Législatives : Le Front républicain "tel qu'on le définissait est largement mort"

Short Url
Publié le Lundi 01 juillet 2024

Législatives : Le Front républicain "tel qu'on le définissait est largement mort"

La question des désistements aux législatives va rythmer les premières heures de la campagne du second tour, mais leur traduction dans les urnes reste incertaine tant "le Front républicain tel qu'on le définissait encore en 2022 est largement mort", estime Céline Bracq, directrice générale de l'institut Odoxa.

 

- L'appel au "Front républicain" anti-RN a-t-il encore un impact ?

"Le Front républicain tel qu'on le définissait encore en 2022 est largement mort. A l'époque certains étaient choqués par les propos de Mélenchon qui disaient +pas une voix pour le RN+ sans appeler à voter clairement pour Emmanuel Macron. Aujourd'hui, le plus clair de chez Ensemble et Gabriel Attal disent la même chose. Pas une voix pour le RN".

"Mais attention quand on regarde ce que nous disaient la semaine dernière les sympathisants de gauche dans leur report de voix, même leur choix n'était pas si établi que ça. 50% disaient vouloir voter pour le centre, 10% pour le RN, et 40% disaient vouloir s'abstenir. Ils disaient leur manque de motivation pour aller se déplacer et voter pour les candidats soutenant Emmanuel Macron. Et ce alors qu'ils sont les plus motivés à faire battre le Rassemblement national. Et c’est là que sera le vrai enjeu".

 

- Le RN a-t-il encore des réserves de voix ?

"Ils ont moins besoin de réserves de voix mais oui ils en ont, au sein des sympathisants de droite LR. Encore plus lorsqu'ils sont face à un candidat de gauche. Dans ces conditions, ce qui ressortait la semaine dernière est que deux fois plus de sympathisants LR votent pour le Rassemblement national plutôt que pour la gauche".

"Ca veut dire aussi qu'ils peuvent jouer un vrai rôle dans la majorité relative ou absolue du RN. Dans un duel RN-Ensemble le sympathisant LR vote encore largement plus pour Ensemble, à 60%, contre 20% pour le RN et 20% d'abstention. Surtout quand les candidats Renaissance sont issus de la droite".

 

La gauche a-t-elle encore des marges de manoeuvre ?

"Ce que peut espérer la gauche c'est de faire en sorte d'empêcher le RN d'obtenir une majorité absolue. C'est ça l'enjeu. Maintenant, et même si le Front républicain est très largement mort dans son esprit, il y a quand même des leaders à gauche qui appellent très clairement au désistement. Et ça complique nettement les choses pour le RN qui en cas de duel voit l'équation se resserrer. Il reste un suspense dans cet entre-deux tours. Ça va être très intéressant d'observer ce qui va se passer d'ici mardi (18H00, date limite pour les désistements, NDLR), et la position qu'aura le camp présidentiel, premier arbitre de ce scrutin".

"Les candidats suivent en général les consignes du parti mais quand les consignes sont aussi floues ça laisse quand même une marge de manoeuvre.

A charge pour chaque candidat de décider s'il a en face de lui un candidat "républicain ou pas". La majorité actuelle aurait intérêt à clarifier sa position, ne serait-ce que pour garder la confiance de leur électorat et capitaliser sur des électeurs qui pourraient un jour leur refaire confiance à l'avenir. Il y a énormément d’incertitude dans l’esprit des Français, ils attendent des attitudes qui les aident à trancher de la part des dirigeants politiques. Il faudrait qu’ils établissent des règles du jeu un peu plus claires.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
Short Url
  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

Short Url
  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.