Un important commandant du Hezbollah tué dans une frappe israélienne au Liban

Plus de huit mois de violences ont fait au moins 467 morts au Liban, dont environ 90 civils et près de 304 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises. (AFP).
Plus de huit mois de violences ont fait au moins 467 morts au Liban, dont environ 90 civils et près de 304 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises. (AFP).
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Publié le Mercredi 12 juin 2024

Un important commandant du Hezbollah tué dans une frappe israélienne au Liban

  • Selon une source militaire libanaise, la frappe aérienne a eu lieu dans la ville de Jouaiyya, à environ 15 km de la frontière israélienne, et a causé la mort de trois personnes en plus du commandant
  • Le commandant "est le plus important du Hezbollah à être tué jusqu'à présent depuis le début de la guerre", a affirmé cette source, sans préciser son rôle précis

BEYROUTH: Un important commandant militaire du Hezbollah a été tué mardi soir dans une frappe israélienne dans le sud du Liban, a confirmé le mouvement chiite libanais allié du Hamas palestinien.

"C'est avec une grande fierté et un grand honneur que la Résistance islamique annonce le martyre du commandant Taleb Sami Abdallah, connu sous le nom de +Hajj Abou Taleb+, né en 1969 dans la ville d'Adchit dans le sud du Liban, qui est monté en martyr sur le chemin de Jérusalem", a écrit le mouvement.

Selon une source militaire libanaise, la frappe aérienne a eu lieu dans la ville de Jouaiyya, à environ 15 km de la frontière israélienne, et a causé la mort de trois personnes en plus du commandant.

Le commandant "est le plus important du Hezbollah à être tué jusqu'à présent depuis le début de la guerre", a affirmé cette source, sans préciser son rôle précis dans le mouvement chiite libanais.

Dans un second communiqué, le Hezbollah a annoncé le décès d'un autre membre du mouvement, Mohammad Hussein Sabra, survenu selon une source proche du mouvement dans la même frappe fatale à Taleb Sami Abdallah.

Sans commenter directement cette frappe, l'armée israélienne a indiqué avoir mené mardi des bombardements dans un secteur du sud du Liban d'où le Hezbollah avait lancé en matinée "environ 50 roquettes".

Les échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont gagné en intensité au cours des derniers jours, en pleine guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien.

Plus de huit mois de violences ont fait au moins 467 morts au Liban, dont environ 90 civils et près de 304 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises.

En janvier dernier, le Hezbollah avait annoncé la mort de Wissam Tawil, décrit comme "un commandant de la force al-Radwan", son élite du Hezbollah, dans une frappe israélienne.

Il s'agissait alors du plus haut responsable militaire du Hezbollah tué depuis que le mouvement libanais a débuté, le 8 octobre, ses tirs contre Israël pour soutenir le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités. De part et d'autre de la frontière, des dizaines de milliers d'habitants ont été déplacés par les combats incessants.

Après des tirs de roquettes et de drones du Hezbollah ayant provoqué des incendies dans le nord d'Israël, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé la semaine dernière qu'Israël était "prêt pour une opération très intense" à sa frontière avec le Liban.


Trump affirme qu'Israël est prêt à finaliser un cessez-le-feu à Gaza

Les troupes israéliennes se déploient à un poste frontalier entre Israël et la bande de Gaza, le 1er juillet 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Les troupes israéliennes se déploient à un poste frontalier entre Israël et la bande de Gaza, le 1er juillet 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Israël a accepté les conditions nécessaires pour finaliser le cessez-le-feu de 60 jours, au cours duquel nous travaillerons avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre », a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.
  • Cette déclaration intervient alors que l’armée israélienne poursuit et élargit son offensive dans le territoire palestinien, ravagé par près de 21 mois de guerre.

WSAHINGTON : Donald Trump a assuré mardi qu'Israël avait accepté de finaliser les termes d'un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, et appelé le Hamas à accepter ce qu'il a qualifié d'"ultime proposition".

"Mes représentants ont eu aujourd'hui une réunion longue et productive avec les Israéliens sur Gaza", a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social.

"Israël a accepté les conditions nécessaires pour finaliser le cessez-le-feu de 60 jours, au cours duquel nous travaillerons avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre", a-t-il ajouté.

"Les Qataris et les Egyptiens, qui ont travaillé d'arrache-pied pour contribuer à la paix, présenteront cette proposition ultime", a poursuivi M. Trump, en disant "espérer, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas acceptera cet accord, car la situation ne s'améliorera pas - ELLE NE FERA QU'EMPIRER".

Le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer se trouvait mardi à Washington pour y rencontrer des hauts responsables à la Maison Blanche.

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir étendu son offensive dans la bande de Gaza, où ses opérations ont fait 26 morts, selon les secours palestiniens, à quelques jours d'une rencontre entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Donald Trump à Washington.

Plus tôt mardi, le président américain a déclaré qu'il se montrerait "très ferme" avec le Premier ministre israélien pour obtenir un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Très ferme, très ferme", a répondu Donald Trump comme on lui posait une question sur son attitude envers le chef du gouvernement israélien lors de sa visite prévue lundi prochain à Washington.

"Nous espérons que cela va se produire, et nous espérons que cela arrivera dans le courant de la semaine prochaine", avait-il dit à un journaliste qui lui demandait si une trêve dans le territoire palestinien pourrait survenir d'ici la visite aux Etats-Unis de M. Netanyahu.

La résolution rapide de la guerre de 12 jours entre Israël et l'Iran a ravivé les espoirs d'un arrêt des combats à Gaza, où plus de 20 mois d'affrontements ont créé des conditions humanitaires catastrophiques pour une population de plus de deux millions de personnes.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.


Projection du documentaire "Rewriting Arab News" à l'ambassade de l'UE à Riyad

 Le film, présenté par le Global Arab Network basé à Londres, met en lumière la relance d'Arab News en 2018, à un moment où le Royaume lui-même se transforme. (Photo AN)
Le film, présenté par le Global Arab Network basé à Londres, met en lumière la relance d'Arab News en 2018, à un moment où le Royaume lui-même se transforme. (Photo AN)
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  • L'ambassadeur de l'UE : "Vous faites partie de la Vision 2030 et beaucoup d'entre vous dans cette salle incarnent cette nouvelle Arabie saoudite".
  • Faisal J. Abbas : "Ce documentaire raconte un petit chapitre, certes passionnant, de l'histoire de notre journal et de notre pays.

RIYAD : une projection spéciale du documentaire Rewriting Arab News a eu lieu mardi à l'ambassade de l'UE, dans le cadre des célébrations du 50^e anniversaire du premier journal de langue anglaise d'Arabie saoudite.

Présenté par le Global Arab Network basé à Londres, le film met en lumière la relance d'Arab News en 2018, à un moment où le Royaume-même est en pleine transformation.

Une cérémonie organisée en l'honneur du journal a réuni les ambassadeurs européens en Arabie saoudite et d'autres invités de marque, notamment des dignitaires saoudiens, des diplomates, des décideurs politiques, des professionnels de l'industrie des médias et des membres du personnel du bureau d'Arab News à Riyad.

Christophe Farnaud, ambassadeur de l'Union européenne en Arabie saoudite, a déclaré lors de la cérémonie : « C'est un grand plaisir d'être ici avec vous à l'occasion du 50^e anniversaire d'Arab News. »

Il a ajouté : « Vous ne vous contentez pas de couvrir l'actualité, vous l'analysez également. Vous décryptez l'actualité mondiale, nationale et régionale. Vous favorisez également le dialogue et les commentaires. Vous offrez un espace ouvert dont tous les pays ont besoin.

Et je pense que cela arrive au bon moment, dans le Royaume en ce moment même. Vous faites également partie de la Vision 2030, et je dois dire que cette nouvelle Arabie saoudite se retrouve dans nombre d'entre vous dans cette salle. »

Les ambassadeurs européens en Arabie saoudite et d'autres invités de marque ont assisté à une cérémonie organisée en l'honneur d'Arab News. (Photo AN)
Les ambassadeurs européens en Arabie saoudite et d'autres invités de marque ont assisté à une cérémonie organisée en l'honneur d'Arab News. (Photo AN)

« C'est une position que nous ne soutenons pas seulement, mais que nous admirons également, d'une certaine manière. Mes collègues européens, qui sont venus en nombre ce soir, partagent probablement mon avis. »

« Je tiens une fois de plus à vous féliciter, vous et votre équipe d'Arab News, pour votre travail. »

Faisal Abbas, rédacteur en chef d'Arab News, a également pris la parole lors de la cérémonie : « Au nom de la famille Arab News, nous souhaitons exprimer notre gratitude à l'ambassadeur de l'UE au Royaume pour avoir organisé cette cérémonie de projection dans le cadre des célébrations de notre 50^e anniversaire cette année. »

« Ce documentaire relate un épisode passionnant de l'histoire de notre journal et de notre pays, car il retrace une période de transformation et d'évolution passionnante. »

« Bien sûr, Arab News n'aurait pas été là où il est aujourd'hui sans le travail acharné, la passion et le dévouement de mes prédécesseurs, les rédacteurs en chef, et bien sûr, sans nos fondateurs, les frères Hafez, qui ont lancé le journal en 1975. »

Une partie du documentaire est racontée par le prince Turki Al-Faisal, ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis, qui revient sur les origines du journal.

Faisal Abbas, rédacteur en chef d'Arab News. (Photo AN)
Faisal Abbas, rédacteur en chef d'Arab News. (Photo AN)

Créé à Djeddah en 1975 par les frères Hisham et Mohammed Ali Hafiz, Arab News se voulait le porte-parole des Arabes en anglais, témoignant des transformations majeures survenues au Moyen-Orient.

En avril 2018, Arab News a remplacé son logo de 43 ans ainsi que sa devise : « La voix d'une région en mutation ». Le journal a été relancé avec un nouveau design et une nouvelle approche des articles qu'il estimait mieux adaptés à l'ère d'Internet.

En juin, un événement organisé par le Global Arab Network au Frontline Club de Londres a rendu hommage au journal et à ses fondateurs en projetant en avant-première le documentaire pour les principaux rédacteurs, journalistes, diplomates et analystes.

Interrogé mardi, après la projection, sur la question de savoir si le documentaire reflétait les changements qui s'étaient opérés dans la région, l'ambassadeur de l'UE Farnaud a répondu : « Je dirais même plus. Je veux dire, c'est l'une des incarnations de ces changements. »

« Le Royaume subit des changements incroyables. Arab News subit également des changements incroyables. J'ai également beaucoup apprécié le contexte historique lors de sa création en 1975, qui correspondait au nouveau rôle du Royaume. »

« Aujourd'hui, le Royaume est entré dans une nouvelle phase spectaculaire de transformation. Et nous voyons qu'Arab News passe, à sa manière, par une phase de transformation impressionnante, une transformation réussie. »

« J'ai été très impressionné. »

La philanthrope saoudienne Ameera Al-Taweel a également réagi au film : « Une grande partie de l'histoire de la transformation d'Arab News m'a rappelé la transformation qui s'est produite en Arabie saoudite en 2015 et 2016 pour arriver à la Vision 2030.

Arab News a été créé à Jeddah en 1975 par les frères Hisham et Mohammed Ali Hafiz. » (Photo AN)
Arab News a été créé à Jeddah en 1975 par les frères Hisham et Mohammed Ali Hafiz. » (Photo AN)

C'est à peu près à la même époque qu'Arab News a connu une transformation similaire. Il est très intéressant de voir comment il s'est aligné sur un dirigeant jeune (le prince héritier Mohammed bin Salman) qui injectait beaucoup de changements, croyait en la jeune génération et souhaitait préserver l'héritage tout en le développant.

« Ainsi, une grande partie de ce que j'ai vu dans le cadre de la Vision 2030, et bien sûr Son Altesse Royale le prince héritier Mohammed bin Salman, se produit dans les secteurs privé et public, y compris dans le secteur du journalisme, et les transformations qui s'y produisent. »

Bien qu'il ne soit arrivé qu'au printemps, Ville Linnala, chef de mission adjoint à l'ambassade de Finlande, a déclaré que le film soulevait des questions pertinentes.

« Je suis à Riyad et en Arabie saoudite depuis le 5 mai, je suis donc assez fraîche dans la région, mais je peux vraiment voir les questions qui ont été mentionnées et soulevées dans le documentaire », a-t-elle déclaré.

« Par exemple, lorsqu'il s'agit des droits des femmes et de toutes ces choses, et avec la Vision 2030 saoudienne qui se met en place et progresse. C'était vraiment intéressant à voir. J'ai beaucoup apprécié ce documentaire. »

Rewriting Arab News est un court-métrage sur la relance du journal et sa transformation numérique entre 2016 et 2018, présenté par Global Arab Network.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Irak: deux blessés par un des tirs de roquettes contre un aéroport 

Deux roquettes se sont abattues lundi soir sur l'aéroport de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, faisant deux blessés légers, a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité.
Deux roquettes se sont abattues lundi soir sur l'aéroport de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, faisant deux blessés légers, a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité.
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  • Une troisième roquette est tombée sur une maison dans la ville de Kirkouk, causant des dégâts matériels, a précisé ce responsable
  • "Une troisième roquette a touché une maison dans le quartier d'Uruba", situé au sud-est de l'aéroport, sans faire de blessé, a poursuivi le responsable

KIRKOUK: Deux roquettes se sont abattues lundi soir sur l'aéroport de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, faisant deux blessés légers, a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité.

Une troisième roquette est tombée sur une maison dans la ville de Kirkouk, causant des dégâts matériels, a précisé ce responsable.

"Deux roquettes Katioucha sont tombées dans la section militaire de l'aéroport de Kirkouk", a-t-il indiqué sous le couvert de l'anonymat car n'étant pas autorisé à parler aux médias, précisant qu'un des projectiles n'avait pas explosé.

"Une troisième roquette a touché une maison dans le quartier d'Uruba", situé au sud-est de l'aéroport, sans faire de blessé, a poursuivi le responsable.

L'attaque n'a pas été revendiquée.

Quelques heures plus tard, mardi matin, une autre source des services de sécurité a indiqué à l'AFP que le système de défense anti-aérienne avait repoussé au moins un drone près d'une raffinerie de pétrole dans la province de Salaheddine.

Le ministère irakien du pétrole a assuré qu'il n'y avait eu "aucun incident provoqué par la chute de projectiles étrangers à l'intérieur ou près de la raffinerie" de Baiji.

Dévasté par plusieurs décennies de conflits, d'attentats et de troubles en tout genre, l'Irak a récemment recouvré une certaine stabilité.

La semaine dernière, quelques heures avant qu'un cessez-le-feu ne mette fin à douze jours de guerre entre l'Iran et Israël, des drones non identifiés ont attaqué des systèmes radar sur deux bases militaires situées à Bagdad et dans le sud de l'Irak.

Le gouvernement a annoncé l'ouverture d'une enquête sur ces attaques, sans toutefois avoir identifié les auteurs à ce stade.