Un imam tué par balle à l'extérieur d'une mosquée près de New York

Un imam a été tué par balle mercredi à l'extérieur d'une mosquée de Newark, près de New York, selon des responsables qui ont écarté a priori un crime à caractère raciste. (AFP)
Un imam a été tué par balle mercredi à l'extérieur d'une mosquée de Newark, près de New York, selon des responsables qui ont écarté a priori un crime à caractère raciste. (AFP)
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Publié le Mardi 02 avril 2024

Un imam tué par balle à l'extérieur d'une mosquée près de New York

  • Le magistrat et son adjoint pour le comté d'Essex, Ted Stephens, ont indiqué que l'imam Hassan Sharifavait été touché par plusieurs balles tirées en pleine rue mercredi à l'aube et qu'il était décédé dans l'après-midi à l'hôpital
  • M. Stephens a lui aussi écarté la piste du «terrorisme» en allusion aux tueries racistes par des suprémacistes blancs

NEW YORK: Un imam a été tué par balle mercredi à l'extérieur d'une mosquée de Newark, près de New York, selon des responsables qui ont écarté a priori un crime à caractère raciste.

"Nous ne connaissons pas pour l'instant le mobile de ce crime (mais) les preuves rassemblées jusqu'ici n'indiquent pas d'acte motivé par des préjugés ou du terrorisme intérieur", a déclaré lors d'un point presse le procureur général de l'Etat du New Jersey (équivalent de ministre local de la Justice, ndlr), Matthew Platkin.

Le magistrat et son adjoint pour le comté d'Essex, Ted Stephens, ont indiqué que l'imam Hassan Sharif, figure locale de Newark et qui était aussi agent de sécurité à l'aéroport international de Newark, avait été touché par plusieurs balles tirées en pleine rue mercredi à l'aube et qu'il était décédé dans l'après-midi à l'hôpital.

M. Stephens a lui aussi écarté la piste du "terrorisme" en allusion aux tueries racistes par des suprémacistes blancs.

Les services de la sécurité publique de Newark avaient indiqué à l'AFP dans la matinée que l'imam avait été grièvement blessé par un ou plusieurs tirs devant la mosquée de cette ville industrielle et multiculturelle à l'ouest de Manhattan, de l'autre côté du fleuve Hudson.

La chaîne CNN a la première annoncé le décès de la victime en citant une source policière.

Par ailleurs, "Hassan Sharif était depuis 2006 officier de sécurité à l'aéroport international Newark Liberty", a réagi dans un courriel une porte-parole de l'Agence américaine pour la sécurité dans les transports (TSA).

"Nous sommes profondément attristés d'apprendre qu'il est décédé et transmettons nos condoléances à sa famille, ses amis et ses collègues", a-t-elle confirmé à l'AFP.

«Rester prudent»

Avant l'annonce du décès, le gouverneur démocrate du New Jersey Phil Murphy, où résident des centaines de milliers de musulmans et de juifs, a "assuré la communauté musulmane et les fidèles de toutes croyances que tout serait mis en oeuvre pour leur sécurité".

De son côté, l'antenne du New Jersey de l'association de défense des musulmans américains, Council on American-Islamic Relations (Cair), a organisé un rassemblement à la mosquée de Newark pour "exiger que le ou les tireurs contre Hassan Sharif se livrent" aux autorités.

Le groupe a "conseillé à toutes les mosquées de garder leurs portes ouvertes mais de rester prudent compte tenu de la récente hausse de l'intolérance et du sectarisme contre les musulmans".

Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, les Etats-Unis et en particulier New York et sa région, dans le nord-est du pays, sont secoués par nombre de manifestations, tensions communautaires et quelques violences sporadiques.

La seule ville de New York, peuplée de 8,5 millions d'âmes, compte près de deux millions d'Américains juifs, deuxième population la plus importante après Israël, et des centaines de milliers de musulmans.

M. Platkin a reconnu qu'"à la lumière des évènements internationaux, avec une poussée des préjugés contre nombre de communautés dans notre Etat -- en particulier les musulmans -- beaucoup dans le New Jersey ressentent davantage de peur et de crainte".


Cérémonie du 11 novembre à Genève. 291 soldats morts pour la France retrouvent leur place dans la mémoire collective

Un drapeau suisse devant le Parlement suisse lors d'un événement à Berne, le 19 septembre 2022 (Photo, AFP).
Un drapeau suisse devant le Parlement suisse lors d'un événement à Berne, le 19 septembre 2022 (Photo, AFP).
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  • La liste de ces « oubliés de l'histoire », nés à Genève ou dans sa région, retrouvés et identifiés par l'association Mémoires après de longues recherches dans les archives, a été dévoilée en présence du ministre français de l'Industrie, Marc Ferracci.
  • Ces Français mobilisés ou ces volontaires suisses étaient absents du Monument aux morts jusqu'à ce que l'association Mémoires, fondée en 2020 sous l'égide du Consulat général de France à Genève, se donne pour mission de les retrouver.

GENEVE : Les noms de 291 soldats français et suisses morts pour la France pendant la Grande Guerre ont retrouvé lundi leur place dans la mémoire collective sur deux stèles accolées au monument aux morts franco-suisse de Genève.

La liste de ces « oubliés de l'histoire », nés à Genève ou dans sa région, retrouvés et identifiés par l'association Mémoires après de longues recherches dans les archives, a été dévoilée en présence du ministre français de l'Industrie, Marc Ferracci, ancien député des Français établis en Suisse et au Liechtenstein.

« L'imposant monument aux morts devant lequel nous sommes rassemblés célèbre la mémoire des Français de Genève et des volontaires suisses morts pour la France. La France se souvient de ces 883 héros qui sont montés à l'assaut des tranchées ennemies, ont défendu nos lignes et sauvé la nation », a déclaré le ministre.

« Ce monument a 100 ans et cet anniversaire est marqué par l'inscription des noms de près de 300 autres soldats morts pour la France. 300 noms gravés qui renvoient chacun à une histoire, à un visage », a-t-il dit.

Ces Français mobilisés ou ces volontaires suisses étaient absents du Monument aux morts jusqu'à ce que l'association Mémoires, fondée en 2020 sous l'égide du Consulat général de France à Genève, se donne pour mission de les retrouver.

Les combattants sont « nombreux, perdus dans les archives, attendant que leur nom soit retrouvé », a déclaré Nicolas Ducimetière, président de l'association.

L'objectif initial était de restaurer le monument et « nous avions parmi nos objectifs de pouvoir lancer un travail de recherche pour savoir si tous les disparus au combat se trouvaient bel et bien sur ce mur commémoratif », a-t-il expliqué à l'AFP.

« Très rapidement, nous nous sommes aperçus que les dossiers recelaient encore des personnes qui étaient passées entre les mailles du filet en raison de la complexité de leur statut. Des Français morts en France, mais qui vivaient en Suisse, des engagés volontaires suisses, des binationaux... ».

L'association entend raconter leur histoire dans un ouvrage en faisant notamment appel aux souvenirs des familles genevoises.

Elle souhaite aussi élargir ses recherches à la Seconde Guerre mondiale, en particulier en direction des résistants suisses venus se battre dans les combats de la Libération en France et décédés au cours de ces combats.


À la COP29, les États-Unis veulent rassurer le monde avant l'arrivée de Trump

Cette photographie montre une vue du siège du sommet COP 29 à Bakou le 10 novembre 2024, à la veille de la conférence des Nations unies sur le changement climatique. (Photo AFP)
Cette photographie montre une vue du siège du sommet COP 29 à Bakou le 10 novembre 2024, à la veille de la conférence des Nations unies sur le changement climatique. (Photo AFP)
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  • la perspective du retrait des États-Unis de l'accord climatique majeur de Paris (2015), pour la seconde fois, affaiblit la parole des négociateurs de la première puissance mondiale.
  • Ces promesses de persévérance collective n'ont pas empêché un embarrassant raté des négociations dès le début de la conférence : les États s'opposent sur l'ordre du jour officiel, ce qui bloque tout.

BAKOU : À quelques mois du retour au pouvoir de Donald Trump, le représentant de Joe Biden à la conférence annuelle sur le climat de l'ONU à Bakou a promis lundi que l'action climatique se poursuivrait aux États-Unis.

Cependant, la perspective du retrait des États-Unis de l'accord climatique majeur de Paris (2015), pour la seconde fois, affaiblit la parole des négociateurs de la première puissance mondiale.

Les COP ont déjà vécu cela lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021) : à l'époque, des États fédérés, des villes et des entreprises avaient promis de compenser, au moins en partie, les reculs au niveau fédéral.

« Même si le gouvernement fédéral américain sous Donald Trump met entre parenthèses l'action climatique, le travail pour contenir le changement climatique se poursuivra aux États-Unis », a déclaré John Podesta, émissaire américain pour le climat, lors d'une conférence de presse.

Le thème de la coopération entre États, alors que le monde n'a toujours pas réussi à stabiliser ses rejets de gaz à effet de serre, est en filigrane de tous les sujets de cette conférence organisée par l'ONU et l'Azerbaïdjan.

« Il est temps de montrer que la coopération mondiale n’est pas au point mort. Elle est à la hauteur du moment », a lancé le patron de l'ONU Climat, Simon Stiell.

L'enjeu principal de cette COP, qui durera jusqu'au 22 novembre, est de fixer le montant de l'aide climatique des États développés pour les pays en développement afin qu'ils se développent sans charbon ni pétrole et puissent affronter davantage de canicules et d'inondations. Aujourd'hui de 116 milliards de dollars par an (en 2022), l'aide climatique future doit être plus que décuplée, selon les pays pauvres.

Les pays développés ont contracté une « dette climatique », a lancé Tasneem Essop, du Climate Action Network (CAN), qui regroupe des milliers d'ONG.

Cependant, les Occidentaux jugent les ordres de grandeur avancés irréalistes pour leurs finances publiques.

Dans son discours d'ouverture, le président de la COP29 Moukhtar Babaïev a évoqué des « centaines de milliards », mais aucun négociateur n'a dévoilé ses cartes.

- Ordre du jour bloqué -

Ces promesses de persévérance collective n'ont pas empêché un embarrassant raté des négociations dès le début de la conférence : les États s'opposent sur l'ordre du jour officiel, ce qui bloque tout.

Motif : plusieurs pays, dont la Chine et l'Inde, ne veulent discuter de l'application de l'accord de la COP28 que sous l'angle de la finance. Alors que la COP de Dubaï, l'an dernier, a aussi fixé des objectifs pour lancer la sortie des énergies fossiles.

Autre point de discorde : la Chine exige, s'exprimant également au nom du Brésil, de l'Inde et de l'Afrique du Sud, d'ajouter le sujet des barrières commerciales unilatérales liées au climat, visant principalement l'Union européenne.

- Accord de Paris en danger.

« La COP29 est un moment de vérité pour l'accord de Paris », a lancé M. Babaïev, ministre azerbaïdjanais de l’écologie et ancien cadre de la compagnie pétrolière nationale Socar, en ouverture, lundi.

Selon l'ONU Climat, environ 51 000 participants sont accrédités. Nombre d'ONG critiquent la tenue de la conférence dans un pays qui célèbre le pétrole comme un « cadeau de Dieu », et où les autorités ont arrêté et poursuivent plusieurs militants environnementaux.

Il ne faudra qu'une signature à Donald Trump, une fois qu'il sera entré à la Maison Blanche le 20 janvier, pour que l'Iran, le Yémen et la Libye rejoignent l'accord de Paris de 2015, signé par presque tous les pays de la planète.

Cet accord est le moteur qui a permis d'infléchir la trajectoire du réchauffement aux alentours de 3 °C ou moins d'ici 2100, contre 1,3 °C déjà en moyenne aujourd'hui, et probablement 1,5 °C sur une année individuelle en 2024.

À Paris, les pays se sont engagés à limiter le réchauffement à 1,5 ou 2°C par rapport à 1850-1900.

- Des absents -

Les Européens jurent qu'ils redoubleront d'efforts pour compenser le retrait américain, mais peu d'entre eux sont à Bakou. Et seule une poignée de dirigeants du G20 seront présents.

L'argent public du Nord, aujourd'hui à 69 % des prêts selon l'OCDE, permet de construire des centrales solaires, d'améliorer l'irrigation, de construire des digues ou d'aider les agriculteurs face aux sécheresses.

Cependant, l'ambiance dans les pays riches est à l'austérité en Europe ou au désengagement international aux États-Unis.


Netanyahu dit s'être entretenu de nouveau avec Trump de la «menace iranienne»

Les Etats-Unis sont le principal allié d'Israël engagé dans une offensive militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, deux mouvements islamistes soutenus par l'Iran. (AFP)
Les Etats-Unis sont le principal allié d'Israël engagé dans une offensive militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, deux mouvements islamistes soutenus par l'Iran. (AFP)
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  • "Ces derniers jours, je me suis entretenu à trois reprises avec le président élu Donald Trump (...) Nous voyons d'un même oeil la menace iranienne dans tous ses aspects", a déclaré M. Netanyahu lors du conseil des ministres hebdomadaire
  • M. Netanyahu a également affirmé avoir discuté avec M. Trump des "grandes opportunités qui s'offrent à Israël, dans le domaine de la paix et de son expansion"

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a parlé avec le président élu américain Donald Trump de "la menace iranienne" dans le cadre du troisième entretien entre les deux hommes en quelques jours, selon ses services.

"Ces derniers jours, je me suis entretenu à trois reprises avec le président élu Donald Trump (...) Nous voyons d'un même oeil la menace iranienne dans tous ses aspects", a déclaré M. Netanyahu lors du conseil des ministres hebdomadaire, selon un communiqué de son bureau.

M. Netanyahu a également affirmé avoir discuté avec M. Trump des "grandes opportunités qui s'offrent à Israël, dans le domaine de la paix et de son expansion".

Ces conversations entre les deux hommes sont "destinées à resserrer davantage l'alliance solide entre Israël et les Etats-Unis", précise le communiqué.

Les Etats-Unis sont le principal allié d'Israël engagé dans une offensive militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, deux mouvements islamistes soutenus par l'Iran.

Lors de son précédent mandat, M. Trump a multiplié les gestes en faveur d'Israël, déplaçant l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, reconnaissant la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan syrien occupé et contribuant à la normalisation des liens entre Israël et plusieurs pays arabes avec les accords d'Abraham.