Arabofuturs redéfinit les couleurs et les singularités du monde arabe

Gaby Sahha, avec sa peinture de grand format intitulée « Jour » (2022), représente une société cyberpunk faite d’acier. L’artiste explore l’impact des dynamiques de standardisation des sociétés actuelles qui ne laissent pas de places aux multiples identités culturelles. (Photo : Zeina Zbibo)
Gaby Sahha, avec sa peinture de grand format intitulée « Jour » (2022), représente une société cyberpunk faite d’acier. L’artiste explore l’impact des dynamiques de standardisation des sociétés actuelles qui ne laissent pas de places aux multiples identités culturelles. (Photo : Zeina Zbibo)
Hicham Berrada utilise le métal pour faire des masques hybrides entre insectes, végétaux et humains dans sa dernière série de sculptures, intitulée Les Hygres (2023).  (Photo: Zeina Zbibo)
Hicham Berrada utilise le métal pour faire des masques hybrides entre insectes, végétaux et humains dans sa dernière série de sculptures, intitulée Les Hygres (2023). (Photo: Zeina Zbibo)
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Publié le Dimanche 14 juillet 2024

Arabofuturs redéfinit les couleurs et les singularités du monde arabe

  • L’exposition mêle couleurs, matières, et visions du futur ancrées dans différentes perceptions artistiques et cultures du monde arabe
  • L’objectif est de présenté ce qui est en train de se mettre en place dans le monde arabe, aussi bien dans le Golfe qu’en Afrique du Nord

PARIS: Arabofuturs est une exposition d’art contemporain à découvrir à l’Institut du Monde Arabe (IMA) jusqu’au 27 octobre 2024. L’exposition mêle couleurs, matières, et visions du futur ancrées dans différentes perceptions artistiques et cultures du monde arabe.

Dans un entretien accordé à Arab News en français à l’IMA, Élodie Bouffard, commissaire d’Arabofuturs, nous fait voyager à travers les différents éléments de l’exposition, et ces dix-huit artistes du monde arabe et de ces diasporas, parmi lesquelles Zahrah Al Ghamdi, Souraya Haddad Credoz, Aïcha Snoussi, et Hicham Berrada.

L'exposition se déploie sur deux grands plateaux aux scénographies uniques qui essaient d'explorer des territoires et des expressions artistiques variées.

Futurs programmés et futurs hybrides

Sur le premier plateau, à caractère de vaisseau blanc, intitulé « les futurs programmés », les artistes interrogent les sociétés contemporaines, « le capitalisme, l'ultra consumérisme, la question de l’exil, de la diaspora, et des identités souvent dans une démarche postcoloniale, » explique Élodie Bouffard.

Le deuxième espace, plus sombre, avec des lumières néon vertes, s'intéresse aux « futurs hybrides » qui aborde la question des nouveaux imaginaires où les artistes déploient des fictions narratives, esthétiques qui amènent le visiteur dans des mondes organiques, « qui font voyager dans le temps, réfléchir aussi au transhumanisme, à l'avenir de l'humain, à la résilience de la nature, » ajoute-t-elle.

Ces deux espaces de l'exposition montrent que la lecture des futurs est personnelle, où chaque artiste puise dans son expérience personnelle, son histoire et ces préoccupations.

Les thèmes du rapport à la nature et à la société, et la question d'identité, entre autres, invitent le visiteur à se questionner sur les réalités d'un territoire, pertinent dans un contexte global marqué par une montée des tensions sociales et politiques.

L’exposition est le fruit d’un travail de recherche de plus de dix-huit mois. Les commissaires de l‘exposition, Élodie Bouffard et Nawel Dehina, présentent un panel d’artistes allant du Koweït au Maroc, pour présenter des visions différentes du « futur ».

Gulf futurism

L'exposition s’ouvre sur un espace dédié à la création du Golfe, avec le projet de Sophia Al-Maria et Fatima Al Qadiri et la mise en place de leurs concepts du Gulf futurism, développé par les deux artistes en 2012, dans le cadre d'une série photo et d'un entretien dans le magazine Dazed.

« Cet article a été un moment fondateur, ayant amené les artistes à s'intéresser à la question des futurs et de la science-fiction, » explique Élodie.

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Sophia Al-Maria et Fatima Al Qadiri - Série The desert of the unreal, 2012. (Photo: Zeina Zbibo)

La série de photographies et une installation vidéo de Sofia Al Maria, Black Friday, interroge la standardisation des espaces et la solitude qui pourrait en mener, est suivie d’une installation de Zahra Al Ghamdi, qui a été présentée à la biennale d'art contemporain de Diriyah, et qui interroge les nouvelles architectures.

« Elle essaie de créer une nouvelle cosmogonie, nouvelle création sur la question des skyline, et la valorisation du patrimoine, et l'avenir des constructions de métal et de verre, dans des environnements sur lequel il y a une vraie culture, aussi matérielle qu’architecturale, » confirme Élodie.

L’objectif est de présenter ce qui est en train de se mettre en place dans le monde arabe, aussi bien dans le Golfe qu’en Afrique du Nord, et les différentes applications des questions d’architecture, de patrimoine, d’identité et de l’exil.

« Les sujets qui ont liés au futur des sociétés peuvent être ancré dans leur passé. On voulait montrer qu’il n’y a pas un seul futur. C'est notre travail à l’Institut du monde arabe, d’arrêter de voir le monde arabe comme un bloc, » confirme Élodie.

« On a construit ce projet dans cette dynamique des singularités qui s'exprime dans le monde arabe, et la singularité de chacun des artistes, » ajoute-t-elle.

Monde organique… monde à venir

« Quand on parle de futur, tout le monde pense aux jeux vidéo et à l'intelligence artificielle. Alors que les futurs se déploient sur toutes les formes. On trouvait intéressant d'aller questionner les installations, la peinture, la céramique et des mondes organiques, » explique Élodie Bouffard.

L’exposition met en lumières l’utilisation de différents matériaux pour montrer que la question des futurs n'est pas que technique, elle est sensible.

L’idée s’est concrétisée à travers le cuir, une matière organique, pour Zahrah Al Ghamdi. Hala Schoukair, a travaillé sur des micromondes organiques, sur la répétition du mouvement dans la peinture, alors qu'Hicham Berrada a eu recours au métal pour faire des masques hybrides entre insectes, végétaux et humains.

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Soraya Haddad Credoz - Chimère, 2024 (Photo: Zeina Zbibo)

« Soraya Haddad Credoz, a travaillé la céramique, une sorte de magma coloré qui revient d'une matière quasiment vivante pour construire des nouveaux mondes organiques post-apocalyptiques et en même temps d'une grande beauté, » explique Élodie.

Diverses propositions se déploient en une seule exposition, et qui vise à renforcer l’idée des futurs qui s’expriment dans des formes artistiques esthétiques et narratives complexes.

Le manuscrit trouve sa place dans l’exposition, et reflète la question d’archives, d’encyclopédies du futur, et la notion d’archéo-fiction menée par Aïcha Snoussi.

« Aïcha Snoussi recrée des manifestes qui témoignent de sociétés disparues, passées et qui mènent notamment de l'écriture arabe, mais également amazigh, avec une question de symbolique qui recrée des passerelles entre passer présents et futurs, » explique Bouffard.

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Aïcha Snoussi - Chaos archeology, 2022 (Photo: Zeina Zbibo)

Pour sa part, Larissa Sansour, artiste palestinienne, a proposé une vidéo qui fait voyager dans le temps avec des activistes archéologues qui enfouit sous la terre des porcelaines avec le motif du keffieh pour tenter d’avoir des revendications futur sur ce territoire.

« Larissa crée l’œuvre en 2015. Elle met en regard la politisation de l'archéologie en Israël/Palestine et cette vidéo qui est d'une dimension activiste prégnante à un écho tout particulier aujourd'hui, » ajoute Élodie.

On retrouve une démarche d'action dans l'archéologie et dans l’écriture avec Larissa Sansour et Aïcha Snoussi.

Hicham Berrada, s’est penché sur l'archéo-fiction avec un terrarium, faisant partie de sa proposition pour Arabofuturs, qui essaie de démontrer la petitesse des constructions contemporaines.

« Les grandes civilisations ont laissé des monuments immenses. Qu'est-ce qu'il va en rester ? (…) Dans son ce terrarium petit à petit, la végétation va grandir pendant les six mois de l'exposition, » explique Élodie.

L'œuvre d’Hicham Berrada permet de finir la visite sur un basculement dans la dernière section de l'exposition qui s'appelle « monde organique, monde à venir. » 


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

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  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

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Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com