L'Arabie saoudite rétablit ses relations diplomatiques complètes avec le Qatar

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, tient une conférence de presse à l'issue du 41e sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), dans la ville d'AlUla, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, le 5 janvier 2021 (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, tient une conférence de presse à l'issue du 41e sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), dans la ville d'AlUla, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, le 5 janvier 2021 (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (à droite) et le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Nayef Al-Hajraf, tiennent une conférence de presse à l'issue du 41e sommet du CCG, dans la ville d'AlUla, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, le 5 janvier 2021 (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (à droite) et le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Nayef Al-Hajraf, tiennent une conférence de presse à l'issue du 41e sommet du CCG, dans la ville d'AlUla, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, le 5 janvier 2021 (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (à droite) et le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Nayef Al-Hajraf, tiennent une conférence de presse à l'issue du 41e sommet du CCG, dans la ville d'AlUla, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, le 5 janvier 2021 (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (à droite) et le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Nayef Al-Hajraf, tiennent une conférence de presse à l'issue du 41e sommet du CCG, dans la ville d'AlUla, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, le 5 janvier 2021 (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (à droite) et le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Nayef Al-Hajraf, tiennent une conférence de presse à l'issue du 41e sommet du CCG, dans la ville d'AlUla, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, le 5 janvier 2021 (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (à droite) et le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Nayef Al-Hajraf, tiennent une conférence de presse à l'issue du 41e sommet du CCG, dans la ville d'AlUla, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, le 5 janvier 2021 (AFP)
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Publié le Mercredi 06 janvier 2021

L'Arabie saoudite rétablit ses relations diplomatiques complètes avec le Qatar

  • Les dirigeants des six États du CCG ont signé deux documents: la Déclaration d'AlUla, ainsi qu’un communiqué final
  • La déclaration affirmait la solidarité des États du Golfe concernant toute ingérence directe ou indirecte dans leurs affaires internes, «ses membres ayant convenu qu’aucun pays ne violait la souveraineté ni ne visait sa sécurité», selon le prince Faisal

AL-ULA : Plus de trois ans et demi après le début de leur différend avec le Qatar, des pays du Golfe ont amorcé, lors d'un sommet mardi en Arabie saoudite, une réconciliation de nature à sortir leur voisin de son isolement.

«Ce qui s'est passé aujourd'hui a consisté à tourner la page sur tous les points de divergence, et à rétablir les relations diplomatiques», a déclaré le prince Faisal bin Farhan lors d'une conférence de presse à l'issue du 41e sommet du CCG, dans la ville d'AlUla, au nord-ouest de l’Arabie saoudite.

Les dirigeants des six États du CCG ont signé deux documents: la Déclaration d'AlUla, ainsi qu’un communiqué final.

Le prince Faisal a déclaré que la déclaration d'AlUla soulignait la nécessité de combattre les entités qui menacent la sécurité des pays du Golfe, ajoutant que «ce sommet envoie un message au monde entier selon lequel peu importe le désaccord dans la même maison, sachant que la sagesse est capable de surmonter tout et d’étendre la sécurité à la région.»

Le communiqué final a appelé à renforcer la coopération dans la lutte contre les entités terroristes, et à mettre l’accent sur l’unité des pays du CCG, a-t-il dit.

La déclaration affirmait la solidarité des États du Golfe concernant toute ingérence directe ou indirecte dans leurs affaires internes, «ses membres ayant convenu qu’aucun pays ne violait la souveraineté ni ne visait sa sécurité», a ajouté le prince Faisal.

Le secrétaire général du CCG, Nayef Al-Hajraf, a déclaré que les États du Golfe surmontaient généralement tous les défis avec force et détermination.

La Déclaration d’AlUla, a-t-il dit, a mis en relief les objectifs du CCG et renforcé les liens d’amitié et de fraternité entre les États membres.

Le prince héritier Mohammed bin Salman et l’émir du Qatar, le cheikh Tamim, ont échangé ensuite quelques mots tout en se dirigeant vers une limousine, avant d'être conduits à travers le paysage rocailleux d'AlUla, jusqu'à un bâtiment dont les murs extérieurs sont recouverts de miroirs reflétant le désert alentour.

Al-Hajraf a déclaré que la signature par l’Égypte de la déclaration d’AlUla renforçait les relations fraternelles entre Le Caire et les pays du CCG.

Entretemps, Al-Hajraf a déclaré que les défis posés par la pandémie du coronavirus ont confirmé la nécessité d'une coopération et d'une coordination entre les États du Golfe. Il a déclaré que ceux-ci avaient traité les répercussions de la Covid-19 avec «fermeté en matière économique».

La déclaration d'AlUla a appelé à satisfaire aux exigences de l'Union Douanière du Golfe et du Marché Commun, et à parvenir à une citoyenneté économique à part entière, notamment en permettant aux citoyens des pays du CCG de travailler, de se déplacer et d'investir dans toute l'Union, ainsi que d'avoir un accès égal à l'éducation et aux soins de santé.

Il a également appelé à la construction du réseau ferroviaire du Golfe, ainsi qu’à bâtir un système de sécurité alimentaire et hydrique.

Washington se félicite

Pour leur part, les États-Unis se sont félicités des résultats du sommet d’AlUla et de la déclaration, affirmant que cet événement  «marque une étape positive vers la restauration de l'unité du Golfe et des Arabes ».

«Nous insistons depuis longtemps sur le fait qu’un Golfe véritablement uni apportera plus de sécurité pour sa population ainsi qu’une plus grande prospérité grâce à la libre circulation des biens et des services. Nous saluons l'engagement pris aujourd'hui de rétablir la coopération dans les initiatives militaires, économiques, culturelles, sanitaires, et en matière de lutte contre la corruption», a déclaré le département d'État dans un communiqué.

Les États-Unis ont également remercié le Koweït pour ses efforts de médiation et ont déclaré qu'ils espéraient voir les pays du Golfe continuer sur la voie du règlement de leurs différends.

«Le rétablissement de relations diplomatiques complètes est impératif pour que toutes les parties de la région s'unissent contre des menaces communes. Nous sommes plus forts lorsque nous sommes unis », conclut le communiqué.

Plus tôt mardi, le prince héritier Mohammed a déclaré que les États du Golfe avaient signé un accord affirmant «notre Golfe, notre solidarité et notre stabilité arabe et islamique».

Le vice-ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salman, a déclaré que le sommet et la déclaration d'AlUla «ont établi une nouvelle phase dans laquelle nous travaillons ensemble pour concrétiser un avenir radieux pour notre région en faisant face à tous ses défis».

Il a déclaré dans un tweet que «nous sommes un seul et même peuple, dirigé par des frères dont la principale préoccupation est la stabilité, la prospérité et la prospérité de leur patrie».

Plus tard mardi, le roi Salmane d’Arabie saoudite a reçu un appel téléphonique de l’émir du Koweït, le cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, qui a déclaré que le sommet d’AlUla entraînerait «une unité et une cohésion plus fortes dans le Golfe et entre les Arabes».

Le roi Salmane a également reçu une lettre du sultan Haïtham d’Oman mettant en avant les relations solides entre leurs deux pays.

 


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.