Les investisseurs du CCG devraient dépenser plus de 4 milliards de dollars par an sur le marché britannique de l'immobilier commercial

Short Url
Publié le Vendredi 02 août 2024

Les investisseurs du CCG devraient dépenser plus de 4 milliards de dollars par an sur le marché britannique de l'immobilier commercial

  • Pour la seule année 2023, les investisseurs du CCG – principalement ceux des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite – ont investi 2,35 milliards de dollars dans l'immobilier britannique
  • Il existe également une possibilité croissante pour les bailleurs de fonds de décrocher une «prime verte» en améliorant les actifs pour qu'ils répondent aux nouvelles normes environnementales

RIYAD: Selon un nouveau rapport, les investisseurs basés au CCG devraient engager plus de 4 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) par an sur le marché britannique de l'immobilier commercial compte tenu des conditions économiques favorables.

Une étude, menée par l'institution financière Bank of London and The Middle East, conforme à la charia et basée au Royaume-Uni, montre que cette augmentation des financements peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment la baisse des taux d'intérêt et des prix de l'immobilier, qui rendent les actifs britanniques plus attrayants.

Pour la seule année 2023, les investisseurs du CCG – principalement ceux des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite – ont investi 2,35 milliards de dollars dans l'immobilier britannique.

Andy Thomson, responsable des pôles Financement immobilier et Banque privée chez BLME, a déclaré: «Le Royaume-Uni a un nouveau gouvernement en place, la décision du Brexit de 2016 est loin derrière, alors que l'économie et les paysages politiques ont des perspectives relativement stables par rapport à d'autres pays en Europe.»

«En outre, les taux d'intérêt devraient baisser en 2024 et 2025, ce qui, associé à la baisse des prix de l'immobilier commercial, signifie que le Royaume-Uni est très bien placé pour attirer un niveau accru d'investissements entrants en provenance du CCG.»

Le rapport s'est avéré prémonitoire puisqu'après sa publication, la Banque d'Angleterre a réduit ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2020, abaissant le taux de base de 0,25 point de pourcentage pour le ramener à 5%.

Selon l'étude de la BLME, 87% des personnes interrogées ont identifié la baisse des taux d'intérêt comme un facteur crucial pour l'augmentation de l'intérêt des investisseurs du CCG au cours de l'année à venir.

Il existe également une possibilité croissante pour les bailleurs de fonds de décrocher une «prime verte» en améliorant les actifs pour qu'ils répondent aux nouvelles normes environnementales.

Les bâtiments durables sont de plus en plus valorisés, avec une prime de prix de vente de 8 à 18% pour les propriétés classées vertes par rapport à leurs homologues non vertes.

En outre, l'évolution démographique et la pénurie persistante d'immeubles résidentiels rendent le secteur de l'habitat plus attrayant.

L'investissement dans les logements pour étudiants est particulièrement populaire en raison du nombre croissant d'étudiants de la région du Golfe qui fréquentent les universités britanniques. Actuellement, plus de 8 000 résidents des Émirats arabes unis étudient au Royaume-Uni, soit près du double d'il y a cinq ans.

Rashid Khan-Gandapur, directeur du financement immobilier chez la BLME, a déclaré que les investisseurs du CCG cherchent à diversifier leurs portefeuilles et considèrent que le marché britannique offre de nombreuses possibilités d'améliorer le patrimoine bâti existant, notamment en améliorant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

«L'investissement dans les propriétés commerciales au Royaume-Uni devrait atteindre plus de 4 milliards de dollars par an. Ce chiffre sera encore renforcé par les investissements dans le secteur résidentiel, puisque les investisseurs du CCG montrent de plus en plus d'intérêt à entreprendre des investissements à grande échelle dans le secteur de l'habitat», a-t-il ajouté.

Le rapport est basé sur une enquête en ligne menée entre le 26 avril et le 5 juin auprès de 16 experts en investissement du CCG, et sur des entretiens virtuels approfondis avec neuf de ces contacts.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie Saoudite s'affirme comme une 'puissance économique', déclare un haut responsable du FMI

Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international. (Photo: AN)
Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international. (Photo: AN)
Short Url
  • "L'influence de l'Arabie Saoudite dans le système financier international ne cesse de grandir. C'est une puissance mondiale montante. Depuis le G20 de 2020, l'Arabie Saoudite assure la présidence du CMFI, l'organe directeur du FMI," a affirmé Azour
  • Selon Azour, malgré une succession de chocs économiques mondiaux ces cinq dernières années, depuis la crise du COVID-19, le Royaume maintient une croissance économique robuste

RIYAD: L'Arabie Saoudite renforce sa position dans le système financier international, s'imposant comme une véritable "puissance" économique émergente, selon un haut responsable.

"L'influence de l'Arabie Saoudite dans le système financier international ne cesse de grandir. C'est une puissance mondiale montante. Depuis le G20 de 2020, l'Arabie Saoudite assure la présidence du CMFI, l'organe directeur du FMI," a affirmé Azour.

"Le Royaume participe activement à plusieurs initiatives mondiales majeures, notamment le programme d'allègement de la dette via le cadre commun, ainsi que diverses initiatives cruciales concernant le rôle des marchés émergents" et leur contribution à la définition des priorités mondiales, a-t-il ajouté.

Selon Azour, malgré une succession de chocs économiques mondiaux ces cinq dernières années, depuis la crise du COVID-19, le Royaume maintient une croissance économique robuste.

Cette résilience découle principalement des politiques gouvernementales de diversification économique, réduisant la dépendance au pétrole. Les mesures fiscales ont joué un rôle déterminant dans la consolidation de la gestion économique et de la stabilité.

"L'accélération des transformations économiques a particulièrement profité aux pays du CCG, notamment à l'Arabie Saoudite. Elle a permis de préserver une forte croissance malgré les multiples chocs subis par la région et l'économie saoudienne ces cinq dernières années, de la crise du COVID aux diverses turbulences mondiales," a-t-il expliqué.

"Les investissements dans les réformes structurelles, favorisant l'intégration des femmes dans l'économie, modernisant les infrastructures et accélérant la numérisation, ont également stimulé la croissance," a précisé Azour.

Les grands projets d'infrastructure et de développement jouent un rôle essentiel dans la construction d'un avenir prospère pour le Royaume, en dynamisant l'expansion économique et la modernisation, a-t-il souligné.

La conférence devrait aboutir à des recommandations essentielles pour renforcer la stabilité financière et promouvoir une croissance durable dans les économies émergentes.

Les experts se pencheront également sur le rôle de l'intelligence artificielle et de la transformation numérique dans l'accélération du développement économique de ces marchés.

Les discussions porteront sur les stratégies de renforcement de la résilience économique et l'amélioration de la collaboration entre économies émergentes et développées, pour construire un avenir mondial plus équitable et durable.


Bahreïn administre avec succès le premier traitement de la drépanocytose basé sur CRISPR en dehors des États-Unis

Le centre d'oncologie de Bahreïn a annoncé dimanche qu'il avait traité avec succès un patient atteint de drépanocytose grâce à la thérapie d'édition génétique basée sur CRISPR, Casgevy (exagamglogene autotemcel). (Photo Fournie/Capture d'écran)
Le centre d'oncologie de Bahreïn a annoncé dimanche qu'il avait traité avec succès un patient atteint de drépanocytose grâce à la thérapie d'édition génétique basée sur CRISPR, Casgevy (exagamglogene autotemcel). (Photo Fournie/Capture d'écran)
Short Url
  • Bahreïn a autorisé l'utilisation de Casgevy le 2 décembre 2023, devenant ainsi le deuxième pays au monde et le premier au Moyen-Orient à le faire.
  • Jaleela bint Al-Sayed Jawad Hasan, ministre de la santé de Bahreïn, a déclaré que l'administration réussie du traitement mettait en évidence l'engagement du royaume à intégrer les innovations médicales de pointe.

MANAMA : Le Centre d'oncologie de Bahreïn a annoncé dimanche qu'il avait traité avec succès un patient atteint de drépanocytose à l'aide de Casgevy (exagamglogene autotemcel), une thérapie d'édition de gènes basée sur CRISPR, marquant la première fois que le traitement était administré en dehors des États-Unis.

Casgevy, développé par Vertex Pharmaceuticals et CRISPR Therapeutics, est la première thérapie sous licence à utiliser la technologie d'édition de gènes CRISPR/Cas9.

Il est conçu comme un traitement potentiel de la maladie de Creutzfeldt-Jakob et de la bêta-thalassémie transfusionnelle, deux maladies héréditaires du sang qui affectent la santé et l'espérance de vie des patients.

Bahreïn a autorisé l'utilisation de Casgevy le 2 décembre 2023, devenant ainsi le deuxième pays au monde et le premier au Moyen-Orient à le faire. Cette autorisation fait suite à une évaluation de la sécurité, de la qualité et de l'efficacité du traitement.

Le traitement comporte plusieurs étapes. Tout d'abord, des cellules souches sont prélevées dans la moelle osseuse du patient. Ensuite, elles sont modifiées génétiquement pour permettre la production d'hémoglobine fonctionnelle. Enfin, les cellules modifiées sont réinjectées au patient après des tests de sécurité approfondis.

Jaleela bint Al-Sayed Jawad Hasan, ministre de la santé de Bahreïn, a déclaré que l'administration réussie du traitement mettait en évidence l'engagement du royaume à intégrer les innovations médicales de pointe.

"Nous remplissons notre mission, qui est de permettre à tous les bénéficiaires d'accéder à des thérapies susceptibles de changer leur vie, et nous positionnons Bahreïn comme un centre de soins médicaux innovants, conformément aux directives du roi Hamad bin Isa Al-Khalifa et du prince héritier Salman bin Hamad Al-Khalifa", a-t-elle déclaré.

Le Dr Shaikh Fahad bin Khalifa bin Salman Al-Khalifa, commandant des services médicaux royaux, a ajouté : "Bahreïn est fier d'être à l'avant-garde des progrès en matière de soins de santé de pointe dans la région. Cette réalisation offre un nouvel espoir aux patients souffrant de troubles sanguins complexes et souligne le rôle croissant de Bahreïn dans l'innovation médicale".

Le Dr Edward Rowland, directeur général du Centre d'oncologie de Bahreïn, a décrit ce développement comme un reflet de l'accent mis par l'institution sur les technologies de pointe et les partenariats mondiaux.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale du Bahreïn en matière de soins de santé, qui donne la priorité à l'innovation et à la collaboration médicales, et a reçu le soutien du ministère de la santé, des services médicaux royaux, des hôpitaux publics et de l'autorité nationale de régulation de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les leaders financiers mondiaux se réunissent en Arabie saoudite pour examiner les risques liés aux marchés émergents

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a souligné l'importance des marchés émergents pour la stabilité économique mondiale. (Photo AN)
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a souligné l'importance des marchés émergents pour la stabilité économique mondiale. (Photo AN)
Le ministre saoudien des finances, Mohammed Al-Jadaan, a accueilli les délégués, soulignant le rôle de la conférence dans la résolution des problèmes économiques communs. Photo AN
Le ministre saoudien des finances, Mohammed Al-Jadaan, a accueilli les délégués, soulignant le rôle de la conférence dans la résolution des problèmes économiques communs. Photo AN
Short Url
  • Les risques liés à la dette souveraine, les réformes structurelles et les politiques commerciales occupent le devant de la scène lors de la première conférence AlUla sur les économies de marché émergentes.
  • Ce sommet de haut niveau intervient dans un contexte de turbulences économiques, les dirigeants cherchant des solutions pour renforcer la stabilité et la résilience financières.

RIYADH : Les risques liés à la dette souveraine, les réformes structurelles et les politiques commerciales occupent le devant de la scène lors de la première conférence AlUla sur les économies de marché émergentes, qui réunit en Arabie saoudite des dirigeants financiers et des décideurs politiques du monde entier.

Ce sommet de haut niveau intervient dans un contexte de turbulences économiques, les dirigeants cherchant des solutions pour renforcer la stabilité et la résilience financières.

Cet événement de deux jours, organisé par le ministère saoudien des finances en partenariat avec le Fonds monétaire international, se tiendra les 16 et 17 février à AlUla. Ce site historique est en passe de devenir un lieu de dialogue économique stratégique, soulignant les efforts de l'Arabie saoudite pour s'affirmer comme un acteur clé dans l'élaboration des politiques financières pour les économies en développement.

La conférence s'inscrit dans le cadre des efforts plus larges déployés par le Royaume pour consolider son rôle de plaque tournante du dialogue économique mondial et, dans le cadre de Vision 2030, il continue de mener des initiatives de diversification économique, en mettant l'accent sur la collaboration et l'innovation pour naviguer dans les mutations économiques mondiales.

Le ministre saoudien des finances, Mohammed Al-Jadaan, a souligné le rôle de la conférence dans la résolution des problèmes économiques communs et dans la promotion d'une économie mondiale plus inclusive et plus résiliente.

"Aujourd'hui, nous allons explorer les moyens de relever nos défis communs afin de construire une économie mondiale plus forte, durable et inclusive pour toutes les nations", a-t-il déclaré.

M. Al-Jadaan a souligné l'importance de la coopération internationale : "Il n'y a pas de voie plus efficace qu'une large coopération multilatérale, et ce travail commence par des conversations comme celles que nous avons lors de cette conférence.

L'un des principaux défis abordés lors de la cérémonie d'ouverture était la dette souveraine, que M. Al-Jadaan a décrite comme une menace pour le progrès économique.

"Puisque nous partageons tous les bénéfices, nous devrions également travailler ensemble pour faire face aux risques structurels tels que la dette souveraine, qui menace les acquis du développement", a-t-il déclaré, ajoutant que des solutions innovantes, y compris l'amélioration des cadres de restructuration de la dette mondiale, sont nécessaires.

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a fait écho aux déclarations de M. Al-Jadaan, soulignant l'importance des marchés émergents pour la stabilité économique mondiale. "Vous, les dirigeants présents dans cette salle, avez remarquablement bien surmonté les chocs de ces dernières années, et vos économies ont assuré les deux tiers de la croissance mondiale", a-t-elle déclaré.

Mme Georgieva a insisté sur la nécessité de faire preuve d'agilité et de résilience face à l'incertitude économique. "Les marchés émergents devront être agiles, adaptables et résistants", a-t-elle ajouté, soulignant les domaines clés tels que l'inflation, la dette élevée et les réformes structurelles qui requièrent une attention urgente pour améliorer la compétitivité et la productivité.

Elle a également salué le leadership de l'Arabie saoudite dans la mise en place d'un espace dédié aux marchés émergents pour discuter de questions politiques cruciales. "Le ministre Al-Jadaan a non seulement identifié une lacune en termes d'espace permettant aux marchés émergents de discuter de questions politiques d'intérêt commun, mais il a également décidé de la combler", a-t-elle déclaré.

Mme Georgieva a évoqué le nouveau bureau régional du FMI à Riyad, en soulignant son rôle essentiel dans la concrétisation de cette vision. Ce bureau - le premier du genre au Moyen-Orient et en Afrique du Nord - a été inauguré le 24 avril dernier lors de la Conférence régionale conjointe sur la politique industrielle pour la diversification, organisée conjointement par le FMI et le ministère saoudien des finances.

Elle a souligné l'importance de mobiliser davantage de ressources pour le Fonds fiduciaire du FMI pour la réduction de la pauvreté et la croissance. "Le FMI a besoin de plus de moyens pour aider les pays vulnérables et pour continuer à s'adapter à l'évolution des défis.

Pour ce qui est de l'avenir, M. Al-Jadaan a appelé à une coopération économique mondiale qui profite à toutes les parties prenantes. "Nous devrions nous concentrer sur l'amélioration de la vie de nos concitoyens.

"Nous devons trouver un terrain d'entente pour servir le bien commun et rechercher des solutions gagnant-gagnant, en encourageant une coopération productive entre l'Est et l'Ouest, le Sud et le Nord, afin de créer des retombées positives pour nos voisins et nos partenaires commerciaux".

En marge de la conférence, le ministère saoudien des finances a signé des accords clés visant à renforcer la coopération économique internationale.

Le ministre saoudien des finances, Mohammed Al-Jadaan, et la ministre marocaine de l'économie et des finances, Nadia Fettah, ont signé un protocole d'accord visant à renforcer la collaboration dans le secteur financier. En outre, le ministère saoudien a signé une déclaration commune avec la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures afin de promouvoir les investissements dans les infrastructures à travers le Royaume.

La conférence devrait déboucher sur des recommandations exploitables qui aideront les économies émergentes à renforcer la stabilité financière et la croissance durable. Les discussions porteront également sur la manière dont l'intelligence artificielle et la transformation numérique peuvent favoriser le progrès économique dans les économies en développement.

Les participants devraient discuter des stratégies de résilience économique, visant à renforcer la coopération entre les économies émergentes et avancées pour un avenir plus équitable et durable.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com