Les Houthis attaquent un autre navire au large de l'île isolée de Socotra au Yémen

Les Houthis attaquent un autre navire au large de l'île isolée de Socotra au Yémen
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Publié le Mardi 25 juin 2024

Les Houthis attaquent un autre navire au large de l'île isolée de Socotra au Yémen

AL-MUKALLA : Les Houthis auraient attaqué un autre navire commercial dans le golfe d'Aden lundi, alors que la milice yéménite semble intensifier ses attaques contre les navires le long des principales routes maritimes.
L'agence britannique Maritime Trade Operations (UKMTO), qui suit les attaques contre les navires, a déclaré avoir reçu une alerte du capitaine d'un navire concernant une explosion à « proximité immédiate » du navire. Cela s'est produit dans une zone située à 246 milles nautiques au sud-est de Nishtun, une ville côtière de la province yéménite de Mahra, contrôlée par le gouvernement et proche de l'île isolée de Socotra, au Yémen.
« L'équipage est sain et sauf et le navire se dirige vers son prochain port d'escale », a déclaré l'agence.
C'était le deuxième incident signalé par l'UKMTO dans la région en l'espace de 24 heures. Le capitaine et l'équipage d'un navire ont abandonné le navire dimanche après qu'il ait été endommagé et ait pris l'eau à environ 96 milles nautiques au sud-est de Nishtun, a indiqué l'agence.
Dimanche, les Houthis ont revendiqué deux autres attaques contre des navires commerciaux. Un navire appelé Transworld Navigator a été attaqué par un drone chargé d'explosifs en mer Rouge, et un autre appelé Stolt Sequoia a été ciblé par des missiles balistiques dans l'océan Indien, a déclaré le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Sarea, dans un communiqué télévisé. Il a accusé les propriétaires des navires d'avoir violé l'interdiction de la milice de naviguer vers les ports israéliens. 
Selon l'application de suivi des navires Marine Traffic, le Stolt Sequoia est un pétrolier et un chimiquier battant pavillon libérien voyageant de Bahreïn vers la France.
Le Commandement central des États-Unis a indiqué dimanche soir que les Houthis auraient utilisé un drone pour frapper le Transworld Navigator, un navire de transport de marchandises en vrac battant pavillon libérien, propriété et exploité par des Grecs, voyageant de Malaisie vers l'Égypte.
« Aujourd'hui, à 4 heures du matin (heure de Sanaa), l'équipage a signalé des blessures mineures et des dommages modérés au navire, mais celui-ci a poursuivi sa route », a déclaré l'armée américaine.
Depuis le début de leurs attaques contre les navires en novembre, les Houthis ont coulé deux navires, en ont saisi un et ont tiré des centaines de missiles balistiques, de drones et de bateaux télécommandés chargés d'explosifs sur des navires commerciaux et militaires en mer Rouge, dans le golfe d'Aden et dans l'océan Indien, dans le cadre d'une campagne visant, selon eux, à faire pression sur Israël afin qu'il mette un terme à sa guerre à Gaza.
Les Yéménites ont contesté les revendications des Houthis concernant leur soutien au peuple palestinien, accusant les dirigeants de la milice d'utiliser l'indignation publique au Yémen face au meurtre de civils à Gaza pour tenter de détourner l'attention de leurs propres problèmes internes, y compris le ressentiment croissant du public concernant leur incapacité à payer les employés du secteur public, et pour recruter et rallier le public yéménite contre leurs opposants au Yémen.
Parallèlement, des Yéménites de toutes les couches de la société et des organisations de défense des droits de l'homme ont lancé une campagne en ligne pour attirer l'attention mondiale sur le sort de dizaines d'employés yéménites de l'ONU et d'autres organisations internationales qui sont détenus par les Houthis.
La milice a enlevé une cinquantaine de personnes à Sanaa ce mois-ci, suscitant de vives critiques de la part de l'ONU et des groupes de défense des droits locaux et internationaux.
Dans cette campagne en ligne, les Yéménites demandent à l'ONU et à la communauté internationale dans son ensemble de prendre davantage de mesures contre les Houthis afin d'obtenir la libération des travailleurs détenus, et de dénoncer la milice pour la torture et la terreur qu'elle inflige au peuple yéménite.
Dans un message publié sur le réseau social X, l'Association des mères de personnes enlevées [Abductees' Mothers Association], une organisation représentant des milliers de femmes proches de prisonniers civils, a écrit : « Tolérer les Houthis n'apportera pas la paix et la sécurité au Yémen.
« Ce silence sur leurs méfaits leur sert de justification indirecte. L'ONU doit adopter une position plus ferme et les obliger à mettre fin à leurs crimes contre l'humanité et à libérer rapidement et sans condition toutes les personnes enlevées. »
Riyadh Aldubai, militant yéménite des droits de l'homme, a exhorté l'ONU et les donateurs internationaux à condamner la répression des Houthis contre les travailleurs yéménites et à transférer les bureaux de leurs agences dans la ville d'Aden contrôlée par le gouvernement, avertissant que les Houthis continueront leurs abus des droits s'ils ne sont pas punis.
« L’ONU et les donateurs doivent faire face à cette escalade avec fermeté. Ils doivent condamner les enlèvements, appliquer des mesures strictes et déplacer les opérations pour réduire le contrôle des Houthis. Il est temps de prendre position », a-t-il déclaré dans un message sur X. 
 


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com