Israël: démission du chef du renseignement militaire pour sa «responsabilité» dans les attaques du 7 octobre

Israël a lancé une campagne militaire massive à Gaza, en réponse à l'attaque du 7 octobre contre Israël, tuant plus de 33 000 Palestiniens (Photo, AFP).
Israël a lancé une campagne militaire massive à Gaza, en réponse à l'attaque du 7 octobre contre Israël, tuant plus de 33 000 Palestiniens (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 22 avril 2024

Israël: démission du chef du renseignement militaire pour sa «responsabilité» dans les attaques du 7 octobre

  • «Nous lui porterons de nouveaux coups durs - et cela arrivera bientôt»
  • Le général Haliva «en coordination avec le chef d'état-major a demandé à ce que soit mis fin à ses fonctions»

JÉRUSALEM: Le chef du renseignement militaire israélien, le général Aharon Haliva, a présenté sa démission en raison de sa "responsabilité de commandement" dans l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, a annoncé l'armée israélienne.

Il s'agit du premier responsable - politique ou militaire - israélien à démissionner depuis l'incursion sanglante des combattants du Hamas, qui a pris Israël par surprise le 7 octobre, jour le plus meurtrier de l'histoire de l'Etat israélien depuis sa création en 1948.

Le général Haliva "en coordination avec le chef d'état-major a demandé à ce que soit mis fin à ses fonctions", indique l'armée dans un communiqué. "Il a été décidé que le général Haliva quitte ses fonctions et prenne sa retraite de l'armée, une fois son successeur nommé".

Israël promet de «nouveaux coups durs» au Hamas au début de la Pâque juive

 

Israël, qui célèbre lundi le début de la Pâque juive, s'apprête à accentuer la pression militaire dans la bande de Gaza où son armée dit préparer "les prochaines étapes de la guerre" contre le Hamas.

"Nous lui porterons de nouveaux coups durs - et cela arrivera bientôt. Dans les prochains jours, nous augmenterons la pression militaire et politique sur le Hamas, car c'est le seul moyen de libérer nos otages et de remporter notre victoire", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un message vidéo diffusé dimanche soir.

De son côté, le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, s'est réuni dimanche avec les commandants des opérations militaires à Gaza, et "a approuvé les prochaines étapes de la guerre", a indiqué lors d'un briefing le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari.

Plus de six mois après le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, M. Netanyahu n'a de cesse de clamer sa détermination à lancer une offensive terrestre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qu'il considère comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste palestinien.

Mais les organisations humanitaires et un nombre croissant de chancelleries étrangères s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles, alors que s'y entassent 1,5 million de Gazaouis, habitants ou déplacés.

Le général Haliva "en coordination avec le chef d'état-major a demandé à ce que soit mis fin à ses fonctions", indique l'armée dans un communiqué. "Il a été décidé que le général Haliva quitte ses fonctions et prenne sa retraite de l'armée, une fois son successeur nommé".

"Le 7 octobre 2023, le Hamas a mené une attaque-surprise meurtrière contre l'Etat d'Israël (...) le service du renseignement placé sous mon commandement n'a pas rempli la mission nous ayant été confiée", indique le général Haliva, qui compte 38 ans de carrière militaire, dans sa lettre de démission publiée par l'armée israélienne.

"Je porte avec moi ce jour noir depuis. Jour après jour, nuit après nuit. Je porterai pour toujours cette terrible douleur", ajoute-t-il.

L'attaque du Hamas le 7 octobre a entraîné la mort de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Israël a déclenché en représailles une opération militaire dans la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, promettant d'anéantir le mouvement palestinien, dont les commandos ont aussi emmené à Gaza le 7 octobre 250 otages, dont une centaine a été libérée au cours d'une trêve fin novembre.

Les opérations israéliennes à Gaza ont fait plus de 34.000 morts, majoritairement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com