Environ 200 migrants expulsés d'un bâtiment universitaire à Toulouse

Des policiers anti-émeutes se rassemblent lors d'une opération d'expulsion d'un groupe de migrants qui résidaient dans un bâtiment universitaire, selon la préfecture, "occupé illégalement depuis décembre 2022", à Toulouse, le 23 février 2024 (Photo, AFP).
Des policiers anti-émeutes se rassemblent lors d'une opération d'expulsion d'un groupe de migrants qui résidaient dans un bâtiment universitaire, selon la préfecture, "occupé illégalement depuis décembre 2022", à Toulouse, le 23 février 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 23 février 2024

Environ 200 migrants expulsés d'un bâtiment universitaire à Toulouse

  • «La présidence de l'université avait fait la promesse d'attendre le 31 mars»
  • Ces «migrants, mineurs pour la plupart» ont été évacués par un «important dispositif policier»

TOULOUSE: Environ 200 migrants, dont certains mineurs, ont été expulsés par les forces de l'ordre vendredi d'un bâtiment d'une université de Toulouse occupé depuis plus d'un an, a-t-on appris de sources concordantes.

"L'évacuation du bâtiment 4R3, occupé illégalement depuis décembre 2022 dans des conditions précaires et dangereuses", qui a commencé dans la matinée selon le service de communication de l'université Paul Sabatier, a été achevée "vers midi (...) dans le calme et sans heurt", a fait savoir la préfecture.

Elle a été effectuée "avec le concours de la force publique, accordé par le préfet d'Occitanie", suite à une "ordonnance d'expulsion rendue le 21 novembre 2023 par le tribunal administratif de Toulouse", selon l'université.

Ces "migrants, mineurs pour la plupart" ont été évacués par un "important dispositif policier", a pour sa part déclaré Rémi Nassiri, co-coordinateur de l'association Utopia 56 de défense des droits des personnes en situation d'exil et de migration.

Barrière 

Les forces de l'ordre ont érigé une barrière autour de l'entrée du bâtiment, délabré et vétuste, tandis que les personnes expulsées, pour la plupart originaires du Sénégal, de Côte-d'Ivoire ou de Guinée, étaient rassemblées à l'extérieur avec leurs affaires, a constaté un photographe de l'AFP.

Pour justifier l'expulsion, "le juge avait relevé l'insuffisance des installations sanitaires au sein du bâtiment, des nuisances et perturbations constitutives d'une entrave au bon fonctionnement du service public de l'enseignement, l'état de vétusté du bâtiment, notamment des installations électriques, et l'insuffisance d'équipements de prévention et de lutte contre l'incendie", selon l'université.

De son côté, Rémi Nassiri a regretté que les associations venant en aide aux migrants aient été "prises de cours". "La présidence de l'université avait fait la promesse d'attendre le 31 mars", avant de faire appel aux forces de l'ordre, a-t-il affirmé.

Pour la plupart "en attente de reconnaissance de leur minorité", les personnes expulsées "n'ont eu aucune proposition de mise à l'abri", a-t-il déploré.

Le Conseil départemental, selon lequel le bâtiment était occupé "illégalement par 267 personnes", a précisé avoir pris en charge "une mère isolée avec un enfant de moins de trois ans" et orienté "trois jeunes présents sur le site" vers la structure chargée d'"évaluer leur minorité", selon un communiqué.

"Douze personnes étrangères en situation irrégulière et ayant commis des infractions ont été conduites au centre de rétention administrative", a précisé la préfecture dans un communiqué.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.