "point de vue neutre" dans ses contenus.

Le contenu de Grokipedia est lui généré par intelligence artificielle (IA) et l'assistant d'IA générative Grok mais cite également plusieurs sources sur chaque page.

En avril, le procureur fédéral de Washington, Ed Martin, remplacé depuis, avait adressé une demande de documents à la fondation Wikimédia, qui a autorité sur Wikipédia.

Il disait vouloir déterminer si Wikimédia était bien habilitée à bénéficier de l'exonération d'impôts octroyée aux fondations.

Le procureur désigné par Donald Trump avait dénoncé "la manipulation de l'information" dont Wikipédia se rendait coupable, selon lui, la plateforme cherchant à "masquer la propagande".

Fin août, deux élus républicains de la Chambre des représentants, James Comer et Nancy Mace, ont ouvert une enquête sur des "manoeuvres organisées (...) pour influencer l'opinion américaine (...) en manipulant des articles Wikipédia".

La naissance de Grokipedia a été saluée par plusieurs personnalités de droite, notamment l'idéologue ultranationaliste russe Alexandre Douguine, qualifiant l'article le concernant de "neutre", "objectif" et "juste" alors que celui de Wikipédia est, selon lui, "diffamatoire".


La Russie dit avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit

Le ministère russe de la Défense a déclaré lundi avoir abattu 193 drones ukrainiens au cours de la nuit, les autorités locales faisant état d'une personne tuée dans l'attaque. (AP)
Le ministère russe de la Défense a déclaré lundi avoir abattu 193 drones ukrainiens au cours de la nuit, les autorités locales faisant état d'une personne tuée dans l'attaque. (AP)
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  • La Russie affirme avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi, dont 40 près de Moscou et 47 dans la région de Briansk, où une personne a été tuée et cinq blessées
  • Alors que Kiev intensifie ses frappes sur les infrastructures russes, Donald Trump écarte pour l’instant toute nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine, faute de perspective d’accord sur la fin du conflit

KIEV: Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi matin avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi, une attaque qui a fait un mort selon des autorités locales.

Un chauffeur de minibus a été tué et cinq passagers ont été blessés dans le village de Pogar, a affirmé lundi matin sur Telegram Aleksandre Bogomaz, gouverneur de la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine.

Parmi les drones décomptés, 47 ont survolé la région de Briansk et 40 la région de Moscou, dont la majorité se dirigeait vers la capitale russe, selon le ministère de la Défense.

Depuis le début de son offensive il y a trois ans et demi, la Russie lance quasi-quotidiennement drones et missiles sur l'Ukraine, qui répond régulièrement en frappant le territoire russe.

Kiev intensifie ses frappes et vise notamment les infrastructures énergétiques russes.

Sur le front diplomatique, le président américain Donald Trump a affirmé samedi qu'il ne "perdrait pas son temps" à programmer une nouvelle rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine sans accord en vue pour mettre fin au conflit en Ukraine.

De son côté, la Russie a dénoncé dimanche des "tentatives" de saper son dialogue "constructif" avec les Etats-Unis.

Fin septembre, Moscou exerçait un contrôle total ou partiel sur 19% du territoire ukrainien, selon l'analyse par l'AFP des données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP).

Quelque 7% - la Crimée et des zones de la région industrielle du Donbass - étaient déjà contrôlés avant le début de l'assaut russe en février 2022.