Tunisie: une communauté musulmane se tourne vers l'IA pour préserver son héritage

Le Tunisien Said al-Barouni, bibliothécaire de 74 ans et membre de la branche islamique Ibadism, trie de vieux manuscrits à numériser pour des copies numériques, dans sa bibliothèque de Djerba, le 27 mai 2024 (Photo, AFP).
Le Tunisien Said al-Barouni, bibliothécaire de 74 ans et membre de la branche islamique Ibadism, trie de vieux manuscrits à numériser pour des copies numériques, dans sa bibliothèque de Djerba, le 27 mai 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 10 juin 2024

Tunisie: une communauté musulmane se tourne vers l'IA pour préserver son héritage

  • Les Kharijites dont est issu le courant ibadite, ont été historiquement ostracisés pour s'être rebellés contre le pouvoir sunnite
  • En Tunisie, les héritiers de l'ibadisme se sont concentrés à Djerba, refuge d'autres minorités comme les catholiques et la plus grande communauté juive du pays

DJERBA: Dans sa modeste maison de l'île tunisienne de Djerba, Said Al-Barouni s'est donné pour mission, à l'aide des technologies et de l'intelligence artificielle, de préserver l'héritage de sa communauté ibadite, un courant minoritaire et modéré de l'islam.

"Regardez ce que l'humidité de Djerba a fait à celui-ci", explique ce fonctionnaire à la retraite de 74 ans à l'AFP en feuilletant de sa main gantée un manuscrit religieux.

Depuis qu'il a pris, dans les années 1960, les rênes de la bibliothèque que la famille s'est transmise sur six générations, il s'est lancé dans une course contre la montre pour sauver un maximum de documents anciens.

La bibliothèque contient plus de 1.600 textes et ouvrages sur des sujets aussi variés que l'astrologie ou la médecine, dont certains remontent à l'an 1357.

Ce passionné continue de collecter des documents dispersés au cours des siècles pendant lesquels la petite communauté ibadite de Tunisie, regroupée à Djerba (est), a dû pratiquer sa foi en catimini.

Selon la tradition, les Ibadites sont une branche des Kharijites, un courant extrémiste dont les partisans s'étaient retournés contre Ali, le quatrième calife de l'islam (656-661) et le pouvoir sunnite avant de s'éparpiller dans des coins reculés de la Libye, l'Algérie et la Tunisie actuelles ainsi qu'à Oman.

«Réfugiés»

"Pour préserver leur existence, les Ibadites se réfugièrent sur l'île de Djerba, dans le désert algérien et dans la zone montagneuse de Nefoussa en Libye", explique à l'AFP Zouhair Tighlet, un spécialiste de l'ibadisme.

Ils furent alors confrontés à deux options: "entreprendre une guerre sans fin et disparaître comme les autres minorités (religieuses, ndlr) ou accepter de devenir invisibles mais d'utiliser cette situation pour entamer une renaissance culturelle", ajoute l'expert djerbien.

Aujourd'hui, la majorité des manuscrits anciens dorment dans des bibliothèques familiales.

"Toutes les familles de Djerba possèdent une bibliothèque, même si une grande partie des manuscrits ont été vendus ou échangés", note M. Barouni, qui continue sa quête de livres anciens.

Dans une pièce aux fenêtres condamnées, des piles de documents s'entassent au milieu du bourdonnement de générateurs d'ozone, utilisés pour éliminer les moisissures.

Dans une autre, chaque texte est nettoyé et numérisé, "la seule solution" pour sauvegarder ces documents anciens, explique M. Barouni, dont l'association est aidée par des fidèles et quelques financements publics ou d'ONG.

Pour décrypter l'écriture arabe cursive ancienne, M. Barouni s'est servi d'un logiciel d'intelligence artificielle mis au point par la société Zinki, capable d'extraire un texte à partir d'une photo et le simplifier.

Selon Feras Ben Abid, le fondateur tunisien de Zinki, basé à Londres, son outil permet de déchiffrer une myriade de manuscrits anciens, inaccessibles au lecteur contemporain. A ses yeux, c'est aussi un "moyen de changer les idées fausses de certaines personnes sur des sujets", comme l'héritage ibadite.

«Opposés aux tyrans»

Les Kharijites dont est issu le courant ibadite, ont été historiquement ostracisés pour s'être rebellés contre le pouvoir sunnite, branche majoritaire de l'islam.

"Ils nous appellent les Kharijites (les "sortants" de l'islam), comme si nous étions contre la religion, alors que pas du tout, nous nous sommes simplement opposés aux tyrans", souligne M. Barouni.

Ceux qui se présentent comme les "démocrates de l'islam" ont pour tradition de confier à un conseil d'anciens la résolution des problèmes sociaux et politiques "dans le but de préserver la société ibadite", note l'expert.

En Tunisie, les héritiers de l'ibadisme se sont concentrés à Djerba, refuge d'autres minorités comme les catholiques et la plus grande communauté juive du pays avec plus de 1.500 membres.

Forte de cette diversité, reflétée dans des dizaines de monuments emblématiques, l'île touristique a été inscrite l'an passé sur la liste du patrimoine protégé par l'Unesco.

Les Ibadites, qui forment aujourd'hui les deux tiers d'environ 160.000 habitants, ont apporté "un urbanisme particulier qui est l'une des motivations" du label Unesco, selon le spécialiste.

Leur mode de vie frugal se reflète dans l'architecture de leurs mosquées, aux lignes simples, blanchies à la chaux et dotées de petits minarets. Tout cela découle de "leur doctrine consistant à ne pas être condescendant envers les autres", souligne M. Tighlet.

Certaines mosquées sont même souterraines "pour des raisons à la fois symboliques et de sécurité", tandis que d'autres en bord de mer surveillaient la côte à l'affût des navires ennemis.


Le Conseil de sécurité de l’ONU lève les sanctions contre le président syrien Ahmad al-Chareh

Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
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  • Résolution présentée par les États-Unis, qui retirent également de la liste le ministre de l’Intérieur Anas Hasan Khattab, adoptée avec 14 voix pour, aucune contre ; la Chine s’abstient
  • L’envoyé américain à l’ONU, Mike Waltz, déclare que le Conseil envoie « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie entre dans une nouvelle ère » après la chute du régime Assad en décembre dernier

NEW YORK: Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté jeudi la levée des sanctions visant Ahmad al-Chareh, retirant ainsi le président syrien de la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda, dans une décision largement considérée comme un signe de reconnaissance internationale du nouvel ordre politique post-Assad en Syrie.

La résolution 2729, déposée par les États-Unis, a été adoptée par 14 voix pour, aucune contre, et une abstention, celle de la Chine. Elle retire également le ministre syrien de l’Intérieur, Anas Hasan Khattab, auparavant désigné dans le cadre du même régime de sanctions.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, le Conseil a déclaré jeudi que les deux responsables ne sont plus soumis aux gels d’avoirs ni aux interdictions de voyager imposés par les précédentes mesures de lutte contre le terrorisme.

Al-Chareh est arrivé jeudi à Belém, au Brésil, pour la Conférence des Nations unies sur le changement climatique de 2025 (COP 30), et doit rencontrer le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche à Washington lundi.

Al-Chareh a dirigé la coalition Hayat Tahrir Al-Sham lors de l’offensive de décembre 2024 qui a renversé le régime Assad, après quoi il est devenu le dirigeant de facto de la Syrie.

Washington exhortait depuis plusieurs mois les quinze membres du Conseil de sécurité à assouplir les sanctions visant la Syrie et les responsables de son nouveau gouvernement.

Le représentant permanent des États-Unis auprès de l’ONU, Mike Waltz, a déclaré qu’en adoptant la résolution, le Conseil envoyait « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie est entrée dans une nouvelle ère depuis que Assad et ses associés ont été renversés en décembre 2024 ».

Il a ajouté : « Il existe aujourd’hui un nouveau gouvernement syrien, dirigé par le président Ahmad al-Chareh, qui travaille dur pour remplir ses engagements en matière de lutte contre le terrorisme et les stupéfiants, d’élimination de tout reste d’armes chimiques, et de promotion de la sécurité et de la stabilité régionales, ainsi que d’un processus politique inclusif, conduit et possédé par les Syriens eux-mêmes.

« Comme le président Trump l’a précédemment indiqué, la Syrie a désormais sa chance de grandeur. »

En rendant sa décision, le Conseil de sécurité a rappelé une série de résolutions précédentes visant Daech, Al-Qaïda et les groupes qui leur sont affiliés, et a réaffirmé son « engagement fort en faveur de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de la République arabe syrienne ».

Le texte de la résolution, consulté par Arab News, souligne que le retrait des responsables syriens de la liste est conforme aux efforts visant à promouvoir « la reconstruction à long terme, la stabilité et le développement économique » du pays, tout en maintenant l’intégrité du cadre mondial des sanctions antiterroristes.

La résolution salue l’engagement de la République arabe syrienne à garantir « un accès humanitaire complet, sûr, rapide et sans entrave » conformément au droit humanitaire international ; à lutter contre le terrorisme, y compris les combattants terroristes étrangers, ainsi que les individus, groupes, entreprises et entités affiliés à Daech ou Al-Qaïda ; à protéger les droits humains et à assurer la sécurité de tous les Syriens, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse ; à poursuivre les efforts de lutte contre les stupéfiants ; à promouvoir la justice transitionnelle ; à œuvrer pour la non-prolifération et l’élimination des restes d’armes chimiques ; à renforcer la sécurité et la stabilité régionales ; et à mener un processus politique inclusif, dirigé et possédé par les Syriens eux-mêmes.

Le Conseil a exprimé son attente que les autorités syriennes respectent ces engagements et contribuent à la stabilité régionale.

Al-Chareh avait été sanctionné par l’ONU en mai 2014, lorsque Hayat Tahrir Al-Sham, alors affiliée à Al-Qaïda, avait été ajoutée à la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda. Cette désignation imposait une interdiction de voyager et un gel des avoirs qui devaient rester en vigueur pendant plus d’une décennie.

Le vote de jeudi au Conseil de sécurité fait suite à la décision de Washington, en mai, de lever la plupart des sanctions américaines contre la Syrie. Ces mesures, instaurées en 1979 et considérablement élargies après le déclenchement de la guerre civile syrienne en 2011, limitaient le commerce, l’investissement et les exportations d’énergie. Bien que la majorité de ces restrictions aient été levées, certaines dispositions du Congrès restent en place dans l’attente d’un examen ultérieur.

En retirant officiellement Ahmad al-Chareh de la liste, la résolution du Conseil de sécurité est considérée comme un tournant dans l’engagement international envers les nouvelles autorités syriennes.

Des diplomates ont décrit cette décision à la fois comme une reconnaissance pragmatique des nouvelles réalités sur le terrain et comme une incitation à poursuivre la coopération en matière d’accès humanitaire, de lutte contre le terrorisme et de réforme politique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: les paramilitaires annoncent leur accord pour une proposition de trêve humanitaire

Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise. (AFP)
Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise. (AFP)
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  • "En réponse aux aspirations et aux intérêts du peuple soudanais, les Forces de soutien rapide (FSR) affirment leur accord pour s'engager dans la trêve humanitaire"
  • "Bientôt, nous vengerons ceux qui ont été tués et maltraités (....) dans toutes les régions attaquées par les rebelles", a dit le général dans un discours télévisé

PORT-SOUDAN: Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise.

"En réponse aux aspirations et aux intérêts du peuple soudanais, les Forces de soutien rapide (FSR) affirment leur accord pour s'engager dans la trêve humanitaire" proposée en septembre par les pays médiateurs du Quad, les Etats-Unis, l'Egypte, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

"Les FSR attendent de (...) commencer des discussions sur les arrangements pour la cessation des hostilités", affirme le communiqué publié sur leur chaine Telegram en saluant les efforts de médiateurs.

De son côté, le chef de l'armée soudanaise, Abdel-Fattah Al-Burhane, a déclaré que ses forces continuaient "de défaire l'ennemi et de sécuriser l'Etat soudanais jusqu'à ses frontières".

"Bientôt, nous vengerons ceux qui ont été tués et maltraités (....) dans toutes les régions attaquées par les rebelles", a dit le général dans un discours télévisé.

Après une réunion au sommet sur cette proposition portée par Washington, l'administration pro-armée basée à Port-Soudan avait fait savoir mardi qu'elle comptait poursuivre la guerre tout en présentant un plan pour "faciliter l'accès à l'aide humanitaire" et "la restauration de la sécurité et de la paix".

Cette réunion à Port-Soudan était intervenue après des nouveaux efforts de l'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos, de faire avancer le plan présenté mi-septembre par le Quad.

"Massacre" 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait encore exhorté mardi les belligérants à "venir à la table des négociations" et "mettre fin à ce cauchemar de violence".

Le conflit entre l'armée et les paramilitaires, qui a éclaté en 2023, a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire contemporaine, selon l''ONU.

Des images satellite analysées par le laboratoire de l'université américaine de Yale montrent des "activités d'élimination des corps" dans la ville d'El-Facher, prise par les paramilitaires, avec notamment des traces "correspondant à des fosses communes".

Depuis la prise le 26 octobre de cette ville du Darfour, dans l'ouest du Soudan, l'ONU a fait état de massacres, viols, pillages et déplacements massifs de population.

De multiples témoignages, étayés par des vidéos publiées par les paramilitaires des FSR sur les réseaux sociaux, décrivent des atrocités dans cette région coupée du monde.

Selon le rapport du Humanitarian Research Lab (HRL), des données aériennes récentes indiquent aussi qu'"un massacre est en cours sur le site de l'ancien hôpital" pour enfants.

Depuis la chute d'El-Facher, les violences continuent dans la région du Darfour, où est située la ville, mais les combats se concentrent au Kordofan, une région stratégique du centre du Soudan car située entre la capitale Khartoum, contrôlée par les militaires, et le Darfour, aux mains des paramilitaires.

 


L'armée israélienne annonce avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région. (AFP)
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  • "L'armée israélienne a lancé une série de frappes contre des cibles militaires du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué
  • L'armée israélienne avait appelé plus tôt jeudi des habitants de trois villages du sud du Liban à évacuer leurs logements, en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du Hezbollah dans cette région

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région.

"L'armée israélienne a lancé une série de frappes contre des cibles militaires du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Le mouvement libanais soutenu par l'Iran avait déclaré jeudi matin rejeter toute "négociation politique" entre le Liban et Israël, proposée par des émissaires.

L'armée israélienne avait appelé plus tôt jeudi des habitants de trois villages du sud du Liban à évacuer leurs logements, en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du Hezbollah dans cette région.

"L'armée israélienne va bientôt frapper les infrastructures militaires appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans tout le sud du Liban, en réponse aux tentatives interdites de cette organisation de reprendre ses opérations dans la région", a écrit le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne en langue arabe, sur X, en appelant les habitants de trois villages, Aita al-Jabal, al-Taybeh et Tayr Debba, à immédiatement quitter leurs logements.

Il a ensuite appelé à évacuer un bâtiment et ses environs du village de Zawtar El Charqiyeh, dans la même zone.

Dans une déclaration séparée, la porte-parole du gouvernement israélien, Sosh Bedrosian, a déclaré plus tôt qu'Israël prendrait des mesures pour garantir le respect du cessez-le-feu dans le sud du Liban.

"Israël continuera à défendre toutes ses frontières et nous continuons à insister sur la pleine application de l'accord de cessez-le-feu", a déclaré Mme Bedrosian aux journalistes.

"Nous ne permettrons pas au Hezbollah de se reconstruire", a-t-elle ajouté.

Un cessez-le-feu a mis fin en novembre 2024 à une guerre entre le Hezbollah et Israël. Ce dernier a poursuivi ses attaques contre les bastions du mouvement armé au Liban, affirmant vouloir l'empêcher de reconstituer ses forces.

Le Hezbollah a affirmé jeudi son "droit légitime" à se défendre face à l'intensification des attaques israéliennes.