Gaza: Israël dit avoir visé le chef militaire du Hamas qui dénonce un carnage de civils

Vue des débris des tentes détruites et des structures d'habitation de fortune, suite à une frappe militaire israélienne sur le camp de personnes déplacées d'Al-Mawasi, près de la ville de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 juillet 2024, au cours de laquelle 71 personnes ont été tuées. Al-Mawasi avait été déclaré zone de sécurité par Israël qui poursuit son offensive militaire dans d'autres parties de la bande de Gaza en réponse aux attaques du Hamas du 7 octobre. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
Vue des débris des tentes détruites et des structures d'habitation de fortune, suite à une frappe militaire israélienne sur le camp de personnes déplacées d'Al-Mawasi, près de la ville de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 juillet 2024, au cours de laquelle 71 personnes ont été tuées. Al-Mawasi avait été déclaré zone de sécurité par Israël qui poursuit son offensive militaire dans d'autres parties de la bande de Gaza en réponse aux attaques du Hamas du 7 octobre. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
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Publié le Lundi 15 juillet 2024

Gaza: Israël dit avoir visé le chef militaire du Hamas qui dénonce un carnage de civils

  • Israël a indiqué samedi avoir visé deux hauts dirigeants du Hamas, dont son chef militaire, lors d'une frappe sur le sud de la bande de Gaza, où le mouvement islamiste palestinien fait état de 90 morts dans un camp de déplacés
  • Dans le camp d'al-Mawasi situé près de Khan Younès, la frappe israélienne, parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre, a laissé un cratère poussiéreux, des débris et des tentes aplaties

Israël a indiqué samedi avoir visé deux hauts dirigeants du Hamas, dont son chef militaire, lors d'une frappe sur le sud de la bande de Gaza, où le mouvement islamiste palestinien fait état de 90 morts dans un camp de déplacés.

Les deux dirigeants sont Mohammed Deif et Rafa Salama, respectivement chef de la branche armée et commandant à Khan Younès du Hamas, présentés par l'armée israélienne comme "deux cerveaux du massacre du 7 octobre", date de l'attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.

"Il n'y a pas de certitude qu'ils aient été éliminés l'un et l'autre", a ensuite affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. "Ces dernières semaines, nous avons identifié des failles claires au sein du Hamas (...) L'opération d'aujourd'hui y contribue aussi, qu'importe l'issue qu'elle aura", a-t-il ajouté.

Selon le Hamas, l'aviation israélienne a bombardé le camp de déplacés d'al-Mawasi, secteur désigné par Israël comme "zone humanitaire", faisant 90 morts "dont la moitié étaient des femmes et des enfants" et 300 blessés, révisant à la hausse un précédent bilan d'au moins 71 morts.

L'armée israélienne a, elle, assuré que "la frappe a été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas où, selon nos informations, seuls des terroristes du Hamas étaient présents, et aucun civil", estimant que "la plupart des victimes étaient des terroristes".

Le mouvement islamiste a estimé que les déclarations israéliennes visaient "à masquer l'ampleur de l'effroyable massacre".

L'insaisissable Mohammed Deif avait annoncé dans un enregistrement diffusé par le Hamas, le matin du 7 octobre, le début de l'opération "Déluge d'Al-Aqsa". Avant la frappe de samedi, il avait échappé au moins à six tentatives d'élimination connues.

"L'élimination des chefs du Hamas permet d'avancer vers la réussite de tous nos objectifs", a encore affirmé M. Netanyahu. "Cela envoie un message de dissuasion à tous les intermédiaires de l'Iran et à l'Iran lui-même".

« Aucun endroit sûr »

Dans le camp d'al-Mawasi situé près de Khan Younès, la frappe israélienne, parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre, a laissé un cratère poussiéreux, des débris, des tentes aplaties et des déplacés qui ratissent les décombres à la recherche des victimes.

"Il y a eu un tir de drone, puis trois missiles", raconte Mahmoud Abou Akar. "Il y a des gens qui ont perdu des jambes ou des bras partout, c'est une scène inconcevable", décrit, en pleurs, Mahmoud Chahine à l'AFP.

Selon l'Unrwa, agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, environ 1,5 million de personnes se trouvent dans le secteur d'al-Mawasi, à Khan Younès et plus au sud à Rafah.

"L'affirmation selon laquelle les habitants de Gaza peuvent se déplacer vers des zones +sûres+ ou +humanitaires+ est fausse", a réagi sur X le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini. A Gaza "aucun endroit n'est sûr.  Personne n'est en sécurité", a-t-il souligné.

« 25 toilettes pour 14.000 personnes »

La guerre a éclaté le 7 octobre après l'attaque sans précédent du Hamas infiltré depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 42 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza, et lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 38.443 morts, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

L'armée israélienne poursuit aussi ses opérations dans la ville de Gaza (nord), où plus d'une centaine de corps ont été découverts jeudi et vendredi dans des secteurs où de violents combats avaient fait rage, selon la Défense civile.

La Défense civile palestinienne a fait état de 20 morts samedi dans une frappe sur le camp de réfugiés d'al-Shati, à l'ouest de Gaza-ville.

L'armée israélienne n'a pas commenté ces informations dans l'immédiat.

La situation humanitaire est épouvantable dans le territoire palestinien assiégé: dans une école de Deir el-Balah, 14.000 Gazaouis déplacés partagent 25 toilettes, a dénoncé samedi l'Unrwa.

« Tendance positive »

Sur le plan diplomatique, les efforts pour une trêve sous l'égide du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, continuent.

Le président américain Joe Biden a affirmé vendredi que le "cadre" du plan de cessez-le-feu qu'il avait dévoilé le 31 mai avait été "accepté par Israël et le Hamas". "Il y a encore des lacunes à combler" mais "la tendance est positive", a-t-il déclaré.

Des milliers d'Israéliens ont à nouveau manifesté samedi soir à Tel-Aviv et Jérusalem, près des bureaux de Benjamin Netanyahu, pour exiger qu'une trêve soit conclue afin d'obtenir la libération des otages.

Mais beaucoup s'inquiètent de l'impact de la frappe visant le chef militaire du Hamas et soupçonnent le Premier ministre de "saboter" les négociations en cours.

"On est à un pas d'un accord, et maintenant ça pourrait nous éclater au visage", s'inquiète Einav Zangauker, dont le fils est otage du Hamas depuis le 7 octobre. "Si Mohammed Deif a été éliminé pendant que la proposition est sur la table, et que Netanyahu ne dit pas qu'il veut accepter l'accord, (...) cela signifie qu'il laisse tomber Matan (son fils, NDLR) et les autres otages", ajoute-t-elle.

Sur un autre front, à la frontière israélo-libanaise, le Hezbollah libanais a dit avoir lancé des roquettes sur le nord d'Israël - blessant quatre soldats selon l'armée israélienne - après une frappe israélienne qui, selon une source sécuritaire, a tué deux civils dans le sud du Liban.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.


Un sénateur américain réclame une action militaire contre le Hamas et le Hezbollah s'ils ne désarment pas

Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
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  • Le sénateur américain Lindsey Graham appelle au désarmement du Hamas et du Hezbollah, menaçant d’une action militaire s’ils refusent, et conditionne toute paix durable à cette étape
  • Malgré des cessez-le-feu fragiles à Gaza (octobre) et avec le Hezbollah (novembre 2024), les tensions persistent, Israël poursuivant des frappes et les médiateurs poussant vers une phase 2 du plan de paix

Jérusalem: L'influent sénateur américain Lindsey Graham a réclamé dimanche une action militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais si ces deux mouvements ne démantelaient pas leur arsenal.

Après deux années d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est observé depuis octobre dans le territoire palestinien, bien que les deux parties s'accusent mutuellement de le violer.

Une trêve avec le Hezbollah est également entrée en vigueur en novembre 2024, après deux mois d'une guerre ouverte. Mais Israël continue de mener des frappes en territoire libanais, disant cibler le mouvement islamiste.

Concernant ses deux ennemis, alliés de l'Iran, Israël fait du démantèlement de leur arsenal militaire l'une des principales conditions à toute paix durable.

"Il est impératif d'élaborer rapidement un plan, d'impartir un délai au Hamas pour atteindre l'objectif du désarmement", a affirmé le sénateur républicain lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

Dans le cas contraire, "j'encouragerais le président (Donald) Trump à laisser Israël achever le Hamas", a-t-il dit.

"C'est une guerre longue et brutale, mais il n'y aura pas de succès où que ce soit dans la région, tant que le Hamas n'aura pas été écarté du futur de Gaza et tant qu'il n'aura pas été désarmé", a estimé M. Graham.

Depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre à Gaza, les médiateurs appellent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase d'un plan de paix américain.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"La phase deux ne pourra pas réussir tant que le Hamas n'aura pas été désarmé", a martelé M. Graham.

- "Grand ami d'Israël" -

Tout en se disant "optimiste" sur la situation au Liban où le gouvernement s'est engagé à désarmer le Hezbollah, M. Graham a brandi la menace d'une "campagne militaire" contre le mouvement.

"Si le Hezbollah refuse d'abandonner son artillerie lourde, à terme nous devrions engager des opérations militaires", a-t-il estimé, allant jusqu'à évoquer, en coopération avec le Liban, une participation des Etats-Unis aux côtés d'Israël.

Plus tôt dimanche, le sénateur a été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a salué en lui "un grand ami d'Israël, un grand ami personnel".

Samedi, les Etats-Unis et les garants du cessez-le-feu --Egypte, Qatar et Turquie-- ont appelé Israël et le Hamas à "respecter leurs obligations" et à "faire preuve de retenue" à Gaza.

Le Hamas appelle de son côté à stopper les "violations" israéliennes du cessez-le-feu.

Vendredi, six personnes, dont deux enfants, ont péri dans un bombardement israélien sur une école servant d'abri à des déplacés, d'après la Défense civile à Gaza, un organisme de secours dépendant du Hamas.


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".