«Il n'y a personne, l'air est pur»: dans le désert d'Irak, les joies du camping

Des campeurs irakiens jouent au backgammon tandis que d'autres fument une pipe à eau à l'intérieur de leur tente dans le désert de Samawa, au sud de Bagdad, le 2 février 2024. Loin de l'agitation des grandes villes, les jeunes Irakiens profitent de plus en plus d'un sentiment de sécurité renouvelé pour explorer les escapades sereines du pays dans le désert. (Photo Hussein Faleh AFP)
Des campeurs irakiens jouent au backgammon tandis que d'autres fument une pipe à eau à l'intérieur de leur tente dans le désert de Samawa, au sud de Bagdad, le 2 février 2024. Loin de l'agitation des grandes villes, les jeunes Irakiens profitent de plus en plus d'un sentiment de sécurité renouvelé pour explorer les escapades sereines du pays dans le désert. (Photo Hussein Faleh AFP)
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Publié le Lundi 04 mars 2024

«Il n'y a personne, l'air est pur»: dans le désert d'Irak, les joies du camping

  • Enveloppée dans un nuage de sable, une caravane de véhicules tout-terrain slalome parmi les dunes s'étalant à perte de vue, chauffées par le soleil hivernal, sous le regard impassible de dromadaires gardés par leur pâtre
  • Le désert d'Irak a longtemps été une attraction prisée des chasseurs, certains venant des pays voisins du Golfe

DÉSERT DE SAMAWA, Irak : Au milieu des dunes de sable, ils ont planté leurs tentes avant de se réchauffer autour d'un feu de camp. Dans le désert d'Irak, camping et randonnées tout-terrain attirent de plus en plus d'amateurs, fuyant la pollution et le fracas des villes.

«On publie nos photos et les gens n'en reviennent pas qu'il y ait de tels endroits en Irak», s'amuse Ghadanfar Abdallah. «Mes amis demandent +Est-ce que c'est à Dubaï?+»

Le temps d'un week-end dans le sud de l'Irak, cet employé du secteur pétrolier troquera les tracas du quotidien dans sa métropole de Bassora pour la plénitude du désert de Samawa. Pour y arriver, près de 200 kilomètres de route. Ici, pas de réseau téléphonique.

Longtemps, le passe-temps était réservé à quelques rares initiés qui n'avaient pas froid aux yeux. Aujourd'hui, leur nombre augmente, grâce aux réseaux sociaux et au semblant de stabilité qu'a retrouvé le pays, après des décennies de guerre.

«C'est quelque chose que j'aime depuis que je suis tout petit. Mais je pratique ces excursions depuis 2018 ou 2019, avec des amis», confie Ghadanfar, 35 ans.

Enveloppée dans un nuage de sable, la caravane de véhicules tout-terrain slalome parmi les dunes s'étalant à perte de vue, chauffées par le soleil hivernal, sous le regard impassible de dromadaires gardés par leur pâtre.

A l'arrivée, la vingtaine de campeurs -- que des hommes -- plantent des tentes de couchage et d'autres plus spacieuses. Plusieurs poissons sont évidés pour les faire cuire au feu de bois façon «masgouf», un incontournable des piques-niques irakiens.

Le dîner englouti, les parties de dominos et de backgammon s'enchaînent, les joueurs sirotant les tasses de thé et fumant le narguilé.

- «Sérénité» -

Malgré tout, Ghadanfar reconnaît que pour certains la «peur» subsiste. «Comment aller dans le désert, dans un endroit sans eau et sans réseau? S'il arrive quelque chose comment donner l'alerte?», admet-il.

«C'est une aventure, mais les gens commencent à réaliser que c'est sûr».

Ces expéditions se limitent à l'hiver: l'été les températures dépassent allègrement les 50 degrés à l'ombre. Le coût d'un week-end varie entre 75 et 100 dollars par personne -- repas, transport et matériel de couchage inclus.

Hussein Al-Jazaïri, 34 ans, a quitté son emploi dans les hydrocarbures pour la création de contenu digital. L'influenceur vit sa première expérience de camping dans les dunes.

«La ville, c'est la poussière, le bruit, les soucis quotidiens. Quand l'individu vient ici, c'est très calme, l'air est pur, c'est la sérénité», dit-il.

Pour lui qui ne lâche jamais son portable, le désert est synonyme de détox digitale.

«Les réseaux sociaux, c'est mon travail, je reçois sans cesse des notifications. A la fin de la journée, j'ai passé énormément de temps sur mon téléphone», reconnaît-il. «Ici, il n'y a pas de réseau, ça fait deux jours et ma batterie est toujours à 70%».

Prudence toutefois. «Il ne faut pas y aller seul, surtout si c'est la première fois. Nous sommes venus avec des spécialistes qui connaissent les lieux».

- «Aucun danger» -

Le désert d'Irak a longtemps été une attraction prisée des chasseurs, certains venant des pays voisins du Golfe.

Mais ces excursions ont aussi souffert des décennies de conflit, de l'instabilité post-2003 inaugurée par l'invasion américaine contre Saddam Hussein, puis de la guerre contre le groupe Etat islamique (EI).

Avec la mise en déroute des jihadistes en 2017, le pays a renoué avec un semblant de normalité. Même si les régions reculées demeurent sensibles. Certaines zones frontalières sont truffées de mines. D'autres, aux frontières avec l'Arabie saoudite, l'Iran et la Syrie, sont empruntées par les trafiquants de drogues ou des jihadistes.

«Nous n'organisons aucune activité sans avoir identifié le lieu de couchage», confirme Mourad al-Bahadli, 38 ans. Ses excursions organisées en amateur rassemblent généralement entre dix à 30 personnes.

«Nous travaillons avec beaucoup de précision sur ces questions, pour éviter tout problème de sécurité», souligne-t-il.

Dans une société encore largement patriarcale et conservatrice, ses excursions concernent essentiellement les hommes.

Installé à Bassora depuis bientôt six ans, Ravshan Mokhtarov est originaire d'Ouzbékistan. Avec des amis, c'est sa première fois dans le désert irakien.

«Cet endroit est unique, il n'y a personne, pas de bruit, l'air est pur», se réjouit le jeune homme, saluant «l'hospitalité irakienne».

«C'est vraiment sûr, je ne ressens aucun danger. Tout le monde est très poli».

 


AlUla lance un projet de documentation des inscriptions

Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
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  • La RCU crée un registre numérique complet de plus de 25 000 inscriptions d’AlUla, mettant en lumière 10 langues et écritures issues de différentes périodes historiques
  • Le projet, accompagné de programmes de formation et de publications scientifiques, renforce la préservation et l’étude d’un patrimoine culturel vieux de 3 000 ans

RIYAD : La Commission royale pour AlUla a lancé un projet visant à analyser et documenter plus de 25 000 inscriptions découvertes sur divers sites de la région, datant de l’âge du fer jusqu’à la fin de la période islamique.

La RCU souhaite protéger le patrimoine culturel et faire progresser la recherche sur l’histoire de l’écriture dans le nord-ouest de l’Arabie, a-t-elle annoncé récemment dans un communiqué de presse.

Le projet vise à établir un registre numérique complet des inscriptions d’AlUla grâce à une analyse linguistique et à la numérisation 3D, tout en reliant chaque découverte à son contexte historique et culturel.

La diversité des langues et des écritures — au nombre de 10 — souligne le rôle historique d’AlUla en tant que carrefour des civilisations et centre d’échanges culturels.

Parmi les sites les plus remarquables figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanitiques et d’autres inscriptions nord-arabiques anciennes, reconnues par le Registre Mémoire du monde de l’UNESCO en 2023 pour leur valeur documentaire.

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Plusieurs vallées, dont celle de Wadi Abu Oud, recèlent des inscriptions rupestres et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et des symboles tribaux. (SPA)

Jabal Al-Aqra présente également une collection d’inscriptions arabo-islamiques anciennes associées aux routes de pèlerinage, tandis que les chemins reliant Dadan et Hegra comptent parmi les plus anciennes inscriptions arabes liées au commerce et aux voyages.

Plusieurs vallées, dont Wadi Abu Oud, renferment des inscriptions lihyanites et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et les symboles tribaux, offrant un aperçu des interactions humaines avec l’environnement naturel à travers différentes époques.

Parmi les exemples les plus remarquables figure l’inscription de Zuhayr, datant de la 24ᵉ année après l’Hégire. Elle fournit une preuve précieuse de la contribution d’AlUla à la diffusion précoce de l’écriture arabe et de son rôle dans l’enregistrement des transformations historiques qui ont façonné la région.

Le projet inclut également des programmes de formation pour les étudiants en archéologie et les personnes intéressées par le patrimoine documentaire, ainsi que des initiatives de sensibilisation du public.

Les résultats seront publiés dans une série de revues scientifiques spécialisées afin de soutenir la recherche et l’éducation dans les domaines de la langue, de l’histoire et de l’archéologie.

Par cette initiative, indique le communiqué, la RCU réaffirme son engagement à protéger un patrimoine culturel couvrant plus de 3 000 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tea Trunk, la nouvelle culture du thé haut de gamme signée AVANTCHA

Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
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  • Le Tea Trunk d’AVANTCHA allie design, fonctionnalité et savoir-faire pour transformer la dégustation du thé en expérience d’exception
  • Fabriqué à la main et proposé avec une sélection de thés et accessoires exclusifs, il symbolise l’élégance contemporaine du rituel du thé

DUBAÏ : Le concept de dégustation du thé prend une nouvelle dimension.

Le Tea Trunk incarne l’évolution ultime de la volonté d’AVANTCHA de créer des pièces intemporelles capables de transformer les rituels du quotidien en expériences extraordinaires.

Conçu pour les connaisseurs et les collectionneurs, le Tea Trunk allie un artisanat d’exception à une fonctionnalité sans égale, offrant une expérience unique qui redéfinit le rituel moderne du thé.

Le Tea Trunk est bien plus qu’un objet de luxe : c’est une déclaration de goût raffiné. Chaque détail – du noyau en bois massif enveloppé de cuir véritable aux fermoirs en acier inoxydable poli et aux finitions appliquées à la main – reflète l’engagement d’AVANTCHA envers l’art et la perfection.

Cette pièce exclusive est autant une œuvre de design qu’un objet utilitaire, chaque malle étant fabriquée individuellement pour garantir qu’aucune ne soit identique.

À l’ouverture, le Tea Trunk révèle une sélection soigneusement choisie des meilleurs thés et accessoires AVANTCHA. Il comprend une gamme sophistiquée d’essentiels du thé : six verres à double paroi, une théière Kata, deux théières Solo, et bien plus encore, offrant une expérience complète à ceux qui apprécient le rituel du thé. Le plateau supérieur sert de surface de préparation raffinée, avec une balance intégrée pour un dosage précis, tandis que des roulettes dissimulées facilitent son déplacement dans les résidences, les espaces événementiels et les hôtels de luxe.

« Chaque élément du Tea Trunk a été pensé pour sublimer l’expérience du thé, alliant art, fonctionnalité et raffinement », explique Marina Rabei, cofondatrice d’AVANTCHA. « Il ne s’agit pas seulement de thé, mais de créer des moments riches de sens, ancrés dans la tradition et magnifiés par le design contemporain. »

L’héritage d’AVANTCHA en matière d’artisanat et de luxe s’étend aux destinations et marques les plus prestigieuses au monde, avec des expériences de thé sur mesure pour Cartier, Gucci et Fendi, ainsi que des collaborations avec des résidences royales et des hôtels emblématiques tels que The Royal Atlantis, Emirates Palace et Four Seasons.

En savoir plus: avantcha.com/pages/tea-trunk

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com