Décès de Mohammed al-Charekh, pionnier du logiciel arabe, à l’âge de 82 ans

En 2021, il a reçu le Prix international du roi Faisal, la récompense la plus prestigieuse dans le monde musulman. (Agence de presse saoudienne)
En 2021, il a reçu le Prix international du roi Faisal, la récompense la plus prestigieuse dans le monde musulman. (Agence de presse saoudienne)
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Publié le Jeudi 07 mars 2024

Décès de Mohammed al-Charekh, pionnier du logiciel arabe, à l’âge de 82 ans

  • Après des années de recherche et de développement, M. Al-Charekh a créé la première interface informatique en langue arabe
  • Le travail de M. Al-Charekh a inspiré une nouvelle génération de technologues qui a repoussé les limites de la diversité linguistique

RIYAD: Mohammed al-Charekh, l’entrepreneur koweïtien qui a marqué l’histoire en devenant la première personne à développer un système d’exploitation en langue arabe pour ordinateurs, est décédé mercredi dernier à 82 ans.

Le Conseil national de la culture, des arts et des lettres du Koweït a déclaré sur X: «Le secrétariat général a transmis les condoléances de Son Excellence le ministre de l’Information et de la Culture, le président du Conseil national de la culture, des arts et de la littérature, M. Abdelrahmane Badah al-Mutairi, ainsi que celles des dirigeants et employés du conseil, aux familles et aux proches des défunts à la suite de cette tragédie.»

Au début des années 1980, la plupart des ordinateurs étaient conçus exclusivement pour les anglophones, ce qui représentait un obstacle important pour ceux qui parlaient d’autres langues. M. Al-Charekh a relevé le défi et il a mobilisé tous ses efforts pour trouver une solution.

Après des années de recherche et de développement, il a créé la première interface informatique en langue arabe.

En 1980, il a fondé le groupe Al-Alamiah, dont le siège se situe au Koweït, et a créé Sakhr Software Company (SSC) en 1982. Cette société est devenue un leader en matière de recherche et de développement dans le traitement de la langue arabe.

La société de M. Al-Charekh a obtenu plusieurs brevets liés à l’utilisation de l’arabe dans les ordinateurs. La SSC est la seule entreprise de la région Mena à détenir trois brevets américains dans ce domaine.

La société a développé plusieurs solutions et ainsi que des produits commerciaux révolutionnaires qui sont connus pour leur précision et leur performance, notamment la traduction automatique de l’arabe vers l’anglais et la reconnaissance optique de caractères pour les langues qui utilisent l’écriture arabe.

En 1986, elle est devenue le fournisseur de services de localisation en langue arabe de Microsoft.

Le travail de M. Al-Charekh a non seulement facilité la communication et la collaboration dans le monde arabe, mais il a également inspiré une nouvelle génération de technologues qui a repoussé les limites de la diversité linguistique dans le domaine de la technologie.

Cet exploit marque une étape importante dans l’histoire de la technologie puisqu’il a favorisé de nouvelles possibilités d’interagir avec les ordinateurs et d’accéder à l’information pour les arabophones, dans leur langue préférée.

Avant la création de la CSS, M. Al-Charekh était directeur général adjoint du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe.

Il a également été représentant du Koweït et du Groupe arabe auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, à Washington.

M. Al-Charekh a cofondé la Banque industrielle du Koweït et il a présidé son conseil d’administration. Il a également occupé le poste de vice-président de l’Association des économistes arabes.

Pendant sa carrière, M. Al-Charekh a été récompensé à de nombreuses reprises pour son travail.

En 2021, il a reçu le prestigieux Prix international du roi Faisal, qui récompense des services exceptionnels rendus à l’islam, aux études islamiques, à la langue et à la littérature arabes, à la médecine et à la science.

M. Al-Charekh a remporté le prix d’État du Conseil national de la culture, des arts et des lettres du Koweït en 2018, ainsi que le World Summit Award et l'E-Inclusion Award en 2007.

En 2002, il a remporté le prix «E-visionnaire» de l’année, décerné par le site Arabian Business et, en 1998, il a reçu le prix «Meilleurs produits» dans le cadre de l’exposition Comdex.

M. Al-Charekh est titulaire d’une licence en économie et en sciences politiques de l’université du Caire, en Égypte, ainsi qu’une maîtrise en économie du développement du Williams College, aux États-Unis.

Son travail dans les domaines de la technologie et de la linguistique a eu une incidence durable sur le monde de la communication numérique.

La détermination de M. Al-Charekh à combler le fossé entre les différentes langues et cultures a ouvert la voie, à l’ère numérique, à une plus grande inclusivité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com