Retour à la normale pour les compagnies aériennes après la panne informatique mondiale

Les entreprises et les compagnies aériennes du monde entier continuent d'être affectées par une panne technologique mondiale attribuée à une mise à jour logicielle administrée par CrowdStrike, une société de cybersécurité dont les logiciels sont utilisés par diverses industries dans le monde entier. (AFP)
Les entreprises et les compagnies aériennes du monde entier continuent d'être affectées par une panne technologique mondiale attribuée à une mise à jour logicielle administrée par CrowdStrike, une société de cybersécurité dont les logiciels sont utilisés par diverses industries dans le monde entier. (AFP)
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Publié le Samedi 20 juillet 2024

Retour à la normale pour les compagnies aériennes après la panne informatique mondiale

  • L'aéroport international du roi Khalid de Riyad a mis en ligne une vidéo montrant le bon déroulement des opérations aéroportuaires peu après la réparation de la panne informatique
  • L'aéroport de Dubaï a déclaré que les opérations étaient revenues à la normale après que la panne a affecté le processus d'enregistrement pour certaines compagnies aériennes

PARIS : Les compagnies aériennes revenaient progressivement en ligne samedi après que les transporteurs, les banques et les institutions financières du monde entier aient été plongés dans la tourmente par l'une des plus grandes pannes informatiques de ces dernières années, causée par une mise à jour d'un programme antivirus.
L'aéroport international du roi Khalid de Riyad a mis en ligne une vidéo montrant le bon déroulement des opérations aéroportuaires peu après la réparation de la panne informatique.

La companie Dubai Airports a déclaré dans un communiqué que les opérations étaient revenues à la normale après que la panne ait affecté le processus d'enregistrement de certaines compagnies aériennes dans les terminaux 1 et 2.

“Les compagnies aériennes concernées sont rapidement passées à un système alternatif, ce qui a permis de reprendre rapidement les opérations d'enregistrement normales”, indique le communiqué.

De même, l'aéroport international du Koweït a signalé la reprise des opérations de vol et des systèmes techniques de toutes les compagnies aériennes. “La réponse rapide et l'activation du plan d'urgence, approuvé par l'aviation civile, ont permis d'atténuer l'impact négatif de cette panne”, précise le communiqué.

Des foules de passagers ont rempli les aéroports vendredi en attendant des nouvelles, alors que des douzaines de vols ont été annulés et les opérateurs se sont efforcés de maintenir les services sur la bonne voie, après qu'une mise à jour d'un programme fonctionnant sous Microsoft Windows a endommagé les systèmes dans le monde entier.

De nombreuses compagnies aériennes américaines et des aéroports asiatiques ont indiqué qu'ils reprenaient leurs activités. Les services d'enregistrement ont été rétablis à Hong Kong, en Corée du Sud et en Thaïlande, et la situation est revenue à la normale en Inde, en Indonésie et à l'aéroport Changi de Singapour à partir de samedi après-midi.

“Les systèmes d'enregistrement sont revenus à la normale (dans les cinq principaux aéroports de Thaïlande). Il n'y a pas de longues files d'attente dans les aéroports comme nous l'avons connu hier”, a déclaré le président de la companie Airports of Thailand, Keerati Kitmanawat, à des journalistes à l'aéroport Don Mueang de Bangkok.

Microsoft a déclaré que le problème a commencé à 1900 GMT jeudi, affectant les utilisateurs de Windows utilisant le logiciel de cybersécurité CrowdStrike Falcon.

CrowdStrike a déclaré avoir mis en place un correctif pour le problème et le chef de la société, George Kurtz, a déclaré à la chaîne d'information américaine CNBC qu'il souhaitait “s'excuser personnellement auprès de toutes les organisations, de tous les groupes et de toutes les personnes qui ont été affectées”.

Il a également indiqué que le retour à la normale pourrait prendre quelques jours.
L'équipe du président américain Joe Biden s'est entretenue avec CrowdStrike et les personnes affectées par le problème “et se tient prête à fournir toute assistance si nécessaire”, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.

“Selon nos informations, les vols ont repris dans tout le pays, même si certains encombrements subsistent”, a déclaré un haut fonctionnaire de l'administration américaine.

Des rapports en provenance des Pays-Bas et de Grande-Bretagne suggèrent que les services de santé pourraient avoir été affectés par la perturbation, ce qui signifie que l'impact total n'est peut-être pas encore connu.

Les entreprises de médias ont également été affectées, la chaîne britannique Sky News indiquant que le problème avait mis fin à ses émissions d'information du vendredi matin, et la chaîne australienne ABC signalant elle aussi des difficultés majeures.

Samedi, les services australiens étaient pour la plupart revenus à la normale, mais l'aéroport de Sydney signalait encore des retards de vols.

Les autorités australiennes ont mis en garde contre une augmentation des tentatives d'escroquerie et d'hameçonnage à la suite de la panne, notamment par des personnes proposant d'aider à redémarrer les ordinateurs et demandant des informations personnelles ou des détails de carte de crédit.

Des banques au Kenya et en Ukraine ont signalé des problèmes avec leurs services numériques, tandis que certains opérateurs de téléphonie mobile ont été perturbés et que les services à la clientèle d'un certain nombre d'entreprises ont été interrompus.

“L'ampleur de cette panne est sans précédent et entrera sans aucun doute dans l'histoire”, a déclaré Junade Ali, de l’ Institut d'ingénierie et de technologie (Institution of Engineering and Technology) de Grande-Bretagne, ajoutant que le dernier incident d'une telle ampleur remontait à 2017.

Enregistrements manuels

Alors que certains aéroports ont interrompu tous les vols, dans d'autres, le personnel des compagnies aériennes a eu recours à l'enregistrement manuel des passagers, ce qui a entraîné de longues files d'attente et la frustration des voyageurs.

L'administration fédérale américaine de l'aviation (FAA) a d'abord ordonné l'immobilisation de tous les vols “quelle que soit leur destination”, mais les compagnies aériennes ont ensuite déclaré qu'elles rétablissaient leurs services et qu'elles s'efforçaient de rattraper le retard accumulé.

La plus grande compagnie aérienne indienne, Indigo, a déclaré que les opérations avaient été “résolues”, dans un communiqué publié sur X.

“Alors que la panne a été résolue et que nos systèmes sont de nouveau en ligne, nous travaillons avec diligence pour reprendre des opérations normales, et nous nous attendons à ce que ce processus se prolonge jusqu'au week-end”, a déclaré le transporteur samedi.

Un passager a déclaré à l'AFP que la situation était revenue à la normale à l'aéroport de Delhi vers minuit samedi, avec seulement de légers retards dans les vols internationaux.

La compagnie low-cost AirAsia a déclaré qu'elle essayait toujours de se remettre en ligne et qu'elle avait “travaillé 24 heures sur 24 pour récupérer ses systèmes de contrôle des départs (DCS)” après la panne générale. Elle a recommandé aux passagers d'arriver tôt dans les aéroports et d'être prêts pour un “enregistrement manuel” aux comptoirs des compagnies aériennes.

Les médias d'État chinois ont déclaré que les aéroports de Pékin n'avaient pas été affectés.

En Europe, les principaux aéroports, dont celui de Berlin, qui avait suspendu tous les vols plus tôt dans la journée de vendredi, ont indiqué que les départs et les arrivées reprenaient.

Les entreprises subissent des perturbations

Les entreprises ont dû réparer leurs systèmes et tenter d'évaluer les dégâts, alors même que les autorités tentaient d'apaiser la panique en écartant toute hypothèse d'acte criminel.

Kurtz, de CrowdStrike, a déclaré dans un communiqué que ses équipes étaient “entièrement mobilisées” pour aider les clients concernés et qu'un correctif avait été déployé.

Mais Oli Buckley, professeur à l'université britannique de Loughborough, est l'un des nombreux experts à avoir mis en doute la facilité de déploiement d'un correctif adéquat.

“Si les utilisateurs expérimentés peuvent mettre en œuvre la solution de contournement, il n'est pas réaliste de s'attendre à ce que des millions de personnes le fassent”, a-t-il déclaré.

D'autres experts ont déclaré que l'incident devrait inciter à reconsidérer à grande échelle la dépendance des sociétés à l'égard d’un nombre d'entreprises technologiques pour un tel éventail de services.

“Nous devons être conscients que de tels logiciels peuvent être une cause commune de défaillance pour plusieurs systèmes en même temps”, a déclaré John McDermid, professeur à l'université de York, en Grande-Bretagne.

Selon lui, les infrastructures devraient être conçues “pour résister à de tels problèmes de cause commune”.

Avec AFP

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Bissau: formation d'un gouvernement, le président renversé est à Brazzaville

Mercredi, des militaires ont annoncé avoir renversé le président Embalo et suspendu les élections présidentielle et législatives du 23 novembre, dont les résultats devaient être annoncés cette semaine dans ce petit pays lusophone d'Afrique de l'Ouest à l'histoire jalonnée de coups de force et de troubles politiques. (AFP)
Mercredi, des militaires ont annoncé avoir renversé le président Embalo et suspendu les élections présidentielle et législatives du 23 novembre, dont les résultats devaient être annoncés cette semaine dans ce petit pays lusophone d'Afrique de l'Ouest à l'histoire jalonnée de coups de force et de troubles politiques. (AFP)
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  • La junte a depuis nommé le général Horta N'Tam président d'une transition censée durer un an et un Premier ministre
  • Le nouveau gouvernement compte également cinq officiers, dont le général de brigade Mamasaliu Embalo, nommé au poste de ministre de l'Intérieur, et le général Stive Lassana Manssaly qui occupe le portefeuille de la Défense nationale

BISSAU: La junte au pouvoir en Guinée-Bissau a formé samedi un nouveau gouvernement composé de 28 membres, en majorité des civils, quatre jours après avoir renversé le président Umaro Sissoco Embalo, qui est arrivé à Brazzaville.

Mercredi, des militaires ont annoncé avoir renversé le président Embalo et suspendu les élections présidentielle et législatives du 23 novembre, dont les résultats devaient être annoncés cette semaine dans ce petit pays lusophone d'Afrique de l'Ouest à l'histoire jalonnée de coups de force et de troubles politiques.

La junte a depuis nommé le général Horta N'Tam président d'une transition censée durer un an et un Premier ministre.

Le nouveau gouvernement compte également cinq officiers, dont le général de brigade Mamasaliu Embalo, nommé au poste de ministre de l'Intérieur, et le général Stive Lassana Manssaly qui occupe le portefeuille de la Défense nationale. Quatre femmes intègrent aussi le gouvernement.

M. N'Tam a exhorté le nouveau gouvernement à "lutter contre la corruption et le trafic de drogue", dans ce pays très pauvre et considéré comme une plaque tournante de ce trafic entre l'Amérique latine et l'Europe.

Brièvement arrêté par les militaires mercredi, puis parti au Sénégal jeudi dans un vol affrété par le gouvernement sénégalais, M. Embalo "est arrivé à Brazzaville pour y rester", a affirmé samedi à l'AFP une source proche de la présidence congolaise, sous couvert de l'anonymat.

Echauffourées 

M. Embalo, 53 ans, est réputé proche du président congolais Denis Sassou Nguesso, et s'est rendu à plusieurs reprises en visite au Congo.

"Le président Embalo est arrivé en fin de matinée à Brazzaville à bord d'un jet privé affrété par les autorités", a indiqué à l'AFP une source proche du pouvoir congolais, jointe depuis Bissau.

Dans la capitale bissau-guinéenne, le Parti Africain pour l'Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), puissante et historique formation d'opposition, a dénoncé l'"envahissement" de son siège samedi matin dans la capitale et des "dégradations" par des "miliciens armés".

Selon le PAIGC, ces derniers ont "procédé à l'expulsion de toutes les personnes qui s'y trouvaient, à l’effraction des portes de bureaux et à la grave violation de l’intégrité des installations".

Le principal opposant Domingos Simoes Pereira - dirigeant du PAIGC, parti ayant mené la Guinée-Bissau à l'indépendance en 1974 - avait été écarté de la présidentielle du 23 novembre. Le parti avait ensuite soutenu le candidat d'opposition Fernando Dias, devenu le principal adversaire de M. Embalo lors du scrutin.

M. Pereira a été arrêté mercredi en Guinée-Bissau, selon des proches et un collaborateur.

Dans une déclaration jeudi à l'AFP, M. Dias affirme avoir largement remporté la présidentielle au premier tour et accuse M. Embalo d'avoir "organisé" le coup d'Etat pour empêcher son accession au pouvoir.

M. Dias affirme être "en sécurité" et se cacher dans le pays.

Par ailleurs, des échauffourées mineures ont eu lieu samedi dans la matinée dans un quartier périphérique de Bissau, non loin du siège de campagne de M. Dias, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Mercredi, les auteurs du putsch avaient expliqué vouloir garantir la "sécurité au niveau national et rétablir l'ordre", évoquant la découverte par les "renseignements généraux" d'un "plan visant à déstabiliser le pays avec l'implication des barons nationaux de la drogue".

Des opposants et des experts soupçonnent néanmoins M. Embalo, au pouvoir depuis 2020, d'avoir orchestré lui-même son renversement afin d'arrêter le processus électoral.

Coup "factice" 

La prise de pouvoir par les militaires a été largement critiquée, notamment par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qui a dénoncé une "violation des principes démocratiques".

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a suspendu la Guinée-Bissau de "tous ses organes décisionnels". L'Union africaine (UA) a également suspendu le pays de ses instances.

Samedi, le président du Conseil des Sages et ancien chef d'Etat du Nigeria, Goodluck Jonathan, qui faisait partie des observateurs des scrutins du 23 novembre, a à nouveau affirmé que le coup d'état était selon lui "factice".

Il répondait à un journaliste de la télévision nationale après avoir briefé le président nigérian Bola Tinubu sur la situation en Guinée-Bissau.

"C'est une cérémonie mise en scène par le chef de l'Etat (Embalo, NDLR) lui même", a-t-il accusé. "Nous sommes fatigués de tout cela en Afrique....", a-t-il fustigé.

La Guinée-Bissau, située entre le Sénégal et la Guinée (Conakry), a déjà connu quatre coups d'Etat et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance du Portugal en 1974. La proclamation des résultats électoraux y a souvent donné lieu à des contestations.


Pourparlers sur l'Ukraine: Kiev et l'Europe voient des avancées mais encore beaucoup de travail

Le président américain avait initialement donné jusqu'au 27 novembre au président ukrainien Volodymyr Zelensky pour répondre à son plan, comprenant notamment la cession de territoires ukrainiens et s'apparentant à une capitulation de Kiev. Il a ensuite précisé que ce n'était pas sa "dernière offre". (AFP)
Le président américain avait initialement donné jusqu'au 27 novembre au président ukrainien Volodymyr Zelensky pour répondre à son plan, comprenant notamment la cession de territoires ukrainiens et s'apparentant à une capitulation de Kiev. Il a ensuite précisé que ce n'était pas sa "dernière offre". (AFP)
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  • Les discussions entre Ukrainiens, Américains et Européens, convoquées dimanche dans l'urgence, se sont tenues sur la base du projet de plan en 28 points de Donald Trump, considéré comme largement favorable à Moscou
  • Américains et Ukrainiens ont affirmé qu'un "futur accord" de paix devrait respecter la souveraineté de l'Ukraine

KIEV: Le chancelier allemand a insisté lundi pour que la Russie rejoigne la table des négociations sur un plan de paix pour l'Ukraine, au lendemain de pourparlers à Genève ayant donné lieu à un "nouvel élan", mais qui nécessitent encore "du travail" selon Kiev et l'UE.

Les discussions entre Ukrainiens, Américains et Européens, convoquées dimanche dans l'urgence, se sont tenues sur la base du projet de plan en 28 points de Donald Trump, considéré comme largement favorable à Moscou. Américains et Ukrainiens ont affirmé qu'un "futur accord" de paix devrait respecter la souveraineté de l'Ukraine.

L'Ukraine, qui lutte depuis près de quatre ans contre l'invasion de la Russie, est de nouveau au coeur d'échanges lundi à Luanda en marge d'un sommet entre l'UE et l'Union africaine. Et la "Coalition des volontaires", qui réunit les alliés de l'Ukraine, se réunira mardi en visioconférence.

"La Russie doit être présente à la table (des négociations)", a affirmé le chancelier allemand Friedrich Merz, jugeant néanmoins improbable "une percée" diplomatique cette semaine.

Le président américain avait initialement donné jusqu'au 27 novembre au président ukrainien Volodymyr Zelensky pour répondre à son plan, comprenant notamment la cession de territoires ukrainiens et s'apparentant à une capitulation de Kiev. Il a ensuite précisé que ce n'était pas sa "dernière offre".

Salué par le président russe Vladimir Poutine, le texte initial du plan Trump reprenait plusieurs exigences cruciales pour Moscou. Le Kremlin a dit lundi n'avoir aucune information à l'issue des pourparlers de Génève, mais savoir que des "modifications" avaient été apportées.

Si M. Zelensky a salué lundi des avancées, il a estimé qu'il fallait "beaucoup plus" pour parvenir à une "paix réelle" avec la Russie et mettre fin au conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Atmosphère "constructive"

Le dirigeant ukrainien s'est néanmoins félicité de l'inclusion d'éléments "extrêmement sensibles": la libération totale des prisonniers ukrainiens selon la formule de "tous-contre-tous" et des civils, et le retour des "enfants ukrainiens enlevés par la Russie".

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que l'hypothèse d'une visite de Volodymyr Zelensky à Washington était "au stade de la discussion", sans date fixée.

L'atmosphère à Genève était "parfois tendue, parfois plus légère mais dans l'ensemble constructive", a-t-il décrit, évoquant une ambiance "typique des négociations extrêmement importantes".

Depuis Luanda, les alliés européens de Kiev se sont dit prudemment optimistes.

"Il reste encore du travail à faire mais il y a une base solide pour avancer", a dit la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a lui salué un "nouvel élan".

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a aussi noté les "progrès significatifs" réalisés à Genève.

Aucune nouvelle version du texte n'a pour l'heure été publiée.

"Nous continuons tous à travailler avec nos partenaires, en particulier les États-Unis, et à rechercher des compromis qui nous renforcent et ne nous affaiblissent pas", a dit M. Zelensky lors d'une conférence virtuelle en Suède, ajoutant que son pays se trouve à un "moment critique".

Le président américain a semblé se réjouir de l'issue de la rencontre à Genève. "Est-ce vraiment possible que de grands progrès soient réalisés dans les pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine??? Ne croyez que ce que vous voyez, mais quelque chose de bon pourrait bien se produire", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.

A Genève, son secrétaire d'Etat Marco Rubio s'était dit dimanche "très optimiste" sur la possibilité de conclure "très vite" un accord, estimant que "les points qui restent en suspens ne sont pas insurmontables".

Les Russes auront "leur mot à dire", avait-il aussi assuré.

Lors d'un entretien téléphonique lundi entre Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, le dirigeant russe a réitéré son opinion selon laquelle le plan initial des États-Unis pourrait "servir de base à un règlement de paix final".

La poussée lente, mais progressive, des troupes russes accentue la pression sur Kiev.

Moscou a revendiqué lundi la prise d'un village dans la région de Zaporijjia (sud), tandis que des frappes aériennes russes ont fait au moins quatre morts à Kharkiv.

La Russie cible quasi quotidiennement le pays au moyen de drones ou de missiles. Les infrastructures énergétiques sont particulièrement visées, faisant craindre un hiver difficile en Ukraine. Kiev vise de son côté régulièrement des dépôts et raffineries de pétrole et d'autres installations côté russe.

 


L'IA générative, un potentiel «Frankenstein des temps modernes», prévient le chef des droits humains de l'ONU

Les droits humains risquent d'être les premières victimes du déploiement de l'intelligence artificielle (IA) générative par les géants de la tech, a déclaré le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme lundi, mettant en garde contre le potentiel "monstrueux" de tels systèmes. (AFP)
Les droits humains risquent d'être les premières victimes du déploiement de l'intelligence artificielle (IA) générative par les géants de la tech, a déclaré le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme lundi, mettant en garde contre le potentiel "monstrueux" de tels systèmes. (AFP)
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  • "Le modèle économique actuel des plateformes de médias sociaux alimente déjà la polarisation, l'extrémisme et l'exclusion. De nombreux pays peinent à endiguer ce phénomène", a souligné M. Türk
  • Et si l'IA générative est porteuse d'"immenses promesses", les droits humains peuvent en "être les premières victimes", a-t-il estimé

GENEVE: Les droits humains risquent d'être les premières victimes du déploiement de l'intelligence artificielle (IA) générative par les géants de la tech, a déclaré le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme lundi, mettant en garde contre le potentiel "monstrueux" de tels systèmes.

"L'IA générative recèle un immense potentiel, mais son exploitation à des fins purement politiques ou économiques peut manipuler, déformer et détourner l'attention", a déclaré le Haut Commissaire Volker Türk lors d'une réunion à Genève (Suisse), soulignant que "sans garanties et réglementations adéquates, les systèmes d'IA pourraient se transformer en un monstre de Frankenstein des temps modernes".

"Le modèle économique actuel des plateformes de médias sociaux alimente déjà la polarisation, l'extrémisme et l'exclusion. De nombreux pays peinent à endiguer ce phénomène", a souligné M. Türk lors d'un forum sur les entreprises et les droits humains.

Et si l'IA générative est porteuse d'"immenses promesses", les droits humains peuvent en "être les premières victimes", a-t-il estimé.

L'exploitation de cette technologie "à des fins purement politiques ou économiques" fait peser une menace "sur plusieurs droits humains, notamment le droit à la vie privée, la participation politique, la liberté d'expression et le droit au travail".

Le Haut Commissaire a averti que ces menaces "pourraient se concrétiser en préjudices qui compromettent les promesses des technologies émergentes et pourraient engendrer des conséquences imprévisibles".

"Il est de la responsabilité des gouvernements de s'unir pour éviter un tel scénario", a insisté M. Türk.

Par ailleurs, le chef des droits humains de l'ONU a mis en évidence une autre menace représentée par la concentration croissante du pouvoir des entreprises et l'"accumulation massive de richesses personnelles et d'entreprises entre les mains d'une poignée d'acteurs".

"Dans certains cas, cela dépasse le poids économique de pays entiers", a-t-il déclaré, insistant sur le fait que lorsque "le pouvoir n'est pas encadré par la loi, il peut mener à des abus et à l'asservissement".