Oman appelle à la désescalade lors d'une visite du chef de la diplomatie iranienne

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian (Photo, Fournie).
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian (Photo, Fournie).
Short Url
Publié le Lundi 08 avril 2024

Oman appelle à la désescalade lors d'une visite du chef de la diplomatie iranienne

  • Ce déplacement du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, survient dans un contexte de fortes tensions régionales
  • Téhéran avait promis de riposter à la destruction de l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas

TEHERAN:  Le ministre omanais des Affaires étrangères a appelé dimanche à la désescalade dans la région lors d'une rencontre avec son homologue iranien, qui a entamé à Mascate une tournée régionale.

Ce déplacement du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, survient dans un contexte de fortes tensions régionales exacerbées par l'attaque du 1er avril imputée à Israël contre le consulat iranien à Damas, avec en toile de fond la guerre en cours à Gaza entre Israel et le Hamas palestinien.

"Oman soutient les efforts visant à réduire l'escalade dans la région, à traiter les différents problèmes et conflits et à faire prévaloir la voix de la sagesse", a déclaré le ministre omanais Sayyid Badr Al Busaidi, cité par l'agence de presse officielle du sultanat.

"La question palestinienne est le principal problème que nous nous efforçons de résoudre", a-t-il ajouté.

Son homologue iranien a salué le renforcement des relations entre l'Iran et Oman et remercié le sultanat pour avoir condamné l'attaque de Damas.

Riposte promise 

Téhéran avait promis de riposter à la destruction de l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, qui a provoqué la mort de sept membres des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, dont deux hauts gradés.

"Cette action du régime sioniste était une attaque terroriste utilisant des avions et des missiles de fabrication américaine", a accusé M. Amir-Abdollahian depuis Oman.

Peu avant, le chef de la diplomatie iranienne s'est entretenu, toujours à Mascate, avec Mohammed Abdel Salam, le porte-parole des rebelles houthis, mouvement soutenu par Téhéran qui a mené ces derniers mois des dizaines d'attaques contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

En riposte aux attaques à répétition des insurgés, Washington et Londres ont mené depuis janvier plusieurs frappes contre les positions des Houthis au Yémen.

Le ministre iranien "a décrit les attaques américaines et britanniques contre le Yémen comme une violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de ce pays, dans le contexte de leur plein soutien à la poursuite des crimes du régime sioniste contre la nation palestinienne opprimée et résiliente", selon son ministère.

Sa visite à Oman est la première étape d'une "tournée régionale", selon son ministère, qui n'a pas précisé les autres pays au programme.

Le journal progouvernemental syrien Al-Watan a affirmé dimanche qu'il se rendrait à Damas lundi pour une visite officielle.

Selon ce quotidien, les répercussions de l'attaque du 1er avril constitueront le point central des discussions, outre les relations bilatérales et la situation à Gaza.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Short Url
  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Short Url
  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Short Url
  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.