Ali Jadallah ou l'insoutenable quotidien des journalistes à Gaza

Photo du journaliste Ali Jadallah choisie par le Magazine Time parmi les 100 photos de l'année 2023
Photo du journaliste Ali Jadallah choisie par le Magazine Time parmi les 100 photos de l'année 2023
Depuis des décennies Ali Jaddallah utilise son appareil photo pour documenter le difficile quotidien des habitants de Gaza. (Photo, Ali Jaddallah)
Depuis des décennies Ali Jaddallah utilise son appareil photo pour documenter le difficile quotidien des habitants de Gaza. (Photo, Ali Jaddallah)
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Publié le Lundi 18 mars 2024

Ali Jadallah ou l'insoutenable quotidien des journalistes à Gaza

  • « Dès les premiers jours de la guerre, j’ai perdu mon domicile totalement détruit par les bombardements israéliens. Ma femme et mes enfants ont survécu par miracle » confie le photographe, à Arab news en francais
  • Depuis des décennies Ali Jaddallah utilise son appareil photo pour documenter le difficile quotidien des habitants Gaza. Ses photos ont fait le tour du monde et ont souvent été primées dans le monde arabe et à l’international

PARIS: Depuis le début de la guerre à Gaza, Ali Jaddallah a perdu quinze membres de sa famille dont son père, ses deux frères, sa sœur et sa tante. Un drame qui résonne encore dans sa tête d’autant plus que le corps de sa sœur n’a jamais été retrouvé. « Dès les premiers jours de la guerre, j’ai perdu mon domicile totalement détruit par les bombardements israéliens. Ma femme et mes enfants ont survécu par miracle » confie le photographe, à Arab news en francais.

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Depuis des décennies Ali Jaddallah utilise son appareil photo pour documenter le difficile quotidien des habitants de Gaza. (Photo, Ali Jaddallah)

Le reste de sa famille a moins de chance, « Le 11 octobre, je prenais une photo d'une maison qui avait été bombardée. C'était près de la rue où vivaient mes parents avec mes deux frères et ma sœur. J'ai entendu une explosion et j'ai réalisé que la maison familiale avait été touchée. J'ai couru vers elle et j'ai vu qu'elle était en ruines », poursuit le photographe. « Je me suis approché et là j’ai commencé à creuser à mains nues tout en criant pour essayer de retrouver ma famille qui avait été complètement ensevelie sous les décombres. Et puis j’ai vu une main apparaitre entre les pierres, c’était celle de ma mère. Elle était la seule survivante », ajoute-t-il un nœud à la gorge. 

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Depuis des décennies Ali Jaddallah utilise son appareil photo pour documenter le difficile quotidien des habitants de Gaza. (Photo, Ali Jaddallah)

Depuis des décennies Ali Jaddallah utilise son appareil photo pour documenter le difficile quotidien des habitants de Gaza. Ses photos ont fait le tour du monde et ont souvent été primées dans le monde arabe et à l’international (dont le prestigieux Sharjah Photo Contest).

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Depuis des décennies Ali Jaddallah utilise son appareil photo pour documenter le difficile quotidien des habitants de Gaza. (Photo, Ali Jaddallah)

Le journaliste est né et a grandi à Gaza. Dès son premier stage à l’agence Reuters alors qu’il est juste adolescent le jeune garçon sait qu’il en fera son métier. Quelques années plus tard, il travaille en freelance pour de nombreuses agences de presse locales et internationales avant d’intégrer Anadolu Agency , l’agence de presse Turque. « J’ai couvert plusieurs guerres, mais jamais je n’aurais imaginé une violence pareille » souligne-t-il. 

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Depuis des décennies Ali Jaddallah utilise son appareil photo pour documenter le difficile quotidien des habitants de Gaza. (Photo, Ali Jaddallah)

A l’image des journalistes locaux qui travaillent sans relâche, mangent et dorment à peine depuis le 7 octobre, Ali continue courageusement à documenter visuellement la violence épouvantable qui n’épargne personne à Gaza et à diffuser les images aux agences de presse. « Nous condamnes à montrer au monde entier l’horreur que nous vivons notamment en l’absence de journalistes étrangers, interdits par Israël d’entrer dans la bande de Gaza ». Aujourd’hui le journaliste fait partie d’une équipe de six photographes qui vivent et travaillent ensemble à l’hôpital dans le sud de la bande de Gaza, le Nord étant inaccessible. 

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Depuis des décennies Ali Jaddallah utilise son appareil photo pour documenter le difficile quotidien des habitants de Gaza. (Photo, Ali Jaddallah)

« Que nous soyons correspondants pour des médias locaux ou étrangers, notre quotidien de journaliste est celui des 2,4 millions de Gazaouis soumis aux bombardements et au blocus de l'armée israélienne, souffrant du manque de tout : vêtements, nourriture, carburant…», souligne-t-il. Face au drame personnel qu’il a vécu, le journaliste pense à sa mère, femme et ses deux jeunes enfants « tout ce qui me reste après avoir tout perdu ». Il réussit grâce au soutien de l’agence turque qui l’emploi à les évacuer vers la Turquie « je ne les ai pas vu depuis plus de 3 mois et ils me manquent certainement mais au moins je sais qu’ils sont en lieu sûr », souligne-t-il 

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Depuis des décennies Ali Jaddallah utilise son appareil photo pour documenter le difficile quotidien des habitants de Gaza. (Photo, Ali Jaddallah)

« Le plus important maintenant est de signaler ce qui se passe » insiste-t-il. Dans des circonstances extrêmement difficiles, il réussit à publier sur son compte Instagram suivi par environ 2 millions de personnes, sa douloureuse odyssée au milieu de l’horreur. Deux de ses photos sont sélectionnées par le magazine Time parmi les 100 photos ayant le plus impacté le monde en 2023.

L’une de ses photos, illustre une femme, enveloppée par un simple rideau dans un rideau, fuyant sa maison bombardée protégeant son bébé dans les bras. Elle vient d’obtenir la reconnaissance spéciale du Jury dans la compétition internationale de POY (photo of the year/ photo de l’année). « J’aurais voulu obtenir cette reconnaissance pour une photo illustrant la beauté du monde et non pas la détresse et l’horreur vécue par les miens » conclut Ali Jaddallah. 


Syrie: le tombeau de l'ancien président Hafez al-Assad incendié

Des combattants rebelles brandissent le drapeau de la révolution sur la tombe brûlée du défunt président syrien Hafez al-Assad, dans son mausolée situé dans le village ancestral de Qardaha, dans la province occidentale de Lattaquié, le 11 décembre 2024, après que des factions de l'opposition ont pris d'assaut le mausolée et l'ont incendié. (AFP)
Des combattants rebelles brandissent le drapeau de la révolution sur la tombe brûlée du défunt président syrien Hafez al-Assad, dans son mausolée situé dans le village ancestral de Qardaha, dans la province occidentale de Lattaquié, le 11 décembre 2024, après que des factions de l'opposition ont pris d'assaut le mausolée et l'ont incendié. (AFP)
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  • Le tombeau de l'ancien président syrien Hafez al-Assad situé dans son village natal sur la côte méditerranéenne a été incendié, selon des images de l'AFP mercredi
  • Hafez al-Assad a régné sans partage durant trois décennies sur la Syrie jusqu'à sa mort en 2000, quand son fils, Bachar al-Assad, est devenu président

Qardaha, Syrie: Le tombeau de l'ancien président syrien Hafez al-Assad situé dans son village natal sur la côte méditerranéenne a été incendié, selon des images de l'AFP mercredi.

Hafez al-Assad a régné sans partage durant trois décennies sur la Syrie jusqu'à sa mort en 2000, quand son fils, Bachar al-Assad, est devenu président. Celui-ci a fui la Syrie avant la prise de Damas dimanche par des rebelles.

Situé dans un mausolée de la région alaouite de Lattaquié, le tombeau de Hafez al-Assad a été incendié par des combattants rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

A l'intérieur de la structure surmontée d'un dôme majestueux et orné de décorations gravées dans la pierre, des hommes brandissaient le drapeau de la révolution syrienne.

Le sanctuaire, élevé au sommet d'une colline de ce fief de la famille Assad, était étroitement gardé.

Il abrite les tombes d'autres membres de la famille Assad, dont le frère de Bachar al-Assad, Bassel, qui était censé succéder à Hafez mais est mort dans un accident de voiture en 1994.

Dimanche, les rebelles ont pris la ville de Damas à la faveur d'une offensive éclair lancée le 27 novembre, mettant fin à plus de 50 ans de règne du clan Assad, issu de la minorité alaouite.

La direction des factions rebelles a appelé mardi "les formations militaires et les civils" de la région côtière à "ne pas confisquer d'équipements, d’armes ou de véhicules publics".

Elle a mis en garde la population contre "toute tentative de s’approcher des institutions publiques, des casernes militaires ou d’y pénétrer, sous peine d’être tenu responsable et sanctionné".


Le chef de l'aviation met en avant le rôle des jeunes dans la sécurité

M. Al-Duailej s'exprimait lors d'une session pour les jeunes en marge de la semaine de la sécurité de l'Organisation de l'aviation civile internationale à Oman (SPA).
M. Al-Duailej s'exprimait lors d'une session pour les jeunes en marge de la semaine de la sécurité de l'Organisation de l'aviation civile internationale à Oman (SPA).
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  • Abdulaziz Al-Duailej, le président de l'Autorité générale de l'aviation civile d'Arabie saoudite, a déclaré que les jeunes jouaient un rôle vital dans le renforcement de la sécurité de l'aviation civile.
  • Il a déclaré que la sûreté aérienne n'était pas seulement une question de systèmes et de procédures, mais une responsabilité partagée qui dépend des technologies modernes et d'une vision créative.

RIYAD : Abdulaziz Al-Duailej, le président de l'Autorité générale de l'aviation civile d'Arabie saoudite, a déclaré que les jeunes jouaient un rôle vital dans le renforcement de la sécurité de l'aviation civile.

M. Al-Duailej s'exprimait lors d'une session destinée aux jeunes en marge de la Semaine de la sécurité de l'Organisation de l'aviation civile internationale à Oman, selon l'agence de presse saoudienne. Cet événement se tient jusqu'au 12 décembre.

Il a déclaré que la sûreté aérienne n'était pas seulement une question de systèmes et de procédures, mais une responsabilité partagée qui dépend des technologies modernes et d'une vision créative.

M. Al-Duailej a ajouté que l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) avait établi des normes précises en la matière. Grâce à des initiatives telles que « Next Generation of Aviation Professionals », elle vise à responsabiliser les jeunes par le biais de programmes de formation et d'opportunités professionnelles.

Il a déclaré que la jeune génération pouvait tirer parti de technologies telles que l'intelligence artificielle et le big data pour développer des systèmes de sécurité plus efficaces et plus efficients. Il a également souligné l'importance de promouvoir l'équilibre entre les sexes dans le secteur de l'aviation.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: appel à l'aide de secouristes pour obtenir les plans de "prisons secrètes"

Des hommes circulent à vélo dans une rue d'Alep, au nord de la Syrie, le 11 décembre 2024. (AFP)
Des hommes circulent à vélo dans une rue d'Alep, au nord de la Syrie, le 11 décembre 2024. (AFP)
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  • Les Casques blancs, une organisation de secouristes syriens, ont annoncé mardi avoir demandé l'aide de l'ONU pour obtenir du président déchu Bachar al-Assad qui a fui la Syrie, les plans des "prisons secrètes" dans le pays
  • Chassé du pouvoir par une coalition de rebelles islamistes, M. Assad s'est réfugié avec sa famille chez l'allié russe, selon les agences russes dimanche

BEYROUTH: Les Casques blancs, une organisation de secouristes syriens, ont annoncé mardi avoir demandé l'aide de l'ONU pour obtenir du président déchu Bachar al-Assad qui a fui la Syrie, les plans des "prisons secrètes" dans le pays.

Chassé du pouvoir par une coalition de rebelles islamistes, M. Assad s'est réfugié avec sa famille chez l'allié russe, selon les agences russes dimanche.

"Nous avons adressé une demande à l'ONU par l'intermédiaire d'un médiateur international pour exhorter la Russie à faire pression sur le criminel (...) Bachar al-Assad", a déclaré le chef des Casques Blancs, Raed al-Saleh, sur le réseau social X.

Il a expliqué vouloir obtenir "les cartes des emplacements des prisons secrètes et les listes nominatives des détenus, afin que nous puissions y accéder le plus rapidement possible".

Depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie déclenchée par la répression brutale de manifestations prodémocratie, plus de 100.000 personnes ont péri dans les prisons syriennes, notamment sous la torture, estimait en 2022 l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

A la même époque, l'OSDH rapportait qu'environ 30.000 personnes avaient été détenues dans la prison tristement célèbre de Saydnaya, à une trentaine de kilomètres de Damas, dont seulement 6.000 avaient été relâchées.

Amnesty International, de son côté, a recensé des milliers d'exécutions et dénonce "une véritable politique d'extermination" à Saydnaya, un "abattoir humain".

Dès qu'ils sont entrés à Damas dimanche, les rebelles syriens ont annoncé avoir pris le contrôle de la prison de Saydnaya et libéré les détenus de cet établissement pénitentiaire symbole des pires exactions du pouvoir.

Les Casques blancs ont annoncé mardi la fin des opérations de recherche dans cette prison, où ils soupçonnaient l'existence de cachots souterrains.

Mais les familles restent convaincues qu'un grand nombre de leurs proches se trouve encore dans les sous-sols de la prison.

"La sauvagerie et les crimes indescriptibles perpétrés par l'ancien régime d’Assad sont inqualifiables", a ajouté Raed al-Saleh.