Iran: le président Raïssi inhumé dans sa ville natale

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Publié le Vendredi 24 mai 2024

Iran: le président Raïssi inhumé dans sa ville natale

  • Une fois les cinq jours de deuil passés, les autorités, notamment le président par intérim Mohammad Mokhber, 68 ans, se concentreront sur l'organisation de l'élection présidentielle fixée au 28 juin
  • Les incertitudes politiques sont fortes puisqu'aucune personnalité ne s'est jusqu'à présent dégagée pour représenter le camp conservateur actuellement au pouvoir

TEHERAN: Le président iranien Ebrahim Raïssi, décédé dimanche dans un accident d'hélicoptère, a été inhumé jeudi dans sa ville natale de Machhad (nord-est), où des centaines de milliers de personnes lui ont rendu un dernier hommage.

Cette cérémonie a clôturé les trois jours de funérailles qui ont rassemblé des foules immenses dans la tradition des grands événements survenus en Iran depuis la révolution islamique de 1979.

Une fois les cinq jours de deuil passés, les autorités, notamment le président par intérim Mohammad Mokhber, 68 ans, se concentreront sur l'organisation de l'élection présidentielle fixée au 28 juin.

Les incertitudes politiques sont fortes puisqu'aucune personnalité ne s'est jusqu'à présent dégagée pour représenter le camp conservateur actuellement au pouvoir.

Le dépôt des candidatures à la présidentielle s'ouvrira officiellement le 30 mai et la campagne électorale débutera le 12 juin.

A Machhad, des hommes de tous âges, des femmes, la plupart portant le tchador, et des enfants ont accompagné le cercueil demarché le long de l'avenue qui mène au mausolée de l'imam Reza, le principal sanctuaire chiite du pays.

La plupart d'entre eux brandissaient des photos du défunt et portaient des fleurs blanches, traditionnellement utilisées dans les funérailles en Iran.

Ils accompagnaient le cercueil, placé à bord d'un camion sur lequel était inscrit: "Je suis venu, ô roi, donne-moi un abri", le roi désignant l'imam Reza, huitième imam chiite.

Le maire de la ville, Mohammad Reza Qalandar Sharif, a affirmé que trois millions de personnes avaient participé à la procession. Aucune évaluation indépendante n'était disponible.

Raïssi, qui présidait l'Iran depuis 2021, est décédé à 63 ans dans la chute de l'hélicoptère qui l'amenait dimanche vers Tabriz (nord-ouest) après avoir assisté à l'inauguration conjointe d'un barrage avec son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliev, à leur frontière commune. Sept autres personnes parmi lesquelles le chef de la diplomatie, Hossein Amir-Abdollahian, ont été tuées dans le crash.

Réunion anti-Israël 

La veille à Téhéran, une foule évaluée à plus d'un million de personnes par des médias officiels s'était rassemblée dans le centre pour rendre un dernier hommage au président, en présence du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, entouré des plus hautes autorités du pays, notamment Mohammad Mokhber.

Publiant des photos de la foule en première page, des quotidiens conservateurs saluaient jeudi des "adieux épiques", des "adieux vers le paradis" pour le président défunt, à jamais "dans le coeur du peuple", selon le journal du gouvernement Iran. Plus sobrement, des quotidiens réformateurs titraient, à l'image de Sazandegi et de Sharq, sur "le dernier adieu" ou le "chagrin collectif" des Iraniens.

Des dirigeants de pays du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord et d'Asie, notamment l'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, ont assisté dans l'après-midi à une cérémonie d'hommage, à laquelle étaient représentés une soixantaine de pays.

Le président tunisien, Kaïs Saïed, premier dirigeant de ce pays à se rendre en Iran depuis la révolution, a été reçu par l'ayatollah Khamenei.

Aucun pays de l'Union européenne n'était représenté à la cérémonie, alors que les relations de l'Iran avec les pays occidentaux restent très tendues.

Des ambassadeurs en poste à Téhéran ont assisté jeudi matin à Téhéran à une cérémonie en hommage à Amir-Abdollahian, qui a ensuite été inhumé près de la capitale.

En marge des cérémonies, les représentants des groupes de "l'axe de la résistance" contre Israël ont tenu une réunion, a indiqué la télévision d'Etat Irib. Etaient présents pour l'Iran le général Hossein Salami, commandant des Gardiens de la révolution, et le général Esmaïl Qaani, commandant de la Force Qods.

Ils ont discuté de "la situation politique, sociale et militaire à Gaza", où Israël combat le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis le début de la guerre le 7 octobre dans la bande de Gaza, et de "la lutte jusqu'à la victoire complète de la résistance palestinienne avec la participation de tous les groupes de l'axe de la résistance" de la région a été soulignée.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.