Le Hamas affirme que son chef Ismaïl Haniyeh a été tué dans une frappe «  sioniste  » à Téhéran

 Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé mercredi qu'une frappe israélienne à Téhéran avait tué son chef Ismaïl Haniyeh. (AFP)
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé mercredi qu'une frappe israélienne à Téhéran avait tué son chef Ismaïl Haniyeh. (AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 31 juillet 2024

Le Hamas affirme que son chef Ismaïl Haniyeh a été tué dans une frappe «  sioniste  » à Téhéran

  • Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé mercredi qu'une frappe israélienne à Téhéran avait tué son chef Ismaïl Haniyeh
  • La Turquie a condamné mercredi "l'ignoble assassinat" du chef politique du Hamas

TERRITOIRES PALESTINIENS: Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué dans une frappe mercredi à Téhéran, a annoncé le mouvement islamiste palestinien en accusant Israël, pays contre lequel il est en guerre à Gaza depuis près de dix mois.

Israël a juré de détruire le Hamas après une attaque sans précédent menée par ce mouvement contre le sol israélien le 7 octobre et a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza.

Chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, la soixantaine, était basé à Doha. Il avait participé mardi à Téhéran à la cérémonie d'investiture du président iranien Massoud Pezeshkian, un réformateur.

L'Iran, ennemi juré d'Israël, est un proche allié du Hamas et du Hezbollah libanais, dont un commandant a été "éliminé" selon l'armée israélienne dans une frappe menée par ses forces aériennes mardi soir dans la banlieue sud de Beyrouth.

"(Notre) frère, le dirigeant, le mujahid Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement, est mort dans une frappe sioniste contre sa résidence à Téhéran après sa participation à l'investiture du nouveau président" iranien Massoud Pezeshkian, a écrit dans un communiqué le Hamas.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique iranienne ont annoncé que "la résidence d'Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a été touchée à Téhéran, et (...) lui et l'un de ses gardes du corps sont tombés en martyrs", selon un communiqué sur leur site d'information Sepah.

Ils n'ont pas précisé dans l'immédiat les causes de "l'incident" et annoncé l'ouverture d'une enquête.

Sollicitée, l'armée israélienne n'a pas souhaité faire de commentaire.

La Turquie condamne «  l'ignoble assassinat  »

La Turquie a condamné mercredi "l'ignoble assassinat" du chef politique du Hamas Ismail Hanyeh, proche du président turc Recep Tayyip Erdogan, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Nous condamnons l'assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, dans un acte ignoble à Téhéran" écrit le ministère estimant que "cette attaque a également pour but d'étendre la guerre à Gaza à une dimension régionale."

La Russie dénonce «  l'assassinat politique inacceptable »

La Russie a dénoncé mercredi l'"assassinat politique inacceptable" du chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe à Téhéran.

"C'est un assassinat politique tout à fait inacceptable, et cela va aboutir à une escalade ultérieure des tensions", a déclaré un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, à l'agence de presse publique RIA Novosti.

 

Abbas: « Lâche assassinat »

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné dans un communiqué le "lâche assassinat" du chef politique du Hamas.

Moussa Abou Marzouk, un responsable du bureau politique du Hamas, a déclaré dans un communiqué que cet "acte lâche, ne restera pas sans réponse".

Ismaïl Haniyeh, qui avait rejoint le Hamas en 1987, s'était fait connaître en 2006 en devenant Premier ministre de l'Autorité palestinienne après la victoire surprise de son mouvement aux législatives.

Il avait été élu chef du bureau politique du Hamas en 2017, succédant à Khaled Mechaal, et vivait en exil volontaire au Qatar.

Dans son offensive à Gaza, l'armée israélienne a tué plusieurs membres de la famille d'Ismaïl Haniyeh, dont trois de ses fils et quatre petits-enfants.

Début juillet, l'armée avait dit que "de plus en plus de signes" laissaient présager que le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, avait été tué dans une frappe qu'elle avait menée dans la bande de Gaza. Mais aucune confirmation de sa mort n'a été annoncée.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a lancé une offensive d'envergure qui a fait jusqu'à présent 39.400 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d'indications sur le nombre de civils et de combattants morts.

Au pouvoir à Gaza depuis 2007, le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Short Url
  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Short Url
  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
Short Url
  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.