Liban: 14 blessés lors de raids visant selon Israël, des «dépôts d'armes» du Hezbollah

De la fumée s'élève d'un site touché par une frappe aérienne après, selon les médias officiels libanais, une série de frappes israéliennes, près de la ville de Ghaziyeh, sur la côte libanaise, à environ 60 km au nord de la frontière avec Israël, Liban, le 19 février 2024 (Photo, Reuters).
De la fumée s'élève d'un site touché par une frappe aérienne après, selon les médias officiels libanais, une série de frappes israéliennes, près de la ville de Ghaziyeh, sur la côte libanaise, à environ 60 km au nord de la frontière avec Israël, Liban, le 19 février 2024 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 20 février 2024

Liban: 14 blessés lors de raids visant selon Israël, des «dépôts d'armes» du Hezbollah

  • La violence transfrontalière était montée d'un cran la semaine passée
  • Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montraient des nuages de fumée noire planant au dessus de deux endroits différents

GHAZIYEH: Au moins deux frappes israéliennes ont visé une localité proche de la principale ville du Sud du Liban, faisant 14 blessés, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire, l'armée israélienne disant avoir visé des "dépôts d'armes du Hezbollah".

Depuis l'attaque sans précédent du Hamas palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre, le Hezbollah libanais échange régulièrement des tirs meurtriers avec l'armée israélienne à la frontière israélo-libanaise.

Un photographe de l'AFP a entendu au moins deux explosions à quelques secondes d'intervalle à Ghaziyeh, située à une trentaine de kilomètres de la frontière avec Israël.

Selon lui, l'un des raids a visé un entrepôt situé à proximité de l'autoroute côtière et au dessus duquel s'échappait un épais nuage de fumée. Des ambulances se sont rendues sur les lieux.

Selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), les frappes ont visé un entrepôt où étaient fabriqués des pneus et des générateurs électriques, ainsi que les environs d'une usine, faisant "14 blessés, pour la plupart des travailleurs syriens et palestiniens".

Deux pompiers ont été blessés en tentant de maîtriser l'incendie qui s'est déclaré, selon la même source.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a déclaré que son aviation avait frappé "deux entrepôts d'armes du Hezbollah adjacents à Saïda", en réponse au "lancement d'un drone vers (...) le nord d'Israël".

L'armée israélienne a indiqué que le drone avait probablement été lancé par le mouvement islamiste Hezbollah qui annonce quotidiennement des attaques contre des positions militaires israéliennes.

L'armée israélienne répond par des bombardements aériens et d'artillerie qui, selon elle, visent les "infrastructures" du parti et les mouvements des combattants à proximité de la frontière.

Le parti chiite, qui dit agir en soutien au mouvement islamiste Hamas, après la guerre lancée par Israël contre son allié à Gaza, n'a pas revendiqué l'attaque de drone dans l'immédiat.

Pour sa part, le ministère libanais des Affaires étrangères a exhorté la communauté internationale à condamner les attaques israéliennes "en cours" et à faire pression sur Israël "pour qu'il cesse ses tentatives de provocation (...) visant à entraîner le Liban dans une guerre que (Beyrouth) cherche à empêcher".

La violence transfrontalière était montée d'un cran la semaine passée, Israël lançant une série de frappes meurtrières contre le sud du Liban mercredi, qui ont fait au moins 15 morts, dont dix civils, selon un décompte de l'AFP.

Sept membres d'une même famille avaient été tués dans l'une des frappes contre la ville de Nabatiyeh.

Ces frappes avaient été menées en représailles à un tir de roquette non revendiqué depuis le Liban sur une base militaire du nord d'Israël, qui a tué une soldate.

Les frappes contre Ghaziyeh font partie des rares bombardements israéliens en profondeur depuis quatre mois, la plupart des hostilités avec son ennemi du Hezbollah pro-iranien étant jusque-là limitées aux zones frontalières.

En plus de quatre mois, au moins 269 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah et d'autres formations qui lui sont alliées mais également 40 civils, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, dix soldats et six civils ont été tués, selon l'armée.


Le prince héritier saoudien rencontre des dirigeants mondiaux avant le FII9 à Riyad

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  • Plus de 20 chefs d’État et 50 ministres issus de 90 pays participent à la FII
  • La moitié des intervenants viennent du secteur technologique, l’édition 2025 mettant en avant la domination du numérique

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré lundi soir plusieurs dirigeants mondiaux en marge de la neuvième édition de l’Initiative pour l’Investissement Futur (FII), qui se tient à Riyad jusqu’au 30 octobre.

Selon l’Agence de presse saoudienne (SPA), le prince héritier a accueilli les présidents du Kosovo, du Guyana, de la Bulgarie, de la Mauritanie et du Rwanda, ainsi que les Premiers ministres du Pakistan, du Monténégro et de l’Albanie, tous présents pour cette conférence de trois jours.

Lancée en 2017, l’Initiative pour l’Investissement Futur — souvent surnommée le « Davos du désert » — s’impose comme une plateforme clé pour l’Arabie saoudite, qui y met en avant sa stratégie de diversification économique dans le cadre de Vision 2030.

L’édition de cette année, organisée du 27 au 30 octobre, réunit décideurs, investisseurs et dirigeants d’entreprises du monde entier afin de débattre des grandes tendances de l’économie mondiale et d’explorer des partenariats dans les secteurs émergents.

La moitié des intervenants proviennent du secteur technologique, soulignant la place dominante de la technologie et l’essor de l’intelligence artificielle au cœur des discussions.

Plus de 20 dirigeants mondiaux et 50 ministres représentant 90 pays participent à l’événement, devenu un carrefour majeur de la collaboration internationale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël accuse la Finul d'avoir abattu un de ses drones au Liban

Ci-dessus, un véhicule blindé de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passe devant des bâtiments détruits le long d'une route dans le village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, le 27 août 2025. (AFP)
Ci-dessus, un véhicule blindé de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) passe devant des bâtiments détruits le long d'une route dans le village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, le 27 août 2025. (AFP)
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  • L’armée israélienne accuse la Finul d’avoir abattu un de ses drones de renseignement dans le sud du Liban, alors que l’accord de cessez-le-feu limite les forces dans la zone aux Casques bleus et à l’armée libanaise
  • La Finul affirme que le drone israélien a survolé ses patrouilles de manière agressive et que ses contre-mesures défensives étaient nécessaires ; aucune victime n’a été signalée

Jérusalem: L'armée israélienne a accusé lundi la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) d'avoir abattu l'un de ses drones de renseignement dans le sud du Liban.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de l'accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit entre le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël, dont deux mois de guerre ouverte.

L'armée israélienne occupe toujours cinq positions dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël, et mène régulièrement des frappes sur le territoire libanais en affirmant viser le Hezbollah, malgré l'accord.

"Une première enquête suggère que les forces de la Finul ont délibérément tiré sur le drone et l'ont abattu", a écrit sur X le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l'armée, en annonçant l'ouverture d'une enquête.

Selon lui, "l'activité du drone ne représentait aucune menace pour la Finul. Après la destruction du drone, les troupes israéliennes ont largué une grenade vers la zone où le drone est tombé".

Dimanche, la Finul a affirmé dans un communiqué qu'"un drone israélien a survolé l'une de (ses) patrouilles de manière agressive. Les Casques bleus ont appliqué les contre-mesures défensives nécessaires pour neutraliser le drone".

Elle a plus tard indiqué qu'"un drone israélien s'est approché d'une patrouille de la Finul opérant près de Kfar Kila et a largué une grenade". "Quelques instants plus tard, un char israélien a tiré en direction des Casques bleus", a-t-elle ajouté sans faire état de victime.

"Il convient de souligner qu'aucun tir n'a été dirigé contre les forces de la Finul", a dit Nadav Shoshani.

En septembre, la Finul avait affirmé que des drones israéliens avaient largué quatre grenades près de ses positions dan le sud du Liban, Israël affirmant alors qu'il n'y avait eu "aucun tir intentionnel" contre la mission de l'ONU.

Aux termes de l'accord de cessez-le-feu, seules l'armée libanaise et la Finul doivent être déployées dans le sud du Liban.


Trois morts dans des frappes israéliennes au Liban

Des personnes inspectent l'épave d'un véhicule visé par une frappe israélienne dans le village de Haruf, dans le sud du Liban, le 25 octobre 2025. (AFP)
Des personnes inspectent l'épave d'un véhicule visé par une frappe israélienne dans le village de Haruf, dans le sud du Liban, le 25 octobre 2025. (AFP)
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  • Trois personnes, dont deux membres présumés du Hezbollah, ont été tuées dimanche dans des frappes israéliennes au Liban, notamment à Naqoura et dans la région de Baalbek, malgré un cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre 2024
  • La FINUL a dénoncé des violations israéliennes après qu’un drone et un char ont visé une de ses patrouilles, tandis qu’Israël affirme frapper pour empêcher le Hezbollah de reconstruire ses capacités militaires

BEYROUTH: Trois personnes ont péri dimanche dans des frappes israéliennes au Liban, ont indiqué les autorités libanaises, l'armée israélienne affirmant avoir tué deux membres du Hezbollah dans l'est et le sud du pays.

Depuis jeudi, 11 personnes ont péri dans les raids aériens israéliens au Liban, malgré un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais entré en vigueur fin novembre 2024 après une guerre ouverte. Le Hezbollah est sorti très affaibli de ce conflit.

"Une frappe israélienne sur un véhicule a fait un mort à Naqoura (sud)", a indiqué le ministère libanais dans un communiqué avant de faire état d'un autre mort dans une frappe dans la région de Baalbek (nord-est).

Plus tard dans la journée, le ministère a annoncé une nouvelle frappe israélienne dans la région de Baalbek, qui a "coûté la vie à un Syrien".

Il n'a pas fourni d'autres précisions sur ces trois morts.

En Israël, l'armée a affirmé avoir ciblé et "éliminé le terroriste Ali Hussein Al-Moussawi, un trafiquant d'armes pour l'organisation terroriste du Hezbollah, dans la région de la Békaa", dans l'est du Liban.

Elle a aussi indiqué avoir "visé dans une frappe le terroriste Abed Mahmoud Al-Sayyed à Naqoura", qu'elle a accusé d'avoir "participé aux tentatives du Hezbollah de reconstituer ses capacités militaires dans la région".

De son côté, la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul), déployée dans le sud du pays, a affirmé qu'"un drone israélien s'est approché d'une de (ses) patrouilles près de Kfar Kila et a largué une grenade".

"Quelques instants plus tard, un char israélien a tiré en direction des Casques Bleus", a-t-elle ajouté dans un communiqué sans faire état de victime. "Ces actions des forces israéliennes (...) constituent une violation de la souveraineté du Liban."

Malgré le cessez-le-feu, l'armée israélienne mène régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le mouvement pro-iranien pour l'empêcher, selon elle, de reconstruire ses infrastructures détruites durant la guerre.

Israël continue en outre d'occuper cinq positions dans le sud du territoire libanais, alors que l'accord de cessez-le-feu prévoit son retrait du Liban ainsi que celui du Hezbollah.

Selon l'accord, seules l'armée libanaise et la Finul doivent être déployées dans le sud du pays.

Sous la forte pression des Etats-Unis, l'armée libanaise a élaboré un plan visant à désarmer le Hezbollah, en commençant par le sud du pays, frontalier du nord d'Israël.

Le mouvement libanais refuse de désarmer.