Les habitants de La Mecque accueillent les grâces de la saison spirituelle

 Les habitants de La Mecque ont toujours joué un rôle crucial dans l’accueil et le soutien des millions de musulmans qui viennent accomplir les rituels du Hajj. (Photo fournie)
Les habitants de La Mecque ont toujours joué un rôle crucial dans l’accueil et le soutien des millions de musulmans qui viennent accomplir les rituels du Hajj. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 19 juin 2024

Les habitants de La Mecque accueillent les grâces de la saison spirituelle

  • L’arrivée des pèlerins contribue également à renforcer l’activité économique et à dynamiser l’emploi local
  • Cette période revêt une grande importance spirituelle et favorise l’engagement communautaire pour les habitants de La Mecque

RIYAD: Pendant les jours sacrés du Hajj, on assiste à un afflux de pèlerins vers la Mecque. Par ailleurs, les habitants eux-mêmes accordent une importance encore plus grande aux pratiques islamiques telles que la prière et le jeûne.

Sami al-Alwani, un citoyen local, apprécie les aspects spirituels du pèlerinage et affirme que le Hajj n’est à aucun autre mois pareil.

«Cette tradition annuelle d’hospitalité, de joie et d’enthousiasme au cours de laquelle nous recevons les pèlerins de la Maison de Dieu se transmet de génération en génération», déclare-t-il dans un entretien accordé à Arab News.

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La mutawwif Wejdan Buqas avec des pèlerins malaisiens après le Hajj. (Photo fournie)

L’arrivée des pèlerins contribue également à renforcer l’activité économique et à dynamiser l’emploi local.

M. Al-Alwani poursuit: «En cette période, le taux d’occupation des hôtels est maximal, ce qui conduit à un pic économique notable dans le secteur de la restauration et des services.»

EN BREF

• Les habitants de la Mecque, y compris les jeunes hommes et femmes, se portent volontaires pour aider et guider les pèlerins.

• La période sacrée du Hajj fait également ressortir toute la compassion et la convivialité qui caractérisent les habitants de La Mecque.

«De nombreuses possibilités d’emploi sont proposées pendant la période du Hajj pour aider les pèlerins et les accompagner à Mina, à Arafat, à Muzdalifah et à la gare. Nous jouons également le rôle de superviseurs et les aidons à accomplir leurs obligations du Hajj. De nombreux bénévoles, notamment des jeunes hommes et femmes de La Mecque, participent aux programmes disponibles.»

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Les habitants de La Mecque ont toujours joué un rôle crucial dans l’accueil et le soutien des millions de musulmans qui viennent accomplir les rituels du Hajj. (Photo fournie)

M. Al-Alwani ajoute que les chemins de pèlerinage au cours des dernières années n’ont eu aucun effet négatif sur la population de La Mecque.

Wejdan Buqas est une mutawwif (une personne qui dirige les pèlerins dans les rites et les prières traditionnels du Hajj et de l’Omra) qui proposait autrefois de conduire les gens au mont Hira et dans d’autres lieux saints.

«Dans les années 1980, nous avions l’habitude d’accueillir les pèlerins, de les héberger chez nous et de les transporter à la mosquée Al-Tanaim, aux cimetières Al-Maala et au mont Hira. Nous les emmenions également dans de petits musées privés qui mettaient en valeur les coutumes des habitants de La Mecque, en leur parlant par exemple de nos célébrations de l’Aïd», soutient-elle, ajoutant que ces activités étaient désormais rationalisées par le gouvernement.

En raison du grand nombre de pèlerins, de nouveaux prestataires de services et entreprises à proximité répondent désormais à leurs besoins en leur fournissant logement, transport, soins médicaux et conseils. La période sacrée du Hajj fait également ressortir toute la compassion et la convivialité qui caractérisent les habitants de La Mecque.

Bakur Hemdi est originaire de La Mecque et issu d’une longue lignée de mutawwifs, dont son grand-père et son père. Il a suivi leurs pas et a pris ses fonctions à l’âge de 21 ans.

«En tant que mutawwif, mon rôle va au-delà du simple fait de guider les pèlerins à travers les rituels et les cérémonies du Hajj et de l’Omra», indique-t-il.

«Je suis un ambassadeur culturel. Je les aide à s’orienter dans les subtilités du paysage de la Mecque et m’assure qu’ils peuvent se laisser imprégner pleinement par le voyage spirituel qu’ils sont venus entreprendre.»

Il poursuit: «Grâce à mes interactions avec des pèlerins d’horizons différents, j’ai acquis une profonde appréciation de la richesse de leurs traditions et de la piété partagée qui les unit dans leur quête d’illumination spirituelle. Je suis très fier de préserver l’héritage de mes ancêtres, tout en m’adaptant aux besoins évolutifs des pèlerins d’aujourd’hui.»

Hayat Eid, qui est également issue d’une famille de mutawwifs, affirme que tout le monde à La Mecque travaille pendant le Hajj ou en profite pour faire un voyage.

«Nous réaliser des profits pour toute l’année pendant la saison du Hajj. Beaucoup de gens ne laisseront donc pas passer cette chance», précise-t-elle. «Par ailleurs, pour rire, nous nous posons mutuellement la question suivante: Hajj wala dajj? Cela signifie ‘Vous travaillez pendant le Hajj ou vous vous en allez?’»

Elle ajoute que de nombreuses femmes participent en préparant des desserts comme le maamoul et les gâteaux aux dattes à partager pendant l’Aïd.

Chaque activité contribue à la saison du Hajj – une période qui revêt une grande importance spirituelle et favorise l’engagement communautaire pour les habitants de La Mecque. Ces derniers jouent un rôle crucial dans l’accueil et le soutien des millions de musulmans qui viennent accomplir cet important devoir religieux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce au moins 20 morts dont des enfants dans deux frappes aériennes à Khan Younès

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
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  • L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent
  • Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre

TERRITOIRES PALESTINIENS: Au moins 20 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans deux frappes aériennes israéliennes nocturnes sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé vendredi la Défense civile du territoire palestinien.

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal.

Une autre a visé une seconde maison à proximité, tuant six personnes, a-t-il précisé.

Les victimes ont été transportées à l'hôpital européen de la ville, où les corps de plusieurs enfants ont été enveloppés d'un linceul par leurs proches, selon des photographes de l'AFP.

L'armée israélienne a seulement indiqué dans un communiqué avoir "éliminé plusieurs terroristes depuis les airs et le sol et démantelé de nombreuses infrastructures terroristes".

L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent.

Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre.

La guerre a Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

L'attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive dans laquelle au moins 42.847 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Trois journalistes tués au Liban, qui dénonce un «crime de guerre » israélien

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BEYROUTH: Trois journalistes ont été tués dans une frappe israélienne vendredi au Liban, le gouvernement dénonçant un "crime de guerre" au moment où Israël intensifie ses bombardements contre le Hezbollah tout en menant une offensive terrestre dans le sud du pays.

L'armée israélienne poursuit parallèlement son offensive dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah et lui aussi soutenu par l'Iran, où des frappes aériennes ont fait au moins vingt morts, selon la Défense civile.

Au Liban, la chaîne pro-iranienne Al Mayadeen a annoncé la mort d'un cameraman, Ghassan Najjar, et d'un ingénieur de radiodiffusion, Mohammad Reda, dans une frappe qu'elle a qualifiée de "délibérée contre une résidence de journalistes".

 


Blinken estime « vraiment urgent » de parvenir à une «solution diplomatique » au Liban

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a dit M. Blinken. (AFP)
"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a dit M. Blinken. (AFP)
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  • "Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la front
  • M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution

LONDRES: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé vendredi à Londres qu'il était "vraiment urgent" de parvenir à une "solution diplomatique" au Liban.

"Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la frontière entre Israël et le Liban", a déclaré M. Blinken après avoir rencontré le Premier ministre libanais Najib Mikati dans la capitale britannique.

La résolution 1701 adoptée en 2006 a mis fin à une guerre précédente entre le Hezbollah et Israël. Elle prévoit la cessation des hostilités entre les deux parties et stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution.

Il a également plaidé en faveur de la protection des civils, sans appeler à un cessez-le-feu.

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a-t-il ajouté.

M. Mikati n'a fait aucune remarque à la presse à l'occasion de sa rencontre avec M. Blinken.

La veille, au cours de la conférence sur le Liban à Paris, il avait déclaré que seuls l'État et l'armée libanaise devraient porter des armes.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, qui s'est entretenu séparément avec M. Blinken à Londres, a déclaré que le gouvernement libanais avait clairement fait savoir qu'il mettrait en œuvre la résolution 1701. "L'agression contre le Liban doit immédiatement cesser. Rien ne justifie sa poursuite", a dit M. Safadi.

Au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de la campagne de frappes aériennes israéliennes le 23 septembre, d'après un comptage de l'AFP reposant sur des données officielles.