Les banques saoudiennes ont réalisé des bénéfices globaux de 2 milliards de dollars en 14 mois.

En mai, les banques saoudiennes ont enregistré une hausse annuelle de 16 %, atteignant un sommet de 14 mois avec un bénéfice global de 7,33 milliards de roupies (1,96 milliard de dollars).
En mai, les banques saoudiennes ont enregistré une hausse annuelle de 16 %, atteignant un sommet de 14 mois avec un bénéfice global de 7,33 milliards de roupies (1,96 milliard de dollars).
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Publié le Dimanche 07 juillet 2024

Les banques saoudiennes ont réalisé des bénéfices globaux de 2 milliards de dollars en 14 mois.

  • Selon la Banque centrale saoudienne, également connue sous le nom de SAMA, ces chiffres représentent les bénéfices avant la zakat et les impôts. 
  • Parallèlement, l’inflation globale a été modérée, estimée à 2,6% en 2023 et devrait diminuer à 2,3% en 2024 selon McKinsey.

RIYAD : Le bénéfice global des banques saoudiennes a atteint un sommet de 14 mois de 7,33 milliards de roupies (1,96 milliard de dollars) en mai, marquant une hausse annuelle de 16%, ont révélé de nouvelles données.

Selon la Banque centrale saoudienne, également connue sous le nom de SAMA, ces chiffres représentent les bénéfices avant la zakat et les impôts. 

Cumulativement, du début de l’année à fin mai, les banques ont enregistré un bénéfice total de 34,78 milliards de roupies, contre 31,12 milliards de roupies au cours de la même période de l’année dernière.

En juin, un rapport McKinsey a souligné que les prix élevés des hydrocarbures, l’expansion économique rapide et le faible taux de chômage, ainsi que la démographie favorable, les investissements publics ambitieux et l’inflation modérée, ont collectivement renforcé les bilans solides et les marges solides des banques saoudiennes.

Cette région jouit d’un environnement réglementaire en évolution marquée par une plus grande ouverture, de nouveaux cadres pour l’innovation et des mesures pour améliorer la facilité de faire des affaires.

Tous les pays du Conseil de coopération du Golfe maintiennent leur monnaie liée au dollar américain, ce qui fait que les taux d’intérêt régionaux reflètent étroitement les mouvements à Washington. En 2023, alors que la politique monétaire de la Réserve fédérale augmentait les coûts de financement dans le CCG, les bénéfices des banques locales et mondiales ont bondi.

Parallèlement, l’inflation globale a été modérée, estimée à 2,6% en 2023 et devrait diminuer à 2,3% en 2024 selon McKinsey.

Selon le cabinet, toutes les banques du CCG ont surperformé leurs homologues dans les pays développés et de nombreux marchés émergents, restant sur une trajectoire de croissance rapide. Ils reposent principalement sur des dépôts intérieurs stables, qui se sont avérés résilients pendant les ralentissements économiques.

Par rapport à avril, les bénéfices des banques avant la zakat et l’impôt ont augmenté de 9 %, ce qui représente la plus forte augmentation mensuelle des cinq derniers mois.

McKinsey a néanmoins souligné le risque potentiel pour le secteur bancaire du CCG si les taux d’intérêt devaient baisser et si les gestionnaires bancaires devaient se montrer complaisants.

Cette complaisance pourrait les dissuader de poursuivre des initiatives de transformation ambitieuses qui sont cruciales pour la durabilité et la croissance à long terme.

L’entreprise a averti que l’environnement actuel de taux d’intérêt élevés, qui a renforcé la rentabilité des banques, pourrait ne pas persister indéfiniment. 

Si les pressions inflationnistes aux États-Unis s’atténuent, la Réserve fédérale pourrait ajuster sa politique monétaire, ce qui pourrait entraîner une baisse des taux d’intérêt et ainsi réduire les bénéfices des banques.

Il est conseillé aux dirigeants des banques de ne pas supposer que les profits élevés sont la nouvelle norme et de se préparer plutôt à d’éventuelles baisses de rentabilité futures.

Elle suggère aux banques d’utiliser leur solide situation financière actuelle pour investir dans des changements transformateurs et des réductions de coûts. Ce faisant, ils peuvent améliorer l’efficacité et la résilience, en veillant à rester compétitifs même lorsque les taux d’intérêt diminuent.

Le Fonds monétaire international a salué les efforts de la SAMA pour sauvegarder la stabilité financière du Royaume dans un rapport de juin. Il a souligné que la banque centrale continue de faire progresser la modernisation des cadres réglementaires et de surveillance.

Des progrès importants ont été réalisés dans l’élaboration de son cadre de protection du revenu financier, qui englobe la résolution bancaire, les accords d’aide d’urgence à la liquidité et le fonds de protection des dépôts.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'Allemagne menacée par la peur des réformes, selon le patron de Deutsche Bank

Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
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  • "Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur"
  • Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement"

FRANCFORT: Le président du premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank a estimé mercredi que l'Allemagne est moins menacée par les tensions commerciales que par son incapacité à mener des réformes urgentes pour relancer son activité économique en panne.

"Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur", a déclaré Christian Sewing, également président du lobby des banques privées allemandes (BdB), en ouverture d'un congrès bancaire à Francfort.

"Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement", a souligné le banquier, au moment où le gouvernement de coalition mené par le chancelier Friedrich Merz a promis un "automne des réformes" après des débuts poussifs depuis le printemps.

Les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir, conservateurs de la CDU-CSU et sociaux-démocrates (SPD), se réunissent mercredi à Berlin pour discuter des réformes à mener dans les mois à venir.

La réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à la Chancellerie, a été précédée de déclarations dissonantes entre les ténors de la coalition, notamment sur le besoin de réformer les systèmes sociaux.

Les entreprises réclament aussi des réformes urgentes pour réduire la bureaucratie et abaisser les prix de l'énergie.

"C'est pourquoi nous avons urgemment besoin de l'automne des réformes annoncées, et ce, de manière à ce qu'il mérite vraiment son nom", a lancé M. Sewing.

Berlin a brisé un tabou au printemps en lâchant la bride sur le frein constitutionnel à la dette, afin de permettre le vote de programmes d'investissements en centaines de milliards d'euros pour muscler la défense et moderniser les infrastructures du pays.

"On ne peut pas seulement augmenter la dette et ne pas mettre en place de réforme, les deux doivent aller de pair", a prévenu M. Sewing.

 


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
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  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.