Industrie: en Europe ou aux Etats-Unis, les relocalisations s'accélèrent

: La relocalisation d'entreprises industrielles et manufacturières, enclenchée en Europe et aux États-Unis depuis la crise sanitaire de la Covid-19, est une "lame de fonds" qui va s'accélérer dans les années à venir, montre une étude publiée par Capgemini jeudi. (AFP).
: La relocalisation d'entreprises industrielles et manufacturières, enclenchée en Europe et aux États-Unis depuis la crise sanitaire de la Covid-19, est une "lame de fonds" qui va s'accélérer dans les années à venir, montre une étude publiée par Capgemini jeudi. (AFP).
Selon l'enquête, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays pour renforcer leur capacité de production soit à domicile ("reshoring" en franglais des affaires), soit dans un pays voisin ("near-shoring"), a gonflé à 3.400 milliards de dollars pour les trois années à venir. (AFP).
Selon l'enquête, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays pour renforcer leur capacité de production soit à domicile ("reshoring" en franglais des affaires), soit dans un pays voisin ("near-shoring"), a gonflé à 3.400 milliards de dollars pour les trois années à venir. (AFP).
Selon l'enquête, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays pour renforcer leur capacité de production soit à domicile ("reshoring" en franglais des affaires), soit dans un pays voisin ("near-shoring"), a gonflé à 3.400 milliards de dollars pour les trois années à venir. (AFP).
Selon l'enquête, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays pour renforcer leur capacité de production soit à domicile ("reshoring" en franglais des affaires), soit dans un pays voisin ("near-shoring"), a gonflé à 3.400 milliards de dollars pour les trois années à venir. (AFP).
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Publié le Jeudi 18 avril 2024

Industrie: en Europe ou aux Etats-Unis, les relocalisations s'accélèrent

  • Cette enquête "décrit une véritable lame de fonds" de réindustrialisation dans tous les pays étudiés et dans tous les secteurs
  • Pour son enquête, Capgemini a interrogé en février 1.300 hauts responsables de groupes industriels réalisant plus d'un milliard de dollars de chiffre d'affaires annuel

PARIS: La relocalisation d'entreprises industrielles et manufacturières, enclenchée en Europe et aux États-Unis depuis la crise sanitaire de la Covid-19, est une "lame de fonds" qui va s'accélérer dans les années à venir, montre une étude publiée par Capgemini jeudi.

Cette enquête "décrit une véritable lame de fonds" de réindustrialisation dans tous les pays étudiés et dans tous les secteurs; "nous avons été surpris par l'ampleur du phénomène" de relocalisation, indique à l'AFP Etienne Grass, directeur executif de Capgemini Invent, filiale française du cabinet de conseil, l'un des auteurs de l'étude.

Selon l'enquête, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays pour renforcer leur capacité de production soit à domicile ("reshoring" en franglais des affaires), soit dans un pays voisin ("near-shoring"), a gonflé à 3.400 milliards de dollars pour les trois années à venir (février 2024-février 2027), après avoir atteint 2.400 milliards de dollars au cours des trois dernières années (janvier 2021-janvier 2024), indique l'étude.

Ces investissements équivalent à 8,7% du chiffre d'affaires des sociétés concernées. "C'est vraiment considérable", juge M. Grass.

Pour son enquête, Capgemini a interrogé en février 1.300 hauts responsables de groupes industriels réalisant plus d'un milliard de dollars de chiffre d'affaires annuel, répartis aux États-Unis, en Allemagne, au Danemark, en Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Italie, Norvège, Pays-Bas et Suède.

Première des quatre raisons invoquées pour justifier ce vaste mouvement de démondialisation: la recherche d'une plus grande résilience des lignes d'approvisionnement.

Après les pénuries de marchandises liées à la rupture des chaînes de fabrication ou de transport pendant la crise sanitaire, la première priorité invoquée par 70% des industriels est d'"assurer la maîtrise et la sécurité de leur +supply chain+" commente M. Grass.

Viennent ensuite les tensions géopolitiques (Ukraine, Moyen-Orient..) invoquées par 63% des répondants.

La troisième raison est liée à la durabilité et à la volonté de réduire les émissions de CO2 (y compris sur les émissions de gaz à effet de serre de scope 3, dites indirectes) pour 55% des industriels interrogés.

Enfin, un peu moins de la moitié (49%) des dirigeants expliquent leur motivation par les incitations financières et les politiques publiques de réindustrialisation menées dans leurs pays.

Dans l'étude, les entreprises françaises affichent des projets d'investissement de réindustrialisation s'élevant à quelque 340 milliards de dollars entre 2023 et 2026.

Les projets allemands s'élèvent à 673 milliards de dollars, et ceux aux États-Unis à 1.400 milliards de dollars.

"Rapporté au PIB, l'effort français de réindustrialisation (13% du PIB) est presque trois fois supérieur à celui des États-Unis (5%)", ajoute M. Grass. L'effort allemand (20% du PIB) est quatre fois supérieur. Et ce, malgré le vaste plan Inflation Reduction Act (IRA) annoncé par le gouvernement Biden.


Le PIF ne peut pas financer l'intégralité du plan d'investissement du Royaume

Le ministre saoudien de l'Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, s'exprimant lors du Forum du secteur privé du PIF. (Photo AN)
Le ministre saoudien de l'Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, s'exprimant lors du Forum du secteur privé du PIF. (Photo AN)
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  • Le ministre saoudien de l'Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a expliqué comment le fonds souverain du Royaume jouait un rôle de catalyseur en stimulant la participation du secteur privé
  •  «Nous prévoyons un investissement total d'environ 1 000 milliards de dollars, dans les sept à dix prochaines années, ce que le PIF ne peut pas faire seul», dit-il

RIYAD: L'Arabie saoudite cherche à obtenir 9 000 milliards de riyals saoudiens (2 390 milliards de dollars; 1 dollar = 0,96 euro) d'investissements du secteur privé, après un coup de pouce de 3 000 milliards de riyals saoudiens du Fonds d'investissement public, selon un haut responsable.

S'exprimant lors d'une discussion informelle dans le cadre de l'édition  2025 du Forum du secteur privé du PIF à Riyad, le ministre saoudien de l'Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a expliqué comment le fonds souverain du Royaume jouait un rôle de catalyseur en stimulant la participation du secteur privé.

L'Arabie saoudite a défini une stratégie nationale d'investissement ambitieuse dans le cadre de son initiative de diversification économique Vision 2030, et M. Al-Ibrahim a expliqué que le PIF avait un «rôle important» à jouer en donnant l'exemple de la manière dont les projets soutenus par le gouvernement peuvent s'associer au secteur privé.

Il a ajouté: «Si l'on considère le mode d'infrastructure, nous prévoyons un investissement total d'environ 1 000 milliards de dollars, dans les sept à dix prochaines années, ce que le PIF ne peut pas faire seul.»

«Il donnera le coup d'envoi, il donnera l'exemple, il annoncera la couleur, il créera un secteur privé plus dynamique, un partenaire plus fort qui pourra nous aider à atteindre cet objectif.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


TF1 a résisté à l'année olympique avec un bénéfice en hausse en 2024

Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de plus de 2,3 milliards d'euros, en hausse de 2,6%, selon un communiqué publié jeudi. (AFP)
Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de plus de 2,3 milliards d'euros, en hausse de 2,6%, selon un communiqué publié jeudi. (AFP)
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  • Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de plus de 2,3 milliards d'euros, en hausse de 2,6%, selon un communiqué publié jeudi
  • Son concurrent M6, qui a également fortement investi dans le streaming et vu son bénéfice net baisser de 27% en 2024, avait annoncé mardi un taux de rentabilité de 18,5%

PARIS: Porté par ses programmes, le streaming et son studio de production, le groupe audiovisuel TF1 a vu son bénéfice net augmenter de 7,1% en 2024, à 206 millions d'euros, résistant à la concurrence "inédite" des JO de Paris sur France Télévisions.

Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de plus de 2,3 milliards d'euros, en hausse de 2,6%, selon un communiqué publié jeudi.

Ses revenus publicitaires dépassent 1,6 milliard d'euro (+2,3% sur un an), profitant d'une part d'une stabilité sur la télé traditionnelle, "malgré un contexte concurrentiel inédit" avec les JO de Paris, d'autre part de la forte croissance de la plateforme TF1+ (146 millions d'euros de chiffre d'affaires publicitaire, en hausse de 39,2%), lancée l'année dernière.

De son côté, la marge des activités du groupe TF1 "ressort à 12,6%, en légère progression par rapport à 2023 (+0,1 point)" dans "une année de transformation profonde", fait valoir TF1.

Son concurrent M6, qui a également fortement investi dans le streaming et vu son bénéfice net baisser de 27% en 2024, avait annoncé mardi un taux de rentabilité de 18,5%.

Avec 33 millions d'utilisateurs mensuels en moyenne, "le décollage de TF1+ est réussi", s'est félicité lors d'une conférence téléphonique le PDG de TF1, Rodolphe Belmer, qui veut l'installer comme "une alternative premium à YouTube".

La chaîne amirale du groupe, toujours leader, a quant à elle vu sa part d'audience progresser (+0,1 point) pour la première fois depuis 2021, bénéficiant des succès de séries comme "HPI" et "Cat's Eyes" ou des matches de rugby cet automne.

Sa boîte de production Newen Studios a vu ses revenus progresser de 4,6%, à 345 millions d'euros, grâce à l'acquisition fin juillet de la société américaine Johnson Production Group.

Newen Studios, qui produit "Plus belle la vie, encore plus belle" et a livré au quatrième trimestre de "nombreuses productions" comme la deuxième saison de "Marie-Antoinette" pour Canal+, sera rebaptisé Studio TF1 à compter de mars.

Il s'agira notamment "d'être mieux identifié à l'international" et de "renforcer les synergies avec les antennes du groupe, avec notamment le lancement sur TF1 et TF1+ en 2025 de la nouvelle série quotidienne +Tout pour la lumière+ en partenariat avec Netflix", selon le communiqué.

Autre objectif: "renforcer le pôle cinéma" avec "un catalogue de films étoffé" et "une nouvelle activité de distribution en salles à partir de 2026".


Les EAU annoncent Dubai Loop en collaboration avec Elon Musk lors du sommet mondial des gouvernements

 Ces tunnels, selon Musk, promettent des transports à grande vitesse, une réduction du trafic et une meilleure alternative aux systèmes de transport public tels que les métros. (Fourni)
Ces tunnels, selon Musk, promettent des transports à grande vitesse, une réduction du trafic et une meilleure alternative aux systèmes de transport public tels que les métros. (Fourni)
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  • Pacte révélé par Omar Sultan AlOlama, ministre de l'IA des Émirats arabes unis
  • Des transports sûrs et à grande vitesse, dit Musk à propos du projet de Boring Co

DUBAI : Les Émirats arabes unis ont annoncé une collaboration avec Elon Musk sur le nouveau projet de boucle souterraine de Dubaï lors du Sommet mondial des gouvernements jeudi.

La boucle de Dubaï devrait couvrir les zones les plus peuplées de la ville et aiderait à transporter les gens sous terre de manière transparente, a déclaré Omar Sultan AlOlama, ministre d'État des Émirats arabes unis chargé de l'intelligence artificielle, de l'économie numérique et des applications de travail à distance.

M. AlOlama a fait cette annonce lors d'une conversation avec M. Musk, qui s'exprimait par liaison vidéo lors du sommet.

"Ce sera comme un vortex, vous partirez d'une partie de la ville et, boum, vous serez dans une autre partie de la ville", a déclaré M. Musk.

L'entreprise de construction de Musk, la Boring Co, a construit des tunnels de circulation souterrains en Californie et à Las Vegas, qui ont été testés en 2018.

Ces tunnels, selon Musk, promettent un transport à grande vitesse, une réduction du trafic et une meilleure alternative aux systèmes de transport public tels que les métros.

Interrogé sur les critiques concernant la sécurité dans les tunnels, Musk a déclaré que l'un des endroits les plus sûrs lors d'un tremblement de terre, par exemple, serait un tunnel.

"Être dans un tunnel, c'est comme être dans un sous-marin, même s'il y a une tempête au-dessus de vous, l'eau reste calme autour du sous-marin", a-t-il expliqué.

Musk a déclaré que les déplacements souterrains étaient beaucoup plus efficaces et plus sûrs que les transports aériens tels que les taxis et les hélicoptères.

Il a fait ces commentaires lors d'une session intitulée "Boring Cities, AI and DOGE", un an après qu'un modèle de taxi volant ait été présenté au sommet mondial des gouvernements 2024.

L'acronyme DOGE désigne le nouveau département de l'efficacité gouvernementale, dirigé par Musk, et créé par le président Donald Trump en janvier pour réduire les dépenses fédérales.

Interrogé sur ses projets pour le gouvernement américain, Musk a appelé à une "guerre contre la bureaucratie" et a déclaré que les États-Unis devaient évoluer vers un gouvernement par le peuple.

"Le public américain est très favorable à l'amélioration de l'efficacité du gouvernement. C'est quelque chose qui plaît à tous les électeurs. Soixante-dix pour cent des électeurs souhaitent une gouvernance plus efficace", a-t-il déclaré.

Selon M. Musk, l'amélioration de l'efficacité du gouvernement aux États-Unis permettrait de réduire l'inflation, d'alléger les déficits publics et de moins s'impliquer dans les affaires internationales.

Cela signifie que les gens pourraient potentiellement dépenser moins grâce à des taux d'intérêt bas et à une inflation potentiellement nulle, a ajouté M. Musk.

"Les États-Unis se sont montrés autoritaires dans les affaires internationales, nous devrions laisser les autres pays se débrouiller seuls et l'Amérique devrait s'occuper de ses propres affaires", a-t-il ajouté.

M. Musk a déclaré que l'objectif était de réduire la taille du gouvernement fédéral et les réglementations. Mais il a averti que la solution pour lutter contre la surréglementation était une guerre contre la bureaucratie.

"En l'absence d'une telle guerre, les règles et les réglementations se multiplient jusqu'à ce que tout devienne illégal. Il faut une guerre contre la bureaucratie au sein du gouvernement", a déclaré M. Musk.

Il a expliqué qu'une réduction des dépenses publiques entraînerait une croissance plus rapide de l'économie et a évoqué une augmentation possible de 4 ou 5 %.

"Les dépenses publiques peuvent être réduites de 3 ou 4 % pour qu'il n'y ait pas d'inflation en 2025-2026", a-t-il ajouté.

"Si le gouvernement réduit les déficits de 2 000 milliards de dollars à 1 000 milliards de dollars, l'inflation diminuera et les remboursements de la dette seront moins élevés, ce qui profitera à l'Américain moyen", a expliqué M. Musk.

M. Musk a indiqué que le gouvernement américain comptait actuellement 450 agences fédérales, soit une moyenne de deux nouvelles agences par an depuis la création des États-Unis, ce qui, selon lui, est "trop".

Le manque d'efficacité de la gouvernance américaine est également lié à la médiocrité des systèmes technologiques des gouvernements, a-t-il ajouté.

"Les États-Unis fonctionnent sur des milliers d'ordinateurs qui ne communiquent pas entre eux. Afin d'améliorer l'efficacité du gouvernement, il est nécessaire de moderniser cette technologie", a-t-il déclaré.