Nouvelles frappes à Rafah, réunion d'urgence du Conseil de Sécurité

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Publié le Mardi 28 mai 2024

Nouvelles frappes à Rafah, réunion d'urgence du Conseil de Sécurité

  • "Bouleversée", Washington a appelé son allié israélien à "prendre toutes les précautions pour protéger les civils"
  • "Les gens n'ont pas seulement été blessés ou tués, ils ont été brûlés vifs", a témoigné Mohammad Hamad, 24 ans

RAFAH: Israël multiplie mardi les frappes sur Rafah malgré les condamnations de son bombardement meurtrier contre un camp de déplacés local qui a poussé le Conseil de sécurité de l'ONU à convoquer une réunion d'urgence sur la situation dans ce secteur de Gaza.

De leur côté, l'Espagne, la Norvège et l'Irlande vont reconnaître mardi l'Etat de Palestine lors d'une conférence de presse à Bruxelles, une annonce faite la semaine dernière et qui avait suscité l'ire d'Israël.

Sur le terrain, les équipes de l'AFP à Rafah ont fait état tôt mardi de frappes aériennes et de tirs dans le centre et l'ouest de Rafah, ville à la pointe sud de la bande de Gaza où les militaires ont entamé, début mai, une opération terrestre.

Ces nouveaux bombardements interviennent dans la sillage d'une vague internationale de condamnations d'une frappe à Rafah, qui a fait dimanche soir 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza, et mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a regretté "un accident tragique". L'armée israélienne a dit enquêter sur la mort de victimes civiles après avoir dit, dans un premier temps, avoir ciblé deux hauts responsables du Hamas avec des "munitions précises".

"Bouleversée", Washington a appelé son allié israélien à "prendre toutes les précautions pour protéger les civils". Le Canada s'est dit "horrifié" et le président français Emmanuel Macron "indigné". Environ 10.000 personnes se sont réunies à proximité de l'ambassade israélienne à Paris pour dénoncer ces bombardements.

La foule, parmi laquelle certains portaient des keffiehs, a brandi des drapeaux palestiniens et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "On ne tue pas un enfant, qu'il soit juif ou palestinien: Stop aux bombardements, free Palestine", "Rafah, Gaza on est avec toi", a constaté l'AFP.

Réunion d'urgence 

"Je condamne les actions d'Israël qui ont tué de nombreux civils innocents qui cherchaient seulement à se protéger de ce conflit meurtrier. Il n'y a pas d'endroit sûr à Gaza. Ces horreurs doivent cesser", a déclaré de son côté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Dire qu'il s'agit d'une +erreur+ ne signifie rien pour ceux qui ont été tués, ceux qui sont en deuil et ceux qui tentent de sauver des vies", a renchéri le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, en qualifiant d'"abominable" cette "attaque".

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence mardi après-midi, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques.

Cette réunion à huis clos a été demandée par l'Algérie, membre non permanent du Conseil, ont précisé plusieurs de ces sources à l'AFP. L'ONU a demandé une enquête "complète et transparente" sur le bombardement de Rafah.

La Défense civile palestinienne a fait état de nombreux corps "carbonisés" dans l'incendie qui a ravagé le camp de déplacés de Barkasat, géré par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dans le nord-ouest de Rafah.

"Nous avons vu des corps carbonisés, démembrés (...) des cas d'amputations, des enfants blessés, des femmes et des personnes âgées", a témoigné Mohammed al-Mughayyir, un responsable de la Défense civile dans la bande de Gaza.

Enfer sur Terre

Des images du Croissant-Rouge palestinien, selon lequel le lieu visé par la frappe avait été désigné par Israël "comme une zone humanitaire", montrent des scènes de chaos, des ambulances toutes sirènes hurlantes et des secouristes en pleine nuit sur un site en feu, évacuant les blessés parmi lesquels des enfants.

Des images de l'AFP au petit matin, après la frappe, montrent les restes carbonisés de tentes de fortune et de véhicules.

"Les gens n'ont pas seulement été blessés ou tués, ils ont été brûlés vifs", a témoigné Mohammad Hamad, 24 ans. "La fille de mon cousin, une enfant de 13 ans tout au plus, faisait partie des 'martyrs'. Ses traits étaient méconnaissables car les éclats d'obus lui ont arraché le visage".

"Les images de la nuit dernière témoignent de la transformation de Rafah en enfer sur terre", a déclaré Philippe Lazzarini, chef de l'Unrwa, affirmant que certains employés de l'agence étaient portés disparus.

Après la CIJ

La frappe meurtrière sur Rafah est intervenue quelques heures après des tirs de roquettes, revendiqués par le Hamas, sur la métropole israélienne Tel-Aviv depuis Rafah, mais aussi deux jours après une décision de la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction de l'ONU, qui avait ordonné vendredi à Israël de suspendre ses opérations à Rafah.

Selon l'ONU, cette opération avait déjà poussé, en près de trois semaines, quelque 800.000 Palestiniens à la fuite, forçant ainsi des personnes qui avaient tenté de trouver refuge à Rafah plus tôt dans la guerre à se déplacer à nouveau.

La guerre a été déclenchée par une attaque menée le 7 octobre sur le sol israélien par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza, entraînant la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Ce jour-là, 252 personnes ont été emmenées comme otages dans le territoire palestinien, dont 121 sont toujours retenus à Gaza, incluant 37 qui sont morts, selon l'armée.

Les représailles d'Israël, qui dit vouloir anéantir le Hamas, ont fait au moins 36.050 morts dans la bande de Gaza, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé de l'administration Hamas dans le territoire palestinien.

Médiateur clé avec le Qatar et les Etats-Unis dans les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu, l'Egypte a condamné un "bombardement délibéré des forces israéliennes sur des tentes de déplacés".

Le Qatar a prévenu que les frappes israéliennes à Rafah pourraient "compliquer les efforts de médiation" et ce, à l'heure où l'ONU prévient d'une famine imminente dans la bande de Gaza assiégée, où la plupart des hôpitaux ne fonctionnent plus.

Qui reconnaît l'Etat de Palestine ?

Les trois quarts des Etats membres de l'ONU ont reconnu l'Etat de Palestine, proclamé par la direction palestinienne en exil il y a plus de 35 ans, comme l'ont fait à leur tour mardi l'Espagne, l'Irlande et la Norvège.

La guerre de presque huit mois entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le territoire israélien, ravive les appels en faveur de la reconnaissance de l'Etat palestinien.

D'après la liste fournie par l'Autorité palestinienne et les dernières annonces de gouvernements dans le monde, 145 pays sur les 193 Etats membres de l'ONU ont désormais fait part de leur reconnaissance de l'Etat palestinien. Peu avant l'Espagne, l'Irlande et la Norvège, quatre pays des Caraïbes (la Jamaïque, Trinité-et-Tobago, la Barbade et les Bahamas) avaient rejoint cette liste, dont sont absents la plupart des pays d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord, l'Australie, le Japon ou encore la Corée du Sud.

Mi-avril, les Etats-Unis ont eu recours à leur droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU pour bloquer une résolution visant à ce que la Palestine devienne un Etat membre à part entière de l'organisation internationale.

1988, premières reconnaissances 

Le 15 novembre 1988, quelques mois après le début de la première Intifada - soulèvement palestinien contre l'occupation israélienne - le dirigeant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat,  autoproclame "l'établissement de l'Etat de Palestine", avec Jérusalem pour capitale, à la tribune du Conseil national palestinien (CNP), qui tient lieu de Parlement en exil, à Alger. Quelques minutes plus tard, l'Algérie reconnaît officiellement le nouvel Etat.

Une semaine après, 40 pays, dont la Chine, l'Inde, la Turquie et la plupart des pays arabes, ont fait la même démarche. Suivront presque tous les pays du continent africain et du bloc soviétique.

Dans les années 2010 et 2011 principalement, la plupart des pays d'Amérique centrale et d'Amérique latine suivent, marquant leur distance sur la scène internationale avec les Etats-Unis, grand allié d'Israël.

2012, un pied à l'ONU 

Sous la présidence de Mahmoud Abbas, successeur d'Arafat,  mort en 2004, l'Autorité palestinienne instituée par les accords d'Oslo (1993) sur l'autonomie palestinienne lance une offensive diplomatique au niveau des institutions internationales.

Par un vote historique en novembre 2012, l'Etat de Palestine obtient le statut d'Etat observateur aux Nations unies. A défaut d'un statut de membre à part entière avec droit de vote, cela lui donne accès à des agences de l'ONU et des traités internationaux.

Forts de ce statut, les Palestiniens vont rejoindre en 2015 la Cour pénale internationale (CPI), ce qui permet l'ouverture d'enquêtes sur des opérations militaires israéliennes dans les Territoires palestiniens. Les Etats-Unis et Israël dénoncent cette décision.

L'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) avait ouvert la voie en admettant en octobre 2011 l'Etat de Palestine comme un de ses membres à part entière. Israël et les Etats-Unis quitteront l'organisation en 2018, les seconds y reviendront en 2023.

2014, la Suède pionnière dans l'UE 

La Suède devient en 2014 le premier pays de l'UE à reconnaître l'Etat de Palestine, la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie et Chypre l'ayant fait avant de rejoindre l'Union européenne.

Cette décision de Stockholm, prise à un moment où les efforts pour résoudre le conflit israélo-palestinien sont dans une impasse complète, entraîne des années de relations houleuses avec Israël.

2024, nouvel élan européen 

Dans un élan conjoint, l'Espagne et l'Irlande, tous deux membres de l'UE, ainsi que la Norvège, ont mardi formellement emboîté le pas à la Suède, alors qu'une reconnaissance formelle de l'Etat palestinien a été longtemps vue par les pays occidentaux comme devant être la résultante d'un processus de paix avec Israël.

Les chefs de gouvernement maltais et slovène s'étaient joints le 22 mars au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et à leur homologue irlandais pour se dire, dans une déclaration commune, "prêts à reconnaître la Palestine" si "les circonstances sont les bonnes". Le 9 mai, le gouvernement slovène a lancé ce processus de reconnaissance sur lequel le Parlement doit se prononcer d'ici au 13 juin.

Le président français Emmanuel Macron a de son côté franchi un cap en février, estimant que "la reconnaissance d'un Etat palestinien n'[était] pas un tabou pour la France". Mais Paris répète que cette décision unilatérale doit être prise au "bon moment" et être "utile dans une stratégie globale pour la solution politique".

L'Australie a également évoqué en avril la possibilité d'une telle reconnaissance.


Les États-Unis annulent la visite du commandant en chef de l'armée libanaise

Le président libanais Joseph Aoun félicite le nouveau commandant en chef de l'armée, Rodolphe Haykal, au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, au Liban, le 13 mars 2025. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun félicite le nouveau commandant en chef de l'armée, Rodolphe Haykal, au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, au Liban, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Une source fait part à Arab News des nombreuses préoccupations des Etats-Unis concernant l'armée
  • La décision a été prise quelques heures seulement avant son départ prévu et en dépit des nombreux préparatifs de la visite

BEYROUTH : L'administration américaine a brusquement annulé mardi les rencontres prévues à Washington avec le général Rodolphe Haykal, commandant de l'armée libanaise.

La décision a été prise quelques heures seulement avant son départ prévu et en dépit des nombreux préparatifs de la visite.

L'ambassade du Liban à Washington a annoncé l'annulation d'une réception qui avait été organisée en l'honneur du commandant de l'armée, exprimant sa gratitude pour la compréhension des invités et déclarant qu'elle les informerait d'une nouvelle date une fois fixée, sans donner d'autres explications à la communauté libanaise.

L'administration libanaise a considéré cette décision comme un message fort adressé à l'armée libanaise, d'autant plus que plusieurs sénateurs américains avaient directement critiqué le commandant de l'armée.

Haykal devait rencontrer de nombreux hauts fonctionnaires, notamment des représentants de la Maison Blanche, des membres du Congrès et des chefs militaires.

Selon une source militaire, l'annulation de la visite serait liée à la déclaration de l'armée libanaise, dimanche dernier, concernant les tirs de l'armée israélienne visant les casques bleus de la FINUL au Liban.

Dans un message publié dimanche sur X, l'armée avait accusé "l'ennemi israélien, qui s'obstine à violer la souveraineté libanaise, (de) déstabiliser le pays et d'entraver le déploiement complet de l'armée dans le sud".

Selon la source, cette déclaration a suscité des discussions au sein du Congrès sur "l'opportunité de poursuivre l'aide à l'armée libanaise".

La source a déclaré à Arab News que les Etats-Unis avaient de nombreuses préoccupations concernant les performances de l'armée libanaise, y compris "son incapacité à progresser dans les tâches qui lui ont été assignées pour s'attaquer de manière adéquate au Hezbollah".

La source a ajouté : "Les Etats-Unis sont également mécontents des positions adoptées par le commandement, y compris l'insistance à décrire Israël comme l'ennemi".

Le sénateur Joni Ernst, militaire à la retraite, a publié sur X : "Déçu par cette déclaration de (l'armée libanaise). Les FAL (Forces armées libanaises) sont un partenaire stratégique et - comme j'en ai discuté avec le CHOD (chef d'état-major de la défense) en août - Israël a donné au Liban une véritable occasion de se libérer des terroristes du Hezbollah soutenus par l'Iran. Au lieu de saisir cette opportunité et de travailler ensemble pour désarmer le Hezbollah, le CHOD rejette honteusement la faute sur Israël".

Le sénateur Lindsey Graham a également publié un message sur le site X, dans lequel il déclare : "Il est clair que le Liban n'a pas été désarmé : "Il est clair que le chef de la défense libanaise - en raison d'une référence à Israël comme l'ennemi et de ses efforts faibles et presque inexistants pour désarmer le Hezbollah - est un énorme revers pour les efforts visant à faire avancer le Liban. Cette combinaison fait que les forces armées libanaises ne sont pas un très bon investissement pour l'Amérique".

Pendant ce temps, Tom Harb, membre du Parti républicain d'origine libanaise, a déclaré sur X : "L'administration Trump est frustrée par le gouvernement et l'armée libanais. Ils ont annulé toutes les réunions prévues à Washington pour le commandant de l'armée libanaise Rodolphe Haykal demain, et l'ambassade du Liban à Washington a dû annuler une réception prévue en son honneur."

Il a remercié M. Graham "d'avoir pris note du comportement de l'armée libanaise et de la réticence du gouvernement libanais à prendre des mesures contre le Hezbollah et à mettre en œuvre la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies - au lieu de se contenter de blâmer Israël".

Il a déclaré que M. Graham avait "pris la bonne décision" en annulant la réunion avec M. Haykal, et a ajouté : "L'argent de nos impôts doit fournir un retour sur investissement au Liban. Espérons que le président Joseph Aoun interprétera très bien l'administration Trump et remplacera bientôt le chef de l'armée par quelqu'un désireux de faire le travail !"

Les responsables politiques libanais ont évité de commenter l'action des États-Unis, une source officielle ayant déclaré à Arab News que "l'affaire concerne l'armée libanaise."

Une source militaire libanaise a déclaré : "L'institution militaire a décidé de contenir ce qui s'est passé en n'amplifiant pas la question afin de préserver les intérêts de l'armée.

La source a réaffirmé que l'armée libanaise accomplissait toutes ses missions conformément à son plan visant à limiter à l'État les armes présentes sur le territoire libanais.

Il a ajouté que l'armée "poursuit sa mission au sud du fleuve Litani avec sagesse et dans le délai qu'elle s'est fixé pour la fin de l'année, après quoi elle poursuivra sa mission au nord du fleuve Litani, en appliquant les décisions de l'autorité politique".

M. Haykal avait précédemment indiqué lors de deux sessions du cabinet, alors qu'il faisait le point sur les réalisations de l'armée au sud du Litani, qu'Israël avait fait pression sur l'armée pour qu'elle pénètre dans les maisons des habitants du sud à la recherche d'armes appartenant au Hezbollah - une demande que M. Haykal a rejetée. Il a également souligné les attaques israéliennes qui entravaient les opérations de l'armée libanaise sur le terrain.

Conférence des investisseurs

Parallèlement aux développements politiques et militaires, le front de mer de Beyrouth a accueilli la conférence Beirut One intitulée "Beirut is Rising Again".

D'éminents investisseurs libanais et arabes, notamment une délégation d'Arabie Saoudite, ont participé à cet événement placé sous le patronage du président libanais qui a souligné dans son discours "l'ouverture du Liban sur son environnement arabe et international".

Il a souligné que "le Liban doit retrouver son rôle naturel d'acteur économique et culturel dans la région, de pont entre l'Orient et l'Occident, et de plateforme d'interaction et de coopération entre les entreprises, les investisseurs et les institutions de développement".

M. Aoun a souligné que le Liban s'était engagé sur "la voie des vraies réformes", notant que le gouvernement avait pris des mesures sérieuses pour reconstruire les institutions de l'État sur des bases solides et renforcer la sécurité intérieure.

Il a ajouté : "Les investisseurs qui viennent au Liban doivent être assurés que leur protection n'est pas soumise à des caprices politiques, mais qu'elle est au contraire fermement ancrée dans la loi.

Il a ajouté : "Nous ne recherchons pas un calme temporaire, mais une stabilité durable", soulignant que les réformes entreprises par le gouvernement n'étaient pas faciles.

"Nous nous heurtons à des résistances au sein même du système, car les changements réels affectent des intérêts bien établis, mais nous restons inébranlables", a déclaré M. Aoun.


Le prince héritier saoudien arrive à la Maison Blanche pour rencontrer Donald Trump 

 Le président américain Donald Trump accueille le prince héritier et Premier ministre du Royaume d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane sur la pelouse sud de la Maison Blanche. (AFP)
Le président américain Donald Trump accueille le prince héritier et Premier ministre du Royaume d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane sur la pelouse sud de la Maison Blanche. (AFP)
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  • Au cours de cette visite, le prince héritier et le président devraient discuter des relations entre leurs pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines
  • Des avions de chasse américains ont survolé la Maison Blanche dans le cadre d'une cérémonie officielle en l'honneur du prince héritier

WASHINGTON: Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane est arrivé mardi à la Maison Blanche à Washington, où il a été accueilli par le président américain Donald Trump.

Des avions de chasse américains ont survolé la Maison Blanche dans le cadre d'une cérémonie officielle en l'honneur du prince héritier.

Au cours de cette visite, le prince héritier et le président devraient discuter des relations entre leurs pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines, tandis que des questions d'intérêt commun seront également abordées, a rapporté l'agence de presse saoudienne.


La Palestine salue la résolution de l'ONU, une étape clé vers la reconnaissance de son statut d'État

Mahmoud Abbas, président de l'État de Palestine, s'exprime lors de l'Assemblée générale des Nations unies. (File/AFP)
Mahmoud Abbas, président de l'État de Palestine, s'exprime lors de l'Assemblée générale des Nations unies. (File/AFP)
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  • Les responsables palestiniens ont appelé à l'application immédiate de la résolution, soulignant la nécessité de rétablir une vie normale à Gaza
  • Réaffirmant son engagement en faveur de l'unité nationale, l'État de Palestine a déclaré qu'il était prêt à assumer toutes ses responsabilités dans la bande de Gaza dans le cadre d'un État palestinien unifié


DUBAI : L'État de Palestine s'est félicité mardi de l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution sur Gaza rédigée par les États-Unis, affirmant qu'elle réaffirme le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à un État indépendant.

Il a décrit cette résolution comme un pas important vers l'instauration d'un cessez-le-feu permanent et global et la garantie d'une aide humanitaire sans entrave.

Dans une déclaration, les responsables palestiniens ont appelé à la mise en œuvre immédiate de la résolution, soulignant la nécessité de rétablir une vie normale à Gaza, de protéger les civils, d'empêcher les déplacements et d'assurer le retrait total des forces israéliennes.

Ils ont ajouté que la résolution devait également soutenir les efforts de reconstruction, préserver la solution des deux États et mettre un terme à toute tentative d'annexion.

L'État de Palestine s'est dit prêt à travailler avec l'administration américaine, les membres du Conseil de sécurité, les pays arabes et islamiques, l'Union européenne, les Nations unies et tous les partenaires impliqués dans la déclaration de New York.

Les responsables ont déclaré qu'une telle coopération était essentielle pour mettre fin aux souffrances des Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, tout en avançant sur la voie politique d'une paix juste et durable fondée sur le droit international et le cadre de deux États.

Réaffirmant son engagement en faveur de l'unité nationale, l'État de Palestine a déclaré qu'il était prêt à assumer toutes ses responsabilités dans la bande de Gaza dans le cadre d'un État palestinien unifié.

La déclaration remercie également les pays qui se sont engagés à soutenir les efforts visant à mettre fin à l'occupation et à instaurer la liberté et l'indépendance palestiniennes, et qualifie la résolution d'étape importante vers la paix et la stabilité régionales et mondiales.