Des Omanais redécouvrent un village englouti par le désert

Des maisons abandonnées dans le village omanais de Wadi al-Murr, à environ 400 km (250 miles) au sud-ouest de la capitale Mascate. L'avancée des sables du désert a laissé peu de traces de l'existence de Wadi al-Murr, mais les anciens habitants, bien que résignés à sa destruction, tentent de préserver sa mémoire. (MOHAMMED MAHJOUB / AFP)
Des maisons abandonnées dans le village omanais de Wadi al-Murr, à environ 400 km (250 miles) au sud-ouest de la capitale Mascate. L'avancée des sables du désert a laissé peu de traces de l'existence de Wadi al-Murr, mais les anciens habitants, bien que résignés à sa destruction, tentent de préserver sa mémoire. (MOHAMMED MAHJOUB / AFP)
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Publié le Dimanche 10 janvier 2021

Des Omanais redécouvrent un village englouti par le désert

  • Ce phénomène n'est cependant pas spécifique au sultanat d'Oman. Il est attribué par les spécialistes au changement climatique et a été observé dans différentes régions du monde
  • La mosquée du village est notamment réapparue en partie grâce au mouvement des sables

WADI AL MURR : Le sable du désert a tout envahi, ne laissant que peu de vestiges apparents du village omanais de Wadi al-Murr, mais d'anciens habitants et des visiteurs curieux viennent explorer et redécouvrir le hameau englouti. 

"Toutes les habitations du village ont été envahies par le sable qui les a assaillies il y a 30 ans, et a poussé les habitants à quitter leurs demeures, d'après ce que racontent les anciens", explique Salem al-Arimi.

Originaire du village, cet Omanais embrasse d'un regard nostalgique l'étendue de sable, les quelques arbres squelettiques et les restes de murs en pierre émergeant ici et là.

Quelques toits, des pans de mur et des morceaux de bois, c'est tout ce qui témoigne aujourd'hui de la présence passée d'une population sur le site. Celui-ci a été déserté il y a quelques décennies, face à l'avancée inexorable du désert.

Ce phénomène n'est cependant pas spécifique au sultanat d'Oman. Il est attribué par les spécialistes au changement climatique et a été observé dans différentes régions du monde.

Les populations concernées ont peu de moyens pour y faire face et les habitants de Wadi al-Murr ont ainsi dû renoncer à leurs activités pastorales et été contraints à l'exode rural.

Nostalgie 

Situé au fond d'une vallée à près de 400 km au sud-ouest de la capitale omanaise Mascate, Wadi al-Murr est aussi coupé des principales routes par une piste de 3 km difficilement praticable.

Son isolement, et le fait que le village, qui comptait une trentaine d'habitations et 150 habitants, ne soit connecté ni au réseau électrique ni à celui de distribution de l'eau, a contribué à sa décrépitude.

Mais cela n'empêche pas d'anciens habitants nostalgiques d'y revenir, tout comme certains adeptes du trekking, amoureux des randonnées dans le désert.

Mohammed al-Ghanbousi, un ancien résident, explique que le mouvement des dunes, instables, fait que certaines habitations ont aujourd'hui émergé en partie du désert.

La mosquée du village est notamment réapparue en partie grâce au mouvement des sables.

Cela a incité "des nostalgiques à visiter le village dont les structures solides, car construites en pierre, tiennent debout", dit M. Ghanbousi.

Et "le village a été intégré récemment dans des circuits de trekking et attire des amateurs de photographie", ajoute-t-il.

"Lorsque ma mère a appris que certaines habitations étaient réapparues, elle m'a demandé de l'emmener dans son ancien village", confie de son côté Mohamed al-Alaoui. "Elle veut souvent y revenir et elle se plait à y raconter ses souvenirs en versant quelques larmes."

Force de la nature 

"Ce qui m'a étonné c'est la force de la nature qui a pu effacer la trace de tout un village", s'émerveille Rached al-Ameri, un touriste local venu avec deux amis de la ville de Sour, à des centaines de kilomètres, pour découvrir le village ensablé.

"Mais ce qui est plus étonnant c'est comment ce village, avec ses vieux murs, résiste à ces assauts", ajoute-t-il.

Selon lui et d'anciens habitants, Wadi al-Murr pourrait facilement figurer dans les circuits touristiques d'Oman. 

D'autant que le sultanat, qui dépend à 70% du pétrole, tente de diversifier son économie et développe notamment le tourisme.

Oman a attiré trois millions de touristes en 2019, selon les statistiques officielles. Comme partout, le pays a toutefois vu son flux de touristes réduit comme une peau de chagrin l'année dernière à cause de la pandémie de nouveau coronavirus.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.