Stéphane Plaza placé sous contrôle judiciaire avant son procès pour violences conjugales

L'animateur de télévision et agent immobilier français Stéphane Plaza pose dans son agence à Paris, le 21 mai 2015. (Photo, AFP)
L'animateur de télévision et agent immobilier français Stéphane Plaza pose dans son agence à Paris, le 21 mai 2015. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 15 mars 2024

Stéphane Plaza placé sous contrôle judiciaire avant son procès pour violences conjugales

  • Au cours de sa garde à vue, «Stéphane Plaza a réitéré de manière claire qu'il n'était pas violent, ne l'avait pas été et ne le serait jamais»
  • En septembre 2023, Mediapart avait publié des témoignages de trois anciennes compagnes, qui dénonçaient des «humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d'entre elles, physiques»

PARIS: L'animateur de télévision Stéphane Plaza a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès cet été pour violences sur deux anciennes compagnes, a indiqué vendredi le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

Au cours de sa garde à vue, "Stéphane Plaza a réitéré de manière claire qu'il n'était pas violent, ne l'avait pas été et ne le serait jamais", ont réagi dans un communiqué ses avocats Mes Hélène Plumet et Carlo Alberto Brusa.

"Au vu de l'enquête menée et des pièces du dossier, Stéphane Plaza reste totalement confiant" et "attend sereinement son audience pour confirmer son innocence et se concentre sur son travail", ont-ils ajouté.

A l'issue de sa garde à vue, l'agent immobilier, popularisé par ses différentes émissions sur M6, a été présenté jeudi à un magistrat du parquet qui lui a remis une convocation pour des violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin sur deux anciennes compagnes.

Un juge des libertés et de la détention l'a ensuite placé sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.

Dans le cadre de cette mesure, Stéphane Plaza a interdiction d'entrer en contact avec les victimes et doit suivre des soins, "ce qui est habituel en matière de violences conjugales", a précisé le parquet.

Selon ses avocats, "il déplore les nombreuses fuites de l'enquête, constitutives d'infractions pénales, donnant lieu à des amalgames et contrevérités qui polluent la manifestation de la vérité et violent la présomption de son innocence".

L'animateur avait été convoqué mardi pour être entendu en audition libre au commissariat central de Paris, puis placé en garde à vue.

En septembre 2023, Mediapart avait publié des témoignages de trois anciennes compagnes, qui dénonçaient des "humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d'entre elles, physiques".

Une enquête avait été ouverte pour violences conjugales en octobre, après la réception de courriers de deux d'entre elles "reprochant des violences commises au cours de relation", avait indiqué le parquet à l'époque.

L'animateur a récusé fermement ces accusations assurant avoir "la conscience tranquille" en décembre sur son compte Instagram.

Initialement agent immobilier, Stéphane Plaza est devenu une star du petit écran quand M6 l'a propulsé en 2006 à la tête de l'émission "Recherche appartement ou maison" puis "Maison à vendre" (2007) et "Chasseurs d'appart'" (2015).

Le patron de la chaîne Nicolas de Tavernost avait indiqué ne pas prendre de sanction envers Stéphane Plaza après qu'une enquête interne n'a révélé "aucun élément".

Figurant parmi les animateurs préférés des Français, il est l'une des valeurs sûres de M6, réunissant plusieurs millions de téléspectateurs avec ses différents programmes.

 


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.