Graffiti: Le festival Shift22 célèbre une forme d'art autrefois réprimée à Riyad

Le festival présente des œuvres commandées et existantes de plus de trente graffeurs saoudiens et internationaux. (Photo AN/Huda Bashatah)
Le festival présente des œuvres commandées et existantes de plus de trente graffeurs saoudiens et internationaux. (Photo AN/Huda Bashatah)
L’art du graffiti, autrefois réprimé, est désormais mis à l’honneur au moment où la Commission des arts visuels présente son festival annuel d’art de rue, baptisé «Shift22». (Photo AN/Huda Bashatah)
L’art du graffiti, autrefois réprimé, est désormais mis à l’honneur au moment où la Commission des arts visuels présente son festival annuel d’art de rue, baptisé «Shift22». (Photo AN/Huda Bashatah)
La fresque de l'artiste saoudien Rexchouk est l’une des nombreuses œuvres présentées par des artistes célèbres et émergents au festival Shift22. (Photo AN/Huda Bashatah)
La fresque de l'artiste saoudien Rexchouk est l’une des nombreuses œuvres présentées par des artistes célèbres et émergents au festival Shift22. (Photo AN/Huda Bashatah)
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Publié le Jeudi 20 octobre 2022

Graffiti: Le festival Shift22 célèbre une forme d'art autrefois réprimée à Riyad

  • Le festival présente les œuvres de plus de trente artistes graffeurs saoudiens et internationaux, en se concentrant sur des peintures murales, des installations audio et vidéo, ainsi que des sculptures non conventionnelles
  • En plus des œuvres présentées par des artistes connus et émergents, comme le Saoudien Rexchouk, le festival organisera une série d’ateliers, de séminaires et d’activités mettant en lumière les différents éléments du street art

RIYAD: Les murs de l’enceinte de l’hôpital d’Irqah, que les jeunes habitants de Riyad considèrent comme hantés, ont été transformés en toile pour les graffeurs locaux et internationaux.

Autrefois réprimé, cet art est désormais célébré par la Commission des arts visuels du Royaume qui présente son premier festival annuel d’art de rue, baptisé «Shift22».

Le festival présente des œuvres commandées et existantes de plus de trente graffeurs saoudiens et internationaux, en se concentrant sur les peintures murales, les installations audio et vidéo, ainsi que les sculptures non conventionnelles construites en réutilisant les matériaux jetés au rebut de l’hôpital abandonné.

La directrice de la Commission des arts visuels, Dina Amin, déclare: «Shift22 s’inscrit dans le cadre des efforts de la commission pour célébrer et encourager les artistes visuels locaux et internationaux en fournissant des plates-formes d’échange et de dialogue. Ce festival est un exemple des nombreuses possibilités passionnantes d’arts visuels qui résultent de la croissance de la scène artistique locale.»

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L’œuvre de l’artiste saoudien Deyaa Rambo, Harwala, un mot arabe qui signifie «jogging», reflète une culture qui n’est capable d’aller de l’avant que grâce aux intentions. (Photo AN/Huda Bashatah)

L’œuvre de l’artiste saoudien Deyaa Rambo s’inspire de la transformation du pays et de sa réalité moderne. Harwala, un mot arabe qui signifie «jogging», reflète une culture qui n’est capable d’aller de l’avant que grâce aux intentions.

«En tant que culture, nous portons le passé et le présent pour marcher vers l’avenir. L’idée évoque la façon dont la culture avance vers le développement, mais pas à une vitesse incontrôlable: c’est une vitesse calculée », déclare M. Rambo à Arab News.

Issu d’une famille d’artistes, il attribue sa passion à l’environnement dans lequel il a grandi. Au début des années 2000, lorsque le graffiti commence à se faire connaître dans la région en tant que forme d’art légitime, il découvre la scène underground.

«En rencontrant d’autres graffeurs, j’ai été inspiré et je me suis rendu compte que je devais moi-même évoluer en tant qu’artiste», poursuit M. Rambo.

Après avoir créé une petite communauté d’individus partageant les mêmes idées, issues des bombes aérosol, participé à de petits projets et parfois vandalisé quelques rues, ils ont ouvert la première boutique de graffiti du Royaume: Dhad.

Localement, la famille Dhad a collaboré avec des écoles, des instituts, des expositions, des galeries et des entreprises comme Mercedes et HP pour concevoir des intérieurs et des extérieurs inspirants et uniques.
À l’échelle mondiale, le travail de la communauté a été reconnu et présenté lors d’expositions et d’événements à travers le Golfe et au-delà, notamment en Tunisie, au Maroc, en Malaisie, en Allemagne et en France.

«Dhad a essentiellement trait au style de vie du graffiti, fournissant des outils et des bombes aérosol aux artistes. C’est à ce moment-là que la communauté a été créée en Arabie saoudite», précise M. Rambo.

Puisant son inspiration dans des éléments fantastiques, sa pièce réinvente un Saoudien moderne comme une figure anonyme qui avance dans une dichdacha (vêtement long traditionnel) et un shemagh (accessoire vestimentaire).

Selon Deyaa Rambo, la responsabilité de la sensibilisation à cette forme d’art incombe aux artistes locaux, non seulement dans les espaces dédiés, mais aussi dans l’espace public, en adéquation avec l’esprit traditionnel du graffiti.

«C’est notre mission, parce que le graffiti a été critiqué dans le monde entier comme porteur de message négatif. L’art du graffiti ne se limite pas aux expositions ou aux musées. Il se trouve dans la rue, c’est un art pour tout le monde.»

L’artiste saoudienne Zeinab al-Mahoozi a débuté son aventure en 2011, grâce à sa curiosité, en utilisant des techniques de pochoir pour créer des œuvres d’art dynamiques et captivantes. Elle s’est fait la promesse que si elle réussissait sa première tentative avec cette technique, elle consacrerait une exposition entière à ses œuvres de rue.

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La fresque de Zeinab al-Mahoozi montre l’artiste libérant un oiseau dans un coin de l’univers. (Photo AN/Huda Bashatah)

Sa peinture murale est un autoportrait fantaisiste. Elle se montre en train de libérer un oiseau dans un coin de l'univers.

«Le graffiti est connu pour être une forme d’art illégale. Cependant, en tant qu’artistes de rue, le fait d’être soutenus par les institutions gouvernementales – que ce soit le ministère de la Culture ou les médias, entre autres – est un élément dont nous avions vraiment besoin. Nous en sommes très heureux et nous avons énormément de chance», souligne-t-elle.

Si Shift22 se consacre à la promotion des talents locaux, il crée également des opportunités d'échanges culturels en accueillant divers artistes du monde entier pour contribuer au festival.
L’artiste australien basé en Europe, James Reka, tout comme de nombreux autres graffeurs, a d’abord été initié à la scène underground par le biais du skateboard et de la culture hip-hop. Ses vingt ans d’expérience ont débuté par des graffitis traditionnels sous forme de lettres, qui se sont ensuite transformés en personnages et figures.

«Je suis très fier d’être invité en Arabie saoudite pour pouvoir laisser mon empreinte. C’est agréable d’être reconnu et de considérer le graffiti comme une forme d’art», déclare-t-il à Arab News.

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L’œuvre de l’Australien James Reka présente des mains colorées qui se tendent l’une vers l’autre pour montrer que l’amour et le sens de la communauté sont au cœur de la culture du graffiti. (Photo AN/Huda Bashatah)

Le travail de M. Reka est abstrait, mais il porte un message d’unité. Un examen plus approfondi de son travail nous permet de voir des mains colorées qui se tendent l’une vers l’autre, pour montrer que l’amour et le sens de la communauté sont au cœur de la culture du graffiti.

«Je suis heureux de pouvoir peindre, rencontrer de nombreux artistes locaux et partager des connaissances communes sur l’art, la créativité, la vie en général – nous sommes tous des enfants de cette planète. C’est parfois un tout petit monde. Même si je viens de l’autre bout du monde, nous avons énormément de choses en commun», renchérit M. Reka.

Le festival se déroule dans un hôpital abandonné, fidèle à la mode du graffiti vintage dans les espaces souterrains et déserts.

L’exposition a été organisée par l’agence artistique new-yorkaise Creative Philosophy. Le thème est celui des motifs géométriques pour établir un parallèle avec l’architecture de l’hôpital.

En plus des œuvres présentées par des artistes connus et émergents, comme le Saoudien Rexchouk et l’Américain d’origine turque Refik Anadol, le festival organisera une série d’ateliers, de séminaires et d’activités mettant en lumière les différents éléments du street art.

Le festival se poursuivra jusqu’au 30 octobre avec de la musique live, des boutiques de street wear, de stands de street food, des démonstrations de breakdance et de skateboard.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Dubai, Paris, Tokyo : un défilé panoramique sur rails en Suisse

Jessica Minh Anh a présenté “Luxury in Motion”, une campagne mode mêlant IA, haute couture européenne et style japonais. (Photo: fournie)
Jessica Minh Anh a présenté “Luxury in Motion”, une campagne mode mêlant IA, haute couture européenne et style japonais. (Photo: fournie)
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  • Jessica Minh Anh a présenté “Luxury in Motion”, une campagne mode mêlant IA, haute couture européenne et style japonais, tournée à bord du GoldenPass Express entre Montreux et les Alpes bernoises
  • Le projet, soutenu par plusieurs designers internationaux, met en scène le dialogue entre innovation technologique, silhouettes architecturales et paysages suisses, poursuivant la démarche avant-gardiste d’Anh

DUBAI: Un mélange transcontinental d’influences venues des Émirats arabes unis, du Japon, de la France et de l’Italie a occupé le devant de la scène cette semaine, alors que le mannequin et productrice de défilés Jessica Minh Anh organisait une campagne mode à bord du GoldenPass Express en Suisse.

Le projet a réuni des pièces de haute couture générées par IA depuis Dubaï, du tailoring européen classique et des tenues traditionnelles japonaises, le tout dans un décor en mouvement reliant la Riviera vaudoise aux Alpes bernoises.

La production, intitulée « Luxury in Motion », a été tournée dans la cabine Prestige du Montreux Oberland Bernois Railway. Anh a indiqué que les paysages suisses offraient un contraste naturel avec les éléments technologiques et stylistiques mis en avant tout au long du shooting.

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Plus tôt dans la journée, Anh s’était préparée pour la production dans un studio à Genève avant de partir pour Montreux dans un convoi de véhicules électriques. Son look d’ouverture présentait un ensemble en soie de Francesca Ruffini Stoppani (F.R.S), suivi d’autres pièces de la marque durant le trajet.

À la gare de Montreux, Anh est montée à bord du train en portant un accessoire de Johanna Braitbart. Fanny Moix, directrice marketing du MOB Railway, a indiqué que cette collaboration visait à mettre en valeur les panoramas de la ligne tout en y ajoutant une dimension créative contemporaine.

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La campagne a ensuite mis l’accent sur des designs intégrant technologie et silhouettes architecturales. Parmi elles figuraient une combinaison blanche de la marque dubaïote MAGNO MONTERO, qui utilise l’IA générative dans son processus créatif, ainsi qu’une robe brodée de la designer japonaise Yumi Katsura.

Lors du trajet retour, la production a alterné entre scènes tournées sur le quai et séquences mises en scène dans la cabine Prestige, capturant le contraste entre une couture technologique et le paysage alpin environnant. Un second look signé MAGNO MONTERO a clôturé la journée de tournage.

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Les préparatifs de la campagne, comprenant essais photo et planification, ont été effectués à Spaces Geneva, exploité par IWG. Cyrill Schuler, CEO d’IWG Suisse, Monaco & Gibraltar, a souligné que le profil international d’Anh trouvait un écho particulier auprès de la communauté d’affaires de l’entreprise.

Anh, qui a déjà produit des événements tels qu’un défilé solaire ou un show au sommet de la tour Eiffel, a indiqué qu’elle souhaitait poursuivre de nouveaux projets mêlant technologie, mode et collaborations transfrontalières.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


France 2 dupé par un humoriste dans son JT

France 2 a annoncé mardi soir avoir été trompé par un "humoriste adepte de canulars", qui s'était fait passer pour un consommateur adepte de coupons de réduction dans le journal de 20H de la chaîne publique diffusé lundi. (AFP)
France 2 a annoncé mardi soir avoir été trompé par un "humoriste adepte de canulars", qui s'était fait passer pour un consommateur adepte de coupons de réduction dans le journal de 20H de la chaîne publique diffusé lundi. (AFP)
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  • "Nous tenions à vous signaler qu'hier, lors de notre reportage sur les bons plans et les promotions dans les supermarchés, l'une des personnes interviewées a trompé une de nos journalistes en falsifiant son identité"
  • "Il s'agissait en fait d'un humoriste adepte de canulars", a-t-elle ajouté. Le 20H de France 2 a posté un message similaire sur le réseau social X

PARIS: France 2 a annoncé mardi soir avoir été trompé par un "humoriste adepte de canulars", qui s'était fait passer pour un consommateur adepte de coupons de réduction dans le journal de 20H de la chaîne publique diffusé lundi.

"Nous tenions à vous signaler qu'hier, lors de notre reportage sur les bons plans et les promotions dans les supermarchés, l'une des personnes interviewées a trompé une de nos journalistes en falsifiant son identité", a déclaré la présentatrice Léa Salamé lors du journal de 20H mardi.

"Il s'agissait en fait d'un humoriste adepte de canulars", a-t-elle ajouté. Le 20H de France 2 a posté un message similaire sur le réseau social X.

Le sujet en question du journal télévisé, intitulé "Les champions des promos", n'était plus visible en streaming sur le site de Franceinfo mardi soir mais faisait la part belle à un certain "Arnaud Rolland".

Filmé dans les rayons d'un supermarché, classeur de coupons de réduction à la main, ce trentenaire se félicitait en caisse d'avoir économisé trois euros, sous le regard envieux d'une autre cliente. La séquence se clôturait dans son appartement: "A la fin du mois quand je fais mes comptes, je sais que je suis gagnant".

Il s'agissait en fait de l'humoriste "Mehdi tu connais", adepte de canulars en tous genres sur les réseaux sociaux, qui a posté des extraits de la vidéo sur Instagram et TikTok sous l'intitulé "Je prank le JT de 20h00".

Dans un tout autre registre, France Télévisions avait présenté des excuses en octobre pour une fausse affirmation répétée dans deux de ses JT sur France 2, où il avait été dit par erreur que le professeur de lettres Dominique Bernard avait été tué en 2023 après avoir "montré des caricatures de Charlie Hebdo". Il s'agissait d'une confusion avec la mort du professeur Samuel Paty.


Le Red Sea International Film Festival : les prétendants aux prix — Partie 1

Une image tirée du film « Yunan », en compétition au festival. (Fourni)
Une image tirée du film « Yunan », en compétition au festival. (Fourni)
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  • Une première sélection de films internationaux explore l’exil, la mémoire, les liens familiaux et les traumatismes, du réalisme poétique à l’horreur
  • Cette première partie met en avant des auteurs du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique, illustrant la diversité créative du RSIFF 2024

DUBAÏ : Voici la première partie de notre aperçu des films en compétition lors de l’édition de cette année du Red Sea International Film Festival à Djeddah, qui se tient du 4 au 13 décembre.

‘Yunan’

Réalisateur : Ameer Fakher Eldin
Avec : George Khabbaz, Hanna Schygulla, Ali Suliman

Deuxième volet de la trilogie sur l’exil imaginée par le cinéaste syrien Ameer Fakher Eldin, le film suit Munir, un écrivain syrien installé en Allemagne, accablé par le poids mental de son déracinement. Il se rend sur de petites îles isolées, où il envisage le suicide. « Le personnage est né d’une exploration profonde de la condition humaine », confiait Fakher Eldin à Arab News en avril. « Je voulais sonder cette bataille silencieuse que nous menons en nous. Je viens du Golan occupé. Je ne suis pas parti à cause de la guerre — la frontière a été déplacée, me laissant déplacé. J’ai donc grandi en exil sans avoir été forcé de partir… Mon approche consistait à anatomiser l’esprit de l’exilé, en me connectant aux aspects universels de la perte, de la désillusion et de la quête de sens. »

‘Two Seasons, Two Strangers’

Réalisateur : Sho Miyake
Avec : Shim Eun-Kyung, Yuumi Kawai, Shinichi Tsutsumi

Le réalisateur japonais, lauréat du premier prix au Festival de Locarno, signe un délicat drame inspiré de deux œuvres du mangaka culte Yoshiharu Tsuge : Mr. Ben and His Igloo et A View of the Seaside. Miyake présente son histoire comme un film dans le film. Le premier récit suit Natsuo et Nagisa, deux solitaires en quête de lien dans une petite ville côtière. Ce film est écrit par Li, une cinéaste coréenne installée au Japon qui projette dans ses personnages ses propres sentiments d’errance. Pour « s’éloigner des mots », elle part dans une auberge de montagne reculée, où elle rencontre Benzo, un divorcé cynique.

‘Truck Mama’

Réalisatrice : Zippy Nyaruri
Avec : Evaline Wambua Mutuku

La cinéaste kényane Zippy Nyaruri a mis plusieurs années à réunir les fonds nécessaires pour achever ce documentaire consacré à Eva, mère célibataire et conductrice de poids lourds sur de longues distances. Elle doit affronter non seulement un métier dominé par les hommes, mais aussi les routes dangereuses d’Afrique de l’Est. Quand son camion tombe en panne entre le Kenya et le Soudan, « Eva doit puiser en elle toutes ses forces et est même contrainte de repenser son avenir », indique le synopsis.

‘Roqia’

Réalisateur : Yanis Koussim
Avec : Ali Namous, Akram Djeghim, Mostefa Djadjam

Dans Roqia, le réalisateur algérien affronte les traumatismes de sa jeunesse durant la Décennie noire — la guerre civile qui a duré de 1992 à 2002. Sans surprise, c’est un film d’horreur. L’histoire s’ouvre en 1993. Ahmed se remet d’un accident de voiture qui l’a laissé amnésique. Son village natal et même sa famille lui paraissent étrangers. Et il ignore pourquoi son index droit manque. Dans la temporalité contemporaine du film, on découvre un vieil exorciste musulman… lui aussi privé de son index droit. « Quand on ne traite pas les traumatismes vécus par les Algériens, peut-être que ce qui les a causés revient — non pas comme une menace, mais en arrière-plan », expliquait Koussim à GQ Middle East. « Il faut travailler sur ce traumatisme. Roqia n’apporte pas une solution, mais expose le problème. »

‘The World of Love’

Réalisatrice : Yoon Ga-Eun
Avec : Seo Su-Bin, Chang Hyae-Jin, Kim Jeong-Sik

Le drame de la cinéaste coréenne suit Lee Jooin, lycéenne de 17 ans dont un accès de colère provoque des répercussions inattendues sur son entourage — et sur elle-même. Après avoir réalisé deux films « en première personne » où le protagoniste apparaissait dans chaque scène, Yoon a expliqué à Variety que son nouveau projet « tentait une méthode d’observation à distance, une perspective en troisième personne », donnant à voir ce que font les autres personnages quand la protagoniste agit, et comment ces actions se répondent.

‘The Stories’

Réalisateur : Abu Bakr Shawky
Avec : Amir El-Masry, Nelly Karim, Valerie Pachner

Décrit par le RSIFF comme « un hommage vif et authentique à l’Égypte », le film s’inspire de la relation entre le père égyptien et la mère autrichienne du réalisateur — relation née d’un échange de correspondance dans les années 1960 (les parents apparaissent d’ailleurs dans le film). « C’est l’histoire de mondes qui se percutent, de mondes qui se rencontrent », expliquait Shawky au Hollywood Reporter. « C’est l’histoire de petites victoires et de petites gens qui tentent de faire de grandes choses. »

‘Sink’

Réalisatrice : Zain Duraie
Avec : Clara Khoury, Mohammad Nizar, Wissam Tobeileh

Le premier long-métrage de la réalisatrice jordanienne a été décrit par le Festival international du film de Toronto comme « un portrait magnifique d’une mère aux prises avec l’effondrement mental de son fils adolescent ». Tandis que le comportement de Basil lui vaut d’être expulsé de l’école et isolé socialement, sa mère Nadia refuse d’abandonner.

‘Nighttime Sounds’

Réalisateur : Zhang Zhongchen
Avec : Aline Chen, Gu Hanru, Li Yanxi

Le cinéaste autodidacte chinois a été salué dans son pays pour son mélange de surréalisme, de réalisme magique et de poésie. Qing, huit ans, vit avec sa mère dans un village rural paisible, tandis que son père travaille dans une ville lointaine. Un matin, elle rencontre un « enfant fantôme » à la recherche de sa mère disparue. « À travers des images oniriques et une bande-son envoûtante… Zhongchen tisse un puissant récit sur la mémoire, le manque, et les silences transmis d’une génération de femmes à l’autre », indique le synopsis du festival.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com