Pour la première fois depuis Apollo, une sonde américaine va tenter de se poser sur la Lune

Cette photo, gracieuseté d'Intuitive Machines, montre la première vue de la Terre prise lors de la mission IM-1 le 16 février 2024 (Photo, Intuitive Machines / AFP).
Cette photo, gracieuseté d'Intuitive Machines, montre la première vue de la Terre prise lors de la mission IM-1 le 16 février 2024 (Photo, Intuitive Machines / AFP).
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Publié le Jeudi 22 février 2024

Pour la première fois depuis Apollo, une sonde américaine va tenter de se poser sur la Lune

  • Un succès marquerait non seulement une étape majeure pour le secteur spatial, mais aussi le premier atterrissage d'une sonde américaine sur la Lune depuis la fin du mythique programme Apollo, en 1972
  • L'alunisseur Nova-C, qui transporte notamment des expériences scientifiques de la Nasa, a décollé la semaine dernière de Floride

WASHINGTON: Elle n'est pas la première à essayer, mais espère faire mieux que ses concurrentes: l'entreprise texane Intuitive Machines tentera jeudi de devenir la première société privée à réussir à se poser sur la Lune.

Un succès marquerait non seulement une étape majeure pour le secteur spatial, mais aussi le premier atterrissage d'une sonde américaine sur la Lune depuis la fin du mythique programme Apollo, en 1972.

L'alunisseur Nova-C, qui transporte notamment des expériences scientifiques de la Nasa, a décollé la semaine dernière de Floride.

La tentative d'alunissage doit avoir lieu jeudi à 16H49 heure de Houston, au Texas, où est installée la salle de contrôle d'Intuitive Machines (22H49 GMT).

Mercredi, une étape cruciale a été franchie: une poussée du moteur de l'appareil a permis son insertion en orbite lunaire.

La sonde "est désormais en orbite lunaire circulaire à 92 km" d'altitude au-dessus de la surface de l'astre, a annoncé l'entreprise sur X.

Nova-C restera à cette distance environ une journée, avant sa descente finale.

La progression de cette dernière, entièrement automatisée, pourra être suivie en direct sur le site de l'entreprise et de la Nasa.

A partir de 30 mètres d'altitude, l'alunisseur descendra à la verticale à une vitesse de trois mètres par seconde, avant de freiner à un mètre par seconde pour les dix derniers mètres.

Intuitive Machines s'attend à pouvoir confirmer l'alunissage environ 15 secondes après que les six pieds de la sonde auront touché le sol.

L'Inde et le Japon sont récemment parvenus à se poser sur la surface lunaire grâce à leurs agences spatiales nationales, devenant les quatrième et cinquième pays à réussir la manoeuvre, après l'Union soviétique, les Etats-Unis et la Chine.

Mais les Américains, qui cherchent à renvoyer des astronautes sur la Lune à partir de 2026, ne l'ont pas fait depuis plus de 50 ans. Et aucune des entreprises privées ayant tenté l'exploit -- israélienne, japonaise ou américaine -- n'a encore réussi.

Pôle sud lunaire 

L'endroit visé par Intuitive Machines se trouve à environ 300 kilomètres du pôle sud de la Lune. Les missions du programme Apollo atterrissaient, elles, plus près de l'équateur.

Le pôle sud lunaire intéresse les différentes nations engagées dans cette course, car il s'y trouve de l'eau sous forme de glace, qui pourrait être exploitée.

Le cratère qui doit faire office de piste d'atterrissage est nommé Malapert A, du nom d'un astronome du 17e siècle.

L'alunisseur d'un peu plus de quatre mètres de haut emporte six cargaisons privées, et six instruments scientifiques de la Nasa.

Parmi les chargements commerciaux: des sculptures de l'artiste contemporain Jeff Koons représentant les phases de la Lune.

Mais aussi un système de caméras développé par l'université d'aéronautique Embry-Riddle, qui sera éjecté à 30 mètres au-dessus de la surface lunaire, pour capturer de l'extérieur le moment de l'atterrissage.

Le matériel embarqué de la Nasa se concentre lui sur de premières observations de cette région encore peu explorée.

Des caméras placées sous l'alunisseur analyseront la quantité de poussière projetée lors de la descente, afin de la comparer aux alunissages d'Apollo.

Un autre instrument étudiera le plasma lunaire (couche de gaz chargé en électricité), et mesurera les ondes radio en provenance du Soleil et d'autres planètes.

L'alunisseur, dont l'exemplaire utilisé pour cette mission a été baptisé Odysseus, sera alimenté en énergie grâce à ses panneaux solaires.

Il est prévu qu'il fonctionne durant sept jours à partir du moment de son atterrissage, avant que la nuit ne s'installe sur le pôle sud.

Réduire les coûts

Le contrat signé par l'agence spatiale américaine pour cette première mission d'Intuitive Machines s'élève à 118 millions de dollars.

Il s'agit de la deuxième mission du nouveau programme CLPS de la Nasa, qui a chargé des sociétés privées d'emporter sur la Lune son matériel scientifique, au lieu de développer elle-même des véhicules pour le faire.

L'objectif est de réduire les coûts pour l'agence publique, tout en développant l'économie lunaire.

Une première mission, menée par l'entreprise américaine Astrobotic, avait échoué le mois dernier.

Au total, quatre autres missions américaines sont encore officiellement prévues cette année après celle-ci, dont deux autres d'Intuitive Machines.

Pour la Nasa, ces missions doivent notamment préparer le retour d'astronautes sur la Lune dans le cadre de son autre programme phare, Artémis.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.