Gaza: 21 malades du cancer évacués vers l'Egypte via un point de passage israélien

D'après Mohammad Zakut, un haut responsable du ministère de la Santé à Gaza, près de 5.000 malades ont été évacués depuis le début de la guerre, mais 25.000 autres «ont aussi besoin d'un traitement à l'étranger». (AP)
D'après Mohammad Zakut, un haut responsable du ministère de la Santé à Gaza, près de 5.000 malades ont été évacués depuis le début de la guerre, mais 25.000 autres «ont aussi besoin d'un traitement à l'étranger». (AP)
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Publié le Vendredi 28 juin 2024

Gaza: 21 malades du cancer évacués vers l'Egypte via un point de passage israélien

  • Vingt-et-un malades atteints de cancer ont été évacués de la bande de Gaza assiégée vers l'Egypte jeudi, via le point de passage israélien de Kerem Shalom
  • Selon des sources humanitaires, la moyenne des camions entrant dans le territoire palestinien est inférieure à 90 par jour,

LE CAIRE: Vingt-et-un malades atteints de cancer ont été évacués de la bande de Gaza assiégée vers l'Egypte jeudi, via le point de passage israélien de Kerem Shalom, a annoncé à l'AFP une source médicale de l'hôpital d'Al-Arich, dans le Sinaï égyptien.

"Ils vont être transférés vers les Emirats arabes unis pour leur traitement", a précisé cette source qui a requis l'anonymat. "Il s'agit de la première évacuation", a-t-elle ajouté, depuis que le passage de Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, a fermé début mai après qu'Israël en a pris le contrôle du côté palestinien.

L'Egypte et Israël se renvoient la responsabilité de la fermeture de Rafah. Les autorités égyptiennes refusent de gérer le passage en coordination avec la partie israélienne, préférant une coopération avec des instances internationales et palestiniennes.

Depuis, l'aide internationale entre, en quantité insuffisante, depuis Kerem Shalom, non loin de Rafah, devenu l'unique passage pour l'entrée de l'aide dans le territoire menacé de famine.

Mais selon des sources humanitaires, la moyenne des camions entrant dans le territoire palestinien est inférieure à 90 par jour, alors que l'ONU estime qu'un minimum quotidien de 500 camions est nécessaire pour répondre aux besoins de base des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza.

D'après Mohammad Zakut, un haut responsable du ministère de la Santé à Gaza, près de 5.000 malades ont été évacués depuis le début de la guerre, mais 25.000 autres "ont aussi besoin d'un traitement à l'étranger".

Parmi eux, on compte 10.200 cas de cancer, dont près d'un millier d'enfants, et 250 d'entre eux "doivent quitter Gaza immédiatement", a-t-il déclaré aux journalistes jeudi.

«Plus de 10 000 patients»

L'armée israélienne a évoqué jeudi une coordination "avec des responsables du gouvernement américain, d'Egypte et de la communauté internationale" pour "le passage de 68 enfants malades et blessés accompagnés de leurs proches depuis la bande de Gaza".

"La nouvelle de l'évacuation médicale d'enfants gravement malades de Gaza, la première depuis le 7 mai, est une démarche bienvenue", a déclaré Hanan Balkhy, directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Méditerranée orientale.

"Mais plus de 10.000 patients ont toujours besoin de soins médicaux en dehors de Gaza", a-t-elle souligné sur X, appelant à l'ouverture "urgente" de "couloirs d'évacuation" via "toutes les routes possibles".

L'ONU a tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises sur la crise humanitaire dans la bande de Gaza, où la nourriture et d'autres produits essentiels deviennent de plus en plus difficiles à obtenir.

En raison des pénuries de carburant, le Croissant-Rouge palestinien a annoncé jeudi qu'il avait été contraint d'immobiliser plus d'un tiers de sa flotte d'ambulances.

Dans les rares hôpitaux encore debout à Gaza, de nombreux patients ayant survécu aux raids israéliens doivent être abandonnés ou meurent d'infections à cause du manque de simples gants, masques ou savon, ont affirmé des soignants américains revenant du territoire palestinien.

En près de neuf mois de guerre entre Israël et le Hamas palestinien, au moins 37.765 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement local dirigé par le Hamas.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque de commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.