CCG: Chaleureuse accolade entre Mohammed ben Salmane et Tamim ben Khalifa al-Thani

Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. (Capture d'écran AFP).
Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. (Capture d'écran AFP).
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CCG: Chaleureuse accolade entre Mohammed ben Salmane et Tamim ben Khalifa al-Thani

  • Fermant la marche des dirigeants du Golfe qui se sont succédé à AlUla depuis mardi matin, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, est arrivé en Arabie saoudite
  • C'est une première en trois ans de froid diplomatique et au lendemain de la réouverture des frontières entre les deux pays

ALULA: Les chefs d’État du Conseil de coopération du Golfe (CCG) sont arrivés à AlUla en Arabie saoudite pour prendre part au sommet du CCG à l’occasion duquel Riyad et Doha ont annoncé la réouverture de leurs frontières.

Fermant la marche des dirigeants du Golfe qui se sont succédé à AlUla depuis mardi matin, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, est arrivé en Arabie saoudite, une première en trois ans de froid diplomatique et au lendemain de la réouverture des frontières entre les deux pays.
Le dirigeant de l'émirat gazier a été accueilli avec une embrassade par le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, sur le tarmac de l'aéroport d'AlUla, dans le nord-ouest du Royaume, selon les images diffusées par la chaîne de télévision d'État saoudienne Al-Ekhbariya.

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Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani accueilli par le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane. (Capture d'écran AFP).

Premier à fouler le sol saoudien, le prince héritier Salmane ben Hamad al-Khalifa de Bahrein a été accueilli par le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane.

Premier à fouler le sol saoudien,  le prince héritier Salman bin Hamad Al-Khalifa (Capture d'écran)
Le prince Salmane ben Hamad al-Khalifa, prince héritier et président du Conseil des ministres du Royaume de Bahreïn (Capture d'écran)

En juin 2017, l'Arabie saoudite et trois pays alliés – Émirats arabes unis, Bahreïn et Égypte – ont rompu leur liens avec Doha, l'accusant de soutenir des groupes islamistes, de trop s'entendre avec leurs adversaires iraniens et turcs ou encore de semer le trouble dans la région. Les Qataris, qui ont toujours démenti, se disent victimes d'un «blocus» et d'une atteinte à leur souveraineté.

Après trois ans et demi de boycott et de messages hostiles par médias interposés, le Koweït, en médiateur du Golfe, a révélé lundi soir que l'Arabie saoudite, poids lourd de la région et premier producteur mondial de pétrole, avait accepté de rouvrir au Qatar son espace aérien et toutes ses frontières. 

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui se réunit mardi est né il y a quarante ans avec l'ambition de rapprocher politiquement, économiquement et militairement ses membres – l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Qatar, Oman et le Koweït.

 La délégation d' Oman dirigée par le vice-Premier ministre arrive à l'aéroport d' Al-Ula (Capture d'écran)
La délégation d'Oman dirigée par le vice-Premier ministre arrive à l'aéroport d' AlUla (Capture d'écran)

Le quatuor avait formulé 13 conditions à la reprise des relations avec le Qatar, notamment la fermeture d'Al-Jazeera, chaîne de télévision honnie de nombreux régimes arabes, des engagements sur le fin du financement de groupes extrémistes ou la fermeture d'une base militaire turque au Qatar. Doha ne s'est plié à aucune de ces demandes.

Diplomates, observateurs et certains articles de presse ont laissé entendre que tous ces sujets de discorde ne seraient pas abordés au cours du sommet, ce qui semble éloigner la perspective d'une résolution globale du litige dans l'immédiat.

Le rapprochement paraît commencer par l'Arabie saoudite et le Qatar, mais «les autres les rejoindront, même si c'est plus tard», présage toutefois Bader al-Saif, professeur adjoint d'histoire à l'université du Koweït.

«Tout pas vers la réconciliation est mieux que rien du tout. Le Conseil de coopération du Golfe a besoin d'une réinitialisation majeure et peut offrir beaucoup plus qu'il ne l'a fait», dit-il sur Twitter.

 

La délégation des EAU dirigée par Sheikh Mohammed ben Rashid Al-Maktoum arrive à Al-Ula (Capture d'écran)
La délégation des Émirats arabes unis dirigée par Cheikh Mohammed ben Rashid al-Maktoum arrive à AlUla (Capture d'écran)

Pour l'instant, la réconciliation s'avère «essentiellement diplomatique», estime Tobias Borck, du centre de réflexion Royal United Services Institute.

Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump, a fait la navette dans la région pour trouver un accord et il assistera en personne à la signature mardi de cette «percée», a déclaré lundi un responsable américain. 

«L'administration Trump revendiquera cela comme une autre victoire à coup sûr», selon Tobias Borck, qui souligne que les rivaux du Golfe n'ont pas encore normalisé leurs relations.

 

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Le chef de la délégation du sultanat d'Oman, Sayyid Fahd ben Mahmoud al-Said à l'aéroport d'AlUla (Capture d'écran)
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Le prince héritier d'Arabie saoudite accueille la délégation des Émirats arabes unis à l'aéroport d'AlUla  (Capture d'écran)
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Arrivée de la délégation du Koweït dirigée par l'émir Cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah à l'aéroport d'AlUla  (Capture d'écran)

 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com