JO-2024: le relais de la flamme, un rituel pas si antique Paris, France

L'actrice grecque Mary Mina, jouant le rôle de la grande prêtresse, allume la torche lors de la répétition de la cérémonie d'allumage de la flamme pour les Jeux olympiques de Paris 2024 au temple antique d'Héra sur le site archéologique d'Olympie.
L'actrice grecque Mary Mina, jouant le rôle de la grande prêtresse, allume la torche lors de la répétition de la cérémonie d'allumage de la flamme pour les Jeux olympiques de Paris 2024 au temple antique d'Héra sur le site archéologique d'Olympie.
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Publié le Lundi 15 avril 2024

JO-2024: le relais de la flamme, un rituel pas si antique Paris, France

  • La flamme fut allumée pour la première fois à l'occasion des Jeux d'Amsterdam, en 1928. Le relais a été intronisé en 1936 pour les JO de Berlin dans l'Allemagne nazie. Et depuis 1964, la flamme est allumée à Olympie en Grèce, où se déroulaient les Jeux ol
  • En Grèce, la flamme va traverser le Péloponnèse, éclairer le rocher de l'Acropole et le sanctuaire de Delphes, Marathon et les Météores, faire la tournée des îles, Kastellorizo, Crète, Santorin avant d'être transmise à la France au stade panathénaïque d'A

PARIS : Le relais de la flamme olympique, allumée mardi dans le stade antique d'Olympie en Grèce, fait écho à des cérémonies vieilles de près de 3.000 ans. Mais ce rituel est relativement récent, absent des premiers Jeux modernes.

A l'origine, Olympie... Amsterdam et Berlin

La flamme fut allumée pour la première fois à l'occasion des Jeux d'Amsterdam, en 1928. Le relais a été intronisé en 1936 pour les JO de Berlin dans l'Allemagne nazie. Et depuis 1964, la flamme est allumée à Olympie en Grèce, où se déroulaient les Jeux olympiques antiques il y a 2.800 ans.

Le rituel s'inspire de cérémonies antiques: à Olympie, une flamme, allumée grâce aux rayons du soleil, brûlait sur l'autel de la déesse Hestia. Ce feu servait à allumer les autres feux du sanctuaire.

Aujourd'hui, des actrices vêtues en prêtresses grecques refont ces gestes. Puis la torche embrasée --chaque pays organisateur crée son modèle est relayée jusqu'à la ville hôte.

A pied, en traîneaux, en navette spatiale

Pour arriver à Berlin en 1936, Londres en 1948 et Moscou en 1980, les kilomètres ont été intégralement avalés à pied, mais généralement aéronefs, voiliers ou encore chameaux aident à couvrir la distance.

En 1952 (Helsinki), la flamme fait son premier voyage en avion. Les Norvégiens la font de nouveau voler en 1994 mais cette fois au bout du bras d'un sauteur à ski (Stein Gruben).

En 1968, elle gagne la côte mexicaine dans les mains de nageurs, rameurs ou skieurs nautiques. Au fil des éditions, on la verra au sommet de l'Everest, elle voyagera en bateau à vapeur sur le Mississippi, à cheval sur le parcours du Pony express (le service postal américain), en canoë avec des Amérindiens, et même dans la navette spatiale Columbia avant de retourner dans l'espace avec des cosmonautes russes. Les Australiens ont plongé la torche sous l'eau le long de la Grande barrière de corail en 2000.

Les accrocs du voyage

En 1956 (Melbourne), un jeune étudiant australien, Barry Larkin, trompe tout le monde en courant avec une torche faite maison, dans laquelle brûlaient... des sous-vêtements. Plus macabre, à Séoul en 1988, des colombes tout juste libérées ont rôti sur la vasque enflammée.

Les manifestations sont un classique du relais qui offre une exposition médiatique gigantesque. Elles ont été particulièrement importantes en 2008, quand des militants antichinois dénonçant principalement la politique de Pékin au Tibet-- ont perturbé le parcours à Londres, Paris ou San Francisco.

Des relayeurs emblématiques

En 1948, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, le premier porteur, le soldat Konstantinos Dimitrelis pose son arme et ôte son uniforme avant de courir en tenue d'athlète.

Mais le dernier relayeur porte la plus forte charge symbolique. Comme en 1992 lorsque dans l'obscurité, Antonio Rebollo, archer paralympique espagnol, décoche sa flèche enflammée en direction de la vasque olympique à Barcelone.

Ou en 1996, quand le boxeur de légende et grande figure du militantisme chez les sportifs noirs américains, Mohamed Ali, rongé par la maladie de Parkinson, embrase la vasque à Atlanta, la ville de Martin Luther King.

Quatre ans plus tard, l'Australienne Cathy Freeman, symbole de l'identité aborigène, enflamme le sol face à une cascade d'eau à Sydney.

La longue route

En Grèce, la flamme va traverser le Péloponnèse, éclairer le rocher de l'Acropole et le sanctuaire de Delphes, Marathon et les Météores, faire la tournée des îles, Kastellorizo, Crète, Santorin avant d'être transmise à la France au stade panathénaïque d'Athènes et d'embarquer le 27 avril à bord de Belem (58 mètres), un trois-mâts de 58 mètres construit à Nantes en 1896.

Arrivée le 8 mai à Marseille, la flamme entamera son long parcours en France jusqu'à son installation dans le jardin des Tuileries, en face de la Pyramide du Louvre. Qui sera le premier relayeur? Qui sera le dernier, celui qui allumera la vasque? Les organisateurs entendent garder le secret.

Pendant 80 jours, on la verra sur les plages du Débarquement de Normandie, au Mont-Saint-Michel, à Chambord, dans les Alpes, à proximité des lieux les plus touristiques de Paris, mais aussi au Bataclan, théâtre de l'attaque jihadiste du 13 novembre 2015. Durant ce périple, elle remontera sur un bateau, le trimaran Maxi Banque Populaire XI skippé par Armel Le Cléac'h, pour se montrer aux Antilles, à la Réunion, en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie.


Macron sous pression pour nommer un Premier ministre, Mélenchon met en garde les socialistes

Le président français Emmanuel Macron est vu sur des écrans dans une salle de contrôle au siège de l'AFP alors qu'il s'adresse à la nation lors d'une émission télévisée depuis le palais présidentiel de l'Élysée, le jour de la démission du Premier ministre le 5 décembre 2024. (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu sur des écrans dans une salle de contrôle au siège de l'AFP alors qu'il s'adresse à la nation lors d'une émission télévisée depuis le palais présidentiel de l'Élysée, le jour de la démission du Premier ministre le 5 décembre 2024. (Photo AFP)
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  • Emmanuel Macron est sous la pression de son camp : la présidente de l'Assemblée lui demande de nommer un nouveau Premier ministre « dans les prochaines heures », et François Bayrou affirme être prêt « à aider » sans se déclarer formellement pour Matignon.
  • La parenthèse, ouverte samedi avec la réouverture de Notre-Dame devant un parterre de chefs d'État et de gouvernement, n'aura pas duré longtemps pour Emmanuel Macron.

PARIS : À la veille de nouvelles consultations politiques à l'Élysée, Emmanuel Macron est sous la pression de son camp : la présidente de l'Assemblée lui demande de nommer un nouveau Premier ministre « dans les prochaines heures », et François Bayrou affirme être prêt « à aider » sans se déclarer formellement pour Matignon.

De son côté, La France insoumise dénonce une « trahison » de la part des socialistes s'ils rejoignaient le futur gouvernement.

La parenthèse, ouverte samedi avec la réouverture de Notre-Dame devant un parterre de chefs d'État et de gouvernement, n'aura pas duré longtemps pour Emmanuel Macron.

« On ne peut pas continuer comme ça », a averti dimanche le président du MoDem François Bayrou, resté silencieux depuis la censure du gouvernement Barnier.

« Si je peux aider à sortir de tout ça, je le ferai », a ajouté sur France Bleu Béarn le maire de Pau, pressenti pour Matignon  parmi d'autres.

De son côté, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a exhorté le chef de l'État à nommer « rapidement » un nouveau Premier ministre, « dans les prochaines heures », alors qu'Emmanuel Macron doit encore recevoir lundi à l'Élysée les communistes et les écologistes, mais pas les Insoumis qui ont décliné l'invitation.

- Main tendue -

À l'instar de plusieurs macronistes, dont le chef de file des députés Gabriel Attal, la présidente du Sénat milite pour constituer un bloc central élargi allant des Républicains aux socialistes.

« Si on additionne le socle commun, le groupe Liot et le PS, on arrive à 299 députés », a-t-elle relevé devant le Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat. « Là, vous avez une majorité, et donc il n'y a plus de censure possible. »

Elle a également appelé à « un programme d'action » commun entre ces groupes politiques, autour de la question des soins, de l'agriculture, de la simplification, de la décentralisation, et « pourquoi pas » de la proportionnelle.

Cette main tendue à gauche n'est pas du goût de Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Selon lui, ce sera « l'alliance de tout et son contraire. Tout ça pour empêcher des millions d'électeurs qui ont voté pour le RN de voir leurs idées exprimées », a-t-il commenté sur France 3.

Le parti lepéniste n'a pas été convié à l'Élysée, mais Jordan Bardella demande à être reçu par le prochain locataire de Matignon afin d'« exprimer clairement les lignes rouges » de son parti.

« Vous ne pouvez pas faire comme si nous n'étions pas là », a-t-il mis en garde. Marine Le Pen a déjà prévenu qu'elle pourrait voter à nouveau une motion de censure.

- « Fait accompli » -

À gauche, deux lignes s'affrontent depuis la chute de Michel Barnier. D'un côté, les socialistes, les écologistes et les communistes appellent, à des degrés divers, à la discussion. De l'autre, La France insoumise brandit la menace de l'explosion du « Nouveau Front populaire ».

Si les socialistes rejoignent le futur gouvernement, « le Nouveau Front populaire continuera de toute façon. Nous refusons de gouverner avec ce bloc de droite à la dérive », avertit Jean-Luc Mélenchon dans un entretien aux quotidiens italien La Repubblica et espagnol El País.

Le tribun ne ménage pas ses attaques contre Olivier Faure. Il affirme que ce dernier « ne décide pas tout seul », critiquant la démarche du Premier secrétaire du PS qui a rencontré le chef de l'État vendredi pour lui proposer des « concessions réciproques ».

« Nous avons été mis devant le fait accompli », déplore le tribun, dénonçant la « méthode extrêmement brutale » et « personnelle » d'un Olivier Faure qui « bluffe », et « veut être Premier ministre pour la gauche » alors que son parti « a fait 1,67 % à l'élection présidentielle » de 2022.

Même réserve du côté d'Éric Coquerel, président insoumis de la Commission des finances de l'Assemblée.

« Je pense qu'Emmanuel Macron balade tout le monde. Il ne nommera pas un Premier ministre de gauche, comme le veut Olivier Faure », prévient-il sur franceinfo. Le député dénonce la stratégie du chef de l'État visant uniquement à « diviser le Nouveau Front populaire » et refuse, comme la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot, de « trahir les électeurs ».


Les Écologistes iront à l'Élysée lundi, contrairement aux Insoumis

Un sapin de Noël est installé au palais présidentiel de l'Elysée à Paris, le 7 décembre 2023. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
Un sapin de Noël est installé au palais présidentiel de l'Elysée à Paris, le 7 décembre 2023. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
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  • « Les Écologistes se rendront à ce rendez-vous pour y avoir une discussion exigeante sur la méthode avec le président de la République », indique le parti dans un communiqué.
  • La délégation verte sera composée de Marine Tondelier, secrétaire nationale, et des deux chefs de groupe parlementaire, Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard.

Samedi, les Écologistes ont annoncé qu'ils acceptaient l'invitation d'Emmanuel Macron pour un rendez-vous lundi à l'Élysée, alors que le futur gouvernement est en cours de formation. Ils font ainsi volte-face par rapport à La France insoumise qui a prévenu vendredi soir qu'elle ne s'y rendrait pas.

« Les Écologistes se rendront à ce rendez-vous pour y avoir une discussion exigeante sur la méthode avec le président de la République », indique le parti dans un communiqué. La délégation verte sera composée de Marine Tondelier, secrétaire nationale, et des deux chefs de groupe parlementaire, Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard.

« Dans l'impasse politique dans laquelle notre pays se trouve, la stabilité de ce gouvernement ne peut exister que dans un dialogue avec les partis ayant participé au Front républicain », ont ajouté Les Écologistes.

Cette invitation du chef de l'État fait suite à la venue des dirigeants socialistes à l'Élysée vendredi. Ces derniers ont demandé à Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre de gauche, tout en se disant prêts à des discussions avec les macronistes sur la base de « concessions réciproques ».

Ils ont également indiqué avoir réclamé au président de la République qu'il s'entretienne avec leurs alliés du Nouveau Front populaire, et les invitations ont été envoyées dans l'après-midi.

Le Parti communiste (PCF) a fait savoir qu'il se rendrait à l'Élysée, mais pas les Insoumis, qui ont décliné l'invitation. « Nous sommes prêts à gouverner sur la base du programme pour lequel nous avons été élus », a écrit dans un communiqué le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, ajoutant qu'« aucune discussion autre que la nomination d'un gouvernement du Nouveau Front Populaire ne saurait avoir lieu avec le chef de l'État ».

M. Macron a également reçu vendredi les responsables du bloc central et ceux du parti Les Républicains. Ces derniers ont affirmé qu'ils ne censureraient le futur gouvernement que s'il « mettait en œuvre le programme du Nouveau Front populaire ou comptait des députés de La France insoumise ».

Selon plusieurs de ses proches et interlocuteurs, le chef de l'État envisagerait de nommer un nouveau Premier ministre dès lundi, après le renversement du gouvernement de Michel Barnier par une motion de censure le 4 décembre.


Nouveau gouvernement: LFI refuse de se rendre à l'invitation de Macron lundi à l'Elysée

Jean-Luc Mélenchon, regarde avant une interview lors du journal télévisé du soir sur TF1 le 5 décembre 2024. (AFP)
Jean-Luc Mélenchon, regarde avant une interview lors du journal télévisé du soir sur TF1 le 5 décembre 2024. (AFP)
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  • La France insoumise (LFI) a annoncé vendredi soir qu'elle refusait de se rendre lundi à l'Elysée pour des consultations avec le président Emmanuel Macron
  • Ce refus du parti de Jean-Luc Mélenchon contraste avec les gestes d'ouverture manifestés dans la journée par le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure

PARIS: La France insoumise (LFI) a annoncé vendredi soir qu'elle refusait de se rendre lundi à l'Elysée pour des consultations avec le président Emmanuel Macron en vue de la nomination d'un nouveau Premier ministre et d'un nouveau gouvernement.

"Nous sommes prêts à gouverner sur le programme pour lequel nous avons été élus", écrit le coordinateur national de LFI Manuel Bompard dans un communiqué, ajoutant qu'"aucune discussion autre que la nomination d'un gouvernement du Nouveau Front Populaire ne saurait avoir lieu avec le chef de l’État". "Nous n'irons donc pas à l’Elysée ce lundi", a-t-il ajouté.

Ce refus du parti de Jean-Luc Mélenchon contraste avec les gestes d'ouverture manifestés dans la journée par le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure qui s'est dit prêt à des discussions avec les macronistes et avec le parti de droite Les Républicains (LR) sur la base de "concessions réciproques" afin de sortir de l'impasse institutionnelle.

Olivier Faure et les chefs des groupes parlementaires socialistes Boris Vallaud et Patrick Kanner ont été reçus vendredi à la mi-journée par Emmanuel Macron. Ils lui ont demandé de nommer un Premier ministre de gauche.

Emmanuel Macron a également reçu vendredi les représentants du parti Les Républicains (LR) et deux du bloc central composé des partis qui le soutiennent.

Puis il a invité lundi les Ecologistes, qui réservent leur réponse jusqu'à samedi, les communistes, qui se rendront bien au rendez-vous, et LFI.

Selon plusieurs de ses proches et interlocuteurs, le chef de l'Etat envisage de nommer un nouveau Premier ministre dès lundi, après le renversement par une motion de censure du gouvernement de Michel Barnier.