Indépendance de la Tunisie : 68 ans après, la lutte de libération nationale bat son plein

Le drapeau tunisien (Photo, La Presse).
Le drapeau tunisien (Photo, La Presse).
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Publié le Mercredi 20 mars 2024

Indépendance de la Tunisie : 68 ans après, la lutte de libération nationale bat son plein

  • Le colonialisme fut une erreur française
  • Depuis le 25 juillet 2021, le pays est engagé dans une lutte de libération nationale pour reconquérir les attributs perdus de sa souveraineté

La Tunisie célèbre aujourd’hui le 68e anniversaire de l’indépendance. Mais, il n’y aura ni fanfare, ni tambours, ni défilé militaire pour célébrer une occasion traduisant la résistance du peuple tunisien au colonialisme français, les sacrifices consentis pour la libération et l’édification de l’Etat national. Et pour cause, depuis le 25 juillet 2021, le pays est engagé dans une lutte de libération nationale pour reconquérir les attributs perdus de sa souveraineté. Une lutte engagée contre tous ceux qui ont fait mal au pays. Contre les pressions étrangères. Contre les bras financiers de Bretton Wood.

Le colonialisme fut une erreur française. Evidemment qu’il y a eu des exactions épouvantables au Cap Bon, à Bizerte et ailleurs. Mais c’est une histoire qui n’est pas en blanc et noir, c’est une histoire de libération, d’une indépendance. En effet, depuis 1956 jusqu’à aujourd’hui, il y a eu du chemin. Car notre pays est d’une indépendance farouche que personne ne lui conteste et personne en France ne souhaite autre chose que le succès de cette Tunisie selon les choix qui sont les siens. Notre relation est totalement équitable. Elle est désormais une relation d’égal à égal. Notre relation diplomatique est beaucoup plus forte qu’elle ne l’était pendant les dernières décennies parce qu’elle est construite sur un nouveau socle de valeurs nouvelles et partagées. C’est une relation entre deux démocraties qui discutent ensemble.

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Hasna El Becharia décède à l’âge de 74 ans : L’icône de la chanson diwane tire sa révérence

Hasna El Becharia a enchanté des générations d’Algériens (Photo, El Watan).
Hasna El Becharia a enchanté des générations d’Algériens (Photo, El Watan).
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  • Le parcours musical de Hasna est atypique
  • Autodidacte, elle a appris toute seule la musique et les instruments musicaux traditionnels qu’elle maniait avec doigté

Hasna El Becharia, l’icône de la chanson traditionnel diwane, est décédée à l’âge de 74 ans, le 1er mai à Béchar.

Le milieu de l’art musical traditionnel dans la région du sud-ouest-est en deuil. Hasna El Becharia, l’icône de la chanson traditionnel diwane, est décédée laissant sa famille et son public inconsolables. La nouvelle de sa disparition a jeté la consternation de la population et de ses admirateurs. Sa vie a été consacrée à la chanson.

Le parcours musical de Hasna est atypique. Autodidacte, elle a appris toute seule la musique et les instruments musicaux traditionnels qu’elle maniait avec doigté, tels le gumbri et la guitare électrique. Elle est apparue dans les années 1970 à une période où l’art musical était exclusivement réservé à la gent masculine.

Elle avait donc brisé un tabou, tout en s’imposant dans le milieu artistique créant, toujours dans les années 1970, la première troupe musicale féminine bousculant ainsi les idées reçues de l’époque et utilisant ses instruments musicaux préférés le gumbri et la guitare. Progressivement, ses fans et admirateurs, au début peu nombreux, découvrent au fil des années son talent inné de mettre en transe toute la scène et son cercle d’admirateurs s’élargit.

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Rencontre avec la Palestinienne Adania Shibli: «La littérature, pour moi, est le seul lieu qui accepte le silence»

Invitée à la 38e édition de la Foire internationale du livre qui s’est tenue du 18 au 28 avril 2024, la romancière et essayiste palestinienne Adania Shibli a rencontré le public tunisien le dernier jour de la Filt (Photo, La Presse).
Invitée à la 38e édition de la Foire internationale du livre qui s’est tenue du 18 au 28 avril 2024, la romancière et essayiste palestinienne Adania Shibli a rencontré le public tunisien le dernier jour de la Filt (Photo, La Presse).
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  • Née en 1974 en Palestine, Adania Shibli vit et travaille à Berlin et à El Qods
  • Elle incarne une génération d’écrivains et d’artistes palestiniens qui revendiquent un engagement politique autant qu’esthétique

«La langue chez nous cache souvent plutôt qu’elle n’articule, gardant entre son silence des possibilités infinies qui ne se soucient pas de l’expression. La langue peut être attaquée, abusée, mais elle continue à offrir la liberté ultime d’être et d’aimer à laquelle on n’a pas accès dans la réalité», note-t-elle.

Invitée à la 38e édition de la Foire internationale du livre qui s’est tenue du 18 au 28 avril 2024, la romancière et essayiste palestinienne Adania Shibli a rencontré le public tunisien le dernier jour de la Filt. Une occasion de discuter autour de son œuvre, de son rapport à la langue arabe, à son pays et aussi de son dernier roman «Tafsil Thanawi» («Un détail mineur»).

Née en 1974 en Palestine, Adania Shibli vit et travaille à Berlin et à El Qods (Jérusalem). Elle incarne une génération d’écrivains et d’artistes palestiniens qui revendiquent un engagement politique autant qu’esthétique. Docteur en «Media et cultural studies» de l’université de Londres et professeur associée à l’université de Beir Zeit ainsi qu’à l’université de Nottingham, elle parle six langues —l’arabe, le français, l’anglais, l’hébreu, le coréen et l’allemand—, mais écrit uniquement en arabe, «parce que cette langue est un précieux cadeau dont on nous a gratifié, une langue riche et fertile qui ne cède pas à la paresse intellectuelle», a-t-elle affirmé lors de cette rencontre modérée par Olfa Oueslati.

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Épreuves et tribulations d’un correspondant étranger

Un casque taché de sang et criblé d'éclats appartenant à un vidéojournaliste indépendant qui a été blessé alors qu'il faisait un reportage depuis la ville syrienne d'Alep, vu à Antakya, en Turquie, le 24 août 2012 (Photo, AFP).
Un casque taché de sang et criblé d'éclats appartenant à un vidéojournaliste indépendant qui a été blessé alors qu'il faisait un reportage depuis la ville syrienne d'Alep, vu à Antakya, en Turquie, le 24 août 2012 (Photo, AFP).
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  • Mais ce métier n’est plus sans risque et, dans de plus en plus de cas, peut même conduire à la mort
  • Terry Anderson de l'Associated Press, a été libéré après 2 454 jours de détention

Alors que les premiers grondements de guerre se font entendre en Europe, le rédacteur en chef d'un grand journal américain décide d'envoyer un journaliste sur le vieux continent pour voir ce qui s'y passe. Il veut « nos meilleurs et nos plus brillants » pour le poste et trouve que c'est John Jones qui suscite la jalousie des journalistes plus âgés et plus expérimentés.

C’est l’ouverture du film au rythme rapide d’Alfred Hitchcock, « Correspondant étranger » de 1940, avec Joel McCrae dans le rôle titre. L’idée selon laquelle vous avez besoin des meilleurs talents en tant que correspondant à l’étranger existait avant que McCrae ne se retrouve face à la caméra d’Hitchcock et perdure depuis.

Cependant, travailler comme correspondant à l’étranger ne permet pas de conserver le rôle passionnant, sans risque et glamour qu’implique le vieux film. Certes, l’aspect excitant est resté avec les nuances de glamour qui s’estompent. Mais ce métier n’est plus sans risque et, dans de plus en plus de cas, peut même conduire à la mort. Depuis 1991, plus de 2 600 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, pour ainsi dire.

Nous citons la date de 1991 car c'est à sa toute fin que l'un des correspondants étrangers les plus célèbres, Terry Anderson de l'Associated Press, a été libéré après 2 454 jours de détention en otage par le Hezbollah à Beyrouth.

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