Projection de films israéliens: des réalisateurs britanniques renoncent à leur mécénat dans un cinéma londonien

Les réalisateurs britanniques Ken Loach et Mike Leigh ont renoncé à leur rôle de mécènes au sein du cinéma Phoenix de Londres en signe de protestation contre l’organisation d’un festival du film israélien, a rapporté jeudi The Guardian. (X/@JonnyGeller)
Les réalisateurs britanniques Ken Loach et Mike Leigh ont renoncé à leur rôle de mécènes au sein du cinéma Phoenix de Londres en signe de protestation contre l’organisation d’un festival du film israélien, a rapporté jeudi The Guardian. (X/@JonnyGeller)
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Publié le Vendredi 24 mai 2024

Projection de films israéliens: des réalisateurs britanniques renoncent à leur mécénat dans un cinéma londonien

  • Des manifestations et contre-manifestations devraient avoir lieu plus tard dans la soirée devant le cinéma Phoenix
  • Jeudi matin, le lieu aurait été couvert de graffitis rouges qui exprimaient le message suivant: «Dites non à l’artwashing»

LONDRES: Les réalisateurs britanniques Ken Loach et Mike Leigh ont renoncé à leur rôle de mécènes au sein du cinéma Phoenix de Londres en signe d’opposition à l’organisation d’un festival du film israélien: c’est ce qu’a rapporté jeudi The Guardian.

Phoenix, l’une des plus anciennes salles de cinéma du Royaume-Uni, accueillera jeudi une projection spéciale de Supernova: The Music Festival Massacre dans le cadre du festival du film israélien Seret.

MM. Loach et Leigh ont indépendamment confirmé leur démission en tant que mécènes en raison de la diffusion du documentaire.

Réalisé par Yossi Bloch, Duki Dror et Noam Pinchas, Supernova: The Music Festival Massacre raconte l’histoire de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre contre le festival Nova, à Réïm, à travers les yeux des survivants.

Un nombre non identifié d’employés et de responsables chez Phoenix ainsi que des groupes de solidarité propalestiniens ont exigé que la direction du cinéma évite de diffuser le film en raison des liens du festival Seret avec l’ambassade israélienne à Londres et le ministère de la Culture.

Des manifestations et des contre-manifestations devraient avoir lieu plus tard dans la soirée devant le cinéma Phoenix. Jeudi matin, le lieu aurait été couvert de graffitis rouges qui exprimaient le message suivant: «Dites non à l’artwashing

En 2015, des dizaines d’artistes et de réalisateurs, parmi lesquels Loach et Leigh, avaient adressé une lettre au journal The Guardian qui appelait au boycott du festival du film Seret.

«En bénéficiant de l’argent de l’État israélien, les cinémas deviennent complices des violences infligées au peuple palestinien. Le festival est cosponsorisé par le gouvernement israélien via l’ambassade israélienne à Londres, créant un lien direct entre ces cinémas, les projections du festival et la politique israélienne», indique la lettre.

M. Loach a déclaré au journal The Guardian après sa démission: «Ma démission en tant que mécène au cinéma Phoenix montre ce que je pense de leur décision. C’est tout simplement inacceptable.»

Dans une réponse à ce journal, les administrateurs du cinéma ont reconnu le désaccord de «deux de nos mécènes» et ils ont déclaré que le conseil d’administration avait de nouveau discuté de la location de la salle.

«Le comité a décidé que pour toutes les locations privées, y compris celle-là, le Phoenix ne devrait pas viser à censurer le contenu des projections ni à s’y opposer, à moins qu’il soit illégal et, dans ce cas, à moins que la police ne nous informe que ce serait dangereux de poursuivre la projection», précise un communiqué.

Les administrateurs ont affirmé avoir pris cette décision «en étant conscients de notre statut d’organisme de bienfaisance engagé dans l’éducation par les arts.»

«Nous apprécions que certains ne soient pas d’accord avec notre décision. Malgré cela, nous espérons que la plupart des gens resteront attachés à notre vision d’un cinéma dynamique, durable et indépendant à East Finchley pour notre communauté locale et pour Londres.»

Picturehouse et Curzon, d’autres chaînes de cinéma britanniques, avaient annulé toutes les projections de Seret pour des raisons de sécurité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'artiste saoudienne Bdour Al-Maliki peint avec passion et douleur

Un portrait du prince héritier Mohammed bin Salman par l'artiste Bdour Al-Maliki. (Photo Fournie)
Un portrait du prince héritier Mohammed bin Salman par l'artiste Bdour Al-Maliki. (Photo Fournie)
(Photo Fournie)
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  • Bdour Al-Maliki a parlé avec optimisme de l'état de la scène artistique saoudienne, notant qu'elle est témoin d'un boom sans précédent grâce aux initiatives de Saudi Vision 2030 en faveur de la culture et des arts.
  • "Aujourd'hui encore, j'ai l'impression que chaque tableau sur lequel je travaille porte une partie de son esprit artistique", a-t-elle déclaré. 

LA MECQUE : L'artiste visuelle saoudienne Bdour Al-Maliki s'est imposée comme une voix distincte sur la scène artistique locale, transformant sa douleur personnelle et son expérience vécue en œuvres colorées.

L'enfance de Bdour Al-Maliki a été façonnée par son père artiste, qui a nourri sa conscience visuelle dès son plus jeune âge. 

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"Le fait que mon père soit un artiste a eu un impact profond sur mes premières années", dit-elle. "Je le regardais peindre avec passion, maniant les couleurs et les outils avec amour. Cela m'a permis de comprendre que la peinture n'est pas seulement un passe-temps, mais une forme d'expression et un mode de vie".

Son père ne lui a pas imposé l'art, souligne-t-elle. Au contraire, sa présence inspirante l'a poussée à se tourner naturellement vers l'art, comme s'il faisait partie de son identité : "Aujourd'hui encore, j'ai l'impression que chaque tableau sur lequel je travaille porte une partie de son esprit artistique", a-t-elle déclaré. 

(Photo Fournie)

Je m'inspire de l'environnement, des histoires et des sentiments que nous éprouvons, et j'essaie de les exprimer à ma manière. Mon art porte l'esprit du lieu auquel j'appartiens. Bdour Al-Maliki, artiste visuel saoudien

La peinture, qui était un compagnon d'enfance pour Al-Maliki, est devenue la quête de toute une vie. 

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"La première fois que j'ai réalisé que la peinture n'était pas un simple passe-temps, c'est lorsque j'ai vu comment mes tableaux touchaient les émotions des gens", a-t-elle déclaré. "À partir de ce moment-là, j'ai su que c'était ma passion et ma façon de m'exprimer.

Mme Al-Maliki est convaincue que l'art a le pouvoir profond de toucher l'âme, ce qui alimente son sens des responsabilités dans les œuvres qu'elle crée. Elle explique qu'elle a tendance à explorer des sujets tristes et douloureux, en particulier des histoires humaines qui "secouent le cœur des gens". Elle estime que ces émotions sont porteuses d'une énergie qui mérite d'être transmise aux gens par l'art. 

Mme Al-Maliki explique qu'elle ne suit pas une école artistique spécifique, mais qu'elle s'efforce de créer son propre style dans chaque tableau - un style qui sert les émotions de l'histoire et transmet le sentiment dans sa forme la plus authentique, même s'il change d'une œuvre à l'autre. "L'expression est plus importante que l'adhésion à une école artistique", dit-elle. "Mon identité saoudienne est présente dans mes sentiments avant tout. Je m'inspire de l'environnement, des histoires et des sentiments que nous avons vécus, et j'essaie de les exprimer à ma manière. Mon art porte l'esprit de l'endroit auquel j'appartiens".

M. Al-Maliki a parlé avec optimisme de l'état de la scène artistique saoudienne, notant qu'elle connaît un essor sans précédent grâce aux initiatives de Saudi Vision 2030 en faveur de la culture et des arts, qui ont offert aux artistes de plus grandes possibilités de réaliser leur potentiel. À ses débuts, avant que de telles initiatives ne soient mises en place, Mme Al-Maliki a estimé qu'il y avait un manque notable de soutien pour les artistes. 

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Mais elle a transformé ces défis - ainsi que des défis personnels, dont son divorce - en carburant pour sa créativité, considérant chaque peinture qu'elle réalise comme une victoire sur l'adversité.

Mme Al-Maliki prépare actuellement une exposition internationale d'œuvres qui, selon elle, reflètent son identité et son histoire.

"Ma prochaine ambition est que le monde entende ma voix à travers mon art", a-t-elle déclaré. "L'art est ma voix et ma patrie. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Forum des Arts de la Calligraphie Arabe s’ouvre à Djeddah

Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels. (SPA)
Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels. (SPA)
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  • Le forum s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, dans le cadre d’une initiative nationale en faveur des arts visuels, un pilier de l’identité culturelle du Royaume

DJEDDAH : Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels.

L’événement, qui se tient jusqu’au 28 août, vise à mettre en lumière la beauté et la diversité de cet art ancien, tout en soutenant les artistes et en valorisant la culture de la calligraphie arabe.

Saud Khan, coordinateur du forum, a souligné qu’il s’agissait de l’un des événements les plus prestigieux de son genre, avec 138 œuvres exposées, réalisées par 105 calligraphes venus de 13 pays, dont un groupe d’élite de calligraphes saoudiens.

Un comité de maîtres calligraphes a supervisé un processus de sélection rigoureux afin de garantir la qualité des œuvres présentées.

Le programme comprend également des performances artistiques en direct et des ateliers spécialisés destinés à accompagner les jeunes talents.

Le forum s’aligne sur la Vision 2030 du Royaume, en tant qu’initiative nationale visant à promouvoir les arts visuels, essentiels à l’identité culturelle saoudienne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Anglaise doyenne de l'humanité fête ses 116 ans

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
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  • Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans
  • "Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme"

LONDRES: La doyenne du monde, la Britannique Ethel Caterham, fête jeudi ses 116 ans, a annoncé la maison de retraite dans laquelle elle vit.

Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans.

Elle vit dans une maison de retraite du Surrey, un comté au sud de Londres.

"Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme", a indiqué un porte-parole de la maison de retraite.

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard", a précisé la même source.

Ethel Caterham est le dernier sujet vivant du roi Édouard VII, dont le règne s'est achevé en 1910. Elle est aussi la Britannique la plus âgée de tous les temps, selon la base de données Oldest in Britain.

L'année dernière, elle avait reçu une lettre du roi Charles III la félicitant d'avoir atteint cette "étape remarquable".