Gaza: le Hamas accepte de négocier sur les otages en l'absence d'un cessez-le-feu permanent

Des manifestants tiennent une bannière alors qu’ils marchent pour appeler à la libération des Israéliens pris en otage par des militants palestiniens à Gaza depuis les attaques d’octobre, à Jérusalem le 7 juillet 2024 (AFP)
Des manifestants tiennent une bannière alors qu’ils marchent pour appeler à la libération des Israéliens pris en otage par des militants palestiniens à Gaza depuis les attaques d’octobre, à Jérusalem le 7 juillet 2024 (AFP)
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Publié le Dimanche 07 juillet 2024

Gaza: le Hamas accepte de négocier sur les otages en l'absence d'un cessez-le-feu permanent

  • "Le Hamas s'est rétracté de la condition qu'il avait posée sur un cessez-le-feu permanent et a accepté d'entamer des négociations", a-t-il encore déclaré, au moment où les efforts de médiation sont relancés pour parvenir à un cessez-le-feu.
  • Le haut-responsable du Hamas a indiqué dimanche qu'il n'y avait "pas encore de date" pour qu'une délégation du Hamas se rende en Egypte, pays médiateur tout comme le Qatar et les Etats-Unis.

TERRITOIRES PALESTINIENS: Un haut responsable du Hamas a déclaré dimanche à l'AFP que le mouvement islamiste acceptait de négocier sur la libération des otages israéliens et de prisonniers palestiniens en l'absence d'un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza.

"Le Hamas exigeait l'accord d'Israël à un cessez-le-feu complet et permanent, comme condition avant de négocier", a-t-il dit, sous le couvert de l'anonymat, alors que la guerre à Gaza est entrée dans son dixième mois.

"Ce point a été surmonté, les médiateurs s'étant engagés sur le fait que tant que les négociations sont en cours, le cessez-le-feu resterait en vigueur", a-t-il ajouté.

"Le Hamas s'est rétracté de la condition qu'il avait posée sur un cessez-le-feu permanent et a accepté d'entamer des négociations", a-t-il encore déclaré, au moment où les efforts de médiation sont relancés pour parvenir à un cessez-le-feu.

Israël s'est par le passé fermement opposé aux demandes du Hamas d'un cessez-le-feu permanent.

Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué dimanche soir que "tout accord permettra à Israël de revenir et de se battre jusqu'à ce que tous les objectifs de la guerre soient atteints", ajoutant qu'"Israël maximisera le nombre d'otages vivants qui seront restitués de la captivité du Hamas".

Le Hamas a informé les médiateurs, selon le haut responsable, qu'il souhaitait voir se réaliser trois étapes: d'abord l'entrée dans Gaza de 400 camions d'aide par jour, puis le retrait de l'armée israélienne du "couloir de Philadelphie et du point de passage de Rafah", qui se trouvent entre le sud de Gaza et l'Egypte puis une "phase finale" consistant notamment en un retrait complet du territoire palestinien.

- "Dans le camp des Israéliens" -

"La balle est dans le camp des Israéliens, s'ils veulent parvenir à un accord alors cela se produira très probablement", a déclaré cette source, estimant que les discussions pourraient prendre "de deux à trois semaines", "si tant est qu'Israël ne bloque pas les négociations comme précédemment".

Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, avait fait part mercredi de nouvelles "idées" pour mettre fin à la guerre, relançant le marathon diplomatique.

Des émissaires israéliens retourneront ces prochains jours à Doha pour des pourparlers avec les médiateurs qataris, a aussi indiqué le bureau de Benjamin Netanyahu, en soulignant la persistance d'"écarts" avec le Hamas.

Selon le média égyptien Al-Qahera News, des discussions ont débuté en Egypte.

Le haut-responsable du Hamas a indiqué dimanche qu'il n'y avait "pas encore de date" pour qu'une délégation du Hamas se rende en Egypte, pays médiateur tout comme le Qatar et les Etats-Unis.

D'après lui, la Turquie fait également "de grands efforts". "Une délégation de haut rang s'est rendue en Turquie pour des discussions la semaine dernière", a-t-il dit à l'AFP.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire d'envergure sur le territoire palestinien qui a tué 38.153 Palestiniens, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.