Discours du prince héritier Mohammed ben Salmane au sommet du CCG

Le prince héritier Mohammed ben Salmane prenant la parole lors du sommet du CCG à AlUla. (SPA)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane prenant la parole lors du sommet du CCG à AlUla. (SPA)
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Publié le Mardi 05 janvier 2021

Discours du prince héritier Mohammed ben Salmane au sommet du CCG

  • «La Déclaration d'AlUla qui sera signée lors de ce sommet, confirme l'importance de la solidarité et de la stabilité dans les pays du Golfe, arabes et islamiques», déclare le prince héritier Mohammed ben Salmane au 41ᵉ sommet du CCG
  • «Nous avons le plus grand besoin d'unir nos efforts pour faire face aux défis qui nous entourent, en particulier les menaces que représente le programme nucléaire du régime iranien», déclare le prince héritier Mohammed ben Salmane au 41ᵉ sommet du CCG

Le texte suivant est un discours prononcé par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane au sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à AlUla

«Au nom d'Allah, le Tout miséricordieux, le Très miséricordieux,

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur notre Prophète et Messager, Mahomet, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

Mes frères, Vos Majestés et Altesses,

Que la paix et la miséricorde d'Allah soient sur vous,

Au nom du gardien des Deux Saintes mosquées, le roi Salmane ben Abdel Aziz, je suis heureux de vous accueillir dans votre deuxième pays, le royaume d'Arabie saoudite. Nous demandons à Allah Tout Puissant de nous aider à poursuivre la marche de la bonté et de la coopération afin de réaliser notre intérêt commun, qui est de servir nos peuples et de renforcer la sécurité et la stabilité dans notre région.

Vos Majestés et Altesses;

Deux grands dirigeants qui ont joué un rôle important dans le soutien de l'action commune du Golfe, le sultan Qaboos ben Said et le cheikh Sabah al-Ahmad, ne sont plus parmi nous cette année. En guise de reconnaissance de leurs efforts considérables au cours des décennies pour soutenir le Conseil de coopération du Golfe (CCG), le gardien des Deux Saintes mosquées a ordonné que ce sommet soit ainsi dénommé (le sommet du sultan Qaboos et du cheikh Sabah), demandant à Allah Tout Puissant d'accorder la miséricorde à leurs âmes. Nous souhaitons également un pleine réussite au sultan Haïtham ben Tariq al-Said et à cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah dans la poursuite de leur marche vers le progrès, la croissance et la prospérité dans leurs pays, tout en soutenant notre action commune dans le Golfe.

Nous exprimons nos vifs remerciements et notre reconnaissance pour les efforts déployés afin d’établir des ponts, car ces efforts ont été dirigés par cheikh Sabah al-Ahmad et poursuivis par cheikh Nawaf al-Ahmad. À cet égard, nous saluons également les efforts des États-Unis d’Amérique et de toutes les parties qui y ont contribué. Ces efforts ont conduit à la Déclaration d'AlUla qui sera signée lors de ce sommet, laquelle confirme l'importance de la solidarité et de la stabilité dans les pays du Golfe, arabes et islamiques, et renforce les liens d'amitié et de fraternité entre nos pays et nos peuples en vue de répondre à leurs attentes.

Aujourd'hui, nous avons le plus grand besoin d'unir nos efforts pour faire progresser notre région et faire face aux défis qui nous entourent, en particulier les menaces que représente le programme nucléaire du régime iranien, son programme de missiles balistiques, ses projets de sabotage destructeur, ainsi que ses activités terroristes et sectaires conduites également par ses représentants pour déstabiliser la sécurité et la stabilité dans la région. Ces actions nous poussent à appeler la communauté internationale à travailler sérieusement pour mettre un terme à ces programmes et projets qui menacent la paix et la sécurité régionales et internationales.

Vos Majestés et Altesses,

Cette entité a été établie en se fondant sur les relations spéciales qui unissent nos pays et des dénominateurs communs, comme les liens de foi, de parenté et de destin commun entre nos peuples. De ce point de vue, nous devons réaliser les objectifs et fondements importants sur lesquels le Conseil a été établi pour poursuivre cette voie et parvenir à l'intégration dans tous les domaines. À cet égard, nous nous référons à la vision du Gardien des Deux Saintes mosquées pour renforcer l'intégration entre les États du CCG, qui a été approuvée par le Conseil suprême lors de la trente-sixième session, et aux progrès mis en œuvre en ce sens ces dernières années. Nous soulignons également le fait qu’il est important de redoubler d’efforts pour accomplir les étapes restantes et mettre en œuvre cette vision.

La politique ferme et constante du Royaume d’Arabie saoudite, ses futurs projets et son ambitieuse vision de développement (la Vision 2030) plaident pour un Conseil de Coopération du Golfe unifié et solide, en plus du renforcement de la coopération arabe et islamique, de manière à assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité de nos pays et de la région.

En conclusion, nous demandons à Allah Tout Puissant de guider nos pas.

La paix, la miséricorde et les bénédictions d'Allah soient sur vous.»

Cet article a été publié pour la première fois sur arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.