Le train de nuit revient en grâce

Passager portant le masque sur un train en direction de Paris (Christophe Archambault/AFP)
Passager portant le masque sur un train en direction de Paris (Christophe Archambault/AFP)
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Publié le Dimanche 02 août 2020

Le train de nuit revient en grâce

  • Les longs voyages en train séduisent une population jeune qui fait attention au carbone et prend davantage le temps de voyager
  • Un rapport avait failli achever les liaisons nocturnes en 2015, pointant que chaque passager coûtait plus de 100 euros au contribuable

 

PARIS : Autriche, Suède, France... Après avoir été marginalisés par les liaisons aériennes à bas coûts et le train à grande vitesse, les trains de nuit reviennent en grâce en Europe occidentale. Un paradoxe à l'heure où la pandémie de Covid-19 incite à ne pas rester trop longtemps avec des inconnus dans un endroit confiné.

La compagnie nationale autrichienne ÖBB est devenue ces dernières années la championne des trains de nuit, rachetant même les activités dont l'allemande Deutsche Bahn voulait se défaire pour se constituer un réseau en Europe centrale.

Elle atteint désormais Bruxelles depuis Vienne et vient d'acheter 20 nouveaux trains pour 500 millions d'euros, avec pour objectif d'aller plus loin fin 2024. "Alors je pourrai réaliser mon rêve d'aller jusqu'à Paris", disait récemment son patron Andreas Matthä à la Frankfurter Allgemeine Zeitung. "Ces prochaines années, nous voulons mettre l'accent sur la construction du réseau de trains de nuit", a aussi déclaré la ministre autrichienne de l'Environnement Leonore Gewessler au journal Kleine Zeitung. "Nous voulons renforcer ce rôle de pionnier", a-t-elle ajouté, notant fièrement que Vienne est desservie par plus de trains de nuit que toute autre ville d'Europe.

Autre modèle pour les trains de nuit : la Suède, royaume du "flygskam" -le sentiment de culpabilité face aux effets environnementaux néfastes du transport aérien. Le gouvernement vient d'y débloquer 400 millions de couronnes (39 millions d'euros) pour relancer des liaisons quotidiennes Stockholm-Hambourg et Malmö-Bruxelles d'ici l'été 2022.

Stockholm veut "être à la pointe", espérant que cet investissement "fera école" ailleurs en Europe.En France, le président Emmanuel Macron a annoncé le 14 juillet qu'il comptait "redévelopper massivement" les trains de nuit, de même que le fret ferroviaire et les petites lignes. Et le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a d'ores et déjà annoncé la renaissance de deux lignes "d'ici 2022", qui seraient Paris-Nice et Paris-Tarbes.

Pas le train de nuit d'hier

Les liaisons nocturnes ont été supprimées les unes après les autres ces dernières années en France, victimes du développement du réseau TGV, de la suppression du service militaire, du manque d'investissements, des travaux, des grèves, des retards, du manque de confort... et bien sûr de la concurrence du low-cost aérien. Un rapport avait failli les achever complètement en 2015, pointant que chaque passager coûtait plus de 100 euros au contribuable. Deux lignes ont toutefois survécu, jugées "indispensables en raison de l'absence d'une offre alternative suffisante pour les territoires concernés": de Paris à Briançon (Hautes-Alpes), et de Paris à Rodez, Latour-de-Carol (Pyrénées-Orientales) et Cerbère (Pyrénées-Orientales). Elles coûtent 20 millions d'euros par an à l'État, auxquels s'ajoute une enveloppe de 30 millions pour rénover les trains.

Mais un peu partout en Europe, le ton a changé avec la recherche d'alternatives écologiques à l'avion, pour cause d'urgence climatique.

Souvent accusée d'avoir saboté les trains de nuit, la compagnie publique française SNCF -dont la direction vient de changer - sent également l'air du temps.

"Je pense qu'il y a une vraie attente", a indiqué Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs, citant en particulier "une population jeune qui fait attention au carbone" et prend davantage le temps de voyager. "Mais il ne faut pas simplement dire qu'on veut des trains de nuit, il faut réinventer le marché", avec sans doute de nouveaux types de trains, selon lui. "On ne peut pas refaire le train de nuit d’hier ! "

"Le confort des trains de nuit n'est plus vraiment adapté à l'époque", expliquait l'an dernier Guillaume Pepy, alors patron de la SNCF. "Les compartiments à six pour dormir avec des personnes qu'on ne connaît pas, ce n'est plus un standard". L'ÖBB relève d'ailleurs que, coronavirus oblige, la demande est forte cet été pour des compartiments privés, notamment pour Vienne-Zurich, Vienne-Hambourg et Munich-Rome.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com