Lady Gaga, joker de luxe de la cérémonie des JO

Lady Gaga est partout: en pleine préparation d'un nouvel album, très attendue dans la suite du film "Joker", la mégastar américaine de la pop s'est produite à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris. (AFP)
Lady Gaga est partout: en pleine préparation d'un nouvel album, très attendue dans la suite du film "Joker", la mégastar américaine de la pop s'est produite à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris. (AFP)
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Publié le Samedi 27 juillet 2024

Lady Gaga, joker de luxe de la cérémonie des JO

  • Lors de ce show en mondovision, la chanteuse, en bustier noir et traîne noire et rose Dior, a entonné "Mon truc en plumes" de Zizi Jeanmaire, titre emblématique du music-hall français
  • Rien de surprenant pour celle qui a chanté, en français, "La vie en rose", standard d'Édith Piaf dans le film "A star is born" en 2018

PARIS: Lady Gaga est partout: en pleine préparation d'un nouvel album, très attendue dans la suite du film "Joker", la mégastar américaine de la pop s'est produite à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris.

Lors de ce show en mondovision, la chanteuse, en bustier noir et traîne noire et rose Dior, a entonné "Mon truc en plumes" de Zizi Jeanmaire, titre emblématique du music-hall français.

Rien de surprenant pour celle qui a chanté, en français, "La vie en rose", standard d'Édith Piaf dans le film "A star is born" en 2018.

Zizi Jeanmaire, disparue en 2020 et dont on célèbre le centenaire de la naissance, est restée l'une des voix d'un Paris gouailleur et canaille.

Une prestation qui ravira les fans de Lady Gaga, ses "little monsters" ("petits monstres"), terme affectueux tatoué à l'intérieur d'un de ses bras.

Son été 2024 est chargé. Mi-juillet, Stefani Germanotta, pour l'état civil, 38 ans, a fait savoir sur ses réseaux sociaux qu'elle prépare un nouvel album.

Elle est également très attendue sur grand écran en octobre dans "Joker: Folie à deux", présenté en amont à la Mostra de Venise.

Dans la peau de Harley Quinn, anti-héroïne de comics, elle donne la réplique à Joaquin Phoenix. Ce prolongement du précédent "Joker", réalisé déjà par Todd Phillips, fait saliver.

"Elle va vous bluffer", a lâché dans le magazine américain Variety la directrice du casting, Francine Maisler, qui n'avait pas choisi la chanteuse, élue du réalisateur.

De quoi faire oublier Margot Robbie, précédente incarnation de Harley Quinn dans le film "Suicide squad" ?

Lady Gaga avait déjà surpris et convaincu dans "A star is born", où le comédien et réalisateur Bradley Cooper avait réussi à la filmer sans fard, dans tous les sens du terme.

« Package multimédia complet »

Car c'est d'abord parée de maquillages extravagants et de tenues excentriques que le phénomène s'est fait un nom. "Poker face", son tube de 2008, doit son titre à cette capacité d'un joueur de cartes à dissimuler ses émotions.

En interview, Lady Gaga s'amuse alors de sa quête du paraître bling-bling, répétant qu'elle préférerait mourir plutôt que d'arriver sans talons hauts devant ses fans.

Pour ne rien arranger, Tom Corson, vice-président de RCA Music, lance à l'époque au Wall Street Journal que Lady Gaga est un "package multimédia complet".

De quoi nourrir ses détracteurs qui ne voient dans la chanteuse qu'une business-woman experte en placement de produit dans ses clips, à l'instar de celui de "Bad romance" (2009).

Et voilà qu'elle multiplie les déclarations mégalos. Comme quand elle lâche au journal français Le Monde en 2010: "+Bad Romance+ est certainement le titre pop le plus novateur de ces dix dernières années".

On l'accuse d'avoir tout dérobé à Madonna. Le parallèle est tentant, les deux stars ont des racines italiennes, ont marqué un tournant dans la pop ou relancé la dance. Et les deux comptent une grosse légion de fans dans la communauté LGBT.

Art contemporain

Mais si Madonna vient de la classe moyenne du Michigan, avant de tenter sa chance à New York, Lady Gaga est née dans une famille new-yorkaise aisée.

Son nom de scène vient de "Radio Ga Ga", titre du groupe Queen. Son art de la performance a été façonné durant ses années de vaches maigres auprès de la DJ Lady Starlight.

Derrière les postures se cache une vraie musicienne qui sidère public et critiques quand elle délaisse musiques à effets pour s'installer au piano durant ses concert, un instrument appris à 4 ans.

Sa voix lui permet également de se promener dans divers registres et lui vaut notamment des louanges pour son album "Cheek to cheek" (2014) en duo avec le crooner Tony Bennett, à un moment où on la dit dans une impasse artistique.

Sous les couches de superficialité et provocations -- costumes bondage, robe viande et poses suggestives --, l'artiste multiplie aussi sur disques ou sur scène les références à l'art contemporain, l'architecture avant-gardiste ou les clins d'œil à l'opéra. Il ne manquait plus que les JO.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.


Lille: enquête ouverte après les propos sur internet d'une étudiante gazaouie

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
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  • Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie

LILLE: Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a écrit la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications qui "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".


Restitutions coloniales: le gouvernement français annonce un projet de loi

La ministre française de la Culture Rachida Dati (G) et la ministre française des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq quittent le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 30 juillet 2025, après la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. (AFP)
La ministre française de la Culture Rachida Dati (G) et la ministre française des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq quittent le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 30 juillet 2025, après la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. (AFP)
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  • Le gouvernement français a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi-cadre visant à faciliter la restitution à leur pays d'origine de biens culturels pillés pendant la colonisation
  • Ce projet de loi-cadre crée une dérogation au principe d'inaliénabilité pour les œuvres des collections nationales françaises

PARIS: Le gouvernement français a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi-cadre visant à faciliter la restitution à leur pays d'origine de biens culturels pillés pendant la colonisation.

S'appliquant en priorité aux pays africains mais de "portée géographique universelle", ce texte vise à accélérer le retour dans leur pays d'origine de biens culturels appartenant aux collections nationales françaises.

Ils doivent revenir à des "Etats qui, du fait d'une appropriation illicite, en ont été privés" entre 1815 et 1972, selon le ministère français de la Culture.

Ce projet de loi-cadre crée une dérogation au principe d'inaliénabilité pour les œuvres des collections nationales françaises. Les oeuvres à restituer devront avoir été acquises "dans une situation de vol, de pillage, de cession ou de libéralité obtenue par contrainte ou violence ou d'une personne qui ne pouvait en disposer", a précisé le ministère.

La décision de sortie des collections pour opérer cette restitution ne passera plus par un processus législatif au cas par cas mais pourra intervenir sur seul décret du Conseil d'Etat et après avis, le cas échéant, d'une commission scientifique bilatérale.

Cette commission devra en effet documenter et déterminer, si besoin, le caractère illicite de l'appropriation des oeuvres réclamées à travers un travail qui associerait des experts et historiens français et l'Etat demandeur, selon le ministère.

Concernant la période historique retenue, 1815 correspond à la date d'un règlement des conquêtes napoléoniennes qui est dû à un premier mouvement de restitution d'œuvres à l'échelle européenne. 1972 est celle de l'entrée en application de la convention internationale de l'Unesco protégeant les biens culturels contre le trafic illicite.