Ivan Jablonka: «étudier Goldorak» pour comprendre les quadras

Une personne déguisée en Goldorak lors de la 3e exposition du Festival des Héros consacrée à la culture fantastique et au divertissement le 12 novembre 2016 à Marseille (Photo, AFP)
Une personne déguisée en Goldorak lors de la 3e exposition du Festival des Héros consacrée à la culture fantastique et au divertissement le 12 novembre 2016 à Marseille (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 10 janvier 2021

Ivan Jablonka: «étudier Goldorak» pour comprendre les quadras

  • Lignée familiale, congénères, système scolaire, culture de masse, grands événements: Ivan Jablonka balaie tout ce qui l'a façonné personnellement
  • «Pour comprendre mon enfance, la nôtre, il faut étudier le script de Goldorak, il faut étudier l'apparition de jeux vidéo comme Pac Man ou Space Invaders»

PARIS: « Pour comprendre mon enfance, la nôtre, il faut étudier le script de Goldorak », dit Ivan Jablonka, historien de l'enfance qui s'attaque dans « Un garçon comme vous et moi » à une autre jeunesse: la sienne, et celle des quadragénaires. 

« Un garçon comme vous et moi » (Seuil), son dernier livre, est un essai que l'auteur de « Laëtitia ou la fin des hommes » définit comme une « autobiographie de genre ». 

« Mon point de départ c'est la construction du garçon en moi: quelle est l'éducation de garçon que j'ai reçue, à la fin du XXe siècle? », explique-t-il. 

Lignée familiale, congénères, système scolaire, culture de masse, grands événements: Ivan Jablonka balaie tout ce qui l'a façonné personnellement, et qui, au-delà, a imprégné la jeunesse des Français nés comme lui vers le milieu des années 70. En 1973, le concernant. 

« Pour comprendre mon enfance, la nôtre, il faut étudier le script de Goldorak, il faut étudier l'apparition de jeux vidéo comme Pac Man ou Space Invaders, ce que j'appelle la démocratisation du porno à travers le célèbre film du samedi soir sur Canal+ » , dit-il. Avant de préciser: « Mais moi plutôt que Goldorak, je préférais les séries de filles comme Candy ». 

Génération de Macron 

C'est la génération de Zinédine Zidane, Benjamin Biolay, Jamel Debbouze, ou encore Emmanuel Macron. 

Elle s'est éveillée à la politique lors d'une présidence de François Mitterrand qui lui a paru interminable. Dans son enfance, le média de masse archidominant est la télévision. Elle a connu les dernières années du service militaire. Et elle a pu renouer le contact, une fois adulte, grâce aux moteurs de recherche internet et aux réseaux sociaux naissants. 

Ivan Jablonka s'en est largement servi pour contacter d'anciens camarades de primaire et de collège, et retracer leur parcours. Comparés au sien, qu'il décrit comme « linéaire », il en a découvert de très différents, de plus cahoteux. Dans un même contexte pourtant. 

« J'ai eu le sentiment que je n'avais pas une grande individualité au fond. C'est pour ça que c'est un portrait de groupe, de génération », résume l'historien. « C'est ce que j'ai appris sur moi-même: quand on travaille sur sa jeunesse, sur son parcours, on s'aperçoit qu'on n'est pas unique, on appartient à une génération, et que c'est cette génération qui nous construit, à travers une société, une histoire, des collectifs et un genre ». 

L'autobiographie a été renouvelée au XXIe siècle par une multitude de tentatives: autobiographie intellectuelle avec « Esquisse pour une auto-analyse » de Pierre Bourdieu (2004), scolaire avec « Chagrin d'école » de Didier Pennac (2007), sociale avec « Retour à Reims » de Didier Eribon (2009), autobiographie culturelle collective avec « Les Années » d'Annie Ernaux (2008), ou encore généalogique avec « Mes ancêtres les Gauloises » d'Elise Thiébaut (2019). 

« Je me reconnais dans le travail de Didier Eribon », confie Ivan Jablonka. 

L'exercice peut parfois paraître égotique, quand l'écrivain fait parler ses camarades d'enfance... de lui. « Je me souviens de ta satisfaction quand les profs de français rendaient les rédacs et que tu avais une bonne note », écrit l'un d'eux. 

L'auteur revendique pourtant la méthode, celle d'une recherche de sources extérieures multiples: « C'était une manière de sortir de moi, d'accueillir tous les points de vue qui n'émanent pas de moi-même ». Et « les témoignages sur moi sont assez durs en fait. Sans complaisance ». 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com