Le street art mondial déboule au Petit Palais, une première «  historique  »

Le petit palais, photo d'illustration. (AFP).
Le petit palais, photo d'illustration. (AFP).
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Publié le Mercredi 12 juin 2024

Le street art mondial déboule au Petit Palais, une première «  historique  »

  • Dans une salle aux murs rouges dédiée à la République, les artistes revisitent les codes de la Nation aux côtés d'Eugène Delacroix
  • Juste derrière, figure la Marianne à la larme de sang de Shepard Fairey, intitulée "Liberté, Égalité, Fraternité" et réalisée "en réponse aux attentats terroristes de 2015 à Paris"

PARIS: Une bombe aérosol géante affublée d'ailes d'ange trône au cœur du Petit Palais, à Paris, où une soixantaine d'artistes urbains internationaux ont investi l'espace avec environ 200 œuvres au milieu d'icônes des collections permanentes comme Delacroix.

C'est une première pour ce haut lieu des expositions d'art dans la capitale française. Jusqu'au 15 septembre, Shepard Fairey alias Obey (Etats-Unis), Invader (France), D*FACE (Royaume-Uni), Seth (France), Cleon Peterson (Etats-Unis), Hush (Royaume-Uni), Swoon (Etats-Unis, l'une des rares femmes), Vhils (Portugal), Inti (Chili), Add Fuel (Portugal) ou Conor Harrington (Irlande) offrent au public un étonnant voyage où leurs œuvres, majoritairement des toiles, dialoguent avec celles du XIXe siècle.

Un des meilleurs exemples est un tableau du Tunisien DaBro intitulé "Châtelet-les-Halles". Il représente une scène nocturne de rue, avec un danseur hip-hop qui se fond avec les scènes de genre du XIXe siècle qui l'entourent.

Idem pour la "Tour de Babel" de Seth, un empilement de livres anciens rejoignant un ciel multicolore, à l'orée d'une enfilade de salles aux boiseries précieuses.

L'un des espaces les plus spectaculaires, dans cette exposition intitulée "We are Here" (nous sommes là), est "la salle Concorde". Sont exposées, du sol au plafond, des dizaines de tableaux de street art représentant des figures humaines contemporaines ou leurs caricatures.

"Un hommage à l'ancien Salon des refusés de 1863 qui a accueilli les artistes de l'avant-garde exclus des cercles académiques", explique à l'AFP Mehdi Ben Cheikh, commissaire de l'exposition avec Annick Lemoine, directrice du Petit Palais.

Inclusion

"On l'a fait! Chacun a choisi son endroit et a pu voir ses œuvres mises en valeur et reconnues par l'institution", se félicite ce galeriste spécialisé depuis 20 ans dans le street art.

"C'est incroyable, je réalise un rêve, c'est un moment historique", commente, enthousiaste, D*FACE, quadra londonien. Lui a installé ses "ailes" d'ange (ou de casque de Gaulois), sa marque de fabrique, partout sur les statues dans l'une des coursives du Petit Palais. Sa bombe aérosol géante semble surgir du sol en mosaïque.

"Ces ailes connectent les gens avec mes œuvres dans la rue, chacun peut les interpréter à sa façon", dit-il.

Deux jours après les élections européennes et la poussée de l'extrême droite qui a provoqué un séisme en France, il dit espérer que l'exposition contribuera "à unir les gens plutôt qu'à les séparer, car l'art a la particularité d'être vraiment global, il ne s'occupe pas des divisions mais de l'inclusion", selon lui.

République

Dans une salle aux murs rouges dédiée à la République, les artistes revisitent les codes de la Nation aux côtés d'Eugène Delacroix.

Le Franco-Tunisien El Seed expose une calligraphie des paroles de "La Marseillaise" en bleu-blanc-rouge.

Juste derrière, figure la Marianne à la larme de sang de Shepard Fairey, intitulée "Liberté, Égalité, Fraternité" et réalisée "en réponse aux attentats terroristes de 2015 à Paris". C'est aussi lui qui avait créé l'affiche "Hope" de la campagne de Barack Obama en 2008.

"Avec la montée des nationalismes dans de nombreux pays, tout ce qui peut rappeler aux gens qu'on est tous sur la même planète, c'est bien. Ce que j'adore avec l'art urbain c'est que ça unit les gens partout, loin d'une pensée individualiste, protectionniste, égoïste, et ce moment est très important en ce sens", dit-il.

"Ça permet de rapprocher deux mondes qu'on pensait diamétralement opposés", acquiesce El Seed.

"Je me suis aperçu que les artistes jouaient un énorme rôle dans la réconciliation des Français avec les codes, c'est-à-dire que les Anglais et les Américains sont très fiers de leur drapeau, et nous, dès qu'on mettait le bleu-blanc-rouge, on était presque affilié au RN (ex-FN). Shepard a pris la chose au vol et il a fait la Marianne", souligne Mehdi Ben Cheikh.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.


La Riyadh Fashion Week ouvre ses portes aux marques internationales pour l’édition 2025

Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
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  • L’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week (16–21 octobre) inclura pour la première fois des marques internationales, aux côtés de designers saoudiens
  • L’événement vise à renforcer la place du Royaume dans l’industrie mondiale de la mode en créant des liens entre talents locaux et acteurs internationaux

DUBAÏ : Pour la première fois, l’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week ouvrira son calendrier aux marques internationales.

De retour pour sa troisième édition du 16 au 21 octobre, le rendez-vous de six jours présentera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, un showroom sélectionné avec soin, ainsi que des activations à l’échelle de la ville.

La liste des créateurs participants n’a pas encore été dévoilée.

Organisé par la Commission de la mode saoudienne, l’une des 11 commissions culturelles du ministère de la Culture d’Arabie saoudite, l’événement mettra également en lumière les talents locaux.

Le programme comprendra des pièces de haute couture, des tenues de soirée, du prêt-à-porter féminin et masculin, ainsi que du streetwear.

« La Riyadh Fashion Week est devenue une porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent comprendre et participer à l’avenir de l’industrie de la mode saoudienne », a déclaré Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode saoudienne, dans un communiqué.

« En accueillant le monde à Riyad, nous créons une plateforme unique où les leaders internationaux peuvent établir des liens concrets avec les acheteurs, les médias et les consommateurs locaux. »

« Dans le même temps, l’événement braque les projecteurs sur les talents saoudiens, dont la créativité va de l’artisanat au design contemporain, renforçant ainsi l’influence croissante du Royaume sur la scène mode internationale », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com