Le ministre des Affaires étrangères des Émirats et M. Blinken discutent de la coordination de l'aide humanitaire à Gaza

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) et le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis Sheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan se rencontrent à Sde Boker, en Israël, sur cette photo prise le 28 mars 2022. (AFP/File)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) et le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis Sheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan se rencontrent à Sde Boker, en Israël, sur cette photo prise le 28 mars 2022. (AFP/File)
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Publié le Jeudi 21 mars 2024

Le ministre des Affaires étrangères des Émirats et M. Blinken discutent de la coordination de l'aide humanitaire à Gaza

  • Discussions sur le corridor maritime, le cessez-le-feu et les otages.
  • Blinken rencontre les dirigeants de l'Arabie saoudite, de l'Égypte et d'Israël.

LONDRES : Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est entretenu mercredi avec le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, le cheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, sur la coordination de l'aide à Gaza, a annoncé le département d'État.

Au cours de leur conversation téléphonique, M. Blinken "a souligné l'importance d'une coordination étroite et continue pour répondre aux besoins humanitaires urgents à Gaza et promouvoir la protection des civils", a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, dans un communiqué.

M. Miller a indiqué que M. Blinken avait remercié les Émirats arabes unis pour l'aide humanitaire apportée aux Palestiniens et pour leur soutien à un corridor maritime qui permettrait d'acheminer une aide supplémentaire à Gaza.

Les deux parties "ont également discuté des efforts visant à garantir un cessez-le-feu d'au moins six semaines à Gaza dans le cadre d'un accord pour la libération de tous les otages".

M. Blinken "a souligné l'engagement des États-Unis à parvenir à une paix durable par la création d'un État palestinien indépendant assorti de garanties de sécurité pour Israël", a ajouté M. Miller.

Les États-Unis, les Émirats arabes unis, Chypre, la Commission européenne, le Royaume-Uni et le Qatar ont tenu une réunion ministérielle virtuelle le 13 mars pour faire avancer la planification d'un corridor maritime.

Cette initiative intervient alors que les Nations unies ont publié lundi de nouvelles données indiquant que la famine est imminente dans le nord de la bande de Gaza.

M. Blinken et le cheikh Abdullah ont affirmé leur "engagement commun à construire une région plus sûre et plus prospère et à approfondir le partenariat stratégique" entre Washington et Abou Dhabi.

Le chef de la diplomatie américaine a atterri mercredi au Moyen-Orient dans le cadre d'une tournée régionale visant à soutenir les efforts en faveur d'une trêve à Gaza. Il a rencontré les dirigeants saoudiens à Djeddah et se rendra au Caire jeudi pour s'entretenir avec les dirigeants égyptiens.

Vendredi, il rencontrera les dirigeants israéliens pour discuter de la libération des otages, de l'aide humanitaire et de l'assaut prévu par Tel-Aviv sur Rafah, a indiqué M. Miller.


Iran: le rappeur Toomaj, condamné à mort, est privé de téléphone

Il a été condamné à mort la semaine dernière pour "corruption sur terre" par le tribunal révolutionnaire d'Ispahan (Photo, X).
Il a été condamné à mort la semaine dernière pour "corruption sur terre" par le tribunal révolutionnaire d'Ispahan (Photo, X).
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  • Toomaj Salehi, 33 ans, qui utilise son prénom comme nom de scène, a été arrêté en octobre 2022
  • La députée allemande Ye-One Rhie, qui suit activement son dossier, a posté ce commentaire sur X

PARIS: Les autorités iraniennes ont privé de communications téléphoniques le rappeur Toomaj Salehi, dont la condamnation à mort provoque de vives protestations à travers le monde, ont indiqué mardi ses soutiens sur les réseaux sociaux.

Toomaj Salehi, 33 ans, qui utilise son prénom comme nom de scène, a été arrêté en octobre 2022. Il a été condamné à mort la semaine dernière pour "corruption sur terre" par le tribunal révolutionnaire d'Ispahan (centre).

Il avait soutenu, via ses chansons et sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation déclenché après la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police des mœurs, qui lui reprochait d'avoir enfreint le strict code vestimentaire imposé aux femmes.

"La permission de téléphoner de Toomaj a été supprimée dans la prison Dastgerd d'Ispahan", selon le compte X officiel qui porte son nom et qui est contrôlé désormais par un administrateur.

"Cela signifie qu'il n'a plus aucun contact avec sa famille et le monde extérieur", a-t-il ajouté. "De plus, dans le but d'exercer sur lui une pression psychologique maximum, tous les prisonniers de Dastgerd ont l'interdiction de lui parler et ont été menacés de punitions sévères s'ils le font".

La députée allemande Ye-One Rhie, qui suit activement son dossier, a posté ce commentaire sur X: "Soyons clairs: c'est de la torture".

La condamnation à mort du rappeur a été dénoncée jeudi par la France, l'Italie, et les experts d'un groupe de travail de l'ONU. Des manifestations de soutien ont été organisées ce weekend dans plusieurs villes du monde, notamment Toronto, Paris et Sydney.

Mardi soir, dans une tribune dans le quotidien français Le Monde, un collectif d'artistes, d'écrivains et de militants des droits humains, dont Chirinne Ardakani, avocate et présidente de l'Association Iran justice; Elisabeth Badinter, philosophe; François Cluzet, comédien; Agnès Jaoui, comédienne, demande au président de la République Emmanuel Macron d'agir au plus vite pour sauver l'artiste.

"Nous vous demandons, monsieur le Président, de prendre fermement position contre la politique totalitaire de la République islamique d'Iran en agissant par tous les moyens politiques et diplomatiques pour faire lever définitivement la condamnation à mort de Toomaj Salehi et celle des autres prisonniers politiques condamnés au même titre, et pour obtenir leur libération", écrivent les signataires.

Idéaux 

"Ce chanteur de rap a pris le risque de manifester, mais a surtout été catalyseur des idéaux de cette population iranienne avide de liberté et de démocratie", soulignent-ils.

Ils ajoutent que "le rap, que Toomaj manipule avec ardeur, s'est révélé être un formidable outil politique dénonçant le totalitarisme du régime et sa corruption, encourageant le peuple à ne faire qu'un et à se soulever pour la liberté".

"La France doit désormais assumer son rôle de garante des valeurs démocratiques et abolitionnistes de la peine de mort. Le respect des droits humains ne peut être une valeur négociable", opinent-ils également.

Selon des experts de l'ONU, le rappeur avait initialement été condamné à six ans de prison, avant que la justice n'ordonne sa libération. Mais il avait été de nouveau arrêté en novembre.

Plusieurs centaines de personnes incluant des membres des forces de l'ordre ont été tuées et des milliers arrêtées au cours des manifestations qui se sont déroulées en octobre et novembre 2022 en Iran, avant de refluer.

Neuf personnes ont été exécutées en lien avec ce soulèvement, selon des ONG. Six autres sont menacées d'exécution imminente, selon l'ONG Iran Human Rights.

 


Explosion de gaz dans un restaurant de Beyrouth, huit morts

Des images diffusées sur les réseaux sociaux le 30 avril montrent un incendie provoqué par l'explosion d'une bonbonne de gaz dans un restaurant de Beyrouth (Photo, AFP).
Des images diffusées sur les réseaux sociaux le 30 avril montrent un incendie provoqué par l'explosion d'une bonbonne de gaz dans un restaurant de Beyrouth (Photo, AFP).
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  • L'économie du Liban est en chute libre depuis fin 2019, aggravant un problème de contrôle public de longue date
  • Le ministre de l'Intérieur, Bassam Mawlawi, qui s'est rendu sur les lieux, a déclaré à la presse qu'au moins huit personnes avaient été tuées

BEYROUTH: Un incendie provoqué par l'explosion d'une bonbonne de gaz a tué mardi au moins huit personnes dans un restaurant de Beyrouth, ont rapporté le ministre de l'Intérieur et les pompiers.

"Huit victimes sont décédées par asphyxie à l'intérieur du restaurant", a indiqué l'agence de presse officielle (Ani) citant les pompiers de Beyrouth.

Les pompiers ont éteint un incendie dans un petit restaurant de la capitale après qu'"une fuite de gaz a provoqué une explosion dans le restaurant", a ajouté l'Ani, citant la même source.

Non respect des normes 

Le ministre de l'Intérieur, Bassam Mawlawi, qui s'est rendu sur les lieux, a déclaré à la presse qu'au moins huit personnes avaient été tuées "par asphyxie".

L'accident "montre que cet endroit ne respectait pas les normes de sécurité publique", a déploré le député Ibrahim Mneimneh, qui s'est également rendu sur les lieux.

L'économie du Liban est en chute libre depuis fin 2019, aggravant un problème de contrôle public de longue date dans différents secteurs.


L’Unicef exige un cessez-le-feu immédiat dans le sud du Liban et la protection des enfants

Une étudiante libanaise, portant un foulard palestinien, ou keffieh, manifeste à l’Université américaine de Beyrouth en signe de solidarité avec Gaza, à Beyrouth, le mardi 30 avril 2024. (Photo AP)
Une étudiante libanaise, portant un foulard palestinien, ou keffieh, manifeste à l’Université américaine de Beyrouth en signe de solidarité avec Gaza, à Beyrouth, le mardi 30 avril 2024. (Photo AP)
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  • L’Unicef indique que «l’intensification du conflit armé a endommagé les infrastructures et les installations civiles, causant de graves dommages aux services de première nécessité
  • Mardi, les hostilités persistaient par intermittence sur le front sud entre le Hezbollah et l’armée israélienne

BEYROUTH: L’Unité libanaise de gestion des risques de catastrophe a annoncé que le bilan total des victimes des attaques israéliennes depuis le 8 octobre a atteint 438 personnes. 

Selon le dernier bilan publié par le ministère libanais de la Santé, on compte huit enfants parmi les morts et 75 enfants figurent parmi les 1 359 personnes blessées depuis l’escalade des hostilités. 

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) se dit préoccupé par «les hostilités qui se poursuivent dans le sud du Liban et qui ont des répercussions dévastatrices sur la population, forçant environ 90 000 personnes, dont 30 000 enfants, à quitter leurs foyers».