L'Oréal Middle East signe un accord avec l'organisation Himayah en Arabie saoudite

L'Oréal Middle East a organisé la cérémonie de son 25e anniversaire à Dubai Expo City. (Photo fournie)
L'Oréal Middle East a organisé la cérémonie de son 25e anniversaire à Dubai Expo City. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 25 avril 2024

L'Oréal Middle East signe un accord avec l'organisation Himayah en Arabie saoudite

  • L'initiative vise à aider 600 femmes à se préparer au monde du travail
  • Le groupe se rapproche de ses objectifs 2030 en matière de durabilité, d'innovation et de technologie par le biais de partenariats stratégiques

DUBAÏ: À l'occasion de son 25e anniversaire, L'Oréal Middle East a signé un accord avec l'organisation Himayah en Arabie saoudite pour soutenir son initiative «Safe Homes», qui a pour objectif d’offrir une formation professionnelle à plus de 600 femmes.

«Ce projet vise à avoir un impact durable à long terme par le biais d'un soutien psychologique et d'une formation professionnelle», déclare Laurent Duffier, PDG de L'Oréal Middle East, lors d'une récente interview accordée à Arab News en français.

Au cours des vingt-cinq dernières années, L'Oréal a aidé 25 000 femmes dans la région.

L'Oréal a inauguré son Académie de coiffure à Riyad et Dammam en 2023, afin d'améliorer les compétences et intégrer les femmes dans le marché du travail, enregistrant un taux d'emploi de 70% dans ce segment de la beauté en plein essor en Arabie saoudite. Le programme devrait créer 15 000 emplois pour les femmes saoudiennes.

Le programme phare «L'Oréal for Women in Science» a investi plus de 925 000 dollars (1 dollar = 0,93 euro) dans des fonds de dotation afin de soutenir 51 femmes scientifiques arabes au cours de la dernière décennie et de promouvoir l'égalité des sexes dans le domaine des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (Stim).

En outre, le projet «Stand Up Against Street Harassment» de l'entreprise a formé plus de 11 000 participants à la lutte contre la violence sexiste.

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Laurent Duffier, PDG de L'Oréal Middle East, et le Dr Sameera Alghamdi, présidente de l'organisation Himayah, annonçant la signature du protocole d'accord lors de l'événement organisé à l'occasion du 25e anniversaire de L'Oréal Middle East. (Photo fournie)

Alors que la marque est distribuée dans la région depuis les années 1960, L'Oréal a ouvert sa première filiale au Moyen-Orient en 1998 et couvre actuellement 10 marchés.

Aujourd'hui, le groupe se rapproche de ses objectifs 2030 en matière de durabilité, d'innovation et de technologie en impliquant les parties prenantes de la chaîne d'approvisionnement, y compris les consommateurs et les start-up, par le biais de partenariats stratégiques.

L'Oréal vise à encourager l'innovation en investissant dans l'écosystème des start-up, le dernier en date étant le partenariat avec Astrolabs qui a inauguré le «L'Oréal Tech Quest Challenge» plus tôt ce mois-ci.

«L'avenir est à la beauty tech, qui s'attaque aux défis actuels de l'industrie et augmente l'impact des solutions de L'Oréal. L'Oréal Tech Quest Challenge a récompensé un groupe de gagnants dont le travail sera intégré dans le développement d'outils et de meilleures pratiques dans la région Asie du Sud-Pacifique, et Moyen-Orient-Afrique du Nord [SapMena]», déclare M. Duffier.

La région abrite un écosystème de start-up en pleine expansion. «L’événement Leap qui s'est tenu au mois de mars en Arabie saoudite reflète l'énergie entrepreneuriale et créative croissante du Royaume», ajoute-t-il. C’est particulièrement important au Moyen-Orient, où l'industrie de la beauté enregistre l'un des taux de croissance les plus élevés au monde.

Le marché de la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG) se classe parmi les 10 premiers marchés mondiaux de la beauté, avec une valeur de 11,7 milliards de dollars en 2024. Depuis la pandémie de Covid-19, le marché a connu une croissance de 10%, alimentée par les tendances macroéconomiques sous-jacentes.

«Le produit intérieur brut non pétrolier du CCG augmente de 4 à 5%, alors qu'il croît de moins de 1% en Europe. L'afflux de personnes fortunées a eu un impact positif sur le marché du luxe aux Émirats arabes unis. La demande de produits de beauté, en particulier en Arabie saoudite, a triplé au cours des trois dernières années en raison de l'accès accru des femmes au marché du travail et de l'augmentation du revenu disponible», souligne Laurent Duffier.

«La qualité de la pratique de la vente au détail et la croissance de nouveaux concepts de beauté dans le Royaume sont des facteurs qui stimulent le marché dans la région et qui sont renforcés par la croissance du commerce électronique», ajoute-t-il.

Selon un rapport du Boston Consulting Group, en 2020, la part du commerce électronique du Royaume dans le total des ventes au détail était de 6%. Ce chiffre est loin des marchés matures du commerce électronique et de la moyenne mondiale de 18%, mais il est supérieur de 60% à la part du Royaume en 2019. On prévoit une croissance à deux chiffres après la conférence sur la Covid-19, la valeur du marché devant dépasser 13,3 milliards de dollars à l’horizon 2025.

«L'Arabie saoudite affiche une croissance accélérée dans tous les segments. Les efforts de diversification de l'économie sont évidents. C'est la plus grande économie de la région, avec le plus grand potentiel, et c'est un marché prioritaire pour L'Oréal», précise M. Duffier.

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«L'avenir est à la beauty tech, qui s'attaque aux défis actuels de l'industrie et augmente l'impact des solutions de L'Oréal, » déclare M. Duffier. (Photo fournie)

Le marché de la beauté et des soins personnels devrait continuer à être stimulé par l'innovation des produits et la technologie de la beauté, pour de meilleurs résultats pour le consommateur.

«Nous mettons sur le marché Melasyl, après dix-huit ans de recherche et développement. Il s'agit d'un ingrédient révolutionnaire pour les soins de la peau, entre autres applications», indique M. Duffier.

Laurent Duffier décrit le Moyen-Orient comme le «berceau de la beauté et une région qui définit les tendances en matière de beauté». Cela s'explique par la diversité de sa clientèle, qui couvre tout le spectre des couleurs de peau et de cheveux, et du fait qu'elle s'oriente vers les plates-formes numériques et une consommation plus durable.

«Nous travaillons avec des start-up pour offrir des produits innovants et durables, 70 % des consommateurs optant pour des produits durables», confirme-t-il.

«Nous ne sommes plus une entreprise de beauté, mais une entreprise de technologie de la beauté. Ancré dans l'innovation et la durabilité, l'objectif reste la beauté pour tous. L'avenir sera de plus en plus personnalisé pour créer de la beauté qui touche le monde («Create beauty that moves the world»), et surtout pour créer de la beauté qui touche le Moyen-Orient», a-t-il ajouté.

La quête de durabilité est également le résultat de la réconciliation entre la beauté et la technologie, développée et mise en œuvre dans les différents segments: soins capillaires (hair light pro), dermocosmétiques, les derniers en date étant les outils de diagnostic en réalité virtuelle de La Roche-Posay et les applications de maquillage en collaboration avec Microsoft.

«En appliquant la science verte, 95% des ingrédients des produits seront biosourcés et traçables d'ici à 2030», affirme M. Duffier.

Dans le cadre de ses objectifs de développement durable, le programme «L'Oréal for the Future» vise à réduire les émissions de dioxyde de carbone sur tous les sites et à passer aux énergies renouvelables, à la gestion des déchets et au traitement de l'eau d'ici à 2030.

L'Oréal Middle East prévoit une réduction de 50% des émissions de dioxyde de carbone liées à la distribution et une réduction de 70% de la consommation d'eau grâce à l'introduction des pommeaux de douche Gjosa dans les salons de coiffure.

Ces pommeaux de douche, dont la distribution est prévue dans la région cette année, devraient être utilisés dans 500 salons, ce qui permettra d'économiser 35 millions de litres d'eau par an.

Cette initiative s'ajoute au recyclage de 340 tonnes de déchets au cours des deux dernières années en Arabie saoudite, une initiative de Garnier en collaboration avec Panda et Naqaa Solutions.

 


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
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  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.

 


La Bourse de Paris attendue en petite hausse à l'ouverture

La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
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  • Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points
  • "Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre"

PARIS: La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points.

"Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre, à la suite d'un nouveau rapport sur l'emploi confirmant un affaiblissement tangible du marché du travail", commente John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

"ADP a publié de nouveaux chiffres, contredisant son précédent rapport qui annonçait 42.000 créations d'emplois privés en octobre", souligne également Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "En réalité, les embauches ont ralenti dans la seconde moitié du mois".

Le baromètre ADP est d'ordinaire regardé avec prudence par les analystes mais ces données sur le marché du travail ont pris de l'importance faute de données officielles à cause du blocage budgétaire aux Etats-Unis.

Ces nouveaux chiffres corroborent le rapport mensuel publié par le cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas, qui avait montré que les suppressions d'emplois en octobre aux Etats-Unis étaient au plus haut pour ce mois depuis plus de 20 ans, à plus de 153.000, note Mme Ozkardeskaya.

"C'est certainement un problème pour les politiques, mais pas pour les investisseurs", poursuit-elle. "Ces derniers espèrent que les données seront suffisamment faibles pour justifier une nouvelle baisse de taux (...) par la Réserve fédérale en décembre, ce qui aurait un effet positif sur les valorisations grâce à des coûts d'emprunt plus faibles."

Les marchés saluent également la fin imminente du "shutdown" aux Etats-Unis.

La Chambre des représentants doit voter mercredi pour lever la paralysie budgétaire, une "très grande victoire", a estimé Donald Trump.

Après plus de 40 jours d'impasse, le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier. La Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu possiblement dans la soirée.