Au Liban, les chances de désescalade s’amenuisent, tandis qu'Israël et le Hezbollah se préparent à une guerre totale

Des volutes de fumée noire s'élèvent après une frappe aérienne israélienne qui a ciblé une maison dans le village de Khiam, au sud du Liban, près de la frontière israélo-libanaise, le 21 juin 2024. (AFP)
Des volutes de fumée noire s'élèvent après une frappe aérienne israélienne qui a ciblé une maison dans le village de Khiam, au sud du Liban, près de la frontière israélo-libanaise, le 21 juin 2024. (AFP)
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Publié le Mardi 25 juin 2024

Au Liban, les chances de désescalade s’amenuisent, tandis qu'Israël et le Hezbollah se préparent à une guerre totale

  • Les efforts des diplomates américains pour négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah dans le sud du Liban sont dans l’impasse
  • Dans ce contexte tendu, les actions du Hezbollah affectent non seulement le Liban, mais aussi la stabilité régionale

BEYROUTH: Les efforts des diplomates américains pour négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah dans le sud du Liban sont dans l’impasse, laissant la région au bord d'une véritable guerre.

Depuis le début des hostilités, le 8 octobre dernier, les deux parties ont intensifié leurs préparatifs militaires. Selon certaines informations, l'armée israélienne aurait autorisé des plans opérationnels pour des frappes à l'intérieur du territoire libanais.

Des rapports publiés par des médias proches du Hezbollah indiquent que la puissante formation chiite s'est en grande partie préparée à une éventuelle offensive israélienne, prévoyant de contrer divers scénarios militaires et de contrecarrer les attaques sur le sol libanais.

Le Liban, déjà miné par de profondes divergences politiques et une économie en ruine, est désormais confronté au spectre d'un conflit dévastateur qui pourrait compromettre sa fragile unité. Alors que les solutions diplomatiques s'essoufflent, la perspective d'une guerre se profile, suscitant de vives inquiétudes parmi les citoyens libanais et la communauté internationale.

Des images récentes diffusées par le Hezbollah, montrant des photos aériennes d'installations militaires israéliennes capturées par un drone « Hudhud » qui soulignent les redoutables capacités de la formation chiite. Toutefois, les images de Gaza dévastée par les conflits répétés entre le Hamas et Israël constituent un avertissement brutal quant au bilan humain et économique potentiel de la reprise de la guerre.

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Les forces de sécurité israéliennes inspectent les zones touchées par des roquettes lancées du sud du Liban à Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, près de la frontière libanaise, le 19 juin 2024. (AFP)

Depuis le 8 octobre, la frontière entre le Liban et Israël est le théâtre d'échanges de tirs quasi quotidiens entre le Hezbollah, des groupes militants palestiniens alliés et l'armée israélienne, qui ont fait plus de quatre cents morts au Liban.

La plupart des victimes sont des combattants et des cadres du parti, mais on compte également plus de quatre-vingts civils et non-combattants. Du côté israélien, seize soldats et onze civils ont été tués au cours des huit derniers mois.

Dans ce contexte tendu, les actions du Hezbollah affectent non seulement le Liban, mais aussi la stabilité régionale. La capacité à éviter ou à gérer une confrontation militaire directe avec Israël sera donc cruciale dans les jours à venir.

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La semaine dernière, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a mis en garde Chypre contre le fait de permettre à l'armée israélienne d'utiliser les aéroports de l'île pour bombarder le Liban si une véritable guerre éclatait. Cette mise en garde a provoqué une sorte de crise diplomatique. En effet, Chypre et le Liban entretiennent des relations étroites et historiques depuis des décennies, puisque l'île a accueilli des milliers de Libanais pendant la guerre civile qui a eu lieu entre 1975 et 1990.

Les signes d'inquiétude internationale se multiplient et confortent le sentiment d'une catastrophe imminente. Plusieurs ambassades et missions diplomatiques au Liban ont émis des avis invitant leurs ressortissants à quitter immédiatement le pays. Elles invoquent l'escalade des tensions et le risque d'un conflit plus large.

La récente décision du Koweït de déconseiller les voyages au Liban reflète une préoccupation plus large de la part des gouvernements étrangers.

Les remous internes au Liban accentuent sa vulnérabilité. Le pays, sans président depuis près de deux ans, est dirigé par un gouvernement intérimaire incapable de prendre des décisions cruciales dans un contexte de corruption endémique et d'effondrement économique.

En effet, plus de la moitié de la population libanaise dépend aujourd'hui de l'aide pour survivre, tandis que le reste de la population lutte pour subvenir à ses besoins et accéder à l'éducation, au carburant et à l'électricité.

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Cette photo prise le 8 janvier 2024 montre une bannière accrochée au bâtiment qui représente le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a été touché par une attaque de drone le 2 janvier 2024. (AFP)

La gravité de la situation du Liban est reflétée également par les récents événements survenus à l'aéroport international Rafik-Hariri de Beyrouth. Selon le journal britannique The Telegraph, le Hezbollah utiliserait l'aéroport pour faire passer en contrebande de grandes quantités d'armes iraniennes, y compris des missiles de courte portée, ce qui pourrait faire de ce site une cible pour les frappes aériennes israéliennes.

À Washington, l'administration américaine aurait rassuré les responsables israéliens sur le soutien indéfectible des États-Unis, promettant de fournir à Israël toute l'assistance nécessaire en matière de sécurité.

Cet engagement intervient alors que l'on signale une intensification des mouvements militaires, notamment le déploiement d'un porte-avions en Méditerranée orientale, une mesure interprétée comme une démonstration de force et la volonté de soutenir Israël dans toute confrontation militaire.

De son côté, Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a lancé un avertissement sans équivoque pour éviter que le Liban ne sombre dans le chaos et la destruction déjà observés à Gaza. La crainte de la communauté internationale est palpable, et pour cause: un nouveau conflit au Liban pourrait avoir des conséquences humanitaires et géopolitiques qui se répercuteraient sur l'ensemble du Moyen-Orient et bien au-delà.

 

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Des services de secours et de sécurité ainsi que des habitants se rassemblent autour d'une voiture touchée par une frappe israélienne dans la ville d'Al-Khiyara, dans la Bekaa occidentale au Liban, le 22 juin 2024. (AFP)

Selon Hareth Sleiman, universitaire et analyste politique, le Liban est effectivement en état de guerre depuis le 8 octobre. Pour lui, dans les jours à venir, Israël ne cherchera peut-être pas à envahir le Liban par voie terrestre, mais il pourrait intensifier les hostilités en poursuivant ses frappes aériennes, en ciblant des infrastructures susceptibles d'infliger des dommages importants.

«Les missiles qu'Israël a l'intention de lancer sont plus coûteux que les installations qu'ils détruiront», a indiqué M. Sleiman à Arab News, rejetant l'idée d'un «équilibre de la terreur» maintenu par le Hezbollah pour éviter la guerre.

«Les drones du Hezbollah, tels que le Hudhud, servent principalement à recueillir des renseignements et ne constituent pas une menace directe pour la sécurité d'Israël», a-t-il ajouté.

M. Sleiman rejette également les comparaisons entre le conflit qui a opposé Israël à l'Organisation de libération de la Palestine dans les années 1970-1980 et l'impasse actuelle avec le Hezbollah, arguant que le premier était considéré comme une menace existentielle alors que le second est ancré dans des préoccupations sécuritaires.

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Un chasseur multirôle de l'armée de l'air israélienne survole la zone frontalière entre le nord d'Israël et le sud du Liban, le 21 juin 2024. (AFP)

En ce qui concerne le déplacement de près de 60 000 résidents du nord d'Israël causé par les combats transfrontaliers avec le Hezbollah, M. Sleiman a souligné qu'il s'agissait d'une décision motivée par les craintes israéliennes d'un assaut similaire à l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël.

Il estime que même si Israël repousse le Hezbollah au nord du fleuve Litani, il ne sera pas en mesure d'éliminer totalement la menace qui pèse sur sa sécurité. Selon lui, la stratégie d'Israël vise plutôt à exercer une pression militaire sur le Hezbollah pour l'obliger à négocier le retour de ses citoyens dans les régions plus sûres du nord, reconnaissant ainsi tacitement la présence du Hezbollah dans le sud du Liban.

M. Sleiman brosse néanmoins un tableau sombre de la gouvernance du Liban, qu'il décrit comme en état de déliquescence. Le Hezbollah exerce une influence considérable; Najib Mikati joue le rôle d’un Premier ministre intérimaire et Nabih Berry, le président du Parlement, reste politiquement redevable au groupe.

Il affirme que la question du Hezbollah est une question politique fondamentalement interne et que, par conséquent, seules les parties prenantes libanaises peuvent résoudre les tensions qui la sous-tendent.

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Cette photo prise le 23 juin 2024 montre un bombardement israélien sur le village de Khiam, dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël. (AFP)

Les observateurs politiques estiment que le rôle prépondérant du Hezbollah dans la politique libanaise et ses velléités régionales plus larges compliquent les efforts qui visent à instaurer une paix durable. Depuis la guerre de 2006 avec Israël, le groupe a renforcé sa position, devenant un acteur incontournable de la gouvernance intérieure et une force redoutable dans les conflits régionaux, à l’instar de la guerre civile en Syrie.

Charles Jabbour, chef de la section médias et communication des Forces libanaises, déplore la polarisation croissante de la société libanaise.

Depuis le retrait des forces syriennes en 2005, le pays peine à se forger une identité nationale unifiée, l'influence du Hezbollah étant souvent considérée comme un facteur d'exacerbation des tensions sectaires.

«La division est flagrante», a expliqué M. Jabour à Arab News. «Les tentatives d'élection d'un président ont échoué à plusieurs reprises, le Hezbollah affirmant son propre programme sans tenir compte de l'État.»

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M. Nasrallah, que l'on voit ici en train de prononcer un discours retransmis en direct, a intensifié la rhétorique de la guerre en réponse à l'élimination de nombreux commandants du Hezbollah. (AFP)

Les actions et les alliances du Hezbollah ont également fait l'objet d'un examen et d'une condamnation au niveau international. Son rejet du tribunal international chargé d'enquêter sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Hariri en 2005, associé à des allégations d'implication dans des activités illicites telles que le trafic de drogue et le blanchiment d'argent, ont isolé encore davantage le Liban sur la scène internationale.

Par ailleurs, la menace d'une guerre a incité les autorités religieuses à organiser des réunions urgentes pour tenter de résoudre la crise croissante et ses ramifications potentielles. Depuis le siège du patriarcat maronite, des responsables, toutes confessions religieuses confondues, ont récemment lancé un appel à l'unité et au calme.

Dans une récente interview accordée à Al-Hadath, Raghida Dergham, fondatrice de l'Institut de Beyrouth, a mis en garde contre la dangereuse tangente géopolitique que prend le Liban et a souligné les interconnexions des dynamiques régionales, en particulier les liens du Hezbollah avec l'Iran et son influence plus large sur l'ensemble du Moyen-Orient.

Selon elle, le problème actuel réside dans l’interprétation de l'affirmation du Hezbollah selon laquelle il existe un lien entre Gaza et le Liban. «Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, détient 120 otages, tandis que Hassan Nasrallah en détient 4 millions», a déclaré Mme Dergham à la chaîne de télévision arabe Current Affairs. «La situation devient dangereuse. Ce qui peut arrêter la guerre israélo-libanaise, c'est l'Iran, bien plus que les États-Unis.»

Développant cette affirmation, elle a déclaré: «Comme l'Iran n'est actuellement pas prêt à faire la guerre à Israël et qu’il souhaite se réconcilier avec l'administration américaine, je pense que Nasrallah craint que des accords soient conclus dans son dos. C'est pourquoi il doit être très prudent dans la manière dont il aborde la question.»

Pendant que le Liban se prépare à un conflit que beaucoup jugent inévitable, la communauté internationale s'interroge sur la meilleure façon d'éviter ou de limiter la crise. Les appels à l'intervention diplomatique et à la médiation se font de plus en plus pressants, mais le réseau complexe d'alliances régionales et de griefs historiques complique les efforts qui ont pour but de trouver une solution pacifique.

Pour l'heure, le Liban reste au bord du gouffre. C’est une nation paralysée par ses propres divisions et par les pressions extérieures. La voie à suivre est incertaine et le sort de millions de personnes est en jeu.

Alors que les observateurs attendent, espérant un répit des tambours de guerre, le destin du Liban semble inexorablement lié à la géopolitique volatile du Moyen-Orient.

 


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com