Le gouverneur de la SAMA insiste sur la vigilance face aux défis économiques

Le gouverneur de la Banque centrale d’Arabie saoudite, Ayman Alsayri, prend la parole à la session plénière du CMFI lors des réunions de printemps 2024 du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Washington. Photo du FMI
Le gouverneur de la Banque centrale d’Arabie saoudite, Ayman Alsayri, prend la parole à la session plénière du CMFI lors des réunions de printemps 2024 du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Washington. Photo du FMI
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Publié le Dimanche 21 avril 2024

Le gouverneur de la SAMA insiste sur la vigilance face aux défis économiques

  • le gouverneur de la Banque centrale saoudienne, Ayman Al-Sayari, a souligné l’importance de rester vigilant aux risques du secteur financier. 
  • Pour compenser les effets négatifs des menaces économiques, il a fortement soutenu le multilatéralisme tout en plaidant pour un système commercial international équitable et ouvert qui renforcerait la stabilité et l’inclusivité mondiales.

RIYADH : RIYAD : L’Arabie saoudite a exhorté le Fonds monétaire international à prioriser ses activités de base, soulignant la nécessité de soutenir des initiatives telles que la reconstruction des zones tampons et l’examen des politiques de dette et de prêt. 

S’exprimant lors de la session plénière du Comité monétaire et financier international aux réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du FMI 2024, le gouverneur de la Banque centrale saoudienne, Ayman Al-Sayari, a souligné l’importance de rester vigilant aux risques du secteur financier. 

Le gouverneur a souligné la nécessité d’une vigilance face aux défis persistants, citant l’élargissement de la divergence de la croissance, la faiblesse des perspectives de développement à moyen terme, les problèmes de sécurité alimentaire et la vulnérabilité accrue de la dette. 

« Dans ce monde en rapide évolution, le FMI devrait revoir ses politiques, au besoin, pour en assurer la pertinence et l’efficacité. Compte tenu de l’importante hétérogénéité des membres, on ne saurait trop insister sur l’importance de fournir des conseils stratégiques personnalisés dans le cadre de la surveillance et de la mobilisation des programmes », a-t-il dit.  

Al-Sayari a ajouté que les activités de surveillance du FMI devraient rester « adaptables aux besoins du paysage économique et financier en évolution ».  

« Il est essentiel de progresser davantage dans l’intégration de l’analyse macrofinancière dans la surveillance bilatérale, notamment en ce qui concerne les retombées financières et la volatilité des flux de capitaux et leurs effets sur la stabilité des pays émergents et des économies en développement », a déclaré le gouverneur. 

Il a salué le Programme de politique mondiale du Directeur général, un document présenté aux réunions de printemps du FMI. Le PAM identifie les défis politiques auxquels sont confrontés les pays membres et décrit les moyens par lesquels le FMI peut fournir une assistance. 

Al-Sayari a également souligné la résilience de l’économie mondiale dans un contexte de politiques monétaires serrées, de fragmentation croissante et de ralentissement du commerce international. 

Pour compenser les effets négatifs des menaces économiques, il a fortement soutenu le multilatéralisme tout en plaidant pour un système commercial international équitable et ouvert qui renforcerait la stabilité et l’inclusivité mondiales. 

Soulignant la force de l’économie saoudienne, le gouverneur a souligné l’engagement proactif du Royaume avec les organes compétents pour aider à stabiliser les systèmes financiers des nations régionales. 

Cela intervient alors que le ministre saoudien des Finances et président du CMFI, Mohammed Al-Jadaan, a pris sur son compte X pour noter que les membres du CMFI ont reconnu les impacts significatifs des crises sur l’économie mondiale. Cependant, il a ajouté que l’organe n’était pas la plate-forme appropriée pour aborder les questions géopolitiques et de sécurité, suggérant qu’elles devraient être discutées dans d’autres forums. 

« Le rôle du CMFI est de conseiller et de rendre compte de la supervision et de la gestion du système monétaire et financier international. Cela inclut les réponses aux événements qui peuvent perturber le système », a-t-il déclaré. 

Al-Jadaan a ajouté : « Bien sûr, le monde et le FMI eux-mêmes ont été confrontés à de multiples perturbations mondiales au cours des dernières années.

Les perspectives s’améliorent, ce qui est très positif, mais de nombreux défis demeurent, et nous devons être vigilants et prêts à les relever. L’ère d’aujourd’hui ne doit pas être de guerre et de conflit. » 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".