JO-2024: que le feu surgisse! La flamme olympique va être allumée à Olympie

A 100 jours ou presque de la cérémonie d'ouverture des JO, la flamme olympique va être allumée mardi sur le site antique d'Olympie, en Grèce. (AFP).
A 100 jours ou presque de la cérémonie d'ouverture des JO, la flamme olympique va être allumée mardi sur le site antique d'Olympie, en Grèce. (AFP).
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Publié le Lundi 15 avril 2024

JO-2024: que le feu surgisse! La flamme olympique va être allumée à Olympie

  • Dans le sanctuaire d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, la "grande prêtresse", vêtue d'un costume inspiré de l'Antiquité, doit procéder en milieu de journée à l'allumage de la flamme devant quelque 600 invités
  • L'ensemble du sanctuaire d'Olympie, ravagé au fil de l'histoire par les séismes et les inondations, était dédié à Zeus et les Jeux visaient à lui rendre hommage

OLYMPIE: A 100 jours ou presque de la cérémonie d'ouverture des JO, la flamme olympique va être allumée mardi sur le site antique d'Olympie, en Grèce, avant un vaste périple qui la mènera de l'Acropole jusqu'à Paris en passant notamment par la Polynésie française.

Après deux éditions gâchées par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, en 2020 et 2021, pour les JO de Tokyo et de Pékin, la cérémonie traditionnelle dans le berceau de l'olympisme retrouvera toutes ses couleurs avec un parterre d'officiels attendus.

Dans le sanctuaire d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, la "grande prêtresse", vêtue d'un costume inspiré de l'Antiquité, doit procéder en milieu de journée à l'allumage de la flamme devant quelque 600 invités, dont le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach.

Ce rituel dans un tel endroit se fait "avec beaucoup d'humilité", a expliqué à l'AFP Nikos Aliagas, l'animateur de télévision et de radio franco-grec qui en sera l'hôte, à très exactement 101 jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris, organisés du 26 juillet au 11 août.

"Les symboles sont importants en Grèce. On est (...) dans l'universel car on porte quelque chose qui ne nous appartient pas, qui est un héritage", a-t-il ajouté, affirmant vouloir être "un intermédiaire" entre la Grèce et la France.

L'ensemble du sanctuaire d'Olympie, ravagé au fil de l'histoire par les séismes et les inondations, était dédié à Zeus et les Jeux visaient à lui rendre hommage. Sur le site, une statue du "dieu des dieux", aujourd'hui disparue, était considérée comme l'une des sept merveilles du monde antique.

La chorégraphie de la cérémonie de mardi, elle aussi inspirée de la Grèce antique, a été confiée à l'artiste Artémis Ignatiou, et la mezzo-soprano américaine Joyce DiDonato interprétera l'hymne olympique.

Comme tous les deux ans, la cérémonie se déroule près du stade où les jeunes athlètes de l'Antiquité disputèrent leurs premiers Jeux au VIIIe siècle avant Jésus-Christ. A l'époque, les femmes étaient interdites de participation, et le resteront jusqu'à l'abolition des Jeux antiques en 393 ap. J.-C.

Laure Manaudou pressentie 

Le système d'allumage de la flamme passe par l'utilisation du soleil et d'un miroir cylindro-parabolique, un procédé déjà connu des Grecs anciens: les rayons du soleil qui se réfléchissent dans le récipient dégagent une chaleur intense permettant d'obtenir une flamme.

Les prévisions météorologiques annoncent un ciel nuageux mardi dans cette région occidentale de la péninsule du Péloponnèse (sud-ouest), mais même en cas de ciel capricieux ou, pire, de pluie, tout est prévu pour que le feu puisse surgir.

La "grande prêtresse", l'actrice grecque Mary Mina, pourra alors brandir la torche qui sera ensuite emmenée par le premier relayeur, Stefanos Ntouskos, champion olympique d’aviron aux JO de Tokyo.

La nageuse française Laure Manaudou qui avait décroché son premier titre olympique, sur 400 m nage libre, aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004, est pressentie pour lui succéder et être la première relayeuse française.

La flamme va ensuite entamer un périple de 5.000 km à travers la Grèce durant 11 jours, de l'île de Corfou, en mer Ionienne, à celle de Santorin dans les Cyclades, au decor de carte postale célébrissime, en passant par Kastellorizo, au sud-est du pays.

Elle montera également le rocher de l'Acropole pour passer une nuit près du Parthénon qui domine la capitale grecque.

Puis la flamme sera transmise aux organisateurs français le 26 avril dans le stade panathénaïque à Athènes, l'enceinte dans laquelle furent disputés les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne en 1896.

Au Pirée, le grand port au sud d'Athènes, la flamme embarquera ensuite à bord du trois-mâts Belem pour débarquer, le 8 mai, à Marseille, dans le sud-est de la France.

Le symbole des JO traversera ensuite toute la France, passant par les Antilles et la Polynésie française, pour arriver à Paris le jour de la cérémonie d'ouverture, le 26 juillet.

La flamme qui brûlait durant toute la durée des Jeux dans l'Antiquité représentait l'idéal de paix et d'unité entre les peuples.  Elle n'a été remise au goût du jour qu'en 1936, aux JO de Berlin, dans l'Allemagne hitlérienne.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.