L'armée libanaise sous le feu des mitrailleuses israéliennes

Un poste de l'armée libanaise situé à la périphérie de la ville frontalière d'Alma el-Chaab a été ciblé par des tirs de mitrailleuses de l'armée israélienne ce mercredi. Aucun blessé n'a été signalé. (Reuters)
Un poste de l'armée libanaise situé à la périphérie de la ville frontalière d'Alma el-Chaab a été ciblé par des tirs de mitrailleuses de l'armée israélienne ce mercredi. Aucun blessé n'a été signalé. (Reuters)
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Publié le Jeudi 30 mai 2024

L'armée libanaise sous le feu des mitrailleuses israéliennes

  • Le commandant de la Finul a déclaré: «La mort et la destruction nous brisent le cœur»
  • Le Hezbollah a annoncé avoir attaqué «le matériel d'espionnage nouvellement installé sur le site d'Al-Raheb, le frappant directement et le détruisant»

BEYROUTH: Un poste de l'armée libanaise situé à la périphérie de la ville frontalière d'Alma el-Chaab a été ciblé par des tirs de mitrailleuses de l'armée israélienne mercredi. Aucun blessé n’a été signalé.

L'artillerie israélienne a également pris pour cible les banlieues de Mays el-Jabal, Wazzani, Jebbayn, Chihine et Kfarkela.

Le Hezbollah a déclaré avoir attaqué en représailles «le matériel d'espionnage nouvellement installé sur le site d'Al-Raheb, le frappant directement et le détruisant».

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a annoncé que les défenses aériennes avaient intercepté un «objet aérien suspect» dans la région de Ras Naqoura sans déclencher de sirènes.

«Des avions de guerre ont attaqué un bâtiment militaire qui abritait des membres du Hezbollah dans la région de Naqoura. Les chasseurs ont également attaqué des bâtiments du Hezbollah à Ramyah et à Al-Tiri, dans le sud du Liban», a-t-il ajouté. Un raid sur la ville de Naqoura a légèrement blessé plusieurs citoyens.

Le chef de la Force intérimaire des nations unies au Liban (Finul), le général Aroldo Lazaro, a exhorté toutes les parties à cesser le feu, à s'engager à nouveau en faveur de la résolution 1701 et à œuvrer en vue d'une solution politique et diplomatique, qui, selon lui, reste le seul moyen de débloquer la situation.

Par ailleurs, en raison de la situation sécuritaire dans la région, la Finul n'a pas organisé de célébrations à l'occasion de la Journée internationale des Casques bleus des nations unies, mercredi.

Dans un communiqué, le général Lazaro a déclaré: «La mort et la destruction que nous avons vues des deux côtés de la Ligne bleue nous brisent le cœur. Trop de vies ont été perdues et bouleversées. Des milliers de personnes sont toujours déplacées. Elles ont perdu leurs maisons et leurs moyens de subsistance. En tant que soldats de la paix, nous nous engageons quotidiennement pour restaurer la stabilité».

Les Casques bleus, qui représentent 49 pays, sont actuellement déployés dans le sud et fournissent régulièrement des rapports au Conseil de sécurité.

Hier, Jean-Yves Le Drian, l'envoyé spécial du président français au Liban, a rencontré le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammed Raad, dans son bureau, à Beyrouth.

En effet, M. Le Drian est arrivé mardi soir dans le cadre de sa sixième mission pour discuter avec les responsables libanais de l'évolution de la situation dans le pays.

M. Le Drian a tenu des réunions avec plusieurs hauts responsables, dont le Premier ministre sortant, Najib Mikati, le président du Parlement, Nabih Berri, ainsi que d’autres chefs de partis chrétiens de l'opposition et du bloc de la Modération nationale, principalement composé de députés sunnites.

Selon des informations divulguées, le haut responsable français a vivement souligné l’importance d’engager des consultations entre les parties prenantes libanaises pour désigner un président.

«Le Liban disparaîtra politiquement si la crise persiste et si le vide présidentiel demeure, ne conservant alors que son caractère géographique,» a averti M. Le Drian.

M. Berri a assuré à M. Le Drian qu'il «s'engagerait à appeler à des consultations sans conditions préalables  en vue de l'élection présidentielle et à entreprendre des votes successifs au Parlement avec une liste de candidats, jusqu'à ce qu'un nouveau président de la république soit élu.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.