JERUSALEM: L'armée israélienne a affirmé mardi que ses munitions utilisées dimanche pour une frappe sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ne pouvaient pas avoir "à elles seules" provoqué l'incendie ayant fait ce jour-là, selon les autorités locales, 45 morts dans un camp de déplacés.
"Nos munitions, à elles seules, n'ont pas pu provoquer un incendie de cette ampleur", a dit le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne en évoquant les premiers éléments de l'enquête que l'armée dit mener sur cette frappe qui a choqué la communauté internationale.
Selon l'officier, l'armée a visé et tué deux hauts responsables du Hamas dans le nord-ouest de Rafah lors d'une frappe aérienne dimanche, à la suite de laquelle s'est déclaré un incendie ayant ravagé un camp de déplacés palestiniens situé selon lui "à distance" de l'endroit visé.
Selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le mouvement islamiste Hamas, la frappe israélienne a fait 45 morts, "dont 23, femmes, enfants et personnes âgées".
Lundi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié le drame d'"accident tragique".
L'amiral Hagari a affirmé que deux ogives de 17 kilogrammes d'explosifs chacune, "la plus faible (charge) que puissent utiliser" les avions de guerre israéliens, avaient été utilisés pour cette frappe, en "se basant sur des renseignements précis".
"Nous examinons toutes les possibilités, y compris l'option que des armes, stockées dans l'enceinte à côté de notre cible (...) aient pu exploser après la frappe", a-t-il ajouté.
"Malgré nos efforts pour limiter les victimes civiles, l'incendie qui s'est déclenché était inattendu et involontaire", a-t-il dit, précisant qu'une enquête était toujours en cours.
L'ONU a demandé à Israël une enquête "complète et transparente" sur cette frappe.