Gaza: Israël «encourage» les habitants de l'est de Rafah à rejoindre des «zones humanitaires»

Des Palestiniens déplacés, qui ont fui leur maison en raison des frappes israéliennes, s'abritent dans un camp de tentes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, Reuters).
Des Palestiniens déplacés, qui ont fui leur maison en raison des frappes israéliennes, s'abritent dans un camp de tentes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, Reuters).
Des Palestiniens transportent un homme blessé extrait des décombres d'une maison détruite lors d'une frappe israélienne dans le centre de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Des Palestiniens transportent un homme blessé extrait des décombres d'une maison détruite lors d'une frappe israélienne dans le centre de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Des Palestiniens transportent un homme blessé extrait des décombres d'une maison détruite lors d'une frappe israélienne dans le centre de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Des Palestiniens transportent un homme blessé extrait des décombres d'une maison détruite lors d'une frappe israélienne dans le centre de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Les personnes en deuil réagissent près des corps des Palestiniens tués lors d'une frappe israélienne, au milieu du conflit en cours entre Israël et les Palestiniens, à l'hôpital Abu Yousef al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Les personnes en deuil réagissent près des corps des Palestiniens tués lors d'une frappe israélienne, au milieu du conflit en cours entre Israël et les Palestiniens, à l'hôpital Abu Yousef al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Les personnes en deuil réagissent près des corps des Palestiniens tués lors d'une frappe israélienne, au milieu du conflit en cours entre Israël et les Palestiniens, à l'hôpital Abu Yousef al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Les personnes en deuil réagissent près des corps des Palestiniens tués lors d'une frappe israélienne, au milieu du conflit en cours entre Israël et les Palestiniens, à l'hôpital Abu Yousef al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 06 mai 2024

Gaza: Israël «encourage» les habitants de l'est de Rafah à rejoindre des «zones humanitaires»

  • Selon l'ONU, environ 1,2 million d'habitants, en majorité poussés là par les combats, s'entassent dans Rafah
  • Des habitants préparent leurs affaires, sous une pluie abondante qui inonde les tentes

RAFAH: L'armée israélienne, qui prépare une offensive d'ampleur contre Rafah, a entamé lundi une "opération d'ampleur limitée" visant à faire évacuer "temporairement" des dizaines de milliers de familles palestiniennes installées dans l'est de cette ville de la bande de Gaza, les appelant à rejoindre des "zones humanitaires".

Selon des habitants, des tracts largués sur les quartiers est de Rafah dans la matinée avertissent que "l'armée israélienne s'apprête à agir avec force contre les organisations terroristes" et que quiconque reste "dans la zone met en danger sa vie et celles de sa famille".

"Pour votre sécurité, l'armée israélienne vous demande d'évacuer immédiatement vers la zone humanitaire élargie d'al-Mawasi", à une dizaine de kilomètres de Rafah, est-il indiqué.

"Le processus d'évacuation a commencé sur le terrain, de façon limitée. Les habitants évacuent dans la terreur et la panique", a déclaré à l'AFP Ossama al-Kahlout, un responsable du Croissant-Rouge palestinien dans l'est de Rafah, précisant que les zones désignées à évacuer abritaient environ 250.000 personnes, dont de nombreuses personnes déjà déplacées depuis d'autres zones de la bande de Gaza.

L'armée israélienne a confirmé avoir "commencé une opération d'ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l'est de Rafah". "C'est une opération d'ampleur limitée", a insisté un porte-parole militaire, estimant à "environ 100.000" le nombre de personnes concernées.

Les habitants seront aussi informés par SMS, appels téléphoniques et messages en arabe relayés par les médias, selon ce porte-parole qui a précisé qu'ont été installés dans la "zone humanitaire élargie" entre autres "des hôpitaux de campagne, des tentes et un volume croissant de nourriture, d'eau, de médicaments et autres".

Cette opération "fait partie de nos plans de démantèlement du Hamas" dont "nous avons eu un rappel violent de la présence et de la capacité opérationnelle à Rafah hier", a-t-il souligné. Dimanche, selon l'armée, trois soldats israéliens ont été tués et douze blessés par des roquettes tirées depuis l'est de Rafah autour du point de passage de Kerem Shalom, entre Israël et la bande de Gaza.

Les tirs ont été revendiqués par les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas.

Où aller ?

Un couple de Rafah a indiqué à l'AFP avoir appris la nouvelle de l'évacuation à son réveil, après une nuit d'angoisse rythmée par une dizaine de frappes israéliennes. Des habitants préparent leurs affaires, sous une pluie abondante qui inonde les tentes.

"Tous ceux résidant dans les zones désignées évacuent leurs maisons", a indiqué à l'AFP un habitant souhaitant garder l'anonymat", dont la soeur vit dans un quartier concerné.

"Ma famille et moi, 13 personnes, ne savons pas où aller", a déclaré à l'AFP Abdul Rahman Abu Jazar, 36 ans, habitant d'un quartier à évacuer: les "zones humanitaires" indiquées par l'armée israéliennes sont déjà "surpeuplées", sans "place pour planter des tentes ou écoles où nous abriter".

"Il n'y aucun hôpital dans cette zone", poursuit-il, "la femme de mon oncle suit un traitement rénal" dans un hôpital de Rafah, situé dans une zone à évacuer, "comment va-t-on faire avec elle? Attendre qu'elle meure et regarder sans pouvoir rien faire?"

Rafah: 16 morts au sein de deux familles dans des frappes israéliennes

 

Seize personnes issues de deux familles ont été tuées dimanche soir dans des frappes israéliennes qui ont visé deux maisons à Rafah et ses environs dans la bande de Gaza, a appris l'AFP auprès de secouristes et d'une source hospitalière.

Les secouristes ont fait état de neuf morts dans la "famille Al Attar" et sept autres dans la "famille "Keshta". Une source hospitalière a confirmé le bilan des deux attaques, en précisant qu'elles avaient eu lieu "dans le camp de réfugiés de Yebna à Rafah et dans les environs de Al Salam".

 

Selon l'ONU, environ 1,2 million d'habitants, en majorité poussés là par les combats, s'entassent dans Rafah, localité de la lisière sud de la bande de Gaza.

Craignant un bain de sang parmi les civils, des capitales et organisations internationales s'opposent à l'opération annoncée d'Israël qui affirme indispensable que ses troupes entrent dans Rafah pour y anéantir les derniers bataillons du Hamas.

La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque surprise ayant entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a fait près de 34.700 morts, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, tenu par le Hamas.


Les trois otages libérées de Gaza ont rencontré leurs mères en Israël

Les trois otages libérées "sont arrivées au point de réception", près de Gaza, et ont "retrouvé leurs mères", indique un communiqué militaire. (AFP)
Les trois otages libérées "sont arrivées au point de réception", près de Gaza, et ont "retrouvé leurs mères", indique un communiqué militaire. (AFP)
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  • Les trois otages libérées "sont arrivées au point de réception", près de Gaza, et ont "retrouvé leurs mères", indique un communiqué militaire
  • Un peu plus tard, l'armée a annoncé que les trois jeunes femmes, accompagnées de leurs mères, ont embarqué dans un hélicoptère en direction d'un hôpital en Israël "où elles rencontreront le reste de leurs familles et recevront des traitements médicaux"

JERUSALEM: Les trois otages israéliennes libérées de la bande de Gaza par le Hamas dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu ont rencontré leurs mères en Israël, a annoncé dimanche soir l'armée israélienne.

Les trois otages libérées "sont arrivées au point de réception", près de Gaza, et ont "retrouvé leurs mères", indique un communiqué militaire.

Le compte X de l'armée publie une photo d'Emily Damari, l'une de ces trois ex-otages, posant avec sa mère, Mandy Damari. La jeune Israélo-britannique, la main bandée, sourit à côté d'elle.

Un peu plus tard, l'armée a annoncé que les trois jeunes femmes, accompagnées de leurs mères, ont embarqué dans un hélicoptère en direction d'un hôpital en Israël "où elles rencontreront le reste de leurs familles et recevront des traitements médicaux".


Macron souligne auprès d'Abbas l'importance de «restaurer une gouvernance» palestinienne à Gaza

Le président français Emmanuel Macron  serre la main du président palestinien Mahmoud Abbas lors d'une réunion en marge de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le 25 septembre 2024.  (AFP)
Le président français Emmanuel Macron serre la main du président palestinien Mahmoud Abbas lors d'une réunion en marge de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le 25 septembre 2024. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a souligné samedi, lors d'un entretien téléphonique avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, l'importance de "pouvoir restaurer une gouvernance palestinienne à Gaza, impliquant pleinement l'Autorité palestinienne
  • Emmanuel Macron a aussi fait valoir que "l'avenir de la bande de Gaza devait s'inscrire dans celui d'un futur État palestinien et qu'il fallait s'assurer ce faisant qu'aucun massacre, tel que celui commis le 7 octobre, ne puisse jamais se reproduire

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a souligné samedi, lors d'un entretien téléphonique avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, l'importance de "pouvoir restaurer une gouvernance palestinienne à Gaza, impliquant pleinement l'Autorité palestinienne", a indiqué dimanche l'Elysée.

Emmanuel Macron a aussi fait valoir que "l'avenir de la bande de Gaza devait s'inscrire dans celui d'un futur État palestinien et qu'il fallait s'assurer ce faisant qu'aucun massacre, tel que celui commis le 7 octobre, ne puisse jamais se reproduire contre le peuple israélien", a ajouté la présidence française au premier jour du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.

Pour l'Elysée, il est "maintenant essentiel de travailler immédiatement à répondre à l'urgence vitale pour les Gazaouis, en s'assurant d'un acheminement massif d'aide humanitaire, à la hauteur des besoins des habitants".

Vendredi, Mahmoud Abbas a annoncé que l'autorité palestinienne était prête à "assumer pleinement ses responsabilités" dans la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas.

Le mouvement islamiste palestinien, qui a remporté les dernières élections législatives en 2006 et pris le pouvoir à Gaza en 2007, avait indiqué au début de la guerre qu'il ne souhaitait pas gouverner la bande de Gaza après le conflit.

Macron s'est entretenu avec les familles des deux otages franco-israéliens

Emmanuel Macron s'est entretenu samedi avec les familles des deux otages franco-israéliens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi, qui figurent dans la liste des premiers otages libérables par le Hamas dans le cadre du cessez-le-feu, a indiqué dimanche l'Elysée.

"Le président de la République a dit "sa détermination à veiller à la mise en oeuvre pleine et entière de ce processus" de libération, selon la présidence.

"Tous les otages doivent être libérés au plus vite et le président de la République a rappelé sa solidarité avec le peuple israélien à cet égard", a-t-on ajouté, en précisant que le chef de l'Etat "se réjouit que le cabinet israélien ait approuvé le 17 janvier 2025 l'accord de cessez-le-feu à Gaza".

Emmanuel Macron avait indiqué vendredi que Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, figuraient "dans la liste des 33 otages qui doivent être libérés" par le Hamas.

L'accord entre le mouvement islamiste palestinien et Israël prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

La Croix-Rouge a confirmé dimanche au gouvernement israélien avoir récupéré les trois premières otages israéliennes, dimanche, premier jour du cessez-le-feu.

 


De retour chez eux, des Gazaouis découvrent un territoire «devenu invivable»

A travers tout le territoire dévasté et assiégé, dans la poussière des rues défoncées, les colonnes de déplacés progressent, la plupart à pied, au milieu d'un océan  gris de décombres, blocs de béton effondrés et ferrailles tordues. (AFP)
A travers tout le territoire dévasté et assiégé, dans la poussière des rues défoncées, les colonnes de déplacés progressent, la plupart à pied, au milieu d'un océan  gris de décombres, blocs de béton effondrés et ferrailles tordues. (AFP)
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  • Dans ce secteur du nord de la bande de Gaza, des enfants font rouler un gros réservoir d'eau en plastique qui leur sert à transporter des affaires, des femmes aux visages fermés charrient de gros sacs débordant de vaisselle ou couvertures
  • A travers tout le territoire dévasté et assiégé, dans la poussière des rues défoncées, les colonnes de déplacés progressent, la plupart à pied, au milieu d'un océan  gris de décombres, blocs de béton effondrés et ferrailles tordues

JABALIYA: Dans un paysage apocalyptique laissé par plus de 15 mois de guerre, des Gazaouis rentrent chez eux, beaucoup pour n'y retrouver que ruines, au premier jour du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.

L'immense majorité des 2,4 millions d'habitants du territoire pilonné sans relâche ont été jetés sur les routes, déplacés plusieurs fois dans des camps de tentes improvisés, dans des logements provisoires ou des écoles transformées en refuge.

Sur la route, plusieurs confient qu'ils ne pensaient pas "survivre" jusqu'au cessez-le-feu.

Tout juste rentré chez lui à Jabalia, épicentre depuis octobre d'une vaste offensive israélienne qui a chassé les habitants vers Gaza-ville, Walid Abou Jiab, est effondré. "Il ne reste plus rien, c'est devenu invivable."

Dans ce secteur du nord de la bande de Gaza, des enfants font rouler un gros réservoir d'eau en plastique qui leur sert à transporter des affaires, des femmes aux visages fermés charrient de gros sacs débordant de vaisselle ou couvertures.

Choqué lui aussi par "l'immensité de la destruction" à Jabalia, Fouad Abou Jilboa veut pourtant tourner la page: "grâce à notre détermination, notre foi et notre force, nous reconstruirons".

A travers tout le territoire dévasté et assiégé, dans la poussière des rues défoncées, les colonnes de déplacés progressent, la plupart à pied, au milieu d'un océan  gris de décombres, blocs de béton effondrés et ferrailles tordues.

Ca et là, des groupes de jeunes hommes chantent, certains formant un "V" de la victoire, devant des photographes de l'AFP, après plus de 15 mois de guerre déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

"Je veux simplement rentrer", s'exclame Wafaa al-Habil, originaire de la ville de Gaza (nord),  et réfugiée à Khan Younès, dans le sud, à cause des combats et des bombardements. "Je me suis tant languie de Gaza, et de nos proches."

Passant à côté d'elle au volant d'une voiture pleine à craquer, un homme extatique lance: "c'est la plus grande des joies... Je rentre à Rafah!", plus au sud, à la frontière avec l'Egypte.

"Epuisés" 

Ces célébrations ont toutefois été troublées pendant plusieurs heures.

A la suite d'un retard présenté comme "technique" par le Hamas, la trêve est finalement entrée en vigueur à 11h15 GMT, avec 2h45 de retard.

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé que 19 personnes avaient été tuées dans l'intervalle par les derniers bombardements israéliens avant que les armes ne se taisent.

Mahad Abed était assise devant sa tente d'al-Mawasi (sud), avec ses bagages, "dès l'aube", attendant son mari pour regagner Rafah.

"Il m'a appelée et m'a dit que nous ne reviendrions pas aujourd'hui" à cause des tirs des "hélicoptères", dit à l'AFP cette femme de 27 ans.

"Nous sommes épuisés", souffle-t-elle, "je ne veux pas passer une nuit de plus dans cette tente!"

Dans le chaos ambiant, le Hamas qui affirme vouloir maintenir l'ordre a déployé la police municipale. Ses patrouilles, comme les pick-up chargés de combattants armés paradant dans certains secteurs, laissent indifférents de nombreux marcheurs, aux traits tirés.

Camper avant de reconstruire 

A Rafah aussi, à la pointe sud de Gaza, Mohammed al-Rabayaa affirme n'avoir trouvé que des "ruines" là où étaient les maisons de sa famille.

Mais il se prépare à y planter sa tente: "on vivra ici jusqu'à ce que nos maisons soient reconstruites".

D'autres habitants restent muets à la vue de quartiers entiers dévastés.

La guerre a provoqué à Gaza d'après l'ONU un niveau de destructions "sans précédent dans l'histoire récente", augurant, selon les experts, d'une très longue reconstruction au coût exorbitant.

Selon l'accord de cessez-le-feu, les habitants du tiers nord du territoire réfugiés au sud ne pourront rentrer qu'après la première semaine de la trêve et le retrait prévu des soldats israéliens de plusieurs secteurs.

Dans l'attente, l'armée coupe toujours en deux le territoire, au niveau du "couloir de Netzarim" au sud de la ville de Gaza.

Mais déjà, à Gaza-ville, des pelleteuses ont commencé à déblayer une partie des décombres.