En Algérie, dans un milieu d'hommes, deux pionnières de l'agriculture bio

Amira Messous (à gauche) et Ibtissem Mahtout vérifient les légumes qui poussent dans une serre de leur ferme à Douaouda, à environ 30 km à l'ouest de la capitale algérienne, le 30 mai 2024 (Photo, AFP).
Amira Messous (à gauche) et Ibtissem Mahtout vérifient les légumes qui poussent dans une serre de leur ferme à Douaouda, à environ 30 km à l'ouest de la capitale algérienne, le 30 mai 2024 (Photo, AFP).
Amira Messous (à gauche) et Ibtissem Mahtout (au centre) parlent à un client sur leur stand de fruits et légumes lors du marché du vendredi dans une ferme pédagogique à Zeralda, le 30 mai 2024 (Photo, AFP).
Amira Messous (à gauche) et Ibtissem Mahtout (au centre) parlent à un client sur leur stand de fruits et légumes lors du marché du vendredi dans une ferme pédagogique à Zeralda, le 30 mai 2024 (Photo, AFP).
Amira Messous (à gauche) et Ibtissem Mahtout (au centre) parlent à un client sur leur stand de fruits et légumes lors du marché du vendredi dans une ferme pédagogique à Zeralda, le 30 mai 2024 (Photo, AFP).
Amira Messous (à gauche) et Ibtissem Mahtout (au centre) parlent à un client sur leur stand de fruits et légumes lors du marché du vendredi dans une ferme pédagogique à Zeralda, le 30 mai 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 23 juin 2024

En Algérie, dans un milieu d'hommes, deux pionnières de l'agriculture bio

  • Après un master en biodiversité et écologie végétale obtenu à l'Université des sciences et de technologie Houari Boumediene, les deux amies ont quitté Alger pour revenir à la terre et se lancer dans une agriculture respectueuse des cycles naturels
  • Leur succès repose aussi sur une stratégie commerciale innovante qui mêle réseaux sociaux et proximité avec le consommateur

ALGER: Affairées dans leurs champs, Ibtissem Mahtout et Amira Messous examinent leur récente récolte de fraises, tomates et oignons dans leur ferme écologique, un projet peu commun en Algérie dans un milieu agricole encore très masculin.

"Dès que je suis sur le terrain, je suis heureuse. Du matin au soir, on est là. Pour moi c'est le plus beau métier au monde", lance fièrement à l'AFP Amira Messous, 28 ans, une botte de betteraves fraîchement sorties de terre à la main dans l'exploitation créée il y a quatre ans à Douaouda, à 30 km à l'ouest d'Alger.

Après un master en biodiversité et écologie végétale obtenu à l'Université des sciences et de technologie Houari Boumediene, les deux amies ont quitté Alger pour revenir à la terre et se lancer dans une agriculture respectueuse des cycles naturels, sans recours aux pesticides.

Selon le quotidien algérien Horizons, seules 4% des inscrits à la Chambre d'agriculture de la préfecture de Tipaza (à laquelle est rattaché la ferme bio) étaient des femmes en octobre 2023.

Au départ, "le fait de devoir s'intégrer (à un milieu d'hommes, ndlr), ça faisait un peu peur", confie Amira Messous. Mais "les agriculteurs sont contents de voir des femmes éduquées sur le terrain, ils prennent le temps de nous expliquer, ça valorise leur travail", estime-t-elle aujourd'hui.

"On a commencé avec un petit budget, 60.000 dinars algériens (environ 410 euros), juste pour acheter notre outillage de base", explique la cultivatrice, formée par le collectif Torba, une association qui défend une agriculture écologique. "On a appris à planter, à semer, à travailler le sol", raconte Ibtissem Mahtout, 29 ans.

Aujourd'hui, les deux associées emploient un ouvrier agricole à plein temps et jusqu'à huit saisonniers en période de récolte, sur leurs 1.300 mètres carré.

Vente sur Instagram 

Leur succès repose aussi sur une stratégie commerciale innovante qui mêle réseaux sociaux et proximité avec le consommateur.

Toutes les semaines, elles présentent, sur leur compte Instagram, leur panier de fruits et légumes que les clients intéressés peuvent réserver via Whatsapp, puis récupérer le vendredi matin -- premier jour du weekend en Algérie -- dans une ferme pédagogique à Zeralda, à quelques kilomètres de leurs champs.

"De temps en temps, on veut manger quelque chose de sain. Et en plus, quand j'ai découvert les ventes pour les abonnés, j'ai trouvé ces filles très sympas, je voulais les encourager", témoigne à l'AFP Fatma Zohra, une retraitée de 72 ans, cliente fidèle.

Chaque semaine, les deux exploitantes vendent entre 10 et 30 paniers dont la composition suit les saisons, souvent plus variée durant les beaux jours qu'en automne ou hiver.

Au-delà du marché paysan du vendredi, où d'autres producteurs viennent aussi proposer leurs produits, la ferme pédagogique est également un espace de rencontre où sont organisés des cours de cuisine, des activités artistiques et des visites pour enfants.


L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient avec Benjamin Netanyahu à Jérusalem 

L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
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  • "Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner"
  • Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza

JERUSALEM: L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner", a déclaré le bureau de Netanyahu.

Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza.

 


Frappe israélienne sur une route principale dans le sud du Liban: un mort 

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
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  • La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer
  • Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort"

BEYROUTH: Une frappe israélienne contre une voiture qui circulait sur la route reliant les principales villes du sud du Liban a tué un homme lundi matin, selon le ministère de la Santé, au moment où Israël intensifie ses attaques dans ce secteur.

La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer.

Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort".

Un journaliste de l'AFP a vu une voiture calcinée sur la route entre Saïda, principale ville du Liban sud, et Tyr, plus au sud. Des secouristes rassemblaient des restes humains, au milieu d'un embouteillage monstre sur cette route très fréquentée.

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.


Sanctions contre le Hezbollah: le Liban dit lutter contre le blanchiment d'argent

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
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  • La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah
  • Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du Hezbollah

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a affirmé dimanche à des responsables américains en visite au Liban que son pays appliquait "scrupuleusement" des mesures pour prévenir le blanchiment d'argent et le "financement du terrorisme".

Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah.

La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah, tout en continuant à exercer des pressions sur les autorités libanaises pour qu'elles désarment ce mouvement.

Dans un communiqué publié à l'issue de la rencontre, M. Aoun a déclaré avoir informé la délégation que "le Liban applique scrupuleusement les mesures adoptées pour prévenir le blanchiment d'argent, la contrebande ou leur utilisation dans le financement du terrorisme".

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change".

Le mouvement "utilise ces fonds pour soutenir ses forces paramilitaires, reconstruire son infrastructure terroriste et résister aux efforts du gouvernement libanais visant à affirmer son contrôle souverain sur l'ensemble du territoire libanais", indique le communiqué du ministère américain des Finances.

"Nous avons discuté des moyens avec lesquels nous pouvons collaborer pour stopper le flux d’argent en provenance d’Iran à destination du Hezbollah et créer un Liban plus sûr et plus prospère", a déclaré dimanche sur X le secrétaire adjoint au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, John Hurley, qui faisait partie de la délégation.

En septembre, l'émissaire américain Tom Barrack avait affirmé que le groupe recevait "60 millions de dollars par mois".

Affaibli par la guerre qui l'a opposé l'an dernier à Israël, le Hezbollah est sous intense pression pour désarmer.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre ses bastions au Liban.

M. Aoun a appelé dimanche à "faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques".